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01/08/2007

LA LEGENDE DE SAINT ARNOUX, UNE HORRIBLE MEPRISE...

Homme ordinaire à tous égards, ne s’étant jusque-là jamais fait remarquer par aucun acte saillant dans son existence, Arnoux, marié, résidait près de Tourrettes-les-Vence à proximité de son père et de sa mère qu’il chérissait et qui le lui rendaient bien.

Un jour, devant se rendre à la foire de Grasse, il quitte sa femme en la prévenant qu’il ne reviendrait que trois jours plus tard. Mais en cours de route, il réalise avoir oublié sa bourse de sorte qu’il rebrousse chemin.

Parvenu chez lui dans la nuit, il se propose de surprendre agréablement sa femme en pénétrant discrètement dans la chambre à coucher. Mais surprise ! Au moment de se glisser dans le lit conjugal, il s’aperçoit de la présence incongrue de deux têtes sur l’oreiller. Profitant de son absence, un homme et une femme sont étendus là sans vergogne. Fou de rage, aveuglé par la colère, Arnoux tire le couteau de sa ceinture et le plonge dans le coeur de celui qu’il croit être son rival, en compagnie de sa femme infidèle.

Les deux victimes ont tout juste rendu le dernier soupir qu’il réalise avec terreur avoir tué son père et sa mère. En effet, peu de temps après son départ, ses parents arrivaient chez lui avec l’intention d’y passer un court séjour. Sa jeune femme, pleine de déférence et d’affection pour ses beaux-parents les avait accueillis de son mieux. Après leur avoir servi un bon souper et pour qu’ils puissent être plus à l’aise, elle leur offrit sa chambre, allant elle-même coucher au grenier.

Arnoux, fou de douleur après cette horrible méprise, sortit de la chambre et quitta la maison pour partir droit devant lui. Il erra dans la nature songeant à quelque précipice où plonger pour se donner la mort. Mais, homme pieux, il ne voulut pas ajouter un nouveau crime à ceux qu’il avait commis, aussi évita-t-il la tentation offerte par les gouffres qu’il rencontra.

Parvenu dans les sauvages gorges du Loup, il s’installa dans la grotte qui porte encore son nom. Il passa là le restant de ses jours comme un ermite, en faisant pénitence, ne subsistant que grâce à des végétaux et à quelques racines, couchant sur la roche dure. La recherche du pardon dura si longtemps dans cette austère retraite que son crâne laissa son empreinte sur la roche qui lui servait d’oreiller.

Le repentir exemplaire du malheureux Arnoux, ajouté à la pureté admirable de son existence, le distinguèrent pour être sanctifié après sa mort.

La source fraîche, issue de la grotte où il s’était retiré, reçut alors le don de guérir nombre de maladies rebelles et plus particulièrement celles affectant la peau.

D’après « Les Histoires et Légendes du Pays d’Azur », pour commander cet ouvrage dédicacé de 15 € : téléphoner au 04 93 24 86 55.

Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur

http://saintlaurentduvarhistoire.hautetfort.com

   

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11/07/2007

HISTOIRE DE LOUP A SOSPEL

                         PÉQUÉLÉTOU

Une femme faisait, un jour, cuire des fèves dans un grand chaudron. Une mendiante se présenta à sa porte et lui demanda l'aumône : « Je ne puis rien vous donner étant très pauvre moi-même. Pas autant que moi ! lui répondit l'autre. « Puisque vous avez quelque chose à cuire, donnez-moi un peu de ce qui est dans le chaudron, car je meurs de faim. Ce sont des fèves, si je vous en donne une assiettée, ce sera autant de moins pour moi ! » Alors la mendiante lui dit: " Eh bien, qu'elles deviennent autant d'enfants! » Et elle s'en alla. le feu s'éteignit et il sortit du chaudron autant d'enfants qu'il y avait de fèves, tout petits, qui se réunirent autour de la femme en criant : "

" Mère, mère, nous avons faim! - Mon mari me tuera s'il voit toute cette bande; mais je vais m'en débarrasser " se dit la femme. Elle prit un couteau les saisit l'un après l'autre, leur coupa la tête d'un coup et Ies jeta loin. Quelques-uns eurent beau chercher à se sauver et à se cacher dans des caisses, des trous ou des tiroirs, ou derrière le balai, il furent pris et eurent la tête tranchée. Lorsque la femme crut qu'il n'en restait plus, elle s'occupa de faire une tourte. Tout en travaillant elle s'écria: « Si j'en avais gardé un, il m'aiderait maintenant. Je l'enverrais porter le dîner à son père. " Une petite voix se fit entendre qui dit: « Mère ne vous tourmentez pas, il en reste un! - Où es-tu ? Viens! - Non pas, " répliqua la petite voix, « j'ai peur. Quand vous aurez tout préparé, je viendrai; mais pas avant, "

