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18/09/2010

VILLENEUVE LOUBET: LE CHÂTEAU MÉDIÉVAL...

CHATEAU DE VILLENEUVE LOUBET, REMPARTS ET JARDINS.jpg

Propriété du marquis de Panisse-Passis, la forte­resse construite au Xllle siècle n'avait jamais été ouverte au public. Depuis l'été dernier, des visites guidées proposées par l'office de tourisme racon­tent son histoire et dévoilent un riche patrimoine architectural.

Visible de la mer jusqu'aux nom­breuses collines de la vallée du Loup, le château de Villeneuve-Loubet fait partie du paysage. Pourtant, rares sont ceux qui, un jour, ont eu la chance de pénétrer la citadelle, y compris parmi les Villeneuvois de souche.

Appartenant à la famille Panisse­Passis depuis 1742, la forteresse privée a souvent intrigué la popula­tion autochtone et frustré les touris­tes. C'est pourquoi l'initiative du marquis de Villeneuve et de l'office de tourisme est apparue comme une aubaine pour tous ceux qui, depuis longtemps, cherchaient à dé­couvrir ce qui se cachait derrière les longs murs d'enceinte et les hautes portes constamment fermées.

Le château médiéval ne renferme pourtant pas de trésors mobiliers qui auraient survécu aux époques. Pas plus d’œuvres d'art exception­nelles ou d'appartements somp­tueux. D'ailleurs, son intérieur n'est pas inscrit au pro­gramme des visites.

Ses richesses sont tout autre, essentiellement issues de son architec­ture et de la vocation défensive qui a été la sienne au fil du temps. Car l'ouvrage a été conçu pour préserver les villageois des guer­res et des invasions. Du pont-levis aux tours en passant par le che­min de guet, la prome­nade d'une heure et de­mie, en compagnie d'un guide conférencier, permet de le constater.

L'architecture du château a souhaité allier efficacité défensive et esthétique, comme en témoignent les pierres contrastées choisies pour son édification.

 

Situé en position dominante, le château villeneuvois a ses particularités, toutes dignes d'intérêt. Il se distingue notamment par un donjon pentagonal de 33 m, une hauteur impressionnante au regard des constructions du même âge qui, le plus souvent, ne dépassaient guère 20 m autorisant la surveillance de 20 km à la ronde, il est entouré de deux rangées de remparts dont certaines tours, abritant des citernes de récupération d'eau de pluie, sont élargies à la base pour faciliter Ic lutte contre les assaillants.

 

La visite comprend également la cour intérieure de l'édifice, caracté­risée par une mosaïque de galets récupérés dans les cours d'eau des alentours, mais aussi le parc arboré de 10 ha qui, depuis le XIXesiècle, abrite des essences méditerranéen­nes et exotiques.

Le retour sur les dates importantes de la mémoire des lieux comme le séjour de François 1er en 1538- n'es pas oublié, de même que le récit de quelques anecdotes qui s'apparentent autant à la légende qu'à l'Histoire.

C'est ainsi que les visiteurs apprendront qu'à en croire les Villeneuvois, un réseau de galeries souterraines relierait la forteresse à d'autres sites moyenâgeux. Si cette hypothèse a été infirmée par les historiens, une cavité naturelle a néanmoins été localisée sous le donjon voici quelques mois, sans avoir pu être explorée.

La preuve que, bien qu'ouvert au public, le château de Villeneuve n'a pas encore révélé tous ses mystères.

Le château de Villeneuve a été érigé entre 1231 et 1234, vraisembla­blement sur les ruines d'un castrum datant de la seconde moitié du XI" siècle. C'est Romée de Villanova, un catalan fidèle du comte de Provence, qui a ordonné son édification sur les terres qui lui ont été données en récompense de ses bons et loyaux services. De la forteresse originelle, seul subsiste le majestueux donjon, penché mais à la hauteur de la puissance de Romée. Les autres bâtiments ont été remaniés dans le style Renaissance, au XVI siècle, qui a vu la construction des remparts situés à proximité immédiate du château.

Entre ces deux époques, la forteresse a été gardée par les Grimaldi avant de devenir possession de la seigneurie des Lascaris.

Le séjour du François 1er et de sa cour en 1538 est sans conteste l'événement le plus presti­gieux de l'histoire du château. Le roi, présent dans la région pour signer la trêve de Nice avec l'empereur Charles Quint, y a séjourné pendant plus d'un mois.

Beaucoup plus tard, les lieux, appartenant désormais aux Panisse-Passis, serviront de base à l'occupant allemand lors de la deuxième guerre mondiale. Le donjon porte encore les traces des bombardements alliés qui ont li­béré Villeneuve en 1944.

                                                                                                    

Visites durant toute l'année les mercredi et vendredi, à 14 h. En juillet et en août, visite en matinée tous les jours, du lundi au samedi. Tarifs: 5 euros (adultes); 3 euros (10-16 ans); gratuit pour les moins de 10 ans. Renseignements et ins­criptions au 04 92 02 66 16.

