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19/06/2010

CONTES ET LÉGENDES DES ALPES MARITIMES (PAYS D'AZUR)

COUVERTURE DES CONTES ET LEGENDES DU PAYS D'AZUR.jpg
Les « Contes du Pays d’azur » ont pour cadre l’extraordinaire décor qui s’étend des Alpes du massif du Mercantour aux rivages de la Côte d’Azur.
Dans cet univers tout est possible, puisque les outrances de la nature dépassent souvent les excès de l’imaginaire.
Les contes, histoires orales nées de la tradition populaire, attestent au travers du merveilleux de réalités historiques authentiques.
Reflets du passé, ces récits constituent les fondements de la mémoire collective d’un terroir au particularisme évident.
Edmond Rossi, écrivain niçois, auteur de différents ouvrages traitant de la riche histoire de sa région, témoigne à nouveau ici, en présentant une anthologie des contes les plus passionnants du Pays d’Azur.
Ce fabuleux florilège s’étend des mythes des origines aux relations insolites précédant l’apparition de la télévision, fatale à l’expression orale des veillées.
Les « Contes du Pays d’Azur » nous ouvrent la porte d’un  univers où l’émotion se mêle souvent à la magie du mystère.
Pour un temps, laissons-nous entraîner vers ce monde troublant pour y retrouver la chaude et naïve simplicité des récits de nos ancêtres.
 « Ces contes ont perduré jusqu’à nos jours ou presque... Heureusement quelques érudits dont Edmond Rossi ont entrepris de les retrouver et de les rassembler.

Un vrai travail de Bénédictin, tant ils sont nombreux, tant ils sont dispersés.

Sensible aux mythes véhiculés par la mémoire collective, cet auteur nous fait partager dans son anthologie son amour de la région. Il y traduit si bien les lieux, des roches aux torrents ; singulièrement il nous fait partager sa ferveur pour les liens entre les personnes.

Non ! Les contes et les conteurs ne disparaîtront pas et le succès de ce livre en sera un bon indicateur. On connaissait les contes de Perrault, ceux qui ont bercé et qui continuent de bercer les petits français. On connaît de plus en plus les contes nordiques, ceux des frères Grimm ou encore d’Andersen le danois. Désormais dans le Pays d’Azur, mais pas seulement, on parlera des « contes d’Edmond Rossi », parce qu’il aura su avec enthousiasme nous les faire partager… »

André GIORDAN,

(Niçois de souche), Directeur du Laboratoire de Didactique et Épistémologie des Sciences, Professeur à l'Université de Genève, Auteur de divers ouvrages sur l'épistémologie, l'éducation et la culture du Comté
 
Pour se procurer ce livre de 23€, dédicacé par l'auteur, téléphonez au 04 93 24 86 55 ou s'adresser aux Editions Sutton:   

11:57 Publié dans HISTOIRE, MEMOIRE, TRADITION | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : memoire

25/05/2010

A SAINT DALMAS LE SELVAGE : LES QUARTIERS DES SORCIÈRES

SAINT DALMAS LE SELVAGE.jpg

Les sorcières menaient leurs sabbats de préférence sous les noyers. Mais leurs terres d’élection se situaient dans ces zones sauvages d’altitude où la vie humaine disparaît, sur ces plateaux des solitudes alpestres, les « Balaours », propices aux ballets nocturnes.

Transformées parfois en animaux, ces êtres malfaisants conduisaient leurs rondes infernales sur les deux balcons du Gélas, au Balaour du Mont Archas dans la haute Vésubie, à la cime de Bal dans la haute Tinée, au Plan Balaour au-dessus de Tende et, bien sûr, dans la Valmasca, cette vallée qui leur est consacrée, au pied de la cime du Diable dans la Vallée des Merveilles.

Près des sources de la Tinée, Saint Dalmas le Selvage conserve la simplicité pittoresque d’un village de haute montagne (1450 m ), marqué par la présence des Templiers.

Sur son territoire se trouve le hameau le plus élevé des Alpes Maritimes : Bousieyas à 1800 m d’altitude.

Saint Dalmas le Selvage, situé au XIX ème siècle à 33 heures de marche de Nice, va se maintenir longtemps dans un particularisme farouche accentué par son isolement.

L’autarcie régnait ici comme une nécessité vitale quotidienne, encore plus évidente de novembre à avril, avec le long sommeil des hivers neigeux. Les hommes valides partaient alors sur les routes de l’Europe, comme vielleux, montreurs de marmottes ou de lanternes magiques.

Repliés dans la chaleur des étables durant les veillées d’hiver, les anciens cultivaient la mémoire du village avec des récits à la fois terribles et merveilleux. Ainsi, ici comme dans les villages voisins, se perpétuaient les contes et les légendes, adaptés aux réalités spécifiques de chaque vallée : accidents du terrain, souvenirs historiques, originalité des coutumes, composant la matière de développements où l’invraisemblable s’agrémentait de détails réalistes et de noms de lieu connus.

Si le Diable s’activait partout, disputant parfois le premier rôle à son compère le loup, le domaine de ses exploits restait les hautes terres désertiques, comme nous l’avons vu à propos de la Vallée des Merveilles.

