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25/12/2010

LA MYSTÈRIEUSE PYRAMIDE DE FALICON

LA PYRAMIDE DE FALICON.jpg

Au nord de Nice, à une centaine de mètres à gauche, après le carrefour de l'Aire Saint Michel, sur la route du petit village de Falicon, un chemin conduit au vieux hameau des Gaïnes, de là, un sentier balisé aboutit en un quart d'heure à un gouffre naturel dominé par une pyramide de sept à huit mètres de côté au sommet très abîmé.

 L'ouverture de la grotte ainsi qu'une face de la pyramide qui la surmonte sont sensiblement orientées au sud. De ce fait, au début de l'été (solstice ), les rayons du soleil éclairent l'intérieur.

La grotte des «Ratapignata» (chauves-souris en niçois) se compose de plusieurs salles. La première, accessible par une échelle de corde, est une vaste rotonde de 22 m sur 15 au centre de laquelle s'élève une énorme stalagmite semblable à une statue.

A l'ouest, une autre gigantesque concrétion est soudée au plafond comme une colonne. Au sud, un escalier de sept marches descend vers une plate-forme recouverte de pierrailles. Au nord, une petite ouverture en fente permet d'accéder à l'étage inférieur où dans une seconde salle une rigole recueille un filet d'eau. Près de l'escalier, au pied d'une paroi verticale de forme triangulaire, s'ouvre une étroite fissure qui débouche sur une vaste salle, basse de plafond.

 

La première mention historique de la grotte et de sa pyramide remonte à 1804. Un certain Domenico Rossetti, avocat siennois, amateur d'antiquités, venu à Cimiez, décrit dans un poème en trois chants d'une centaine de vers, la grotte ouverte sur les flancs du «Monte Calvo» (le Mont Chauve) par où s'échappent le soir des nuées de «ratapignata»: la renommée des lieux est faite.

Au XIXème siècle, les monographies et les guides qui suivent citent désormais la «Grotte des Ratapignata» en ignorant souvent la pyramide et l'escalier à sept marches. Un piton de fer et des arceaux sont scellés pour faciliter la descente. Avant la dernière guerre, des articles commencent à émettre l'hypothèse d'un lieu de culte (Pythonisse) de l'époque romaine ou, plus obscur, remontant «très haut dans la nuit des temps».

En 1970, une importante étude de Maurice Guinguand «Falicon, pyramide templière, la Ratapignata» lance la question sur le terrain des théories douteuses rejetées par le monde scientifique. S'y mêlent l'astrologie, l'occultisme et des notions historiques discuta­bles.

 

Six ans plus tard, Henri Broch récidive dans «la mystérieuse pyramide de Falicon». Examinant tour à tour les différentes hypothèses d'un lieu de culte celtique ou romain, il penche lui aussi en faveur d'une fréquentation des lieux par les Templiers. Son raisonnement se base sur la découverte, à proximité de la grotte, d'un tunnel souterrain relié à un puits comblé. Bien que de tels captages de sources soient communs dans la région depuis l'époque romaine, il n'hésite pas à y pressentir le passage des Templiers. Son opinion s'appuie sur une légende véhiculée dans le quartier selon laquelle: «les Templiers qui ont occupé la Bastide (voisine) connaissaient l'existence d'un souterrain menant à une salle du, gouffre et y ont enfoui un butin».

 

Face à ces suppositions laissant la part belle à l'imaginaire, quelles sont les réalités archéologiques tangibles de la grotte et de sa pyramide? Pierre Bodard, scrupuleux interprète du très sérieux «Institut de préhistoire et d'archéologie des Alpes Maritimes», en dresse le bilan en 1970.

