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17/01/2007

CHATEAUNEUF DE CONTES, ADMIRABLE CITADELLE MEDIEVALE

      L'ACROPOLE FORTIFIEE DE CHÂTEAUNEUF-DE-CONTES,  

Châteauneuf est remarquable par les ruines du village fortifié et de son château qui représentent un stade intermédiaire d’occupation.

Les noms de Châteauneuf et de Villevieille peuvent en effet prêter à confusion. Le village actuel est construit sur un site romain antérieur à celui élevé, sur lequel se trouvent les ruines, c’est pourquoi il porte le nom de « Villevieille ».

Le castrum novum ou Châteauneuf s’élèvera plus tard sur la montagne pour mieux se défendre contre les Lombards (576) et les Sarrasins (970). Cette occupation se poursuivra jusqu’à la fin du régime féodal.

On l’appelait Castelnuovo de Nizza pour le distinguer des autres Châteauneuf.

Pour assurer une meilleure défense, Châteauneuf sera entouré de hautes murailles flanquées de deux tours qui en feront une place forte réputée du Moyen Âge.

Le plus ancien document qui se rapporte aux droits féodaux à Châteauneuf remonte à 1030.

En 1249, le fief est partagé en trois au profit de dix seigneurs différents, puis en douzième en 1311. Ce ne sera qu’un début car le fief connaîtra plus tard jusqu’à 45 co-seigneurs appartenant à toute l’aristocratie du Comté de Nice !

Châteauneuf ne fut pas détruit par un tremblement de terre mais déserté progressivement à compter de 1748, il est encore le centre d’un service religieux en 1791 et le restera jusqu’en 1804. On ne compte que deux familles en 1866.

Les ruines du XVIIIème siècle ont été fortement endommagées lors du tremblement de terre de 1887 .

Ce bourg fortifié a joué un rôle très brillant au Moyen Âge, les plus nobles familles de Nice y avaient leur domicile. Les unes tenaient manoir toute l’année, les autres villégiaturaient de Pâques à la Toussaint.

Avec ses nombreux co-seigneurs, la citadelle devint « le nid de la noblesse niçoise ».

Mais, à la fin des menaces de guerre, une lente émigration s’opère entraînant les riches vers la ville et les paysans à se rapprocher des campagnes.

Revenons à la citadelle de Châteauneuf de Contes pour une brève visite.

Aujourd’hui, il ne reste que des ruines à peu près méconnaissables, des débris de murs envahis de ronces et  comme si l’œuvre de destruction du temps semblait trop lente, la pioche s’est acharnée à hâter la démolition de la vieille citadelle.

L’enceinte polygonale encadre encore des pans de murs, des voûtes effondrées où l’on repère l’église de Saint Pierre et ses absides, les restes des palais des Galléan, des Torrini et des Biglion, etc..., le château féodal avec sa tour carrée, ses créneaux à deux pointes et ses meurtrières et, hors de la citadelle, la chapelle Saint Joseph couverte de tuiles plates après sa restauration de 1899.

Dans les habitations à ciel ouvert, apparaissent les cheminées et les niches qui servaient à ranger la vaisselle et les provisions.

Il est intéressant de visiter les bas fonds révélateurs de la vie au Moyen Âge.

Les parois verticales des rochers, comme les assises des bâtiments, sont creusées de rigoles destinées à recueillir l’eau dans les citernes.

Etables, abreuvoirs, crèches, silos à grain, fosses, rappellent la vie rurale des occupants de ces masures. Des boyaux, des couloirs étroits et obscurs sont autant de retraites souterraines servant de magasins et de cachettes pour aboutir à des cavernes, véritables repaires troglodytes.

Le panorama grandiose, offert de cette position élevée, permettait une admirable surveillance des deux vallées, celle du Paillon vers Contes et celle de Tourrette-Levens à l’ouest.

Classées Monument Historique, les ruines romantiques de Châteauneuf de Contes dont l’architecture se confond avec les falaises, offrent le témoignage le plus authentique d’une citadelle caractéristique du Moyen Âge.

Allons à la rencontre de Pierre de Châteauneuf de Contes, célèbre troubadour, auteur de poésies en langue latine et provençale.

En 1265, il suivit l’expédition de Charles d’Anjou, Comte de Provence, frère de Saint Louis, roi de France.

Les dangers que ce prince courut sur mer, son débarquement à l’embouchure du Tibre, avec 36 galères, les fêtes de son couronnement à Rome, comme roi de Naples, par le pape Innocent IV, ont fait le sujet d’une chanson en vers, composée par Pierre de Châteauneuf qui jouit d’une grande renommée parmi les Trouvères.

Il dédia également un poème à la reine Béatrix, à l’occasion de son couronnement comme reine de Sicile.

L’historien Nostradamus raconte, qu’ayant été arrêté dans un voyage par des voleurs, ceux-ci lui prirent son cheval, son argent, ses habits et jusqu’à sa chemise ; ils allaient même attenter à sa vie, quand De Châteauneuf les supplia de lui permettre de faire encore, avant de mourir, une improvisation à leur louange.

Ce sang-froid et cette idée extraordinaire, dans un moment si critique, mirent les assassins de belle humeur.

Non seulement, ils le laissèrent tranquille, mais ils lui restituèrent tout ce qu’ils lui avaient pris ; puis l’emmenèrent avec eux faire un bon dîner, au cours duquel il put suivre son inspiration poétique tout à son aise ! 

Pendant plus de trois siècles, les troubadours firent de la Cour des Comtes de Provence la plus brillante et la plus policée de l’Europe.

Ils charmèrent l’aristocratie ; et, en inspirant l’amour des lettres, ils eurent une influence très marquée sur la civilisation des peuples.

Ils perfectionnèrent la langue romane ou provençal primitif et  lui donnèrent une grande célébrité dans tout l’Occident.

Ils inventèrent la rime et la modulation des vers. On leur doit ce poli dans l’expression, cette vivacité dans les idées, cette douce simplicité qui constituent les beautés du langage provençal.

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08:30 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : HISTOIRE

10/01/2007

LE DIABLE AGIT A BERRE LES ALPES PRES DE NICE

A BERRE LES ALPES : LE TROU DU DIABLE

Il y a bien longtemps de cela, les paroissiens du petit village de Berre les Alpes, au nord de Nice, décidèrent tout simplement de connaître enfin la paix et le paradis sur terre.

Pour y parvenir, rien de plus facile, il suffisait de faire disparaître celui à l’origine de tous les tourments et de toutes les tentations perfides : le Démon.

Encore fallait-il le rencontrer et parvenir à le neutraliser, grâce à un piège habile capable de tromper sa vigilance.

Chacun entreprit de bon cœur et à sa façon, de provoquer et d’attirer l’attention du Malin, en pêchant ostensiblement. Ceci tout en proclamant être prêt à vendre son âme, pour continuer à satisfaire son vice sans retenue. Ainsi le village devint très vite et pour la meilleure cause, une infâme banlieue de l’Enfer !

Pétou le bourrelier, d’habitude si calme, s’emporta un jour et fou de colère, s’en prit à son voisin le paisible Firmin qu’il  accusa de venir uriner chaque soir contre son mur.

Le vieux Massa, meunier prudent et économe, refusant désormais tout crédit, se mit à compter ses écus la nuit à la lueur de la chandelle, comme un vieil avare.

Barraya l’aubergiste, jusque-là sobre et respectueux des préceptes de l’église, céda sans retenue à la gourmandise, n’hésitant pas à avaler une daube de marcassin le vendredi, en trempant le pain dans la sauce, y ajoutant quelques douzaines de châtaignes rôties, le tout arrosé de force rasades de vin du Vignal.

Plus que jamais, Fernand, le fils du notaire Lavagna, véritable coq de village, arpentait les abords du lavoir, en tortillant ses moustaches, du bout des doigts, œil de velours et sourire aux lèvres. Orgueilleux et sûr de lui, il n’hésitait pas à arborer une plume de paon mordorée, à son chapeau de feutre, comme les Piémontais élégants. Mais ses mines et son accoutrement, ne réussissaient qu’à faire pouffer de rire les jolies lavandières.

Quant à Jacoulin Galléan, seigneur du lieu, sa proverbiale propension à la paresse s’affirmait par des grasses matinées interminables, relayées de siestes sans fin, sous le figuier de son jardin.

Finette, la veuve joyeuse du boulanger, aguichait plus que jamais les hommes réunis sur la placette, se mêlant même à eux pour jouer aux boules, penchée en avant, avec un large décolleté plongeant ! …A la suite de ces exhibitions, les maris, tous échauffés, annonçaient le soir même, leur intention d’aller chasser la grive à l’espère. Disparaissant à tour de rôle jusqu’à la nuit, pour toujours revenir bredouilles, leurs pas les entraînaient immanquablement vers la Gréou, quartier où demeurait Finette, la séduisante «fourniera ».

Dans cette atmosphère où chacun s’enfonçait chaque jour un peu plus dans les pires turpitudes du péché, le curé Don Tirignoun qui avait encouragé ce singulier stratagème, commençait à s’inquiéter. En effet, le Diable ne se montrait toujours pas, en dépit du zèle de ses paroissiens. Le curé répétait en chaire que le premier à croiser le Diable, avait pour mission de l’attirer à la grotte de la Baouma du Trabuquet, sous le prétexte de rencontrer sa vieille complice, la sorcière Mascarelli. Des fagots entassés au fond du trou et un bloc de rocher prêt à pivoter, pour en fermer l’entrée, feraient le reste…

