03/01/2007
LA HAUTE VALLEE DU VAR AU PASSE
LE VAL D'ENTRAUNES AU MOYEN AGE
La haute vallée du Var ou Val d'Entraunes forme une entité géographique et historique qui, verrouillée dans son enceinte de monts et privée de moyens de communication commodes vers l'extérieur, restera jusqu'au XIXème siècle un petit monde à part.Dans le passé, l'homogénéité des mœurs et des coutumes de ses habitants, parlant le gavouot (le dialecte provençal alpin) mais écrivant en Français, firent que les anciens Niçois appelaient le Haut Var la "França rustega" (la France rustique).
Ce particularisme apparaît dès le Moyen Âge lors de la fondation des premiers castra au nombre de quatre pour le Val d'Entraunes : Entraunes, Saint Martin, Villeneuve et Châteauneuf.
C'est en 948 que le Roi de Bourgogne, Conrad le Pacifique, installe le Comte Griffon à Apt pour gérer la montagne alpine. Il disparaît sans successeur et serait à l'origine de la souche des Rostaing du haut pays dont les possessions s'étendent d'Apt jusqu'à Glandèves (Entrevaux), le Haut Var, la Tinée et le Valdeblore. Parmi les grandes familles, on doit rattacher aux Rostaing du Haut Pays la lignée de Castellane.
Au XIme siècle, les seigneurs d'Entraunes règnent sur l'ensemble du Val peu habité. Les toponymes tels que Villeneuve et Châteauneuf révèlent un peuplement volontaire.
Si les divers châteaux médiévaux de ces localités ont aujourd'hui disparu, il subsiste de beaux édifices religieux datant de la même période. La présence des Templiers est prouvée par les droits de juridiction qu'ils exerçaient avant 1306 sur les hommes de Guillaumes et de Buey où ils percevaient des redevances.
L'ordre hospitalier et militaire du Saint Sépulcre possédait une commanderie dont les ruines sont encore visibles sur l'éperon rocheux de Gourrées, sur la rive gauche du Var au-dessus d'Entraunes.
Paul Canestrier indique, d'après les archives que bien avant 1200 "les habitants y paissaient les troupeaux, coupaient des arbres pour leur usage, chassaient les oiseaux de proie, les loups, les ours et autres bêtes sauvages".
Les populations possédaient des terres qu'elles exploitaient sous réserve de payer le droit de lods et le trézain. Dans chaque localité, les chefs de famille se groupèrent de bonne heure en association (universitas hominum loci) pour fixer les coutumes par écrit et enrayer l'arbitraire des feudataires et des agents du Comte de Provence.
Lorsque Guillaumes bénéficia du régime communal, les quatre villages du Val d'Entraunes se liguèrent pour revendiquer un régime analogue et faire consigner leur droit dans la "charte des Entraunes".
Gioffredo signale une charte communale de Saint Martin d'Entraunes établie en 1187.
Lorsqu'en 1231 Raymond Bérenger IV accorda de nouvelles franchises à Barcelonnette, Guillaume et les communautés du Val d'Entraunes s'empressèrent de solliciter les mêmes faveurs.
Lors du passage de la Provence sous la souveraineté de la Maison d'Anjou, les communautés villageoises en profitèrent pour réclamer de nouvelles franchises.
Les communes d'Entraunes, Saint Martin et Villeneuve rachetèrent les biens et les droits de leurs feudataires.
Les quatre villages du Val d'Entraunes vont passer en 1388 sous la domination de la Maison de Savoie. Les représentants des communautés feront reconnaître leurs chartes communales par le vassal du Comte de Savoie, le Sénéchal Jean Grimaldi de Beuil dans son château de Péone : "Il approuva les articles de leur charte communale et accorda quelques avantages en don de joyeux avènement".
Alors que Saint Martin et Entraunes étaient rattachés à la Viguerie de Barcelonnette, également annexée par le Comte de Savoie, les autres communes savoyardes du Haut Var étaient englobées dans la Viguerie de Puget-Théniers.
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30/12/2006
HERCULE VISITE LE PAYS D'AZUR, ANTIQUE LEGENDE
HERCULE CHEZ LES LIGURES
En ces temps reculés où la mythologie remplaçait l'Histoire, le puissant demi-dieu Hercule traversa la Ligurie (La Ligurie englobait la Provence, le Pays niçois et l'actuelle Ligurie italienne. Elle se restreindra plus tard pour ne s'étendre que du Var au fleuve Magra.) venant d'Espagne pour regagner son pays natal. Après avoir accompli des exploits mémorables dans la basse vallée du Rhône, il fit étape à Villefranche où il fonda un port.
Taranis, le chef de la tribu locale des Ligures, flatté de la présence d'un hôte auréolé d'une pareille gloire, décida de mettre ses talents à contribution. Il lui proposa de débarrasser la contrée des bêtes féroces qui décimaient les troupeaux en échange de cinq cents taureaux de son choix.
