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02/03/2011

"HISTOIRES ET LÉGENDES DU BROC" D'EMOND ROSSI

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Un habitat fortifié dénommé Le Broc est mentionné dans la première moitié du XIIIe siècle.
Il comportait un château qui était situé sur le rocher, en bordure orientale de l'agglomération,
où l'on voit encore quelques traces.
Le château du Broc semble avoir été implanté dans un territoire plus ancien, dénommé Olive,
et dont le centre fortifié n'a pas encore été localisé. La première église paroissiale d'Olive, dédiée à saint Pierre, est devenue par la suite la chapelle Saint-Michel, dont les ruines subsistent,
en contrebas du village du Broc. Dès le Moyen Age un village s'est développé au sud du château ; c'est ce que nous indique l'église Sainte-Marie-Madeleine, construite sur le col
et qui est mentionnée, indirectement, en 1312. Ce mouvement se poursuit durant l'époque moderne vers l'ouest et vers le nord-ouest.
Deux-Frères est un autre habitat fortifié autrefois indépendant, aujourd'hui rattaché au territoire
de la commune du Broc. Il est mentionné au milieu du XIIIe siècle. Il en subsiste des ruines
sur le sommet situé au nord de la chapelle Sainte-Marguerite (parfois dénommées à tort
Château de Fougassière). Il a été abandonné au XVe siècle.
Les Alpes Maritimes ne s'identifient pas seulement à la côte d'Azur, rivage surpeuplé et cosmopolite, métropole qui perd chaque jour sa propre originalité.
Ici plus qu’ailleurs, chaque village possède une histoire. Inscrite dans la mémoire de ses habitants, elle mêle souvent des faits anciens à l'imaginaire de la légende, si bien
qu'il est devenu impossible de les séparer.
Passant tour à tour de la réalité des faits historiques à la pure fiction, nous avons recueilli et réuni dans un ordre chronologique, quelques moments singuliers du passé du Broc.
A la suite de la lecture de ces quelques pages, laissez-vous guider par les fantômes des personnages de ces relations, pour parcourir les vivantes ruelles du village et la riante campagne alentour. L’agréable découverte, de cet authentique bourg provençal, vous révélera bien d’autres trésors, dignes de ceux cachés là par les Templiers.
Ouvrage illustré, disponible en CD prix de 15 €, en téléphonant au 04 93 24 86 55

 

25/02/2011

CONTES ET LÉGENDES DES ALPES MARITIMES : «L'ELDORADO» D’ARGENTON A AURENT…

 

60 VILLENEUVE D'ENTRAUNES, CLASTRE page 60.jpg

La vallée de l'oret de l'argent, perdue au milieu de deux chaînes de montagnes culminant à plus de deux mille mètres d'altitude sur les confins sauvages des Alpes Maritimes et des Alpes de Haute Provence, n'est fréquentée que par quelques rares bergers solitaires y poussant leurs troupeaux transhumants. Ce vaste canyon désolé, où serpente un mince filet d'eau gonflé seulement par les orages d'été, aboutit au village abandonné d ' Aurent (le pays de l'or des Romains), plus bas sur sa rive, s'accroche le hameau d'Argenton à l'étymologie évidente, où vivent encore trois ou quatre habitants.

 Sur les cartes géographiques cette combe hostile s'étire parallèlement à la haute vallée du Var sur une trentaine de kilomètres, baptisée tour à tour vallon des Pasqueires, puis ravin de Grosse Plane, pour devenir enfin près d ' Annot le Coulomp et bifurquer pour rejoindre le Var à Pont de Gueydan.

Pour atteindre Aurent point de route carrossable, seule une piste au départ du col de Fa accessible depuis la vallée du Var; Argenton est toutaussi isolé puisque ne pouvant être rejoint que par le village de Méailles, au-dessus d'Annot.

Cette vallée à son début traverse un paysage de planète morte, jadis recouvert de vastes forêts comme l'attestent des textes du Moyen Age. Terre de confins entre le Royaume de France et les Etats de Savoie, «l'Eldorado» à cause de ses richesses fut disputé durant des siècles par les communes environnantes pour aboutir enfin à un statut très particulier.