Il cite la découverte de quelques ossements fossiles d'ours des cavernes recueillis en 1851 par le Dr Naudot. Puis, il s'intéresse aux deux monuments: la pyramide et l'escalier intérieur, posant la question capitale de leurs origines. Malheureusement, l'analyse des mortiers des deux constructions n'a pas permis de conclure qu'ils soient contemporains; par contre les matériaux de la pyramide et des marches (grès) sont semblables. Reprenant ensuite les vestiges découverts alentour: stèles funéraires, tuiles, point de départ de l'aqueduc alimentant l'antique Cemenelum (Cimiez), P. Bodard y inclut la Pyramide de Falicon dans un vaste ensemble d'origine gallo-romaine. Il écarte ensuite l 'hypothèse templière, cet ordre n'ayant pas eu de possessions répertoriées en ces lieux par les spécialistes.

Les fameux signes gravés vus par certains, se limitent à un A visible sur le revêtement de la face sud de la pyramide. P. Bodard écarte le reste: figure humaine de la grande stalagmite (Baphomet pour d'autres !), les croix et autres svastikas qui ne seraient que des concrétions adventives ou des fissures naturelles. Puis faisant la part des hypothèses fondées sur des éléments connus et acquis et, des suppositions de l' archéologie-fiction, P . Bodard adopte l'idée que l'ensemble pyramide-escalier constituerait les restes d'un temple dédié à Mithra. Il développe ensuite son idée en précisant ce grand culte rival du christianisme qui s'étendit dans l'Empire romain dès l'aube du lIème siècle après J.C.

Fondé sur le sacrifice du taureau (taurobole), ce culte s'exerçait de préférence dans une cavité naturelle ou dans un temple obscur (mithreum) près desquels devait couler une source. L'ouvrage «Mithra, ce dieu mystérieux» du Dr M. Vermaseren spécialiste de la question précise encore: «En Iran déjà, Mithra était belliqueux de caractère, toujours paré au combat et prêt à assister ses compagnons dans la lutte pour le Bien et à les mener à la Victoire. Dans ses mystères, l'un des grades est «miles»: soldat; son culte est un service militaire et la vie, ici-bas, une campagne au service d'un dieu victorieux. Que des légionnaires romains de tous grades, souvent aussi en provenance du Levant, se soient sentis attirés par Mithra n'est donc pas étonnant. A tous ceux qui s'engageaient sous les aigles romains, le dieu pouvait prêter son puissant appui. Cette assistance sur le champ de bataille ainsi que la discipline militaire qu'il exigeait furent des facteurs importants dans la propagation du culte de Mithra et sa reconnaissance officielle. Il suffisait que les aigles romaines soient plantées dans un «castrum» pour que le culte de Mithra s'y installât aussitôt; ce fut indubitablement ce qui se passa à partir du lIème siècle après J.C.».

Puis s'intéressant au lieu du culte, il ajoute: «La grotte symbolise la voûte céleste... L'idée dominante est toujours de représenter le dieu Mithra tauricide dans une grotte... Le chiffre sept reçut, dans le culte de Mithra, une signification dominante. Certains reliefs des régions danubiennes représentent sept cyprès (arbres solaires) alternant avec sept poignards, coiffés d'un bonnet Phrygien. A Doura sept marches donnent accès à la niche rituelle... Souvent le temple était orienté vers le Levant pour permettre aux premiers rayons du soleil d'y pénétrer par une fenêtre ou une ouverture pratiquée dans la voûte et de frapper directement l'effigie du dieu».

 

Toutes ces données caractéristiques se retrouvent à Falicon: les sept marches correspondant aux sept degrés de l'initiation mithraïque accédant à la plate-forme sur laquelle le prêtre pouvait officier, le filet d'eau de la source de la salle voisine, l'ouverture méridionale de la grotte vers le soleil, reste la pyramide ?

Bien que compatible avec ce culte oriental véhiculé par les légionnaires séjournant tout près de là, à Cemenelum, rien ne prouve qu'elle soit contemporaine de l'escalier intérieur, ni nécessaire à la destination religieuse de la grotte.

