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24/11/2006

FAUT-IL SE MEFIER DES CHATS NOIRS ?

PLAIDOYER EN FAVEUR DU CHAT NOIR 

Peu enclin à m’intéresser aux chats, je vis un matin d’hiver s’installer sur le bord de la fenêtre de mon bureau, une chatte noire efflanquée miaulant désespérément derrière la vitre et me fixant avec insistance de ses yeux d’or. J’étais encore sous le coup douloureux de la perte de ma mère, emportée trois jours plus tôt par la maladie.

Après avoir restauré l’animal affamé, je m’enquis de savoir s’il n’appartenait pas à quelque voisin négligent. Non, Minette était abandonnée et sans famille. Couchant d’abord sous le porche d’entrée, elle fut visitée par un vétérinaire qui le trouva pleine ! Débarrassée de son fardeau et stérilisée, elle devint notre chatte nous apportant reconnaissance, tendresse et réconfort. Bonne chasseuse, triomphante et maternelle, elle ne manquait pas de nous offrir ses prises, déposées sur le paillasson de l’entrée.

Notre vie commune dura quatre ans et demi, jusqu’au jour fatal où, traversant la route, elle passa sous une auto. Ce jour là, nous étions absents et cette fin tragique nous culpabilisa doublement. Le chagrin qui s’ensuivit confirma notre résolution de ne plus avoir de chat.

Quatre mois plus tard, de nouveaux gardiens vinrent s’installer à la villa, ils arrivèrent avec une chatte noire aux étranges yeux d’or qu’ils venaient de recueillir, prénommée Minette !

Minette II, persane de sept kilos, moins fine que sa précédente, tout aussi chasseuse, annexa très vite le jardin, partageant au début son existence entre deux foyers. Sentit-elle notre désarroi face à cette réincarnation ? Toujours est-il qu’elle choisit ensuite de vivre chez nous, imposant son rythme de vie ponctué de pâtées, de petits miaulements significatifs, de caresses et de siestes du fauteuil au lit !

Le règne de la princesse se poursuit sans partage, vous la rencontrerez peut-être, assise sur la rebord de la fenêtre du bureau, guettant de longues heures durant le trafic de la rue à travers le portail. Lorsqu’elle réclame son câlin, elle grimpe sur les pages manuscrites ou les journaux et s’y étale, sans vergogne, en ronronnant.

Nos deux Minettes entièrement noires, sans la moindre tâche blanche (ce « doigt de Dieu » qui leur évitait jadis d’être tuées comme réincarnation du Diable), n’ont pas manqué de nous troubler. Aussi, j’ai eu la curiosité de rechercher ce que rapportaient la tradition et l’Histoire au sujet de ces êtres si proches de l’homme, mais pas toujours aimés pour ne pas dire plus. Le symbolisme du chat, variable selon les pays, prouve que cet animal n’a jamais laissé l’homme insensible.

Alors qu’en Chine le chat est considéré comme dans le Bouddhisme, le chat énigmatique associé au serpent, indique le péché et l’abus des biens de ce monde. Par contre, l’Egypte ancienne l’a vénéré comme une Déesse protectrice de l’homme : Bastet, symbolisant la force et l’agilité du félin.

S’il reste entouré de méfiance dans la tradition celtique, il est plutôt jugé favorable chez les musulmans et doué de « baraka », plus particulièrement le chat noir doté de qualités magiques. Il possède sept vies !

Le chat noir (toujours lui) peut aussi être considéré comme un « ginn » (génie) malfaisant, qu’il faut respecter et saluer quand il pénètre la nuit dans une chambre. En Perse, si on tourmente ce même chat noir, on risque d’avoir à faire sous cette apparence à son propre « hemzâd » (ange gardien) et de se nuire ainsi à soi-même.

Plus près de nous, en Provence, après sa mort, le sorcier se réincarne le plus souvent en chat noir, ce dernier (le chat sorcier ou Matagot) est alors nanti des pouvoirs du défunt. De plus, ces animaux au pelage sombre enrichissent ceux qui les possèdent, aussi leur maître leur doit-il la première bouchée de tout ce qu’il mange (selon J.L. Demenge : « Sorcellerie en Provence orientale »).

Annie Sidro donne une place importante au chat noir dans son « Univers fantastique et diabolique dans le Carnaval de Nice », expliquant que le chat noir venu des ténèbres est un bouc émissaire à sacrifier pour fêter le retour de la lumière printanière. Représentant le Diable, comme la « Ratapignata » (chauve-souris), mais plus faciles à atteindre, les malheureux félins furent massacrés des siècles durant à l’occasion de ces réjouissances païennes.

Si ces mœurs barbares se prolongent au Brésil, ce sort funeste marque chez nous la mémoire du sinistre « mercredi des cendres » (suivant le Mardi Gras). Rôti vivant au bout d’une perche, de l’Isère aux Ardennes, ou mis en croix et écrasé à coups de tête dans la Venise de la Renaissance (jeu du chat), le chat a vécu un long martyre, né de l’hystérie collective des hommes.

Sa peau, recherchée pour la confection de divers tambours sortis pour ces fêtes, aggrave encore cette chasse odieuse. Pourquoi une telle folie meurtrière pour un animal doux et paisible, si attaché à l’homme ?

La sagesse populaire se rachète en promettant sept ans de malheur à qui tue un chat, bien modeste revanche du destin pour une innocente victime.