Les fées, rares dans les Alpes Maritimes, opéraient parfois dans la haute Tinée. En fait chaque village détenait un répertoire d’histoires extraordinaires remises souvent au goût du jour.

A Saint Dalmas le Selvage, Diable, loups et sorcières fréquentaient les abords du village durant les longues nuits d’hiver, guettant les malheureux inconscients qui s’y aventuraient.

Néanmoins, les sorcières possédaient leur quartier réservé, afin de ne pas troubler la quiétude des habitants. Elles se rencontraient dans l’hostile vallon de la Combe. Là reléguées à l’écart du village elles pouvaient à loisir s’y livrer à leurs bacchanales.

Un autre lieu consacré aux servantes du Diable offrait sa plate-forme à 2200 m d’altitude, sous la crête frontalière dominant le sauvage vallon de Salso Moreno. Il s’agit du Balaour du Mont Bal. L’ensemble est situé au nord-est du hameau alpestre de Bousieyas.

Qualifiée de « Vallée Sainte », la Tinée a donné jadis de nombreux prêtres qui ont su protéger ses habitants des atteintes du Mal. Ainsi s’explique la relégation des adeptes et serviteurs du Diable, repoussés et confinés là-haut, loin des villages, dans des solitudes désolées aux limites extrêmes de la vallée.

Cette démarche éprouvée semble avoir inspiré les vallées voisines de la Vésubie et de la Roya qui possèdent également des Balaours, placés à l’écart et sur les sommets, pour y contenir les sabbats des sorcières.

Ainsi, à Saint Martin Vésubie, certaines nuits de pleine lune, les villageois pouvaient apercevoir au nord d’inquiétants feux follets dansant sur le Balaour du Mont Archas où devaient folâtrer les sorcières du coin !

Les balcons du Gélas, jadis aussi fréquentés, dominent le vénérable sanctuaire de la Madone de Fenestre.

Selon une épouvantable légende, l’hospice tenu par les Templiers devint le théâtre d’un horrible massacre à la suite de leur arrestation en 1308.

Accusés de pactiser avec le Diable, quinze frères seront décapités sur place.

Depuis ce tragique événement, leurs spectres persistent à hanter les abords du sanctuaire, niché au pied des diaboliques Balaours du Gélas.

D’après « Les Aventures du Diable en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 18 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Où mieux rencontrer le Diable que dans les Alpes Maritimes, sur ces terres chargées de contrastes où s’opposent mer et montagne, au carrefour de la Provence et de l’Italie ?

Ici, le Diable est aussi à l’aise sur la Côte d’Azur où s’étalent d’outrageantes richesses que  vers l’intérieur où se cachent une humilité austère.

Puits du Diable, Château du Diable, Cime du Diable, longue est la liste des sites, marqués par la forte empreinte de celui qualifié par Bernanos de « Singe de Dieu ».

De Nice, à la Vallée des Merveilles, devenue son « domaine réservé », le Diable hante les villages, plastronne sur les murs des chapelles et persiste à enflammer l’imaginaire de ses habitants.

Il fallait raconter l’extraordinaire aventure du Diable dans les Alpes Maritimes. Grâce à Edmond Rossi, auteur niçois de plusieurs ouvrages sur l’histoire et la mémoire de son pays, cette lacune est aujourd’hui comblée.

Laissons-nous entraîner, à travers les siècles, sur la piste attrayante et mouvementée, de l’éternel et fascinant tourmenteur du cœur et de l’âme.

 

Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur

http://saintlaurentduvarhistoire.hautetfort.com

16:39 Publié dans MEMOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

20/11/2009

A TENDE : SOUS L’EMPRISE DE LA SORCIÈRE

82 LA REVELLI page 82.jpg

Au XII ème siècle, le seigneur de Tende régnait sur la haute vallée de la Roya. Son bourg vivait heureux dans la paix de ses activités pastorales et la richesse du commerce qui y transitait. A cette prospérité, s’ajoutaient les profits tirés de la « Minière » au pied du Bégo.

Quand il le fallait et pour épargner la communauté tendasque, le comte rançonnait quelques gros marchands pour le bien-être de tous.

Vint l’appel de la Croisade, vaillant et pieux chevalier, le comte de Tende s’engagea parmi les premiers pour cette lointaine expédition dans les terres d’Orient.

Il s’embarqua pour Gênes, entouré d’une cohorte d’hommes d’armes, composée de nombreux volontaires tendasques.

Après le départ de tous ces hommes dans la fleur de l’âge, il ne resta au pays que les vieux ou les éclopés chargés de veiller sur les femmes, les enfants et les biens.

Les mois s’écoulèrent interminables. Privé de son chef et de ses hommes forts, le prestige de la petite cité déclina. Les caravanes refusaient parfois le péage pour franchir le col, un éboulement paralysa l’exploitation de la mine, tuant sept ouvriers. L’été venu, la malmort frappa les troupeaux, la sécheresse détruisit les récoltes et les pluies d’hiver gonflant les torrents emportèrent terres et chemins.