Toujours disposé à rendre service, quand il s'agissait de pacifier des terres ingrates, Hercule entreprit de neutraliser Octopis le terrible serpent ailé retranché dans les gorges obscures d'Aspremont. Après avoir étranglé l'affreux reptile de ses propres mains, il utilisa sa dépouille en guise de fouet pour achever les fauves qui infestaient la région.
Ravi, Taranis tint promesse et Hercule rassembla ses cinq cents taureaux.
Mais lorsqu'il voulut leur faire franchir les défilés du Mont Boron, ceux-ci rebroussèrent chemin, attirés par les meuglements ardents des vaches ligures. Impossible après cette retraite de les déloger de l'enclos où ils étaient parqués. Hercule comprit que le perfide Taranis avait abusé de sa bonne foi.
La nuit suivante, sans prévenir ses compagnons grecs, il s'introduisit dans le camp des Ligures et abusa avec fougue de cent femmes ou vierges.
Bien sûr seul un demi-dieu qui avait déjà accompli les fameux onze travaux pouvait réaliser une pareille performance !
Le matin suivant, Taranis stupéfait par cette prouesse, délégua sa fille, la belle Glazia aux yeux bleus, pour se présenter implorante au camp des Grecs et y devenir volontairement l'esclave d'Hercule.
Après avoir exprimé le repentir des gens de sa race et leur soumission, elle offrit une amphore d'un vin capiteux récolté sur les coteaux de la Gaude.
Hercule sensible au charme et à la candeur de l'ingénue, vida plusieurs coupes de ce breuvage enivrant qui l'entraîna bientôt dans un profond sommeil.
Profitant de son état, Glazia s'empara alors de la massue du héros grec le privant ainsi de son arme favorite.
Hercule était toujours dans les vapeurs du vin, quand un effroyable tumulte envahit le camp: les Ligures attaquaient les Hérakléens par surprise. Ils allaient bientôt succomber sous le nombre, lorsque Hercule désarmé implora l'aide des dieux.
Sa prière fut exaucée, une grêle de pierres s'abattit sur les assaillants, en assommant une bonne partie et mettant le reste en déroute. Le déloyal Taranis y perdit la vie.
Prudents devant cette hostilité, les Grecs décidèrent de reprendre leur route. Rassemblant leurs bagages, ils s'aperçurent que les corbeilles contenant les fameuses pommes des Hespérides qu'ils rapportaient avec tant de précaution, avaient été endommagées.
Nombre d'entre elles avaient roulé, s'éparpillant sur le sol.
Voilà pourquoi la basse Provence et le Pays Niçois reçurent le nom de pays de l'Hesper, où fleurit l'oranger.
De plus, tous les citronniers, orangers, bigaradiers et autres agrumes qui poussent sous le soleil de la Côte d'Azur et de la Riviera italienne, sont regroupés par les botanistes dans la famille des hespéridés.
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27/12/2006
CONTES ET SES VESTIGES DEFENSIFS DU MOYEN AGE
CONTES AU MOYEN AGE
En 1057, il est déjà fait mention de Contenes, un fief appartenant à l’Abbaye de St Pons, puis un siècle plus tard en 1159, il apparaît sous le nom de Comptes.
Au XIIIème siècle, la population se replie sur le rocher dont elle fortifie le castrum de Coptes. Le village compte 83 feux, soit 500 à 650 habitants.
En 1471, la commune acquiert les droits seigneuriaux et ne reconnaît plus à partir de 1482 que la souveraineté du Duc de Savoie.
Il est intéressant de retrouver les fortifications du castrum qui passaient par le bas de la rue du Fraou où sont visibles les traces de la porte « Soutrana ».
Elles remontaient ensuite vers le Cuorn où se situe la place de la République. Le clocher de l’église n’est autre qu’une ancienne tour de défense.
Là, était percée la deuxième porte « lou pourtal soubran ». Les murs descendaient ensuite vers l’est pour remonter le vallon du Riou.
La rue du Fraou, les passages voûtés, les ruelles autour du Castel peuvent donner une idée de ce qu’était alors le village. Le Castel est situé en face de la mairie.
A la fin du XIIème siècle, le fief de Contes, dépourvu de seigneur nominal, est partagé en trente parts appartenant à divers co-seigneurs.
C’est ainsi qu’un parchemin du 21 avril 1368 enregistre une transaction révélatrice entre Jeauffroy de Berre et les nobles frères Borriglioni et Bonnetti, co-seigneurs de Sospel. Tous trois conviennent qu’Astruga, épouse de Guillaumes Costa doit porter hommage à Jeauffroy de Berre et Ludovic de Cros et que les nobles Borriglioni et Bonnetti ont droit sur les personnes et les possessions d’Antoine, Pierre et Jean Olivari.
On trouve confirmation de ce droit de cuissage dans un autre parchemin des archives communales en date du 13 septembre de la même année.
D’après « Les Châteaux du Moyen-âge en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 20 € : téléphoner au 04 93 24 86 55Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur
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