 

D’après « Les Châteaux du Moyen-âge en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 20 € : téléphoner au

 04 93 24 86 55

Le Moyen Âge a duré plus de mille ans, presque une éternité ! Aussi, les différences l’emportent largement sur les points communs.

Quel rapport entre la Provence romaine, soumise aux déferlements des hordes barbares et celle annexée au Royaume de France de Louis XI ?

Terre de passage et de partage, les Alpes Maritimes – ou Provence orientale – sans ignorer ces disparités, conservent les facteurs d’une unité enracinée dans le sol et dans les mentalités.

Qu’il s’agisse de la langue latine, de la religion chrétienne, de la construction des états modernes aux œuvres de l’intelligence, cette époque fournit en ce lieu tous les éléments nécessaires pour appréhender dix siècles de cataclysme et de grandeur.

La découverte des châteaux et des forteresses médiévales du « Pays d’Azur » (Alpes Maritimes), témoins authentiques des bouleversements de cette période clé n’est pas aisée ; elle constitue pourtant le meilleur moyen de retrouver ces temps disparus.

Les plus anciennes constructions datent d’un millénaire ; en parties détruites ou restaurées, elles offrent rarement leur visage primitif, laissant le plus souvent à l’imagination le pouvoir de les faire renaître.

L’archéologie de l’âme peut nous aider à retrouver l’image vivante de la chevalerie et des nobles hantant ces demeures oubliées.

Elle nous sera restituée grâce à de nombreuses anecdotes émaillant l’austère description des sites. Puisées dans les chroniques et les légendes, elles restituent une vision de valeurs fondées sur l’honneur et la foi.

Confronté à l’hostilité et à la violence d’un monde obscur, l’homme médiéval exprimera une part de ses ambitions et de ses craintes par des ouvrages défensifs. Ces orgueilleux édifices inscrivent dans le paysage les premières empreintes de l’histoire mouvementée des Alpes Maritimes.

Laissons-nous entraîner à la fabuleuse découverte de ces 140 châteaux et vestiges médiévaux présentés avec précision par Edmond Rossi, un niçois passionné par le passé et les traditions d’une région qu’il connaît bien. Il nous offre en plus la part d’imaginaire qui entoure ces vieilles pierres.

Rappelons qu’Edmond Rossi est l’auteur de plusieurs ouvrages traitant de l’Histoire des Alpes Maritimes et de la mémoire de ses habitants.

 

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http://saintlaurentduvarhistoire.hautetfort.com 

 

 

Si vous souhaitez rencontrer Edmond ROSSI, il sera présent au "Festival du Livre de Mouans Sartoux" les samedi 2 et dimanche 3 octobre de 14h à 18h au stand de la librairie "Arts et Livres" espace B, où il signera ses derniers ouvrages.

09:29 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : histoire, tourisme

08/09/2010

LES TEMPLIERS DANS LES ALPES MARITIMES 2

97 LA TOUR SUR TINEE, L'UNE DES MAISONS DITE TEMPLIERE page 97.jpg

COMMANDEURS DE NICE - GRASSE – BIOT

La maison de Biot se trouve dans les Alpes Maritimes, arrondissement de Grasse, canton d'Antibes.
Ces maisons semblent presque toujours réunies sous l'autorité d'un seul commandeur.
Guillaume Jaufred (Guillelmus Jaufredus) - 1202
Appelé commandeur de Nice.
Raymond de Pamias (Raimundus de Pamias) - 1205, 1206
(Pamiers, Ariège ?)
Appelé commandeur de Nice.
Olivier Audier (Olivierus Audierus) - 1211-1219
Appelé commandeur de Grasse.
Bernard Aimeric (Bernardus Aimericus) - 1219
Appelé commandeur de Grasse.
Les suivants portent le titre de Commandeur de Nice et Grasse, ou de Nice, Grasse et Biot.
Rostan de Saint-Laurent (Rostagnus de Sancto. Laurentio) - 1222
Bertrand Faraud (Bertrandus Faraudus) - 1226
Commandeur de Montfrin en 1213
Bernard de Cambolan (Bernardus de Cambolano ou de Chamboleto) - 1233-1236, 1240
Isnard (Isnardus) - 1237
Bertrand Austard (Bertrandus Austarda) - 1243
Geoffroi de Grasse (Gaufridus de Grassa) - 1244-1248
(Grasse, Alpes Maritimes)
Raymond de Lamandelaye (Raimundus de Anienlerio) - 1252
Commandeur de Montfrin en 1227-1228 q.v.
P. Geoffroi (P. Gaufridus) - 1256, 1264
Bernard de Bessan (Bernardus de Bessano ou Bellano) - 1258-1259
(Bessan, Hérault, arrondissement Béziers)
Geoffroi d'Alanson (Gaufridus de Alansone) - 1263
Commandeur de Bras en 1287
Pierre Girard (Petrus Girardus) - 1267-1269
Hugues de ... Lione (Hugo de ... Lione) - 1274
Pierre de Roset (Petrus de Roseto) - 1277
G. Capion (G. Capionus) - 1285
Foulques Béranger (Fuloco Berengarius) - 1286, 1288, 1298
Arnaud de Fons (Arnaud de Fontis) - 1291
(Fons, Gard, arrondissement Nîmes, ou Ardèche, arrondissement de Privas)
Ricaud de Pierre (Ricavus Pétri) - 1295-1301
Commandeur d'Arles en 1288
Sources : E.-G. Léonard. - Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale, suivie d'un Tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs. - Paris, E. Champion, 1930. ln-8°, xv-259 pages.


