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09/07/2008

ROURE, BALCON DE LA TINEE: DES FOUS, AU CURÉ DEVERGONDÉ ...

Roure, situé dans une sorte d’amphithéâtre perché, s’étale au-dessus d’un à pic dominant la vallée de la Vionène. Exposé plein Sud, il offre une vue panoramique sur la vallée de la Tinée. Roure est surnommé le « balcon de la Tinée ».

Le matin, tout le val de la Tinée est couvert de nuages ressemblant à une mer. Le plus hardi des Rourois de l’époque, croyant que c’était de l’eau fit le pari de se rendre à Marseille. Il décida de plonger, en indiquant que si tout allait bien, il sifflerait afin qu’ils en fassent autant. Malheureusement dérangé, un merle siffla et tous suivirent !

Sur le plateau dominant le village a été construite au XVème siècle, après les épidémies de peste, la chapelle Saint Sébastien et Saint Bernard. Classée monument historique, elle renferme des fresques murales réalisées en 1510 par André de Cella. Il s’agit de six panneaux consacrés à Saint Bernard de Menthon et six à Saint Sébastien. Sur le mur du fond, le Christ sort d’un tombeau en forme de sarcophage. Au-dessous, dans une niche peinte en trompe l’œil, Saint Bernard tient le Diable enchaîné à ses pieds. A gauche, Saint Sébastien est percé de flèches. La fresque dite « des Vices » est unique par son réalisme.

En 1427, le péché de chair fut commis à Roure entre Delphine, femme de Jean Bovis et l’abbé Pierre Blanqui. La communauté, scandalisée par cet acte, demandera 83 ans plus tard à Andréa de Cella, de représenter le châtiment réservé à ceux qui ont fauté par la chair. Cette fresque, où des diablotins noirs chevauchent la malheureuse coupable dénudée, se veut présenter un rôle moralisateur dans ce village comptant alors 480 habitants.

Ce témoignage atteste par delà les siècles de la passion éternelle des hommes et de la pérennité des dangers qu’ils encourent.

 

D’après « Les Histoires et Légendes du Pays d’Azur », pour commander cet ouvrage dédicacé de 15 € : téléphoner au 04 93 24 86 55.

Des histoires extraordinaires naissent sous tous les cieux, mais seul un cadre favorable les fait éclore.

La situation géographique du Pays d’Azur où les Alpes plongent dans la mer dans un chaos de montagnes et de vallées profondes lui confère déjà un caractère exceptionnel. Les climats qui s 'y étagent de la douceur méditerranéenne de la côte aux frimas polaires des hauts sommets sont tout aussi contrastés. Si l'on ajoute que l'homme a résidé sur ces terres d'opposition depuis ses origines, on ne peut s'étonner de trouver en lui la démesure du fantastique révélée par les outrances du décor.

Cet environnement propice ne devait pas manquer de pro­duire dans la vie de ses habitants une saga où l'imaginaire rejoint naturellement la réalité.

Depuis les milliers d'étranges gravures tracées à l'Age du Bronze sur les pentes du Mont Bégo dans la Vallée des Merveilles, en passant par les fabuleux miracles de la légende dorée des premiers chrétiens, ou les fresques tragiques des chapelles du Haut-Pays, jusqu'aux héroïques faits d'armes des Barbets pendant la Révolution française, longue est la chronique des «Histoires extraordinaires» du Pays de Nice, s'étalant dans la pierre et la mémoire de ses habitants.

Par un survol du passionnant passé de cette région, qu'il connaît bien, Edmond Rossi nous entraîne à travers une cinquantaine de récits mêlant la réalité historique au fantastique de la légende.

Rappelons qu'Edmond ROSSI, né à Nice, est entre autres l'auteur de deux ouvrages d'Histoire appréciés, dont «Fantastique Vallée des Merveilles», d'une étude sur les traditions et le passé des Alpes du Sud: «Les Vallées du Soleil» et d'un recueil de contes et légendes de Nice et sa région: «Entre neige et soleil».

Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur

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11:02 Publié dans MEMOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

04/06/2008

LA GAUDE, UNE BIEN TRISTE FIN...

A La Gaude, « Pied-blanc », le chien berger des Bonifacy était connu et estimé de tous pour son caractère sociable et ses manières affectueuses, particulièrement à l’égard des enfants qui le lui rendaient bien. S’il aimait les accompagner un temps à l’occasion de la traversée du village, il ne négligeait jamais sa fonction de gardien du troupeau familial plus de quelques minutes. Cette manifestation de sympathie était pour lui une marque de courtoisie à l’égard de ceux que son maître désignait sous le nom de « minots ». Lesquels savaient récompenser les attentions de l’animal par quelques friandises telles qu’un os ou un morceau de pain.

Il faut dire que le père Bonifacy, bourgeois économe, ne brillait pas par ses largesses à l’égard d’Antonin son valet de ferme. Ce dernier, bien souvent, partageait sa soupe avec son précieux auxiliaire à quatre pattes, pour parvenir à le nourrir.

Aussi, le malheureux « Pied-blanc »n’avait que la peau sur les os, mais bien qu’efflanqué, il persistait à s’acquitter de ses tâches avec courage et un sens évident du devoir.

La vie de « Pied-blanc » se déroulait chaque jour entre un aller matinal vers les pâturages des Serens et des Vaquières et un retour au déclin du jour vers l’étable du Trigan. Encadrant deux douzaines de chèvres et une centaine de moutons, le chien attentif avait fort à faire pour conduire son troupeau au long des chemins, sans qu’il ne s’égare vers quelques parcelles de particuliers bougons.

Jappant allégrement et mordillant les pattes des récalcitrants, « Pied-blanc » faisait preuve d’autorité et d’une habileté indiscutable pour conduire sa petite troupe sans encombre au terme du déplacement.

Nous étions parvenus ainsi à la mi-février de l’année 1870. Il faisait froid et les montagnes environnantes avaient revêtu leur manteau de neige depuis la Noël. L’hiver ne désarmait pas enfermant la campagne dans une étreinte glacée, aussi dans ces conditions plus question de sortir les bêtes de l’étable.

Comme la réserve de foin s’amenuisait, bêtes et gens attendaient impatiemment la fin de l’hiver.

Le matin du 22 février, un timide soleil réchauffant enfin l’atmosphère, Antonin décida de reprendre à l’aurore le chemin des Vaquières. Le sol gelé et les taches blanches de la neige persistante avaient transformé le paysage de la campagne. «Pied-blanc», fidèle compagnon du berger, s’affairait fier de pouvoir reprendre ses fonctions.

L’après midi un vent sournois souffla du nord, apportant depuis les Baous la menace de lourdes nuées. Bientôt une bourrasque gonflée de flocons de neige tourbillonnants s’enroula autour du berger et de son troupeau. Aveuglé, mais décidé à revenir au  village coûte que coûte, Antonin défia la tempête harcelant de la voix son pauvre chien qui se démenait plus que jamais.

Le ciel s’était assombri au point de masquer la lumière du jour, rendant encore plus difficile la progression du troupeau 

Soudain des aboiements furieux déchirèrent l’épaisseur de la tourmente, très vite suivis de grondements de colère, puis de cris de douleur s’achevant en une longue et faiblissante litanie faite de : »Kaiii, kaiii, kaiii » à fendre l’âme.

Antonin égaré, persistait sans succès à appeler «Pied-blanc» désormais muet. Parvenu au village avec une partie de ses bêtes mais sans son chien, le berger apparut comme un héros après sa tumultueuse aventure.

Le père Bonifacy jugea très mal son valet de ferme, lui reprochant son manque de discernement dans une pareille circonstance.

« Antonin vous êtes un irresponsable, retournez là-bas sans tarder et ramenez les bêtes avec l’aide du chien qui à dû s’égarer. Il doit vous attendre mort de peur. Vous me rendrez compte des bêtes manquantes, perdues à cause de votre stupide négligence. »

Parvenu aux Vaquières, Antonin retrouva le  pauvre « Pied-blanc » mort égorgé et en partie dévoré par un loup, lequel profitant de la panique engendrée par la bourrasque, s’était attaqué à la queue du troupeau. Trois autres moutons avaient subi le même sort. Préjugeant de ses forces, le courageux « Pied-blanc » avait vaillamment combattu jusqu’à la mort, pour défendre ses chers moutons.

Rentré au Trigan la larme à l’œil, Antonin confia son désarroi à un maître insensible qui l’accabla encore, lui reprochant son inconscience.

Vous n’avez pas de jugeote et tout ça est de votre faute, comment allons nous faire maintenant privés de chien ? Sans parler de mes trois brebis offertes à l’appétit du loup !»

Au village, chacun regretta la disparition du brave chien des Bonifacy, aimé de tous.

Aussi, comme en hommage à «Pied-blanc» et pour mieux alerter les gens du lieu après cet événement tragique, ce quartier de La Gaude  se nomme depuis « Les Vaquières et Le Loup » comme si ce territoire restait acquis à ce féroce animal.

D’après «Les Histoires de loups en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 18 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

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10:18 Publié dans MEMOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

13/05/2008

LE DIABLE EN PROVENCE ORIENTALE

Personnage mythique et contesté, le Diable nous interpelle et trouble notre jugement.

Seule l’antinomie a pu créer le Diable, aussi immanquablement son image s’est altérée avec l’évolution des mentalités entraînées vers un monde agnostique : sans Dieu, point de Diable !

Aujourd’hui, les espiègleries du Diable amusent plus qu’elles n’effraient. Il n’en fut pas toujours ainsi dans le passé où sa menace provoquait chez les hommes une crainte permanente, entretenue par l’Eglise. Cette frayeur ne s’atténuera qu’au «Siècle des Lumières ».

Symbole fantasmagorique de l’imaginaire populaire, le Diable a fortement imprégné la mémoire et la tradition des Alpes Maritimes.

Terres de contrastes, aux vallées cloisonnées, soumises plus qu’ailleurs à l’emprise d’un conservatisme pesant, le Comté de Nice et la Provence orientale perpétueront longtemps les peurs ancestrales.

Omniprésent à travers les contes et les légendes, le Diable s’impose dans les peintures didactiques des multiples chapelles moyenâgeuses, comme autour de tous les caprices de la nature.     

Le choix de présenter les diverses apparitions exaltantes du Diable dans les Alpes Maritimes, comme des « aventures » extraordinaires, romanesques, voir comiques s’imposait face à la diversité et l’abondance de la matière.

Les sorcières, actives servantes du Prince de Ténèbres, ne pouvaient être tenues à l’écart, devant leur importance dans le répertoire des récits traditionnels.

Leurs silhouettes seront associées à partir de la Vallée des Merveilles, point central de l’ouvrage où leurs multiples exploits se combinent à ceux du Diable.

Au total, une trentaine de bourgs et villages sont concernés par autant de relations, présentées successivement de la Côte vers le Haut-Pays.

A l’exemple des anciens conteurs, nous n’avons pas groupé ces histoires en chapitres, pour permettre un choix sélectif du lecteur.

Certains de ces écrits sont repris dans des ouvrages antérieurs. Une anthologie basée sur le thème spécifique du Diable ne pouvait les ignorer.

La mode actuelle, prétexte à frissonner aux facéties délirantes d’Halloween ou à vibrer aux exploits du « Seigneur des Anneaux » et d’ « Harry Potter » promeut et flatte plus que jamais l’image du Diable et des sorcières.

Incontestablement, les aventures du Diable sont dans l’air du temps puisque correspondant à une attente et à une demande du public.

Depuis « La Mare au Diable » jusqu’à « La Beauté du Diable », pour ne citer que les plus célèbres, des dizaines d’œuvres se sont référées dans leurs titres, avec succès, à ce fascinant personnage.

De plus, avant d’être « envoyé au diable », nous avons été un « bon petit diable », pour devenir peut-être un « pauvre diable » qui « tire le diable par la queue », pour le reprendre en bonne part dans le langage familier, porteur d’une présence manifeste.

Le Diable alimente tous les fantasmes humains, aussi ses « aventures » dans un cadre touristique connu, ne pourront que ravir un lecteur désireux de se divertir autour de ce thème fécond.

Livre de veillée ou de plage, « Les Aventures du Diable au Pays d’Azur (Alpes Maritimes)» devraient captiver l’intérêt potentiel du million de résidents permanents de ce département, auquel s’ajoutent dix millions de visiteurs annuels, désireux de s’accorder une part de rêve.

Fruit d’une documentation abondante, l’ouvrage proposé s’efforce d’allier avec précision l’histoire à l’insolite, la tradition à l’humour pour le seul attrait du lecteur.

Sujet inédit, le Diable dans les Alpes Maritimes n’a été abordé que sommairement en 1941, par Paul Canestrier, dans la revue culturelle locale « Nice Historique ».

L’originalité et la nouveauté évidente de cet ouvrage ne pourront que séduire et satisfaire la curiosité d’un large public.

En connaisseur, le metteur en scène Claude Chabrol prétend que : « Nous sommes fascinés par ce qui effraie », aujourd’hui, la passion et la  crainte persistante du Diable garantissent le succès futur des « Aventures du Diable au Pays d’Azur ».

« Les Aventures du Diable en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 18 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé :

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10:09 Publié dans MEMOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire