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14/03/2010

LES CHATEAUX DES ALPES MARITIMES DES OUVRAGES DÉFENSIFS EN ÉVOLUTION

 
 
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LES CHATEAUX DES ALPES MARITIMES, DES OUVRAGES DEFENSIFS EN EVOLUTION

Du VIme au XIme siècle, après l’effondrement de l’Empire romain intervenu dans la deuxième partie du Ve siècle, s’installe une période transitoire sur laquelle l’Histoire ne possède que peu d’information.

Il faut retenir pour la région considérée, la fondation en 410 de l’Abbaye de Lérins et l’organisation sociale qu’elle génère par un vaste maillage du territoire.

Les Tours de guet

Débutent au VIIIme siècle les premières incursions des Musulmans (les Sarrasins) sur les côtes, ce qui donne naissance aux tours de guet qualifiées abusivement de « tours sarrasines » puisque destinées à s’en protéger.

Ces tours implantées sur le littoral ou à l’intérieur, mais à faible distance de la mer, seront édifiées du Xe au XIme siècle, pour faire face à la menace des « razzias » conduites par les pirates sarrasins venus, du sud de la péninsule ibérique et de la « Barbarie » (Afrique du Nord).

Ce réseau stratégique assurera une triple fonction défensive : ces bâtiments élevés servent de poste d’observation, ils permettent grâce à des feux allumés à leur sommet de signaler le danger et offrent enfin un abri provisoire aux populations en péril.

Par la suite, ces constructions initiales seront intégrées dans les châteaux médiévaux, pour devenir les donjons du XIIIme siècle.

Ainsi est-il possible de retrouver quelques rares témoins de cette lointaine époque, comme par exemple à Villeneuve Loubet (donjon du Château et la Tour de la Madone), à Bar sur Loup où ne subsiste que la base, à Antibes (Tours de l’ancienne cathédrale et du château Grimaldi) ainsi qu’à Cannes (Tour du Suquet et monastère fortifié de Lérins).

A Vence, la tour du Peyra, réaménagée en 1235 par Romée de Villeneuve avec des murs épais de 1,80m, présente le même intérêt défensif.

A Grasse, la massive tour du Puy, remaniée au XIIme par le consulat, offrait un refuge sûr aux habitants du bourg.

Enfin, à Tourrette Levens, le château des Chabaud (aujourd’hui réhabilité) présente une tour-donjon carrée à créneaux, datable du XII e, assurant les mêmes garanties.

Ces fières constructions défiant l’épreuve du temps et les menaces d’agressions oubliées, témoignent encore pour notre plaisir d’une époque carrefour de notre histoire.

Le réseau de surveillance côtier débutait à l’ouest à Agay, se prolongeait à la Napoule, de là à la Garoupe (rares vestiges) pour atteindre au-dessus de Nice le Mont Boron et la presqu’île de Saint Hospice.

Le souvenir de ces constructions s’est perpétué dans la toponymie des villages et quartiers comme Tourette, La Tour, Les Tours, la Garde, la Gardelle ou la Gardiole.

Ces tours étaient à l’origine entourées de bâtiments et de murs d’enceinte détruits par la suite. Dressées sur un promontoire, leur hauteur avoisinait les 25 mètres, quadrangulaires, elles ont en moyenne six à sept mètres de côté et sont le plus souvent bâties sans fondation et directement sur le rocher.

Les murs ont une épaisseur moyenne de deux mètres. La porte d’accès s’ouvre à quatre ou cinq mètres du sol et n’est donc accessible qu’au moyen d’une échelle. On descend à l’intérieur au rez-de-chaussée par une trappe découpée dans le plancher.

Les escaliers sur « corbeaux » (pierres faisant saillie à l’intérieur des murs) permettent de s’élever vers la terrasse sommitale.

Quelques hommes d’armes, logeant à l’extérieur, assuraient la surveillance. En cas d’alerte, le bâtiment servait d’abri temporaire, autant que durait la période d’insécurité.