Maison du Temple de Grasse
En 1176, l'évêque d'Antibes faisait donation à Bérenger d'Avignon, maître du Temple en Provence et partie des Espagnes d'un terrain situé à Grasse dans le quartier de Saint-Jacques pour y édifier une maison de son ordre et d'en faire un hospice pour les pèlerins (1).
Ce ne sera que beaucoup plus tard, comme à Nice, que nous aurons la mention d'une maison bien établie avec une communauté. Le 20 mai 1201, Astreingue, veuve de Raimond Bertrand reconnaît avoir vendu aux frères de la milice du Temple de Grasse tout l'héritage de son mari (2). Les frères du Temple étaient bel et bien installés dans la ville, même si la première mention de maison en dur n'apparaisse que dans un acte daté de 1208 (3). C'est d'ailleurs cette même année que nous voyons citer le premier commandeur : Olivier Audier.

La maison de Grasse prit de l'importance aussi rapidement que les autres. Une communauté s'établit et les religieux désirèrent une église et un cimetière constituant ainsi une maison régulière. L'évêque d'Antibes fut saisi de cette volonté et donna son autorisation par acte du 5 juillet 1211, en présence du commandeur du Ruou, Bermond, de celui de Grasse, Olivier Audier et trois frères cités en témoin : Etienne Escudier, Pierre Taxil et Jean de Gardanne (3).
Olivier Audier, qui semblerait être le père du commandeur, mourut vers le mois d'avril 1212. Il devait être originaire de Grasse puisque le 8 mai Pierre Squip de Grasse remet définitivement à la maison du Temple de la ville, les biens de feu Olivier Audier en présence du commandeur, Bernard et des frères Etienne Escudier, Rostang de Comps et Castelnou (4). Olivier Audier, commandeur, revint l'année suivante.
C'est à partir de 1222 que l'on rencontre le titre de commandeur de Nice et de Grasse. Les deux maisons furent réunies sous un même commandeur tout comme celle de Biot.
Le domaine templier de Grasse s'étendait sur la Nogarède (5), dans la rue de la vieille boucherie (6), Plascassier (3), Châteauneuf (7).
A la fin du XIIIe siècle un conflit éclata entre Pierre Ricaud, commandeur de Grasse, Nice et Biot et l'évêché de Grasse. Au début du mois de mars 1295, un criminel s'était réfugié dans l'église Saint-Jacques de Grasse qui était l'église des templiers. Forts des privilèges d'exemption et du droit d'asile, les templiers firent valoir leur droit et protégèrent le fugitif. Les templiers avaient pour cela une charte de protection des privilèges du mois de juin 1247 dont nous reparlerons plus loin. Le commandeur fut prévenu que l'officiai de l'évêché désirait remettre le criminel entre les bras séculiers. Le 12 mars 1295, il dépêcha une lettre à l'évêché dans laquelle il spécifiait que le criminel était un protégé de l'Ordre par les privilèges accordés et confirmés, ce que nia l'officiai. Ce criminel, Hugues Talon, était accusé d'avoir tué le notaire, Jean Laugier (8). L'officiai fit enlever ledit Hugues par la force. Le 17 mars 1295, le commandeur réclama le criminel soulignant que la cour de l'official n'avait pas les moyens nécessaires pour le faire juger (8). La plainte fut suivie d'une réponse de l'officiai disant que Hugues Talon avait commis son crime sur la voie publique, près de la maison des frères prêcheurs d'où il avait été banni, mais que l'évêque était prêt à réparer les fautes commises par le bras séculier à l'encontre du prévenu. Le 8 avril 1295, c'est le commandeur de Provence, Guigues Adhémar qui entre en jeu avec la liste des privilèges accordés à l'Ordre depuis sa fondation et qui avaient été colligés au chapitre général de 1293, tenu à Montpellier. Le maître demandait à l'évêque de Grasse, Lantelme, de rendre à l'église Saint-Jacques le criminel indûment extrait et le priait de frapper d'excommunication les coupables de cet acte (8). L'affaire ne s'arrêta pas là et continua de plus belle.
Des enquêtes furent entamées tel qu'il en ressort dans deux actes de juin et juillet 1306. Le premier est daté du 25 juin 1306 et notifie que Guillaume de Monte Silvio présente aux juges et officiers de Grasse des lettres du 20 juin 1306 déclarant que le criminel avait été arrêté dans le domaine soumis à la juridiction du Temple, ce que les officiers nièrent en demandant un complément d'enquête (8). Le 25 juillet suivant, la cour de Grasse fait procéder au métrage des lieux sur lesquels les hommes avaient arrêter le dit Hugues Talon. L'enquête terminée, il ressortir que le criminel avait bel et bien été arrêté dans la zone couverte par les privilèges de l'Ordre. Le juge ordonna de rendre le criminel à la maison du Temple (8).
On ne sait ce qu'il advint de cet homme. Un an et demi après, au moment de l'arrestation des templiers, rien n'est signalé. L'inventaire fut dressé et là encore on s'aperçoit que la richesse des Templiers est un véritable mythe.
L'inventaire de l'église montre la pauvreté. Le 24 janvier 1308, Companus Rufus se rendit à l'église Saint-Jacques de Grasse en compagnie de Michel Gautier, notaire et de quelques hommes d'armes. Ils trouvèrent dans l'église même, trois ornements sacerdotaux, deux manteaux dorés, un grand et un petit, une chasuble dorée en soie dans une aube sacerdotale, une Chappe teinte en rouge et une chasuble violette, un froc de brocard pour le diacre sur lequel est l'image ou la forme d'un lion rouge et une Chappe rouge sur laquelle se trouve l'image d'un léopard en couleur safran une chasuble de toile avec une croix de couleur safran, dix sept nappes d'autel pour les quatre autels de l'église, une couverture romane, une aube, une petite nappe d'autel, trois couvertures de croix, deux coussins, un de couleur safran, l'autre de toile, deux candélabres de cuivre d'autel, deux autres de bois et deux autres de fer.
Ils virent ensuite une grande variété de livres pour les offices de l'église : un missel, un évangéliaire, un capitulaire, un épistolaire, un livre de répons, deux psautiers, un ordinaire, un livre pour le baptême des enfants, un encensier.
Dans une armoire il y avait quantité de documents et une caisse pleine de divers privilèges tant du pape que d'autres, une caisse en laiton, un mors de cheval, une petite croix en argent, un reliquaire contenant des reliques des saints Barthélémy et Blaise, une grande croix en laiton et une petite. Deux brandons de cire, un vase de fer pour l'eau bénite, une chasse sur l'autel de saint Jacques dans laquelle se trouvent plusieurs reliques de saints et au-dessus un cadre représentant la vierge, deux petits manteaux de soie, deux... Le reste du document est très altéré mais au travers de quelques mots que nous pouvons lire, il est question de linge d'église. En dehors d'un cheval dont nous reparlerons nous lisons : deux cloches sur le clocher et deux petites dans la dite église.