Si un jour, par hasard, vous rencontrez un chat noir au bord de votre chemin, souvenez-vous de la longue série de misères subies par ses congénères tout au long du passé. Parlez-lui gentiment et tendez-lui une main caressante, il serait bien étonnant qu’il ne vous pardonne pas. A moins qu’un matin, plus entreprenant, il vienne vous rendre visite pour vous adopter.

 

D’après « Les Légendes et Chroniques insolites des Alpes maritimes » (Equinoxe-éditions Saint Rémy de Provence), pour commander cet ouvrage dédicacé de 23 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

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21/11/2006

UN SUPERBE CHATEAU-DONJON PROCHE DE NICE

LE CHATEAU DE TOURRETTE LEVENS

Le vieux village de Tourrette et son château s’élèvent sur la pointe d’un éperon, alors que le bourg plus récent s’étage plus bas sur une déclivité formant un petit col.

A la fin du Xe siècle, Tourrette et ses dépendances sont entre les mains de la famille seigneuriale de Nice.

Au début du XIIIème siècle, le fief de Tourrette passe dans le domaine des Chabaud.

C’est ainsi que les Chabaud vont posséder de temps immémorial le fief de Tourrette, puis par la suite ceux voisins d’Aspremont et Saint Blaise.

Présent dès 1232, Tourrette nous laisse admirer aujourd’hui un magnifique château féodal classé Monument Historique.

La famille Chabaud va se perpétuer à Tourrette y dominant nettement même s’ils partagent la co-seigneurie avec d’autres feudataires dans des proportions variables et suivant les époques.

Ce n’est que le 17 avril 1671 que le Duc de Savoie élève Tourrette au rang de comté.

A cette époque le dernier des Chabaud laisse le fief à un vassal François Canubio de Torrisella.

Il faut grimper pour aboutir aux ruines du vieux village regroupées au pied de l’ancien château partiellement restauré.

L’édifice se présente comme un donjon carré à créneaux avec logis attenant et une enceinte fortifiée. Datable du XIme siècle, il offre l’aspect massif et sévère de ces constructions féodales primitives.

A l’origine de la toponymie du lieu, la Tour a marqué l’Histoire de ce fief. De plus et  c’est ce qui expliquerait le pluriel de Tourrette à ses débuts et jusqu’en 1860, le château possédait quatre tours, lesquelles figurent encore sur le blason des Chabaud.

Trois furent détruites au cours des siècles et le château pillé à la Révolution.

Après avoir été propriété privée, le château a été acheté par la municipalité pour devenir un espace culturel.

D’après « Les Châteaux du Moyen-âge en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 20 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

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18/11/2006

VIOLS REPETES AUX PORTES DE NICE !

LA NYMPHOMANE DES BOIS DE l’ESCARENE 

L’Escarène, bourg situé au Nord de Nice, au pied du col de Braus, possède une très belle forêt, accessible à 1100m, sur les crêtes dominant la vallée du Paillon : la forêt du Farghet. Les chroniques rappellent une histoire troublante à propos d’une maison isolée au fond des bois qui abrita une femme insatiable, véritable dévoreuse d’amour ! Ni ogre, ni vampire, mais tout simplement une passionnée qui aimait violemment son prochain.

Pour mieux séduire et se faire aimer, elle s’exhibait dans le plus simple appareil devant l’homme, éternellement faible. Gare au berger, au bûcheron ou au promeneur de passage ! Dans ses crises de passion, elle enserrait le malheureux mâle dans ses bras puissants et ne consentait à le délivrer qu’à la fin du rut, jusqu’à complète satisfaction.

Les récits des victimes de la farouche créature, entraînèrent des curieux, pas toujours involontairement égarés dans la forêt du Farghet.

Une de ces dernières conquêtes possédait tous les traits et, parait-il, tous les attributs virils. Il ne put trop longtemps résister aux entreprises trop affectueuses de l’insatiable séductrice. Aussi, quand la diablesse réalisa le déclin naturel des performances de son partenaire, combien de ruses ne déploya-t-elle pas pour raviver cet utile et puissant compagnon qui pendant plusieurs semaines avait fait les délices de ses nuits enfiévrées !

Rien n’y fit, car le pauvre bougre était pour ainsi dire à bout de sève et de souffle, impuissant, absolument « vidé » et hors d’usage.

Brisé, il supporta en patient, sans éprouver aucun plaisir la fin de l’étreinte excessive et s’enfuit épuisé vers les étables pour s’y enfermer avec d’autres bêtes plus calmes, qui semblaient le protéger.

Le lendemain, il s’en fut raconter à Monsieur le Maire du petit bourg proche ses peines inouïes, les abus sexuels et les mésaventures conjugales qui en découlaient.

On ne connaît pas les mesures prises par l’autorité après que la brigade de gendarmerie fut avisée de ces viols réitérés. Mais le fait est que la plainte est authentique. Devenu plus paisible de nos jours, les parages de la Forêt du Farghet n’exposent plus les promeneurs à ces hasardeuses et dangereuses rencontres, à moins que quelque fantôme ne hante encore les bois dans la quête de nouvelles victimes !

D’après « Les Légendes et Chroniques insolites des Alpes maritimes » (Equinoxe-éditions Saint Rémy de Provence), pour commander cet ouvrage dédicacé de 23 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

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