Châteaux et Maisons Fortes

Au XIme siècle et  au début du XIIme, les tours laissent place aux premiers châteaux ou à des maisons fortifiées. C’est l’époque où la grande aristocratie s’approprie les terres de Provence, aussi pour en garantir la possession, elle bâtit châteaux et maisons fortes sur des sommets isolés, entourés de pentes abruptes, assurant une défense efficace.

C’est aussi une façon d’affirmer sa présence avec orgueil et autorité.

Les exemples du vieil Aspremont, de Bairols, de Dos Fraïres, de Revel et d’Ongran illustrent cette tendance. Dès le XIme siècle, vont se développer des villages établis selon un plan urbanistique original, propre à la région : le plan circulaire. Puis à partir du XIIe siècle, la mise en place du système féodal incite les seigneurs à rassembler les populations autour du château, pour mieux les assujettir. Le groupement est alors la règle.

Les châteaux, dressés sur des éperons isolés, dominent de vastes plate-formes accueillant le village comme à Châteauneuf de Contes, Coaraze, Eze, Loda, Auribeau, Coursegoules, Bezaudun.

C’est l’époque où le Comte de Provence entreprend la conquête des territoires des Alpes Maritimes, qu’il doit disputer à l’Est du Var aux ambitions des Génois, désireux d’implanter des comptoirs sur la Côte.Les Châteaux Villages

Lorsque à la fin du XIIe siècle et à la première moitié du XIIIe, les nouveaux Comtes de Provence de la Maison de Barcelone s’opposent à la vieille aristocratie, les seigneurs mettent leur fief en défense. Ils dressent ou fortifient leurs châteaux. Mais c’est au XIIIe que les villages s’abritent derrière leur château. Les maisons sont regroupées et tassées, étirées en hauteur enserrant des ruelles étroites.

Dans le « castrum », ensemble château-village, le donjon joue le premier rôle défensif, en étant placé à l’avant comme un bouclier.

Déjà, dès le XIIe siècle, certains villages s’entourent de remparts alors que dans d’autres, les maisons extérieures forment une ceinture défensive. Contes, Drap, Gréolières, la Garde, le Puget, Villeneuve rappellent ce schéma.

Bien que d’allure prétentieuse, ces fiers manoirs ne seront souvent occupés que par de modestes seigneurs. C’est au XIIIe siècle enfin que Romée de Villeneuve bâtit une série de châteaux destinés à damer le pion à ses adversaires rebelles, le plus important sera celui de Nice qui sera rasé en 1706 sur ordre de Louis XIV.Les Châteaux Classiques à Quatre Tours

Le XIVe siècle verra se produire le regroupement et la fortification des villages, sous la pression de la menace des bandes armées de routiers et mercenaires à la solde des divers partis se disputant la succession de la Reine Jeanne. S’ajoutent à ces périls les incursions de pirates aragonais et majorquins venus de la mer.

Les portes sont alors fortifiées et renforcées. Le Château adopte un plan quadrangulaire avec une tour à chaque angle, le donjon perdant de son importance (enceintes et tours installées au château de Villeneuve). A compter du milieu du XVme siècle, les remparts sont flanqués de tours en saillie espacées le long de la muraille. L’ensemble percé d’archères permet d’atteindre les assaillants.

Les tours « ouvertes à la gorge », comme à Lucéram, empêchent l’ennemi qui les occupe de les utiliser vers l’intérieur de la place. C’était le cas de Grasse, alors que Vence ne possédait qu’un mur cernant le village.

Les ruines de l’ancien village médiéval de Châteauneuf de Contes offrent un magnifique exemple de citadelle, fortement fermée par trois portes principales fortifiées. Tours, donjon, palais seigneurial, église et habitations étaient concentrées à l’abri de remparts protecteurs sur une acropole.

Des Châteaux-Résidences consolidés

Après le dédit du Comté de Nice à la Savoie en 1388, la Maison de Savoie consolide les châteaux de ses nouvelles possessions après les avoir recensés, ceci afin de résister à la pression de ses voisins de Provence, de Monaco et de Vintimille.