 

COMMANDEURS DE NICE, GRASSE ET BIOT (rappel)Hugues de Saliers, 1193, administrateur
Guillaume Geoffroy du Muy, 1202 Nice
Raimond de Pamias, 1205-1206 Nice
Guillaume Riquier, 1206 Nice
G. Olivier Audier, 1208-1211 Grasse
Pons Fabre, 1211 Nice
Olivier Audier, 1211 Grasse
Bernard Aimie 1212 Grasse
Olivier Audier 1213-1219 Grasse et Biot
Rostang de Saint Laurent, 1222 Nice et Grasse
B. Saltet, 1225 Nice
Guillaume Bordat, 1225 Grasse
Bertrand Féraud, 1226 Grasse et Biot
Bernard de Cambolano, 1227-1233 Nice, Grasse Biot.
Geoffoy de Grasse, 1234 Nice, Grasse et Biot
Bernard de Cambolano, 1234-1236 Nice, Grasse Biot.
Isnard, 1237 Nice, Grasse et Biot
Bernard de Cambolano, 1240 Nice, Grasse et Biot
Bertrand Austarda, 1243 Nice, Grasse et Biot
Geoffroy de Grasse, 1244 Vice-commandeur de Biot
Geoffroi de Grasse, 1246-1248 Nice, Grasse et Biot
P. Capion, 1250 Biot
Pierre Geoffroi, 1251-1256 Grasse
Pierre Amendarius, 1252 Biot
Bernard de Bellano, 1258-1259 Grasse et Nice
Guillaume Clumans, 1258 Biot
Geoffroi d'Alençon, 1263 Nice et Grasse
Pierre Geoffroy, 1264 Nice et Grasse
Pierre Giraud, 1267-1269 Grasse et Nice
J. de Valono, 1277 Nice, Grasse et Biot
G. Capion, 1285, Nice, Grasse et Biot
Foulques Bérenger, 1286-1288, Nice, Grasse et Biot
Arnaud de Fonte, 1291 Grasse et Biot
Pierre Geoffroi, 1292 Nice et Grasse
Pierre Ricau, 1295-1301 Nice, Grasse et Biot
Pierre Balbi, 1301 Biot
En dehors des actes des trois commanderies, nous savons qu'un commandeur de Grasse, Pierre Guillaume Ricau, assistât au Chapitre Général de Limassol en 1292 qui élit Jacques de Molay, maître du Temple en compagnie du commandeur du Puy-en-Velay, tous deux délégués de la province Templière de Provence, cf. mon livre Le bûcher des Templiers.
1. Torino, Archives de l'Etat, Mélanges français. Ordres militaires Malte et Saints Maurice et Lazare.
2. Nice. Archives Départementales, H. 1509.
3. Marseille. Archives Départementales, 56 H 5204.
4. Nice. Archives Départementales, H. 1507.
5. Nice. Archives Départementales, H. 1509.
6. Gallia Christiana. III, col, 1160.
7. Nice. Archives Départementales, H. 1520.
8. Marseille, Archives Départementales, B. 154.
9. Nice. Archives Départementales, 1508 et 1510.