Une nuit où Massa recomptait pour l’énième fois, les pièces contenues dans une des quatre bourses en cuir, quelqu’un choqua le carreau de la fenêtre. Approchant sa lampe, le meunier vit un visage grimaçant un sourire et une main s’agitant en signe d’amitié. Méfiant, Massa recula alors que l’autre persistait, montrant du doigt la porte. Déjà, il y tambourinait d’une manière insistante. Prenant le fusil d’une main et la lampe de l’autre, le meunier ouvrit et entrebâilla la lourde porte de chêne. Amical et joyeux, l’espiègle visiteur expliqua que sa méconnaissance des lieux, l’avait entraînait à s’égarer sur le chemin conduisant de l’Escarène à Contes. Très à l’aise, il s’assit sans y être invité, puis retira son chapeau, découvrant une ample chevelure rousse où pointaient deux petites excroissances symétriques, juste au-dessus du front. Ses yeux verts, semblables à ceux d’un chat, ne quittaient pas le visage du pauvre Massa, saoulé par un flot de paroles. Il proposait de l’or, beaucoup d’or, si le meunier le voulait…Oh ! C’était facile, une simple promesse suffirait : lui confier sa destinée après sa mort ! « Vous me laisserez m’occuper de tout et vous ne le regretterez pas… ».

Puis sortant des plis de son manteau une bourse pesante et gonflée, il la posait déjà sur la table, l’ouvrait, la secouait pour en faire tomber une pluie de pièces lourdes tintant agréablement  à l’oreille du meunier. Se baissant pour  ramasser un écu qui avait roulé sous la table, Massa remarqua les pieds fourchus de son hôte. Pas de doute, c’était bien le Diable en personne ! Tout devenait clair, vendre son âme contre de l’or, la damnation était au bout du marché ! Tremblant d’émotion, le malheureux «moulinier » bredouilla qu’il devait  réfléchir avant de s’engager. Puis il avoua avoir rencontrer le soir même  la mère Mascarelli, dirigeant ses pas vers la Baouma où elle devait avoir rendez-vous avec le Diable, pour quelque affaire sérieuse ! …Le visiteur surpris par cette révélation, rafla d’un geste les pièces, les remis dans le sac qui disparut aussitôt. Puis empruntant une lampe, il s’enfuit dans la nuit, petite lumière sautillante le long du chemin.

 

Massa courut réveiller les gens du village, excepté Jacoulin, toujours endormi comme une marmotte. Tous foncèrent, Don Tirignoun en tête, vers la Baouma du Trabuquet. Pas de doute le Diable y était bien, comme l’attestait la lueur mobile de sa lampe. On poussa sans bruit la lourde pierre, pour bloquer l’entrée de la grotte, après avoir lancé un brandon enflammé sur les fagots de bois. Une épaisse fumée se dégagea très vite du foyer, accompagnée de cris, mêlés de jurons et menaces. Le Diable apparut au milieu des flammes, visible aux Berrois par une étroite faille. Il essaya même de pousser la pierre ! Pour l’en dissuader, le curé l’aspergea d’eau bénite, ce qui eut pour résultat de le faire se tordre de douleur.

L’Ange du Mal s’enfuit enfin au fond de l’antre, pour disparaître à jamais. Le lendemain, les cloches sonnèrent à toute volée, une messe d’action de grâce réunit l’ensemble des gens de Berre à l’église, puis en une joyeuse procession sur le chemin de la Baouma du Trabuquet qui devint le « Trou du Diable ».

Après ce glorieux exploit, les Berrois enfumeurs du Démon acquirent le flatteur surnom «d’Estubas ».

Depuis Berre est presque un paradis, on ne s’y ennnuie pas et seuls quelques péchés véniels sont parfois révélés en confession. Vraiment pas de quoi inquiéter les successeurs de Don Tirignoun.

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06/01/2007

SORCELLERIE EN PAYS D'AZUR

                         SORCELLERIE DE JADIS

Le thème de la sorcellerie reste encore de nos jours extrêmement attractif

« Les femmes sont des sorcières » ce fut en tous cas l'opinion générale au Moyen-Âge. Mais la sor­cellerie n'est nullement passée de mode si l'on en croit les témoignages recueillis dans les villages des Alpes Maritimes.

Au Moyen-Âge, la mala­die est encore assimilée au péché et le carcan reli­gieux est plus présent que jamais. A une époque où même le roi de France est envoûté, tout et le contrai­re de tout s'explique par la magie ! Lieux, temps regards, apparences, expressions engendrent méfiance et suspicion.

LES CREATURES DE SATAN

S'appuyant sur les textes canoniques la sor­cellerie va devenir une hérésie et, la chasse aux sorciers nécessitant un code, ce sera le « directo­rium inquisitorium » de Nicholas Aymeric édité en 1376 et les femmes deviendront les créatures de Satan (faiblesse, mali­ce, lubricité, jalousie, infi­délité, ambition, luxure...) la liste est longue et va justifier une répression mortelle. L'ordalie est à la mode et il est préférable de mourir innocente plu­tôt que d'avoir recours au Diable !

MEME LES PROTESTANTS

L'accusation restant anonyme, les bûchers vont atteindre leur apogée au XVIe siècle faisant, l'unanimité des catho­liques et des Protestants... Le feu purificateur brûlera jusqu'au siècle des Lumières, le sort des femmes dans la société ayant été réglé par cette déprimante constatation : « elles ont le Diable au corps ! ».

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