Le XVme siècle va être marqué par des aménagements et des travaux renforçant les défenses de plusieurs châteaux.

A Nice, la citadelle reçoit deux grosses tours aux angles du front Nord, alors que les remparts entourant la ville sont consolidés.

D’autres châteaux voient leur système défensif rénové comme à Gattières (enclave restée savoyarde sur la rive droite du Var), Puget, Saorge, Sainte Agnès, La Turbie, Villefranche, d’autres sont bâtis comme à Guillaumes à l’initiative du Roi René de Provence. Des châtelains entourés d’une garnison d’effectif variable occupent ces divers édifices.

Construit en hauteur avec des murs épais, posés sur une base élargie autour d’une petite cour intérieure, le château du XIVe abandonne le donjon et possède à son sommet une vaste plate-forme permettant d’installer les nouvelles machines de guerre.

Des exemples de ce type apparaissent à Aspremont (1430), à Cagnes lors de sa reconstruction après 1388, à Roquebrune à l’occasion des travaux effectués par les Grimaldi en 1490 et 1528.

Ce nouveau courant architectural consacre la fin du château féodal et la création de demeures seigneuriales résidentielles qui vont être construites ou restaurées jusqu’au XVIe siècle comme à Bar sur Loup, Carros, Gourdon, Mouans-Sartoux, Vallauris. Les tours d’angles deviennent plus symboliques qu’efficaces. De même, après les soubresauts engendrés par les guerres de Religion, les meurtrières vont disparaître des façades et  le manoir n’est plus systématiquement fortifié comme au XIVe siècle.

Le souffle de la Renaissance invite au confort.

Les Villages Fortifiés

Lorsque le Moyen Âge s’achève au XVme et XVIme siècle, les reconstructions ou constructions de villages se multiplient comme à Biot, Valbonne, La Gaude, Saint Laurent du Var. On bâtit à proximité des anciens sites abandonnés, sur des plans ou des replats mais rarement sur les premiers emplacements perchés.

Le souci de fortifier l’agglomération prévaut et  lorsque des remparts n’entourent pas le bourg comme à Saint Laurent du Var (ville frontière), les maisons les remplacent par l’alignement rectiligne ou circulaire de leurs hautes façades aveugles sur l’extérieur.

Dans le village, ruelles étroites, passages voûtés, arcades, rampes raides resserrent l’ensemble pour ménager l’espace habitable. Auribeau, Coaraze, Berre, Gattières, Peillon, Touët sur Var offrent de beaux exemples de ce type de constructions concentrées en courbes de niveaux.

Forts, Remparts et Citadelles

En 1487, la Provence est rattachée au Royaume de France, la nouvelle frontière est alors mise en défense par une chaîne de forteresses qui s’échelonnent de Briançon jusqu’à Antibes (Seyne, Colmar, Guillaumes, Entrevaux, Saint Paul).

Le XVIme est marqué par un  type de constructions stratégiques d’un nouveau style.

François 1er entoure Saint Paul et Antibes de solides remparts avec adjonction d’un fort carré pour ce dernier lieu. A la Tour-St Laurent, quatre bastions sont dressés. La ville haute de Nice se transforme en citadelle imprenable. Dans la Roya, les forteresses des Salines, Malamort et Saint Georges ferment le verrou de Saorge conduisant vers le col de Tende et le Piémont. Monaco n’est pas en reste et entoure le rocher de puissants remparts.

Le Duc de Savoie protège Nice et la rade de Villefranche par la construction du fort du Mont Alban, de celui de Saint Hospice aujourd’hui détruit et  de la robuste citadelle Saint Elme à Villefranche. Ces édifices bastionnés aux angles sont adaptés pour résister aux progrès de l’artillerie. En effet, les tours rondes ou carrées laissaient subsister des angles morts utilisables par l’assaillant.