Sources : Laurent Dailliez - Les Templiers en Provence - Alpes-Méditerranée-Editions - Nice 1977.

D’après «Les Templiers en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 18 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Reconnu comme le département de France le plus pourvu en possessions templières, les Alpes Maritimes conservent encore de multiples et intéressantes traces de la présence au Moyen-Age de ces fiers chevaliers.

Quel fut le rôle des Templiers, très tôt installés dans cette région entre mer et montagne ?

Que connaît-on des chroniques oubliées et des règles secrètes de l’Ordre du Temple ?

Par ailleurs, quel crédit accorder aux légendes relatives à leurs trésors cachés ?

Enfin, quels monuments et vestiges portent encore l’empreinte des chevaliers « de la croix et des roses » ?

Les Templiers inspirent d’abord l’image glorieuse de moines soldats se jetant la lance ou l’épée au poing, pour défendre ardemment les lieux saints, à l’époque des croisades.

Par la suite, ce tableau avantageux se nuance, avec l’évocation de leurs richesses, pour s’obscurcir enfin dans l’épaisseur du mystère, avant de n’être plus éclairé que par les sinistres lueurs des bûchers où s’achève l’épopée des frères du Temple, accusés d’hérésie.

Auteur de divers ouvrages traitant de l‘Histoire des Alpes Maritimes, Edmond Rossi, niçois passionné par le passé et la mémoire d’une région qu’il connaît bien, nous entraîne dans une attentive et fascinante découverte des annales et des sites toujours hantés par l’ombre des chevaliers au blanc manteau à la croix rouge.

 

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29/08/2010

ALPES MARITIMES, CATACLYSMES ET CATASTROPHES NATURELLES

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Les pluies et les Inondations

Les pluies extraordinaires et les inondations consécutives seront au long des siècles tout aussi destructrices.

1094     Une terrible inondation emporte tous les moulins de Roquebillière.

1330     La pluie va tomber six mois durant sans discontinuer détruisant l’ensemble des récoltes. La misère la plus noire va sévir dans le Comté ainsi que la famine et la maladie qui emporteront le tiers de la population.

1525     Le 20 Octobre, à Puget-Théniers, la crue des torrents anéantit des quartiers d’habitation.

1530     “ Des pluies continuelles pendant l’été et l’automne 1530 ruinèrent entièrement les récoltes.

            Le Dimanche 9 Octobre, les campagnes essuyèrent une inondation générale. Le Var et le Paillon couvrirent de leurs eaux orageuses toute la plaine qui s’étend le long des collines, renversant murailles, maisons et arbres. Ces inondations firent plus de 300 morts à Nice.

            La peste suivit, s’étendit du midi vers le Nord, elle emporta Jeanne de Savoie ”. Durante après Gioffredo nous a conservé les noms de plusieurs riches gentilshommes qui se dévouèrent lors de la grande inondation du Paillon.

            Les habitants du faubourg Sincaire abandonnèrent leurs foyers pour chercher asile dans l’intérieur de la ville. Le faubourg Sincaire s’étendait le long du quartier de Riquier, où s’élevaient plusieurs couvents.

            Le Paillon coulait entre la ville de Nice et son faubourg, qu’il séparait dans toute son étendue. Il a souvent “ semé la dévastation ” sur ses deux rives.

            Ludovic Revelli indique à propos de cette inondation de 1530 : “ La violence des eaux fut telle que la plaine de Roquebillière et de Lympia en furent couvertes, aucune partie du sol ne paraissait plus ”. L’année suivante, le pont fut reconstruit plus solidement aux frais de la ville. Les trois quarts de la population y travaillèrent avec une ardeur infatigable. L’évêque attacha le bénéfice d’indulgences à cette œuvre d’utilité publique.

1576        Nouvelle crue signalée à Nice.

1596     Pluie ininterrompue du 22 Septembre à la fin Mai. A la même époque, des inondations dues à des débordements de torrents de montagne anéantissent des quartiers d’Isola, Entraunes et la Brigue.

1601     Le 15 Août, un gros nuage provoqua une inondation telle “ que le territoire de Nice n’en avait connu de pareil depuis plusieurs siècles ”. Des pluies torrentielles dévastèrent toute la plaine et les collines jusqu’au Var, entraînant tout sur leur passage.

            Le Paillon déborda renversant les remparts sur la rive gauche et les maisons du faubourg St Jean Baptiste sur la rive droite. Une partie du pont St Antoine fut emportée, on le répara en plaçant sur une arcade une statue de la Madone.

1610        Villeneuve d’Entraunes, situé dans la haute vallée du Var, fut ravagé plusieurs fois par les débordements du torrent du Bourdous. La chapelle votive de N.-D. des Grâces conserve un grand tableau ex-voto en souvenir d’un sinistre analogue survenu en 1610.

1616     Le 29 Novembre, le Paillon emporta deux arches du pont à Nice, et la Vésubie renversa 22 maisons à Lantosque. Leur effondrement causa la mort de plusieurs personnes.

1743     Le 22 Février, tout un quartier de Roquebillière est détruit par une inondation.

1751        Nouveau débordement du Paillon qui, modifiant son cours, se jette dans le port Lympia.

1772     Le 29 Septembre, une crue catastrophique provoque de sérieux dégâts à Roquebillière.

1800     “ En Novembre 1800, la jolie plaine de Drap est inondée par les eaux du vallon de Châteauneuf, et les dommages furent irréparables ” (Abbé Raveu).

1802     “ Les 20 et 21 Novembre, de fortes pluies sur les montagnes des environs de Nice déclenchèrent de terribles inondations au quartier de l’Abre et de la Bourgade. Les eaux furieuses du Paillon entrèrent dans l’église et dans les maisons. Les dégâts furent considérables ; on a prétendu qu’ils s’élevèrent à deux millions ” (Bonifacy).

1828     En Mai, a Bendejun et dans le canton de Contes, une pluie abondante et persistante emporta au sol la récolte d’olives. Les habitants ne purent les ramasser et les faire triturer rapidement. Imbibées d’eau, les olives ne pouvant se conserver furent perdues.

1889-92        Violentes crues destructrices dans la Moyenne Vésubie.

Sécheresses, famines

Toute aussi préjudiciable, la sécheresse va semer la désolation au cours des siècles avec son cortège de misère et de famine.

1138     “ On éprouva depuis le 1er Mai 1138 jusqu’à la fin Mars de l’année suivante, une sécheresse si grande qu’à peine tomba-t-il une pluie aussi légère que la rosée du matin. Toutes les sources tarirent, celles qui, auparavant, étaient abondantes même dans le fort de l’été ne fournissaient pas cette année là, de l’eau pour boire dans le cœur de l’hiver ... La mauvaise qualité des aliments jointe aux influences malignes d’un air embrasé suffirent pour occasionner la plus grande mortalité. L’année suivante, les arbres périrent en grand nombre ”.

1364        Longue période de sécheresse.

1500     La sécheresse débute cette année là pour persister cinq années durant. Le sol reste stérile et la population manquant de vivres fut poussée au désespoir.

1630     Il ne plut pas pendant neuf mois, faute de récolte, une famine s’ensuivit.

1660     “ La plupart des habitants des montagnes furent réduits à se nourrir d’herbes et de racines sauvages ” (Alberti).

1733-34 Durante indique une sécheresse exceptionnelle. Aucune pluie ne tombe pendant deux ans et demi. Les habitants de Contes, Tourrette, etc ... conduisaient leurs troupeaux jusqu’au Var pour les abreuver.

            Aussi ce furent deux années d’affreuse famine. Plusieurs personnes durent se nourrir de glands, de baies de genièvre, de paille hachée, de racines, car même l’herbe n’avait pu pousser.

            Ces privations provoquèrent une épidémie qui fit un grand nombre de victimes de tous âge dans l’ensemble du Comté.

            A Nice, en dépit d’une procession à St Alexandre et de pénitences, la sécheresse ne prit fin qu’à la St Michel de 1734. L’historien Bonifacy précise : “ A Contes, beaucoup se nourrissaient de glands, heureusement il y en avait d’une saveur douce. Les vieux du pays racontent encore ce qu’ils avaient entendu de cette terrible calamité. A Lucéram, on allait abreuver les bœufs et le gros bétail à la rivière (St Jean la Rivière, au bord de la Vésubie) ... On construisit des moulins au Var, vu que les sources avaient séché, ainsi que les eaux qui alimentaient les moulins de campagne. Ce fléau s’étendit à tout le Comté. Une pluie abondante vint vers la fin Septembre 1734 ”.

            A cause de cette grande sécheresse, 1734 fut surnommée “ l’année mortelle ”.

1802     La maladie des oliviers est imputée à la sécheresse.

1816-17

            Cette année va connaître une des plus grandes sécheresses vécues dans le Comté de Nice.

            “ Le 23 Juin 1816, l’atmosphère se couvrit de nuages noirs, le ciel était menaçant, nous nous attendions à quelques orages proches lorsqu’une pluie douce et tranquille vint d’abord arroser notre sol brûlant, mais bientôt succéda un déluge et ce que l’on avait peine à croire, c’est qu’en dépit de la saison, l’eau tombait à gros bouillon se montrant toujours au même degré et ne discontinuant que sur la fin du quatrième jour. Tous les torrents grossirent, débordèrent et dévastèrent tout ce qui s’opposa à leur passage. Depuis cette époque, le ciel se ferma à la pluie et se montra sec obstinément jusqu’à la nuit du 12 au 13 Avril 1817 ”.

            La sécheresse fut telle, que la ville de Nice fut obligée de prendre des mesures pour faire construire des moulins à farine sur la rive droite du Var ; on fut tenté de faire des moulins à vent !

            “ Les sources avaient tellement décru que le petit nombre qui en restait fut loin de pouvoir suppléer aux besoins journaliers ”.

1845-1851-1877

            Les chroniques mentionnent des processions répétées en vue d’obtenir la pluie.

Destruction des récoltes par les insectes

Autres agents dévastateurs des campagnes : les insectes et chenilles qui apporteront leur lot de misère tout au long des siècles.

1364     Fin Mai, à la suite d’une longue sécheresse un vent impétueux et violent souffla du fond de l’Afrique apportant dans les Alpes-Maritimes et la Provence une invasion de sauterelles.

            Ces prédateurs obscurcirent le ciel de leurs nuages avant de tomber au sol pour y dévorer l’herbe, les plantes et jusqu’aux feuilles des oliviers. Un témoin indique : “ Tout ce qui peut leur servir de nourriture fut dévoré en un instant, et on eut dit que le feu y était passé ”.

            La Reine Jeanne vint au secours des habitants en leur faisant envoyer du blé et des légumes de la Sicile et du Royaume de Naples.

1601     En plus des terribles inondations signalées plus haut, il y eut un autre fléau tout aussi déplorable. Des nuées d’insectes dénommés “ vers-chenilles ” détruisirent toutes les récoltes, n’épargnant pas même les feuilles des arbres.

Les ouragans

Plus subits et destructeurs, les ouragans ont laissé leur trace redoutable dans la mémoire collective. Leur soudaine brutalité a surpris à plusieurs reprises les habitants des Alpes-Maritimes toujours désarmés face à ces tornades dévastatrices.

1516     Le 15 Septembre, une tempête épouvantable ravage le littoral. Les dégâts seront nombreux dans tout le Comté de Nice, où l’on ne compte pas les arbres déracinés et les toitures envolées.

            A Nice, les toits des maisons furent arrachés, la darse ensablée et les remparts de la Marine crevés par les flots à l’occasion de ce formidable coup de vent d’ouest.

            A Villefranche, beaucoup de maisons seront abattues par le vent, alors que dans la rade 26 vaisseaux ayant rompu leurs chaînes se brisèrent sur les rochers. A Monaco, les assises du rocher tremblaient sous les assauts de la mer en furie. Bosio rapporte : “ le clergé sortit processionnellement, portant le Saint Sacrement et les reliques des Saints. Le Prince Lucien et Anne de Pontevès sa femme marchaient derrière, ceints d’une corde. Les habitants les suivaient marchant pieds nus ”.

1536     Une forte tempête se lève le 24 Septembre. Elle engloutit 24 navires à Nice et à Villefranche.

1576     Un ouragan détruit sept galères.

1732     Un très violent orage détruit presque la totalité des récoltes.

1857     Le 19 Octobre, un ouragan se déchaîne sur la ville de Nice entre quatre et cinq heures. Un très violent vent d’est, accompagné de pluie, emporte de nombreux arbres.

            Des oliviers centenaires seront déracinés. Des meules de paille sont emportées comme de simples fétus. Les dégâts furent considérables dans la ville.

            L’orage ne se termina qu’à 22 heures, mais les pluies continuèrent pendant trois jours.

Eboulements en montagne

Le relief accidenté des Alpes-Maritimes le prédispose naturellement aux mouvements de terrain. Les chroniques nous transmettent les plus spectaculaires d’entre eux.

1612     “ Ce qui ne fut ailleurs qu’une secousse sismique se traduisit en catastrophe dans le Val de Blore : une crevasse s’ouvrit dans le sol, des flammes jaillirent et brûlèrent le petit village de Saint Jacques, que l’on a reconstruit plus bas sous le nom de la Bolline avec St Jacques pour patron. Une dalle rustique marque l’emplacement du village disparu : “ Hic omnes disparuerunt recquiesant in pace - 1612 ” (P. Canastrier).

            Un phénomène analogue, d’origine volcanique se produisit à la même époque sur le mont Raton, près de Beuil. Le savant Peyresc y fit prélever des fragments de lave vomie au cours de l’irruption.

1694     A la suite de pluies abondantes, une partie du village de Lucéram est emporté par une formidable masse de terre et pierrailles, partie du quartier dit la Terra sur les contreforts du Mont Auri.

1926     Dans la nuit du 24 au 25 Novembre, la veille de la grande foire de la Ste Catherine, un sinistre effroyable vint semer l’épouvante et la consternation dans le village de Roquebillière.

            Après plusieurs jours de fortes pluies, une crevasse se produisit au nord de Belvédère, puis, brusquement, une immense masse de terrain s’abattit sur la partie sud du village de Roquebillière, ensevelissant 15 maisons et causant la mort de 19 personnes. La catastrophe se produisit à trois heures du matin, au milieu de l’obscurité la plus complète. Ce ne fut qu’avec le jour que l’on put se rendre compte de l’ampleur du désastre. Les secours affluèrent de tous côtés, mais on ne put rien entreprendre de peur de provoquer un nouveau glissement de terrain.

            Il fallut se résigner à abandonner les morts au sein des décombres et le village dû être évacué. Le malheureux Roquebillière détruit pour la troisième fois au cours des siècles, sera reconstruit au quartier du Cros selon le désir des survivants. Une croix est plantée au-dessus de la masse d’éboulis, tous les ans une cérémonie commémorative y est célébrée.

1948     Le 31 Janvier, un flanc de la montagne glisse à 3km en aval de Puget-Théniers, barrant le lit du Var et formant un immense lac artificiel auquel les Services Techniques durent trouver une issue. Aucune victime ne sera à déplorer.

La foudre et les incendies

Autre composante néfaste des orages, la foudre qui souvent a provoqué des dégâts considérables en déclenchant des incendies. J.B. Martel dans sa monographie de Châteauneuf de Contes, a recensé en 1677, 1670, 1871, 1876, 1879 et 1906 des décès de personnes du lieu, frappées par la foudre dans des circonstances diverses. Il signale en particulier les dégâts sérieux de la nuit du 23 Février 1879 où la foudre tombant sur l’église endommagea le clocher, la toiture et brisa les vitres des habitations voisines.

Nul doute que des atteintes similaires ont endeuillé et détruit des villages du Comté de Nice, bien que non signalées dans les annales consultées.

1470     Le 25 Janvier, le feu consume une grande partie de St Martin Vésubie. Fabriques de draps, entrepôts de laine et marchandises diverses d’une valeur de 160.000 florins or sont la proie des flammes.

            Depuis cet événement, la population effectue annuellement un pèlerinage spécial au sanctuaire de N.-D. de Fenestre qui préserva plusieurs quartiers du bourg et épargna les habitants.

            Dans l’église paroissiale de Saorge, un bas relief atteste là encore de la protection du village, menacé d’un incendie, par la Vierge aidée de
St Claude. Dans les villages de montagne, les toits serrés de bardeaux de mélèze furent de tout temps exposés à devenir la proie du moindre incendie.

            On relève en :

1565     Celui qui détruisit Villeneuve d’Entraunes et trois autres à Entraunes en l’espace d’un siècle !

1594     Le 19 Juillet, St Etienne flambe à l’exception de son beau clocher en pierres de taille.

1682     Le feu ravagea la citadelle de Guillaumes, et commença à dévorer le bourg lorsque la Vierge l’aurait protégé.

            Un imposant tableau de 1722, placé dans la chapelle champêtre de N.-D. du Buey la représente planant au-dessus de Guillaumes menacé. Les soldats et les habitants emportent les enfants et les malades, déménageant hâtivement les hardes et les meubles.

1924        Villeneuve d’Entraunes est à nouveau partiellement détruit par le feu.

1929     En Août, St Etienne de Tinée est encore ravagé par les flammes.

 

 

D’après « Les Histoires et Légendes du Pays d’Azur », pour commander cet ouvrage dédicacé de 15 € : téléphoner au 04 93 24 86 55.

Des histoires extraordinaires naissent sous tous les cieux, mais seul un cadre favorable les fait éclore.

La situation géographique du Pays d’Azur où les Alpes plongent dans la mer dans un chaos de montagnes et de vallées profondes lui confère déjà un caractère exceptionnel. Les climats qui s 'y étagent de la douceur méditerranéenne de la côte aux frimas polaires des hauts sommets sont tout aussi contrastés. Si l'on ajoute que l'homme a résidé sur ces terres d'opposition depuis ses origines, on ne peut s'étonner de trouver en lui la démesure du fantastique révélée par les outrances du décor.

Cet environnement propice ne devait pas manquer de pro­duire dans la vie de ses habitants une saga où l'imaginaire rejoint naturellement la réalité.

Depuis les milliers d'étranges gravures tracées à l'Age du Bronze sur les pentes du Mont Bégo dans la Vallée des Merveilles, en passant par les fabuleux miracles de la légende dorée des premiers chrétiens, ou les fresques tragiques des chapelles du Haut-Pays, jusqu'aux héroïques faits d'armes des Barbets pendant la Révolution française, longue est la chronique des «Histoires extraordinaires» du Pays de Nice, s'étalant dans la pierre et la mémoire de ses habitants.

Par un survol du passionnant passé de cette région, qu'il connaît bien, Edmond Rossi nous entraîne à travers une cinquantaine de récits mêlant la réalité historique au fantastique de la légende.

Rappelons qu'Edmond ROSSI, né à Nice, est entre autres l'auteur de deux ouvrages d'Histoire appréciés, dont «Fantastique Vallée des Merveilles», d'une étude sur les traditions et le passé des Alpes du Sud: «Les Vallées du Soleil» et d'un recueil de contes et légendes de Nice et sa région: «Entre neige et soleil».

 

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