 

La réponse nous est donnée avec preuves à l'appui par un autre membre éminent de l'Institut de Préhistoire et d'Archéologie des Alpes Maritimes. Dans le tome XIII des Mémoires de cette société, le Dr C.R. Cheveneau rapporte que le long du chemin conduisant de Cimiez à Falicon des tombes romaines décorées de gravures de cornus (têtes de bœufs avec cornes, ou cornes seules comme au Bégo) et des sarcophages avec glaives et croix (emblèmes du culte de Mithra) ont été mis au jour voici quelques années. Plus loin, il précise qu'au IVème siècle, une légion provenant d'Alexandrie vint tenir garnison à Cimiez, dès lors tout s'éclaire! Mithra était particulièrement à l'honneur en basse Egypte, il n'est donc pas étonnant que ces légionnaires aient aménagé un lieu pour pratiquer leur culte selon les rites et même qu'ils aient édifié une pyramide comme chez eux pour rehausser le temple.

Donc une pyramide construite par d'authentiques Egyptiens bien loin de leur pays, on ne peut que rêver sur cet antique témoin égaré, menacé aujourd'hui par de multiples dégradations.

 

D’après « Les Histoires et Légendes du Pays d’Azur », pour commander cet ouvrage dédicacé de 15 € : téléphoner au 04 93 24 86 55.

Des histoires extraordinaires naissent sous tous les cieux, mais seul un cadre favorable les fait éclore.

La situation géographique du Pays d’Azur où les Alpes plongent dans la mer dans un chaos de montagnes et de vallées profondes lui confère déjà un caractère exceptionnel. Les climats qui s 'y étagent de la douceur méditerranéenne de la côte aux frimas polaires des hauts sommets sont tout aussi contrastés. Si l'on ajoute que l'homme a résidé sur ces terres d'opposition depuis ses origines, on ne peut s'étonner de trouver en lui la démesure du fantastique révélée par les outrances du décor.

Cet environnement propice ne devait pas manquer de pro­duire dans la vie de ses habitants une saga où l'imaginaire rejoint naturellement la réalité.

Depuis les milliers d'étranges gravures tracées à l'Age du Bronze sur les pentes du Mont Bégo dans la Vallée des Merveilles, en passant par les fabuleux miracles de la légende dorée des premiers chrétiens, ou les fresques tragiques des chapelles du Haut-Pays, jusqu'aux héroïques faits d'armes des Barbets pendant la Révolution française, longue est la chronique des «Histoires extraordinaires» du Pays de Nice, s'étalant dans la pierre et la mémoire de ses habitants.

Par un survol du passionnant passé de cette région, qu'il connaît bien, Edmond Rossi nous entraîne à travers une cinquantaine de récits mêlant la réalité historique au fantastique de la légende.

Rappelons qu'Edmond ROSSI, né à Nice, est entre autres l'auteur de deux ouvrages d'Histoire appréciés, dont «Fantastique Vallée des Merveilles», d'une étude sur les traditions et le passé des Alpes du Sud: «Les Vallées du Soleil» et d'un recueil de contes et légendes de Nice et sa région: «Entre neige et soleil».

 

Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur

http://saintlaurentduvarhistoire.hautetfort.com

16/12/2010

CONTE DE NOËL : A VENCE, OÙ FLEURIT L'AUBEPINE…

GENTES DAMES ET DAMOISEAUX.jpg

Après avoir été accusée de la mort de son mari, André de Hongrie, trouvé étranglé dans son château d'Aversa, sa jeune femme de dix-huit ans, Jeanne, reine de Naples, comtesse de cette Provence qu'elle ne connaît pas, décide de quitter Naples pour aller en Avignon. La reine souhaite par cette démarche auprès du pape Clément VI être blanchie des soupçons qui pèsent sur elle. Un long voyage maritime la conduit alors jusqu'à Nice où elle débarque en octobre 1345. De là, elle rejoint Vence où elle décide de se recueillir avant de comparaître devant le consistoire de Clément VI.

Ce voyage avait mal débuté. En effet, l'éminence grise de son mari, le moine Robert, lui avait interdit d'emmener dans sa suite un jeune page provençal du nom d'Aubépin. Au fil des soirées, Aubépin avait su retenir l'intérêt de la reine en la berçant de ses douces chansons. Séduite, elle s'était Souvent laissée aller à l'écouter. Aussi elle regretta de devoir se séparer de sa présence et lui fit promettre en secret de venir la rejoindre avant Noël, dans cette Provence des rêves. La vie s'était organisée au château de Malvan, situé au-dessus de Vence. Jeanne continuait à gouverner ses vastes terres depuis ce manoir perdu au pied de la montagne, où un large panorama s'étend d' Antibes à l'embouchure du Var. Les chroniques ont décrit la reine Jeanne comme une femme douée d'un fort tempérament, et « d'un désir insatiable au lit », si bien que ses quatre époux ne purent jamais « l'appointer » suffisamment. Veuve, esseulée, elle se morfondait dans cet isolement champêtre lorsque les circonstances lui offrirent enfin l'occasion de se distraire.

Un soir, Aubépin se présenta au château, mécon­naissable, portant la barbe, sous l'aspect d'un troubadour de passage venu pour amuser la cour. Jeanne très vite reconnut sa voix et ses couplets enflammés. Le moine Robert étant parti en avant vers A vignon pour organiser l'entrevue de la reine et du pape, rien ne s'opposait à ce que le jeune page reprenne désormais sa place auprès d'elle.

Les fêtes de fin d'année approchaient et la reine décida de s'y apprêter dignement. On prépara son bain en faisant chauffer force chaudrons d'eau parfu­mée au jasmin, que ses suivantes versèrent dans un vaste baquet de chêne où elle trempa son corps voluptueusement. La chaleur du bain et les soins de ses servantes éveillèrent les sens de la dame qui invita son page à venir partager ces délices. Les jeux de l'amour complétèrent agréablement cette séance. Aubépin s'y révéla comme un partenaire acceptable en tout point. Chaque soir le nouveau favori venait chanter ses poèmes exaltés et partager ensuite la couche de sa  lascive maîtresse, en guise de suprême récompense. Très vite envié et jalousé, Aubépin savait doser le compliment et la caresse pour conserver ce rare privilège.

La passion aveuglant les jeunes amants, il fut convenu que la nuit de Noël, une des plus longues de l'année, serait consacrée au plaisir en dépit de son caractère religieux. Le soir venu les cloches de Vence et des villages alentour sonnent à toute volée. Après que le chapelain, messire de Vaugelade, eut expédié la messe de minuit, Jeanne se prépare à recevoir les hommages de son bien-aimé mais celui-ci tarde à venir. Impatiente, elle entend soudain les doux accords d'une viole suivis d'un chant venant du dehors. Elle se penche à la croisée pour mieux écouter les paroles de la douce sérénade et reconnaît dans l'obscurité la voix du ménestrel: c'est celle d'Aubé­pin! En proie au désir, Jeanne répond aux propos flatteurs en invitant son ami à venir la rejoindre sans plus attendre. C'est alors qu'un cri de souffrance répond à son appel. La voilà qui court au pied de la fenêtre pour recueillir le jeune page livide, mourant dans ses bras, un poignard planté dans le dos.

Folle de douleur, Jeanne quittera le château de Malvan, hanté par le cruel souvenir de celui qu'elle aimait.

Une vingtaine d'année plus tard, la reine repassa dans la région de Vence ; elle fit alors un détour pour venir en pèlerinage sur les lieux de cet amour perdu. Les murs gris de la sinistre demeure s'accordaient au trouble de son cœur. A l'endroit précis où le page avait rendu l'âme poussait un étrange buisson d'aubépine.

Jeanne se prosterna, éplorée, au pied de ce symbole d'un amour éphémère.

Lorsqu'elle caressa les branches de l'arbuste un miracle se produisit: il fleurit aussitôt.

Quelques mois plus tard, Jeanne de Naples, comtesse de Provence était décapitée.

Aujourd'hui le château de Malvan dresse encore deux pans de murs rongés par le lierre, sur un tertre rocheux accroché au versant oriental du puy de Tourrettes.

Les ruines du manoir dominent le vallon desséché qui lui donna son nom.

En ce lieu, les buissons d'aubépine parsèment abondamment les pentes incultes.

 

D’après «Les Contes et Légendes du Pays d’Azur» (Editions Sutton),

En vente sur Internet http://www.editions-sutton.com

ou dédicacé, au prix de 23 euros, plus frais d’envoi, en téléphonant au 04 93 24 86 55

Les « Contes du Pays d’azur » ont pour cadre l’extraordinaire décor qui s’étend des Alpes du massif du Mercantour aux rivages de la Côte d’Azur. Dans cet univers tout est possible, puisque les outrances de la nature dépassent souvent les excès de l’imaginaire. Les contes, histoires orales nées de la tradition populaire, attestent au travers du merveilleux de réalités historiques authentiques. Reflets du passé, ces récits constituent les fondements de la mémoire collective d’un terroir au particularisme évident. Edmond Rossi, écrivain niçois, auteur de différents ouvrages traitant de la riche histoire de sa région, témoigne à nouveau ici, en présentant une anthologie des contes les plus passionnants du Pays d’Azur. Ce fabuleux florilège s’étend des mythes des origines aux relations insolites précédant l’apparition de la télévision, fatale à l’expression orale des veillées. Les « Contes du Pays d’Azur » nous ouvrent la porte d’un  univers où l’émotion se mêle souvent à la magie du mystère. Pour un temps, laissons-nous entraîner vers ce monde troublant pour y retrouver la chaude et naïve simplicité des récits de nos ancêtres.

 

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05/12/2010

DES PRÉSAGES DU CIEL A LA FIN DU MONDE DANS LES ALPES MARITIMES

CLAIR DE LUNE (3).JPG

Les Phénomènes astronomiques

Les populations des Alpes-Maritimes furent bien des fois mises en émoi à travers les âges par des phénomènes singuliers inscrits dans le ciel.

Ainsi, Scaliero signale entre autres en :

957 et 1139

            La présence étrange dans le ciel de deux soleils !

1006        Tombe une mystérieuse pluie de sang.

1147     Une croix s’inscrit dans la lune.

1217     Trois croix apparaissent dans le ciel.

1309     On note “ le feu dans l’air ”.

1433     “ Le 5 Janvier, apparut dans les airs un étrange globe lumineux ” rapporte Bonifacy citant des manuscrits antérieurs (Demayestris, Cristini).

1726     Le 19 Novembre, on signale “ une exceptionnelle aurore boréale ”.

1743     Au mois d’Août et de Septembre, une comète visible pendant longtemps au Sud-Ouest de l’horizon offrait la nuit “ une vive clarté couleur sang ”. Sa longue queue traînante donna lieu à de sombres prédictions parmi les populations.

            Les uns voyaient dans ces tâches rougeâtres les présages de calamités qui devaient s’appesantir sur l’Europe, d’autres craignaient que son rapprochement ne causa un cataclysme général. Ces rumeurs jetèrent l’effroi dans toutes les communautés.

            L’invasion des armées franco-espagnoles qui eut lieu en Mai sembla confirmer les craintes populaires (selon Durante).

Les terreurs de l’An 1000

Le bruit se répandit à la fin du IXème siècle que le monde touchait à sa fin. La crainte de la fin du monde jointe à de multiples fléaux parmi lesquels la peste, les inondations et la famine, provoquèrent un élan de pieuse générosité en faveur des églises et des couvents.

En effet, de cette époque datent la plupart des donations faites aux Abbayes de Saint Pons, de Lérins et de Saint Victor de Marseille. Les quartiers encore dénommés Moustiers, Mousteiret, Abbadie, etc ... rappellent les possessions des couvents.

Nous voici au seuil d’un nouveau millénaire, devant un paradoxe que nous avons du mal à résoudre, à la fois progressistes et détachés des contraintes supportées par nos pères et regrettant la sagesse transmise par la tradition et des rituels jugés dépassés.

 

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