Lorsque la tourte fut prête, la femme en fit deux parts qu'elle mit dans deux paniers avec deux bouteilles de vin; puis elle dit: « Viens, maintenant. " Du trou de la serrure elle vit sortir un petit bonhomme gros comme une fève qui dit: « Mère, vous m'appellerez Péquélétou et vous serez contente de moi, " Alors, elle lui donna les deux paniers en disant: « Celui où il y a la bouteille de vin blanc est pour ton père, l'autre pour toi; " et, après s'être fait indiquer le chemin, Péquélétou partit. Après avoir beaucoup marché il trouva un petit ruisseau, « Comment ferai-je pour passer " se dit-il  Alors il vit un pâtre auquel il dit : «Beau pâtre, faites-moi passer le torrent, je vous donnerai un verre de bon vin blanc! ­Qui parle ? » Dit le berger je ne vois personne. «  Me comptez-vous pour rien »  répliqua la même voix. Il s'avança et crut voir deux paniers qui marchaient tout seuls. " Que celui qui veut passer se fasse voir? » Cria le berger. Péquélétou monta Sur le panier pour se faire voir et le berger le mit de l'autre côté du ruisseau. Avant d'arriver chez son père, la même chose lui arriva deux fois. Près d'arriver, il trouva devant lui un tas de pierres. Jamais je ne pourrai passer se dit Péquélétou, et il se mit à crier: « Ohé! Mon père, venez me prendre. Qui m'appelle? » Dit l'homme, « je n'ai pas d'en­fants. Vous en avez un, venez me chercher. " L'homme vint et vit les deux paniers: « Où est donc l'enfant ? - Regardez bien et vous me verrez »  le père le vit enfin et se fit tout raconter. « Père », dit ensuite l'enfant, « allez prendre votre repas, je surveillerai si aucun voleur n'arrive » et il alla se mettre dans un petit trou du mur. Quelques instants après, il survint trois brigands: « Emportons ces instruments de labour, dit l'un d’eux; » Mais aussitôt Péquélétou se mit à crier: « Père, ô père, il y a des voleurs! » Ceux-ci regardèrent de gauche à droite et, ne voyant personne, dirent: « Qui peut nous surveiller! » La voix criait toujours: « Père, ô père, il y a des voleurs! - Attendons, » dirent les hommes, « et nous verrons. » Bientôt après, le père de Péquélétou arriva et ils lui demandèrent qui était leur surveillant. Le père leur répondit en montrant le trou du mur où était son fils. « Cédez-le nous pour quelques jours et vous deviendrez riche. » Péquélétou fut obligé de partir avec eux. Chemin faisant ils lui dirent : « Nous allons voler une vache dans l'étable que tu vois là; et, comme tu es tout petit, c'est toi qui feras l'affaire. » Arrivé à l'étable, Péquélétou entra par le trou de la serrure et de là, cria : « Il y a des bœufs et des vaches, que faut-il prendre ? » Comme toujours il répétait ces mots, le maître de la maison entendit et s'écria : « Aux voleurs! Aux voleurs! »Les trois hommes s'enfuirent laissant Péquélétou à la merci du propriétaire. Ce dernier ne vit personne mais la voix disait toujours: " Que faut-il que je prenne, un bœuf ou une vache? » Comme la voix venait de la serrure le maître avança sa lumière pour y regarder: « Vous allez me brûler, dit la même voix, si vous avancez encore la lumière! » Alors Péquélétou sortit de sa cachette et alla se réfugier dans la mangeoire des vaches et l'une d'elles, le prenant pour une fève, l'avala. Pendant ce temps le propriétaire entra, fit le tour de l'étable et ne trouva personne. Cependant une voix criait toujours: « Que faut-il prendre, un bœuf ou une vache un bœuf ou une vache ? - Je ne comprends rien à tout ceci » dit le fermier; « mais il me semble que la voix vient de l'estomac de cette vache ; tuons-là et nous verrons après. » On ne vit rien, mais on entendait toujours la voix qui répétait les mêmes mots. En dépeçant la vache on en laissa un morceau hors de l'étable. AUn loup vint à passer qui avala le tout et Péquélétou avec, Pendant que le loup marchait Péquélétou criait: « Sus au loup! Sus au loup! " Et ce dernier marchait sans jamais s'arrêter croyant que quelqu'un était à sa poursuite, à force de marcher le loup tomba épuisé de fatigue et mourut. Péquélétou sortit alors de sa cachette et s'en alla, courant à toutes jambes auprès de ses parents à qui il raconta ses aventures, leur faisant promettre que jamais plus ils ne l'abandonneraient ni ne le céderaient à personne,  

 

D’après «Les Histoires de loups en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 18 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

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27/06/2007

LES MESAVENTURES DU DIABLE

A AIGLUN, ASCROS ET DALUIS : LE DIABLE DUPÉ

Près d’Aiglun, petit village resserré, perché sur un versant à-pic au-dessus de  l’Esteron, face à la montagne du Cheiron, s’ouvre la grotte Saint Martin. Saint Martin, évêque de Tours, très populaire dans la région passe pour être le dupeur habituel du Diable. Ce pouvoir en fait le meilleur gardien des passages dangereux de la montagne. On assure que Saint Martin aurait été ermite, pendant quelque temps, dans la grotte voisine d’Aiglun. Chaque jour, Saint Martin devait aller abreuver son âne fort loin dans l’Esteron. Pour obtenir ses bonnes grâces, le Diable fit sourdre une source qui coule encore par intermittence à l’intérieur de la cavité. Saint Martin rusé réussit à enfermer le tentateur dans la caverne lequel parvint à s’enfuir en perçant une cheminée à travers le roc. Cet orifice est aujourd’hui encore baptisé «le Trou du Diable ». Beaucoup plus au Nord, à Daluis, sur le bord de la haute vallée du Var, le fleuve a taillé de majestueuses gorges dans les schistes rouges. C’est dans ce cadre austère que se situe un autre épisode, opposant Saint Martin au Démon. Le valeureux Saint, poursuivi par l’Ange du Mal, lui échappa grâce à son âne qui fit bravement un saut de plus de cent mètres, au-dessus des gorges profondes et obliques de Daluis. Les sabots de devant s’imprimèrent sur une rive, alors qu’à l’opposé, sur l’autre rive du canyon, le roc portait l’empreinte de ceux de derrière. Mieux encore, le bâton sur lequel s’appuyait le Saint prit racine dans le schiste ! Voilà comment s’installa le culte de Saint Martin à Daluis, un hameau porte son nom, avec sa chapelle abritée par un auvent rustique. De plus, l’église paroissiale lui est consacrée, éloignant ainsi le Diable et ses œuvres de la commune. Les divers villages, portant le toponyme de Saint Martin dans les Alpes Maritimes, rappellent un choix dicté par le même souci de protection. C’est vers 350 que  Saint Martin, diacre d’Embrun, puis évêque de Tours, se déplace de la Provence au Piémont, pour poursuivre l’œuvre de christianisation entreprise par Saint Dalmas. L’imagination populaire a retenu les exploits épiques de ce pourfendeur du paganisme, culte assimilé à l'image du Diable. Après la disparition de l’ancien village de La Caïnée, voisin d’Ascros, dans la vallée de l’Esteron, Durante indique qu’il ne subsiste que la modeste chapelle de la Madone de la Balme. Situé au nord des ruines de La Caïnée, creusé dans une falaise sur les flancs du Mont Brune, le sanctuaire de N.D. de la Balme mêle la légende à l’histoire. Un ermite anonyme, réfugié là dans une grotte (balme), y découvrit la paix de l’âme dans l’isolement et la prière. Rien ne manquait à sa douce retraite, il y trouvait l’eau fraîche d’une source, des fleurs, du miel, de tendre végétaux pour nourriture et même une chèvre lui offrant son lait. Hélas, là encore, sa quiétude sera perturbée par un diable tentateur qui ne parviendra pas à ses fins. Le Malin perdra ses deux cornes dans cette entreprise, l’une ouvrira une brèche dans le plafond de la grotte. La chapelle clôt l’entrée de la Balme, lieu de pèlerinage chargé d’ex-voto. On y accède depuis la route par un sentier balisé, tout comme les ruines de La Caïnée situées en contrebas (environ un kilomètre avant Ascros, en venant de Toudon).

Ici, comme à Daluis, une humble chapelle exorcise le théâtre de la cuisante défaite du Diable, incorrigible tourmenteur des ermites.

D’après « Les Aventures du Diable en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 18 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

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08:30 Publié dans MEMOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : HISTOIRE