La nouvelle génération de ces forts, remparts et citadelles bastionnées relèguent déjà les châteaux et forteresses médiévales stratégiquement dépassées, au rang de curiosités pittoresques.

 

D’après « Les Châteaux du Moyen-âge en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 20 € : téléphoner au

 04 93 24 86 55

Le Moyen Âge a duré plus de mille ans, presque une éternité ! Aussi, les différences l’emportent largement sur les points communs.

Quel rapport entre la Provence romaine, soumise aux déferlements des hordes barbares et celle annexée au Royaume de France de Louis XI ?

Terre de passage et de partage, les Alpes Maritimes – ou Provence orientale – sans ignorer ces disparités, conservent les facteurs d’une unité enracinée dans le sol et dans les mentalités.

Qu’il s’agisse de la langue latine, de la religion chrétienne, de la construction des états modernes aux œuvres de l’intelligence, cette époque fournit en ce lieu tous les éléments nécessaires pour appréhender dix siècles de cataclysme et de grandeur.

La découverte des châteaux et des forteresses médiévales du « Pays d’Azur » (Alpes Maritimes), témoins authentiques des bouleversements de cette période clé n’est pas aisée ; elle constitue pourtant le meilleur moyen de retrouver ces temps disparus.

Les plus anciennes constructions datent d’un millénaire ; en parties détruites ou restaurées, elles offrent rarement leur visage primitif, laissant le plus souvent à l’imagination le pouvoir de les faire renaître.

L’archéologie de l’âme peut nous aider à retrouver l’image vivante de la chevalerie et des nobles hantant ces demeures oubliées.

Elle nous sera restituée grâce à de nombreuses anecdotes émaillant l’austère description des sites. Puisées dans les chroniques et les légendes, elles restituent une vision de valeurs fondées sur l’honneur et la foi.

Confronté à l’hostilité et à la violence d’un monde obscur, l’homme médiéval exprimera une part de ses ambitions et de ses craintes par des ouvrages défensifs. Ces orgueilleux édifices inscrivent dans le paysage les premières empreintes de l’histoire mouvementée des Alpes Maritimes.

Laissons-nous entraîner à la fabuleuse découverte de ces 140 châteaux et vestiges médiévaux présentés avec précision par Edmond Rossi, un niçois passionné par le passé et les traditions d’une région qu’il connaît bien. Il nous offre en plus la part d’imaginaire qui entoure ces vieilles pierres.

Rappelons qu’Edmond Rossi est l’auteur de plusieurs ouvrages traitant de l’Histoire des Alpes Maritimes et de la mémoire de ses habitants.

 

Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur

http://saintlaurentduvarhistoire.hautetfort.com

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04/03/2010

LE LOUP DEVENU GUÉRISSEUR !

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LE LOUP  GUÉRISSEUR

C'est bien à son corps défendant qu'il l'est devenu... L'homme n'a guère sollicité son avis sur la question. Tué, découpé, réduit, broyé, pilé, le loup entre dans des quantités de potions magiques et autres recettes médicales peu conventionnelles. Tiens donc ! Le Grand Méchant peut guérir ! Cela non plus ne doit pas être du goût de l'Eglise, et pourtant... Pourtant Dame Hildegarde de Bingen, lui attribue des pouvoirs curatifs. Née en 1098 en Hesse rhénane, elle fonda son premier monastère vers 1136 où elle assura la maîtrise des Bénédictines. Plus connue sous le nom de Sainte Hildegarde, elle mourut en 1179 laissant derrière elle, une œuvre écrite abondante. Haute figure spirituelle du XIIe siècle, la Sainte, réformatrice et mystique comme le dominicain, Maître Eckhart ou Dürer, le peintre tourmenté, avait quelques relents de soufre...

Voici ce qu'elle écrit sur le loup dans cette œuvre majeure qui s'intitule "Le livre des subtilités des créatures divines".