Le prieur avait bien organisé processions et neuvaines, rien n’y faisait. Le mauvais sort semblait vouloir s’acharner sur les pauvres Tendasques. Même Eloi, leur saint patron, paraissait les négliger.

C’est alors que les femmes, privées de la présence apaisante de leurs valeureux époux, passèrent leurs longues nuits d’insomnie en bavardages qui échauffèrent leurs têtes. Elles aperçurent de curieuses lueurs dans le ciel qui ne laissaient présager rien de bon.

Ces clartés troublant la nuit venaient de la maison de « la Revelli » qui ne fermait jamais l’œil. Cet œil unique et noir vous glaçait quand, par malheur, vous ne pouviez l’éviter.

Ses activités nocturnes, sa solitude étrange, la rumeur publique eut tôt fait de la rendre responsable de tous les malheurs accumulés sur la communauté.

Elle devait bien conspirer de sombres vengeances dans des sabbats interminables.

Tout se compliqua lorsqu’elle refusa de venir baiser la croix, comme le lui demandait le prieur entouré de ses deux enfants de chœur.

A partir de ce jour, personne n’osa la croiser, même avec une tête d’ail dans la poche !

Elle n’en continua pas moins à promener ses chèvres noires et cornues à barbichette de Diable tout autour du village.

Son pouvoir s’exerça sans partage sur Tende, durant près de sept ans ! Sept ans de misère où la population paralysée de frayeur n’osait braver la terrible sorcière responsable de tous ces maux.

Un soir, amaigri et entouré de quelques fidèles épargnés par les combats et la fièvre, le comte réapparut sur la place centrale, retrouvant les siens après ces années d’exil.

Ce retour peu glorieux n’eut pas beaucoup d’échos, malgré les récits des exploits accomplis dans les terres lointaines. La population amère reprochait durement à son seigneur vieilli ces années d’abandon, le rendant indirectement responsable des malheurs endurés pendant son absence.

Les Croisés, l’esprit ailleurs, préoccupés surtout de panser leurs plaies et d’évoquer leurs souvenirs, ne prêtaient nulle attention aux dures réalités vécues par leurs concitoyens.

Excédée la foule des habitants de Tende décida d’en finir avec la « masca ».

Privée d’une initiative salutaire de son seigneur, elle entreprit elle-même de conjurer le mauvais sort et de faire justice.

La maison de « la Revelli » fut cernée, le bûcher dressé. Seul le feu pouvait assainir une situation qui n’avait que trop duré.

Alerté, le comte sortit, pour une fois, de sa torpeur mélancolique et se dirigea vers le rassemblement, parlant enfin haut et fort. Il intima l’ordre à la sorcière de sortir de sa tanière.

L’attente parut longue à chacun, avant que ne brille dans l’obscurité de l’encoignure l’œil unique et le sourire sardonique de « la Revelli ». Le chef de guerre qui en avait vu d’autres soutint sans sourciller  le regard fulgurant de la sorcière. La toisant du haut de sa monture, il attendit qu’elle fut hors de son antre pour lui crier : « J’ai vu couler trop de sang, là-bas, en Terre Sainte, aussi je te laisse la vie sauve, mais à une condition, c’est que tu ailles rejoindre ton maître le Diable. Pars avec tes chèvres dans la montagne où sont tracées les fourches des démons. Ne reparais plus ici, disparais à tout jamais ».

« La Revelli » ne se le fit pas dire deux fois, elle rassembla lestement son maigre troupeau et en maugréant, s’enfuit vers les hauteurs damnées. Tende put enfin respirer, libérée de l’angoisse. La joie puis la prospérité revinrent au pays.

Plus tard, parfois, lorsque le grondement assourdi du tonnerre rappelait aux Tendasques les terribles orages qui se déchaînaient à l’ouest, vers le Val d’Enfer et la Valmasque, ils se signaient d’un mouvement rapide, songeant à ces terres d’épouvante où jamais l’un d’eux n’aurait osé se risquer.

 

 

D’après « Les Aventures du Diable en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 18 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Où mieux rencontrer le Diable que dans les Alpes Maritimes, sur ces terres chargées de contrastes où s’opposent mer et montagne, au carrefour de la Provence et de l’Italie ?

Ici, le Diable est aussi à l’aise sur la Côte d’Azur où s’étalent d’outrageantes richesses que  vers l’intérieur où se cachent une humilité austère.

Puits du Diable, Château du Diable, Cime du Diable, longue est la liste des sites, marqués par la forte empreinte de celui qualifié par Bernanos de « Singe de Dieu ».

De Nice, à la Vallée des Merveilles, devenue son « domaine réservé », le Diable hante les villages, plastronne sur les murs des chapelles et persiste à enflammer l’imaginaire de ses habitants.

Il fallait raconter l’extraordinaire aventure du Diable dans les Alpes Maritimes. Grâce à Edmond Rossi, auteur niçois de plusieurs ouvrages sur l’histoire et la mémoire de son pays, cette lacune est aujourd’hui comblée.

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17:40 Publié dans MEMOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire