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10/01/2007

LE DIABLE AGIT A BERRE LES ALPES PRES DE NICE

A BERRE LES ALPES : LE TROU DU DIABLE

Il y a bien longtemps de cela, les paroissiens du petit village de Berre les Alpes, au nord de Nice, décidèrent tout simplement de connaître enfin la paix et le paradis sur terre.

Pour y parvenir, rien de plus facile, il suffisait de faire disparaître celui à l’origine de tous les tourments et de toutes les tentations perfides : le Démon.

Encore fallait-il le rencontrer et parvenir à le neutraliser, grâce à un piège habile capable de tromper sa vigilance.

Chacun entreprit de bon cœur et à sa façon, de provoquer et d’attirer l’attention du Malin, en pêchant ostensiblement. Ceci tout en proclamant être prêt à vendre son âme, pour continuer à satisfaire son vice sans retenue. Ainsi le village devint très vite et pour la meilleure cause, une infâme banlieue de l’Enfer !

Pétou le bourrelier, d’habitude si calme, s’emporta un jour et fou de colère, s’en prit à son voisin le paisible Firmin qu’il  accusa de venir uriner chaque soir contre son mur.

Le vieux Massa, meunier prudent et économe, refusant désormais tout crédit, se mit à compter ses écus la nuit à la lueur de la chandelle, comme un vieil avare.

Barraya l’aubergiste, jusque-là sobre et respectueux des préceptes de l’église, céda sans retenue à la gourmandise, n’hésitant pas à avaler une daube de marcassin le vendredi, en trempant le pain dans la sauce, y ajoutant quelques douzaines de châtaignes rôties, le tout arrosé de force rasades de vin du Vignal.

Plus que jamais, Fernand, le fils du notaire Lavagna, véritable coq de village, arpentait les abords du lavoir, en tortillant ses moustaches, du bout des doigts, œil de velours et sourire aux lèvres. Orgueilleux et sûr de lui, il n’hésitait pas à arborer une plume de paon mordorée, à son chapeau de feutre, comme les Piémontais élégants. Mais ses mines et son accoutrement, ne réussissaient qu’à faire pouffer de rire les jolies lavandières.

Quant à Jacoulin Galléan, seigneur du lieu, sa proverbiale propension à la paresse s’affirmait par des grasses matinées interminables, relayées de siestes sans fin, sous le figuier de son jardin.

Finette, la veuve joyeuse du boulanger, aguichait plus que jamais les hommes réunis sur la placette, se mêlant même à eux pour jouer aux boules, penchée en avant, avec un large décolleté plongeant ! …A la suite de ces exhibitions, les maris, tous échauffés, annonçaient le soir même, leur intention d’aller chasser la grive à l’espère. Disparaissant à tour de rôle jusqu’à la nuit, pour toujours revenir bredouilles, leurs pas les entraînaient immanquablement vers la Gréou, quartier où demeurait Finette, la séduisante «fourniera ».

Dans cette atmosphère où chacun s’enfonçait chaque jour un peu plus dans les pires turpitudes du péché, le curé Don Tirignoun qui avait encouragé ce singulier stratagème, commençait à s’inquiéter. En effet, le Diable ne se montrait toujours pas, en dépit du zèle de ses paroissiens. Le curé répétait en chaire que le premier à croiser le Diable, avait pour mission de l’attirer à la grotte de la Baouma du Trabuquet, sous le prétexte de rencontrer sa vieille complice, la sorcière Mascarelli. Des fagots entassés au fond du trou et un bloc de rocher prêt à pivoter, pour en fermer l’entrée, feraient le reste…

Une nuit où Massa recomptait pour l’énième fois, les pièces contenues dans une des quatre bourses en cuir, quelqu’un choqua le carreau de la fenêtre. Approchant sa lampe, le meunier vit un visage grimaçant un sourire et une main s’agitant en signe d’amitié. Méfiant, Massa recula alors que l’autre persistait, montrant du doigt la porte. Déjà, il y tambourinait d’une manière insistante. Prenant le fusil d’une main et la lampe de l’autre, le meunier ouvrit et entrebâilla la lourde porte de chêne. Amical et joyeux, l’espiègle visiteur expliqua que sa méconnaissance des lieux, l’avait entraînait à s’égarer sur le chemin conduisant de l’Escarène à Contes. Très à l’aise, il s’assit sans y être invité, puis retira son chapeau, découvrant une ample chevelure rousse où pointaient deux petites excroissances symétriques, juste au-dessus du front. Ses yeux verts, semblables à ceux d’un chat, ne quittaient pas le visage du pauvre Massa, saoulé par un flot de paroles. Il proposait de l’or, beaucoup d’or, si le meunier le voulait…Oh ! C’était facile, une simple promesse suffirait : lui confier sa destinée après sa mort ! « Vous me laisserez m’occuper de tout et vous ne le regretterez pas… ».

Puis sortant des plis de son manteau une bourse pesante et gonflée, il la posait déjà sur la table, l’ouvrait, la secouait pour en faire tomber une pluie de pièces lourdes tintant agréablement  à l’oreille du meunier. Se baissant pour  ramasser un écu qui avait roulé sous la table, Massa remarqua les pieds fourchus de son hôte. Pas de doute, c’était bien le Diable en personne ! Tout devenait clair, vendre son âme contre de l’or, la damnation était au bout du marché ! Tremblant d’émotion, le malheureux «moulinier » bredouilla qu’il devait  réfléchir avant de s’engager. Puis il avoua avoir rencontrer le soir même  la mère Mascarelli, dirigeant ses pas vers la Baouma où elle devait avoir rendez-vous avec le Diable, pour quelque affaire sérieuse ! …Le visiteur surpris par cette révélation, rafla d’un geste les pièces, les remis dans le sac qui disparut aussitôt. Puis empruntant une lampe, il s’enfuit dans la nuit, petite lumière sautillante le long du chemin.

 

Massa courut réveiller les gens du village, excepté Jacoulin, toujours endormi comme une marmotte. Tous foncèrent, Don Tirignoun en tête, vers la Baouma du Trabuquet. Pas de doute le Diable y était bien, comme l’attestait la lueur mobile de sa lampe. On poussa sans bruit la lourde pierre, pour bloquer l’entrée de la grotte, après avoir lancé un brandon enflammé sur les fagots de bois. Une épaisse fumée se dégagea très vite du foyer, accompagnée de cris, mêlés de jurons et menaces. Le Diable apparut au milieu des flammes, visible aux Berrois par une étroite faille. Il essaya même de pousser la pierre ! Pour l’en dissuader, le curé l’aspergea d’eau bénite, ce qui eut pour résultat de le faire se tordre de douleur.

L’Ange du Mal s’enfuit enfin au fond de l’antre, pour disparaître à jamais. Le lendemain, les cloches sonnèrent à toute volée, une messe d’action de grâce réunit l’ensemble des gens de Berre à l’église, puis en une joyeuse procession sur le chemin de la Baouma du Trabuquet qui devint le « Trou du Diable ».

Après ce glorieux exploit, les Berrois enfumeurs du Démon acquirent le flatteur surnom «d’Estubas ».

Depuis Berre est presque un paradis, on ne s’y ennnuie pas et seuls quelques péchés véniels sont parfois révélés en confession. Vraiment pas de quoi inquiéter les successeurs de Don Tirignoun.

D’après « Les Aventures du Diable en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 18 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

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08:30 Publié dans MEMOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : HISTOIRE

06/01/2007

SORCELLERIE EN PAYS D'AZUR

                         SORCELLERIE DE JADIS

Le thème de la sorcellerie reste encore de nos jours extrêmement attractif

« Les femmes sont des sorcières » ce fut en tous cas l'opinion générale au Moyen-Âge. Mais la sor­cellerie n'est nullement passée de mode si l'on en croit les témoignages recueillis dans les villages des Alpes Maritimes.

Au Moyen-Âge, la mala­die est encore assimilée au péché et le carcan reli­gieux est plus présent que jamais. A une époque où même le roi de France est envoûté, tout et le contrai­re de tout s'explique par la magie ! Lieux, temps regards, apparences, expressions engendrent méfiance et suspicion.

LES CREATURES DE SATAN

S'appuyant sur les textes canoniques la sor­cellerie va devenir une hérésie et, la chasse aux sorciers nécessitant un code, ce sera le « directo­rium inquisitorium » de Nicholas Aymeric édité en 1376 et les femmes deviendront les créatures de Satan (faiblesse, mali­ce, lubricité, jalousie, infi­délité, ambition, luxure...) la liste est longue et va justifier une répression mortelle. L'ordalie est à la mode et il est préférable de mourir innocente plu­tôt que d'avoir recours au Diable !

MEME LES PROTESTANTS

L'accusation restant anonyme, les bûchers vont atteindre leur apogée au XVIe siècle faisant, l'unanimité des catho­liques et des Protestants... Le feu purificateur brûlera jusqu'au siècle des Lumières, le sort des femmes dans la société ayant été réglé par cette déprimante constatation : « elles ont le Diable au corps ! ».

D’après « Les Aventures du Diable en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 18 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

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30/12/2006

HERCULE VISITE LE PAYS D'AZUR, ANTIQUE LEGENDE

        HERCULE CHEZ LES LIGURES

En ces temps reculés où la mythologie remplaçait l'Histoire, le puissant demi-dieu Hercule traversa la Ligurie (La Ligurie englobait la Provence, le Pays niçois et l'actuelle Ligurie italienne. Elle se restreindra plus tard pour ne s'étendre que du Var au fleuve Magra.) venant d'Espagne pour regagner son pays natal. Après avoir accompli des exploits mémorables dans la basse vallée du Rhône, il fit étape à Villefranche où il fonda un port.

Taranis, le chef de la tribu locale des Ligures, flatté de la présence d'un hôte auréolé d'une pareille gloire, décida de mettre ses talents à contribution. Il lui proposa de débarrasser la contrée des bêtes féroces qui décimaient les troupeaux en échange de cinq cents taureaux de son choix.

Toujours disposé à rendre service, quand il s'agissait de pacifier des terres ingrates, Hercule entreprit de neutraliser Octopis le terrible serpent ailé retranché dans les gorges obscures d'Aspremont. Après avoir étranglé l'affreux reptile de ses propres mains, il utilisa sa dépouille en guise de fouet pour achever les fauves qui infestaient la région.

Ravi, Taranis tint promesse et Hercule rassembla ses cinq cents taureaux.

Mais lorsqu'il voulut leur faire franchir les défilés du Mont Boron, ceux-ci rebroussèrent chemin, attirés par les meuglements ardents des vaches ligures. Impossible après cette retraite de les déloger de l'enclos où ils étaient parqués. Hercule comprit que le perfide Taranis avait abusé de sa bonne foi.

La nuit suivante, sans prévenir ses compagnons grecs, il s'introduisit dans le camp des Ligures et abusa avec fougue de cent femmes ou vierges.

Bien sûr seul un demi-dieu qui avait déjà accompli les fameux onze travaux pouvait réaliser une pareille performance !

Le matin suivant, Taranis stupéfait par cette prouesse, délégua sa fille, la belle Glazia aux yeux bleus, pour se présenter implorante au camp des Grecs et y devenir volontairement l'esclave d'Hercule.

Après avoir exprimé le repentir des gens de sa race et leur soumission, elle offrit une amphore d'un vin capiteux récolté sur les coteaux de la Gaude.

Hercule sensible au charme et à la candeur de l'ingénue, vida plusieurs coupes de ce breuvage enivrant qui l'entraîna bientôt dans un profond sommeil.

Profitant de son état, Glazia s'empara alors de la massue du héros grec le privant ainsi de son arme favorite.

Hercule était toujours dans les vapeurs du vin, quand un effroyable tumulte envahit le camp: les Ligures attaquaient les Hérakléens par surprise. Ils allaient bientôt succomber sous le nombre, lorsque Hercule désarmé implora l'aide des dieux.

Sa prière fut exaucée, une grêle de pierres s'abattit sur les assaillants, en assommant une bonne partie et mettant le reste en déroute. Le déloyal Taranis y perdit la vie.

Prudents devant cette hostilité, les Grecs décidèrent de reprendre leur route. Rassemblant leurs bagages, ils s'aperçurent que les corbeilles contenant les fameuses pommes des Hespérides qu'ils rapportaient avec tant de précaution, avaient été endommagées.

Nombre d'entre elles avaient roulé, s'éparpillant sur le sol.

Voilà pourquoi la basse Provence et le Pays Niçois reçurent le nom de pays de l'Hesper, où fleurit l'oranger.

De plus, tous les citronniers, oran­gers, bigaradiers et autres agrumes qui poussent sous le soleil de la Côte d'Azur et de la Riviera italienne, sont regroupés par les botanistes dans la famille des hespéridés.

D’après « Les Histoires et Légendes de La Gaude », pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 10 € : téléphoner au 04 93 24 86 55.

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