La montagne de Pasqueires, où naît la vallée, voisine avec les territoires de Colmars, Castellet, Sauze, St Martin et Villeneuve d'Entraunes. Elle était au XVème siècle couverte de pâquis (pâturages), de bois touffus de sapins et de beaux mélèzes. Les pâturages seuls rapportaient parfois 300 livres. D'abord propriété de Valle-Clusa et de Pierre de Léone, elle fut achetée le Comte de Savoie et louée en emphytéose à la commune de Villeneuve in perpétuum. S'il est par admis que les Ligures, premiers habitants des lieux, retiraient du minerai d'argent au bas de la vallée, la tradition veut que l'or soit également présent dans les limons charriés par les eaux temporaires du vallon. Ainsi apparaît le double intérêt de cette terre offrant ses ressources sur et sous le sol.

Le Pasqueires est devenu pour ces raisons évidentes une inépuisable matière à procès, il a valu, à la longue, la faillite de la commune de Villeneuve acharnée à le posséder. En 1698 et en 1773, les deux sommets de son histoire, la communauté fut invitée à présenter ses titres comme locataire, puis comme propriétaire. II a fallu compulser le vieux «Léopar­dus» des archives de Turin, transcrire sur parchemin toutes les inféodations et reconnaissan­ces ducales. Le Pasqueires était soumis à la taille, puis devint terre d'immunité comme les biens d'église. Par le traité d'échange conclu à Turin le 14 mars 1760 entre le Roi de France et le Roi de Sardaigne, le versant cédé à Villeneuve se trouve compris dans les territoires passés à la France, quoique le village reste en pays sarde. La France doit-elle reconnaître l'immunité octroyée par la maison de Savoie ou bien peut-elle soumettre la montagne à l'affouagement ? Gros procès, pour lequel vingt notaires ou avocats ont écrit quantité de mémoires. Les raisons en faveur de l'exemption prévalurent.

Aujourd'hui le Pasqueires absolument chauve est moins tentant, quant à l'or et l'argent tirés de ses flancs ce n'est plus qu'une légende colportée par les bergers et les chasseurs de chamois qui parcourent-encore ces solitudes. 

 

AURENT RENAISSANCE D’UN VILLAGE OUBLIÉ…

Et si la machine à remonter le temps n'était qu'un simple chemin de randonnée? Pas besoin de formule magique. Juste ses pieds et une bonne carte pour changer d'époque. Quarante-cinq minutes de marche dans une nature luxuriante avant l'arrivée, Aurent dans les Alpes de Haute Provence : un bond au milieu du XXe· siècle. Un retour en arrière à mesure que l’on avance. Pour découvrir enfin un lieu qui ne veut pas se moderniser.

Connaissez-vous Aurent un ancien village aujourd’hui abandonné niché au creux d’une verte vallée près des sources du Coulomp, affluent du Var ?

Déjà au XIe siècle s’élevait là une motte castrale. Au début du XIXe une auberge, un poste de douane regroupait une brigade d’agents à cheval témoignaient de sa vitalité au voisinage de la frontière avec le royaume de Piémont-Sardaigne. La dernière habitante du village est morte seule en 1936.

La vie en 1936

Sous la végétation, les maisons, en pierres d'époque, tentent de se faire une place. Tombées en ruines entre 1936 et 1960 au moment où le village était inhabité, elles reprennent aujourd'hui des couleurs. Depuis vingt-cinq ans, elles sont retapées par André, sa famille et ses amis: « On vient ici tous les étés. Ça nous per­met de nous ressourcer avec nos proches. Nous sommes une quarantaine pendant quinze jours. On en profite pour réhabiliter notre havre de paix », indique celui qui habite toute l'année près d'Avignon. Ce changement de cadre est leur oxygène. Alors, dans leur reconstruction, ils s'attachent à préserver l'esprit d'antan. Nettoyer son linge au lavoir, vivre sans téléphone et produire sa propre électricité avec un petit coup de pouce de la technologie. Une tranche de vie qui date de plus d'un demi-siècle pour ces citadins. Ce patrimoine, ils le transmettent aux randon­neurs dans le petit musée qu'ils ont créé. Il abrite du matériel d'agriculture, des photos d'époque, des jour­naux aux noms oubliés et ce carnet daté du 20 avril 1915...

Dans ce village où le temps semble s'être arrêté et qui n'aura certainement jamais d'accès par la route, la question posée il y a 95 ans demeure éternelle: « Est-il vrai de dire que le temps perdu ne se rattrape jamais? » Quand on voit Aurent, on veut bien croire que oui. Et c'est parfait comme ça.

S'y rendre :

A 1 h 20 de Nice, direction Digne. Puis prendre vers Guillaumes après Entrevaux. A Enriez, monter vers Castellet Ies ­Sausses puis vers le col du Fa. Après la partie goudronnée, continuer sur la piste. Il faut passer un grand champ et arriver dans un virage en épingle vers la droite où se garer. Marcher sur la voie sans issue vers Aurent.

Gite d’étape ouvert dans l’ancienne école pour passer la nuit.

 

D’après «Les Contes et Légendes du Pays d’Azur» (Editions Sutton),

 En vente sur Internet http://www.editions-sutton.com

ou dédicacé, au prix de 23 euros, plus frais d’envoi, en téléphonant au

04 93 24 86 55

Les « Contes du Pays d’azur » ont pour cadre l’extraordinaire décor qui s’étend des Alpes du massif du Mercantour aux rivages de la Côte d’Azur.

Dans cet univers tout est possible, puisque les outrances de la nature dépassent souvent les excès de l’imaginaire.

Les contes, histoires orales nées de la tradition populaire, attestent au travers du merveilleux de réalités historiques authentiques.

Reflets du passé, ces récits constituent les fondements de la mémoire collective d’un terroir au particularisme évident.

Edmond Rossi, écrivain niçois, auteur de différents ouvrages traitant de la riche histoire de sa région, témoigne à nouveau ici, en présentant une anthologie des contes les plus passionnants du Pays d’Azur.

Ce fabuleux florilège s’étend des mythes des origines aux relations insolites précédant l’apparition de la télévision, fatale à l’expression orale des veillées.

Les « Contes du Pays d’Azur » nous ouvrent la porte d’un  univers où l’émotion se mêle souvent à la magie du mystère.

Pour un temps, laissons-nous entraîner vers ce monde troublant pour y retrouver la chaude et naïve simplicité des récits de nos ancêtres.

 

Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur

http://saintlaurentduvarhistoire.hautetfort.com 

21/02/2011

LE MERCANTOUR RACONTÉ, "DU MISTRAL SUR LE MERCANTOUR" VU PAR LA CRITIQUE

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ROSSI : L’ENCHANTEMENT DU MERCANTOUR

LIVRES : LE DERNIER OUVRAGE DE L'HISTORIEN LAURENTIN FAIT REVIVRE AVEC VERVE LES VALLEES DE SON ENFANCE

 Pays des dieux depuis la nuit des temps, le Mercantour captive toujours. Lui-même fasciné par les montagne de son enfance, Edmond Rossi, originaire du Val d'Entraunes, « nous invite pénétrer l’âme de ces vallées » qui lui a été dévoilée de ma­nière inattendue grâce à la décou­verte fortuite de manuscrits d'un de leurs habitants. Titré « Du mistral sur le Mercantour » le dernier livre de l'historien laurentin en tire le meilleur, sous la forme de vingt sa­voureuses nouvelles.

Un journal des vallées

Tombé par un hasard de la vie sur quatre vieux cahiers d'écolier aux pages noircies par l'écriture de l'an­cien géomètre Félicien Giraud, Ed­mond Rossi y a trouvé une sorte de journal de la vie des vallées. Sa pro­pre verve lui a permis de transmu­ter en or des faits-divers souvent assez tristes.

Les protagonistes de ces faits bien réels étant décédés, il publie à présent ces récits en ayant pris soin de modifier les noms. Toute ressemblance avec des personnages ou des événements ayant existé n'est donc pas fortuite, et les anciens des vallées en reconnaîtront certainement.

Certains laurentins se retrouveront sur les illustrations anciennes parsemées au fil des pages par Edmond Rossi afin de faire revivre l’atmosphère d’antan.

Reviens notamment plusieurs fois le personnage d’un maire radical socialiste, que l’on voit jouer bien malgré lui les Pepone avec le Don Carrillo local un jour où ils se sont retrouvés bien malgré eux naufragés en duo durant des heures dans la nacelle d'une remontée mécani­que.

Contre toute attente, certaines histoires se terminent même à l'autre bout du monde, en Argentine, ou dans le Rif marocain où l’on volt une nonne devenir « reine » du harem d'un caïd local!

La plume est alerte, pleine d'hu­mour, et parfois leste, car dans les villages comme ailleurs, l'amour mène la vie. Mais à travers ces ré­cits, perce beaucoup de tendresse pour les montagnes et leurs habi­tants d'aujourd'hui comme d'hier

Laurent Quilici (Nice Matin)

Savoir +

«Du mistral sur le Mercantour, récits et faits-divers d'antan», d'Edmond Rossi, aux Editions Alan Sutton, 127 pages 21 euros. Une idée de cadeau de fin d’année, disponible en librairie, sur le site des Editions Sutton, ou avec dédicace au 04 93 24 86 55

09:58 Publié dans Livre, MEMOIRE, TRADITION | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : memoire