Ch. XIX : LE LOUP (De lupo) "Le loup est tout à fait chaud, et il a un peu des caractères des esprits aériens et des mœurs du lion. Et les esprits aériens se plaisent en compagnie de sa nature et l'accompagnent. Le loup attaque toujours l'homme et le mettrait volontiers en pièces, s 'il le pouvait, même quand il n'a pas faim ; mais, grâce à sa nature de lion, il connaît et comprend l'homme et le flaire de loin..

." Si on souffre de la goutte, on prendra, en poids égaux, des feuilles de cassis de consoude ; on les pilera dans un mortier et on leur ajoutera de la graisse de loup, en quantité légèrement supérieure ; on en fera un onguent dont on se frictionnera les points douloureux ; puis, le deuxième ou le troisième jour, on se mettra dans un bain chaud et on évacuera la goutte par transpiration..."

"Et si quelqu'un, à cause de maladies qui s 'en prennent à sa tête, entre fureur et devient frénétique, il faut lui raser le crâne, puis faire cuire un loup dans de l'eau, après avoir enlevé la peau et les viscères ; laver alors la tête du furieux a l'eau de cuisson, en obstruant les yeux, les oreilles et la bouche avec des linges, pour que l'eau n 'y entre pas : car si ce liquide entre dans son corps, sa folie augmente comme si c'était du poison ; répéter cela pendant trois jours et même si la folie est forte il retrouvera ses esprits."

"Si dans une maison, se trouve une peau, des poils ou des os de loup, les hommes s'y battent facilement et les esprits aériens s'y promènent volontiers à cause de sa nature mauvaise..."

On remarquera que, pour pratiquer ces soins, il faut un loup plus que mort... La sainte femme n'y va pas de mainmorte, même si entre deux mauvais brouets, elle affirme au passage que le loup"connaît comprend l'homme". Convenir de ces facultés supérieures au simple instinct témoigne d'une certaine hardiesse à une époque où l'on ne pouvait impunément souffler mot de l'âme et de l'esprit des animaux.

Mais on a beau lui concéder une âme, celle-ci n'est pas forcément exemplaire et, si par malheur le loup se fait capturer, il est accommodé à bien d'autres sauces, comme les très anciennes prescriptions qui suivent, en apportent la preuve.

-Si on plonge un loup en vie, dans de l'huile en ébullition, on attendra que la chair se sépare des os et on obtiendra alors un remède souverain pour la goutte.


- Ingurgiter des mamelles de louves, facilite l'enfantement en éliminant les douleurs.
- L'œil droit du loup, bien salé auparavant, doit être ficelé au bras et porté sur soi le plus longtemps possible afin de guérir des mauvaises fièvres.

- Les crottes de loup, font passer les maux de dents. Il faut pour cela, avaler les excréments mélangés à du miel. On prendra grand soin de collecter ces crottes avant qu'elles ne touchent terre (!). Si on en frotte 1es brebis   ", elles ne seront pas dévorées.

C' est le loutier, sorcier de bas acabit, malfaisant gibier de potence, qui confectionnait tout spécialement les philtres et décoctions à base de foie de loup. Voici quelques échantillons de son singulier savoir-faire :

- Le foie de loup, après avoir été séché, réduit en fine poudre et mélangé à du vin, calme la toux. Grillé, encore réduit en poudre et mêlé, cette fois-ci, à de l'eau, le foie est bénéfique contre les morsures, piqûres venimeuses et même les tumeurs malignes. Il est tout aussi efficace contre la phtisie et l'hydropisie.

 - Le fiel doit être brouillé avec des graines de concombres sauvages. Si on l'applique sur le nombril, il soigne et évince la constipation. Du vin, coupé de fiel, guérit la toux.
- Pour les thaumaturges rien n'était à négliger, mais leurs explications restaient obscures. Dans la recette qui suit, qui donc devait ingérer la moelle ? L'homme ou la femme ?
- La moelle épinière aidera un mari berné, à faire cesser définitivement les écarts de conduite de son épouse. Il faut s'emparer de la moelle de la patte gauche d'un loup, la mélanger à de l'ambre gris et aussi à de la poudre de Chypre. La potion ainsi préparée devra être flairée par la personne sur laquelle on a des intentions amoureuses. Si on prend soin de faire cela souventes fois, celle-ci tombera sous votre dépendance.
- Le cœur, quant à lui, peut guérir de l'épilepsie mais, pour ce faire, il faut l'arracher d'un loup vivant et le brasser avec les cœurs de trois corbeaux. Enfin le cœur rend courageux mais irascible et querelleur.

- Les intestins séchés sont tout à fait capables de faire passer les pires coliques et les vents qui en résultent.

- Les dents de loup qu'affectionnent les aventuriers à l'instar de celles d'ours ou de requins, protègent les enfants des peurs nocturnes et évitent bien des désagréments aux somnambules et aux déments soumis aux influences de la lune. Jusqu'au XVIIIe siècle, la mode parisienne voulait que l'on fasse porter aux bébés des canines de loup, serties dans des hochets d'argent. On était convaincu qu'elles aidaient beaucoup à la percée des dents.

 

En Aquitaine, une légende s'était répandue dans les environs de Mauvezin. Elle rappelait qu'un prêtre-loup célébrait une messe une fois l'an devant une assemblée de loups fort pieux.

Cette cérémonie sulfureuse était l'occasion rêvée pour les sorciers qui voulaient se procurer la queue d'un loup et, en particulier, la queue du loup officiant. Celle-ci était réputée pour ses vertus curatives, à condition de la manger crue, avec ses poils, sa peau et ses os. On croyait fermement que seul cet appendice, employé judicieusement aux portes de la mort, pouvait vaincre la Camarde.


Quand on lit ce qui précède, cela ne fait que confirmer ce que nous savions déjà, à savoir, la piètre idée qu'avaient les anciens de notre lointain cousin, mais cousin quand même ! En réalité le loup est doté de facultés de perception extrasensorielle : prémonition, transmission de pensée bidirectionnelle et j'en passe... Si on ajoute à ces facultés des qualités qui font si souvent défaut à l'homme (courage, loyauté, fidélité etc...) on obtient une créature exceptionnelle qui n'a fait qu'exciter la jalousie et l'envie, excellents prétextes à l'extermination du gêneur.

 

D’après «Les Histoires de loups en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 18 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Le loup est de retour en France et plus exactement près de nous, dans le Parc du Mercantour et les Alpes du Sud.

Ce « grand méchant loup », cauchemar de nos nuits d’enfant, traînant dans la mémoire collective des générations de « mères-grand » et de « chaperons » dévorés tout cru, revient cette fois sur notre territoire nanti du statut intouchable d’espèce protégée par le Conseil National de la protection de la nature et la Convention de Berne.

Réhabilité et qualifié de « prédateur indispensable à la chaîne alimentaire et aux rétablissements des équilibres naturels », le voici blanchi de tous ses crimes passés et à venir et toléré aux portes de nos villages.

L’homme encore une fois a décidé du destin de la bête  avec sa propre logique.

Pourtant, les souvenirs laissés dans la mémoire de nos aïeux ne sont pas tendres et méritent qu’on s’y arrête.

Les Alpes Maritimes ou « Pays d’Azur », nées de la rencontre des Alpes et de la Provence, offrent un cadre exceptionnel fait de vallées aux forêts sauvages et de villages perchés aux traditions vivaces.

Edmond Rossi, auteur niçois de différents ouvrages sur le passé et mémoire de sa région, présente ici une trentaine de récits recueillis dans les annales de la Provence orientale et du Comté de Nice.

Témoignages authentifiés touchants de vérité, ces textes évoquent les péripéties du loup, dans ce vaste territoire.

Parfois issus d’une tradition orale qui se perpétuait jadis aux veillées, ces contes portaient le plus souvent sur des faits réels, auxquels nos anciens se trouvaient mêlés.

Partons sur la piste mystérieuse de ce grand perturbateur que l’imagination populaire a toujours travesti familièrement de ses propres fantasmes.

A travers les « Histoires de loups au Pays d’Azur » retrouvez les contes de jadis, cette vieille magie des mots qui vous emmène au pays du rêve et de l’insolite.

Pour un temps, laissez-vous emporter vers un passé troublant celui où nos ancêtres vivaient en compagnie du loup avec des rencontres riches d’émotion.

 

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13/02/2010

LA FIN DES GLACIERS DES ALPES MARITIMES

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LES GLACIERS DES ALPES MARITIMES VONT-ILS DISPARAITRE ?

Le réchauffement climatique pourrait aboutir à la disparition quasi totale des glaciers alpins d'ici la fin du XXIème siècle. Ne subsisteraient plus que les glaces au-dessus de 4000 mètres d'aItitude, concentrées autour du mont Blanc. Mais la mer de Glace ne serait plus, elle, qu'une mer de pierres sur la plus grande partie de son parcours. Triste !

Quant aux glaciers des Alpes Maritimes ils ne seront pIus, qu'un lointain souvenir. Les vestiges actuels auront totalement disparu.

Pour Claude Raybaud, cette extinction n'est peut-être pas inéluctable. Et même si elle se produit, les glaciers prendront leur revanche d'ici quelques siècles ou quelques millénaires. Il suffit d'être un peu patient !

« Les glaciers avancent et reculent »

Ce spécialiste en veut pour preuve l'évolution observée depuis la fin des dernières glaciations: « Les glaciers n'ont jamais cessé d'avancer et de reculer. Ils peuvent regonfler très vite et reprendre leur marche en avant, il suffirait d'un refroidissement étalé sur plusieurs décennies ».

Ceux du Mercantour avaient presque entièrement disparu au Moyen Age. lls se sont reformés à la faveur de ce que les climatologues ont appelé le « petit âge glaciaire » entre 1600 et 1850.

Au XVème siècle, le glacier du Clapier dans la haute Gordolasque s'étend sur près d'un kilomètre et demi de long! Celui du Gélas sur 500 m, celui de la Malédie sur 300 m.

En revanche, entre 1920 et 1960, on assiste à un réchauffement important, avec une forte perte de consistance pour les glaciers tant en longueur qu'en volume.

A partir des années 1960, un refroidissement favorise une nouvelle crue glacière dans les Alpes. Mais elle est insuffisante pour redonner de la vigueur aux icebergs du Mercantour. Depuis 1985, l'atmosphère se réchauffe, au grand désespoir des glaciologues et de tous ceux que fascinent ces énormes masses en mouvement perpétuel.

 

D’après « Les Légendes et Chroniques insolites des Alpes Maritimes » (Equinoxe-éditions Saint Rémy de Provence), pour commander cet ouvrage dédicacé de 23 € : téléphoner au 04 93 24 86 55.

Avec les "Légendes et Chroniques insolites des Alpes Maritimes", Edmond Rossi, auteur niçois de plusieurs ouvrages sur le passé de son pays, nous offre un recueil d'une centaine de relations confondant la vérité historique et l'imaginaire de la légende.

Pour tous ceux qui désirent connaître non plus une Côte d'Azur artificielle mais une terre de culture et de mémoire, ce recueil constitue une promenade originale puisée aux meilleures sources.

Les Alpes Maritimes possèdent un particularisme né d'un isolement géographique, terre de contraste. Elles offrent une tradition enracinée dans un passé fertile en anecdotes souvent ignorées.

Merveilleux voyage que ces récits qui vont des légendes des origines aux chroniques d'un millénaire de défis naturels, se poursuivant vers des villages du bout du monde pour y traverser un passé où se croisent les silhouettes d'illustres personnages et l'ombre inquiétante des sorcières.

Laissons nous conduire dans les coulisses secrètes de ce théâtre factice qu'est la Côte, vers l'intérieur de ce pays d'Azur, à quelques pas du littoral, pour en découvrir et en pénétrer l'âme.

 

Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur

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