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24/01/2007

LE LOUP VU PAR LES NATURALISTES DU XIXe SIECLE

LE LOUP DECRIT DANS « LA FAUNE MERIDIONALE » EN 1844 

J. CRESPON, Propriétaire et Fondateur du Cabinet de Zoologie de la ville de Nîmes, Auteur de l'Ornithologie du Gard, Membre correspondant du Jardin du Roi, publie en 1844 un traité de zoologie descriptif de la faune méridionale.

Voici comment le loup y est présenté :

                    LE LOUP. - CANIS LUPUS, (LINN, ), Nom du pays: Lou.

COLORATION. - Son pelage est gris fauve avec une raie noire sur les jambes de devant des adultes; il porte les oreilles et la queue droites; ses yeux sont obliques; l'iris brun châtain. On trouve des indivi­dus plus ou moins grisâtres, selon l'âge; ils varient par la taille.

Le Loup, Buffon. - C'est le plus dangereux des animaux qui habitent nos contrées; sa présence suffit quelquefois pour porter l'effroi dans une commune. Car lorsqu'un Loup se plaît dans un canton il ne l'abandonne qu'après y avoir commis de grands ravages parmi les animaux domes­tiques; s'il se trouve bien pressé par la faim, il lui arrive même d'attaquer les personnes qu'il surprend dans les campagnes, mais fort heureusement ces cas sont rares, cet animal étant d'ailleurs moins courageux que fort.

Un loup peut faire au moins vingt lieues dans une journée sans prendre du repos, et son agilité le fait souvent échapper aux chiens tout en emportant un mouton sur ses épaules. Il a l'odorat très-fin et sans avoir toute la malice du Renard, il est adroit pour attaquer une proie quelquefois très-grande, telle qu'un bœuf ou un cheval. Je possède dans mon cabinet un loup d'une forte taille qui dans une même nuit saigna deux jeunes chevaux camargues autour d'une bergerie; il était tellement habitué à se rap­procher du voisinage de l'homme, qu'un matin du mois d'août 1841, mon fils m'accompagnant à la chasse dans les marais de Cannavère, ce loup vint traverser la route à quelques pas de nous, marchant aussi tranquillement qu'il eût pu le faire au milieu des bois. Le fermier de la cam­pagne d'Aspiran, d'où nous étions très-près, nous apprit que c'était le même animal qui depuis quelque temps rôdait dans ce quartier, et que c'était bien lui qui avait attaqué ses chevaux pendant la nuit. Quelques jours plus tard, M. Hyp. Molines le tua en face de sa campagne, près de St­Gilles, où il se présenta en plein jour.

Les Loups sont plus nombreux dans nos contrées en hi­ver qu'en été; les neiges qui couvrent les pays de mon­tagnes qui nous avoisinent les forcent à venir chercher dans nos environs un refuge contre le froid, en même temps qu'ils y trouvent une nourriture plus abondante. Plusieurs paires nichent dans les ravins et les bois épais qui bordent le Gardon, surtout dans la belle forêt de St. ­Nicolas; quelquefois même dans nos bois en plaine et au milieu des grandes vignes près des marais.

Buffon prétend, mais à tort, que le Loup n'est pas susceptible d'éducation. Pris jeune, cet animal se prive vite, s'attache à son maître et le suit même jusqu'au milieu des villes populeuses.

On a vu rôder près du Mont Ventoux: et dans les environs d'Arles, un Loup qui paraissait être tout noir.

D’après «Les Histoires de loups en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 18 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

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08:30 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : HISTOIRE

17/01/2007

CHATEAUNEUF DE CONTES, ADMIRABLE CITADELLE MEDIEVALE

      L'ACROPOLE FORTIFIEE DE CHÂTEAUNEUF-DE-CONTES,  

Châteauneuf est remarquable par les ruines du village fortifié et de son château qui représentent un stade intermédiaire d’occupation.

Les noms de Châteauneuf et de Villevieille peuvent en effet prêter à confusion. Le village actuel est construit sur un site romain antérieur à celui élevé, sur lequel se trouvent les ruines, c’est pourquoi il porte le nom de « Villevieille ».

Le castrum novum ou Châteauneuf s’élèvera plus tard sur la montagne pour mieux se défendre contre les Lombards (576) et les Sarrasins (970). Cette occupation se poursuivra jusqu’à la fin du régime féodal.

On l’appelait Castelnuovo de Nizza pour le distinguer des autres Châteauneuf.

Pour assurer une meilleure défense, Châteauneuf sera entouré de hautes murailles flanquées de deux tours qui en feront une place forte réputée du Moyen Âge.

Le plus ancien document qui se rapporte aux droits féodaux à Châteauneuf remonte à 1030.

En 1249, le fief est partagé en trois au profit de dix seigneurs différents, puis en douzième en 1311. Ce ne sera qu’un début car le fief connaîtra plus tard jusqu’à 45 co-seigneurs appartenant à toute l’aristocratie du Comté de Nice !

Châteauneuf ne fut pas détruit par un tremblement de terre mais déserté progressivement à compter de 1748, il est encore le centre d’un service religieux en 1791 et le restera jusqu’en 1804. On ne compte que deux familles en 1866.

Les ruines du XVIIIème siècle ont été fortement endommagées lors du tremblement de terre de 1887 .

Ce bourg fortifié a joué un rôle très brillant au Moyen Âge, les plus nobles familles de Nice y avaient leur domicile. Les unes tenaient manoir toute l’année, les autres villégiaturaient de Pâques à la Toussaint.

Avec ses nombreux co-seigneurs, la citadelle devint « le nid de la noblesse niçoise ».

Mais, à la fin des menaces de guerre, une lente émigration s’opère entraînant les riches vers la ville et les paysans à se rapprocher des campagnes.

Revenons à la citadelle de Châteauneuf de Contes pour une brève visite.

Aujourd’hui, il ne reste que des ruines à peu près méconnaissables, des débris de murs envahis de ronces et  comme si l’œuvre de destruction du temps semblait trop lente, la pioche s’est acharnée à hâter la démolition de la vieille citadelle.

L’enceinte polygonale encadre encore des pans de murs, des voûtes effondrées où l’on repère l’église de Saint Pierre et ses absides, les restes des palais des Galléan, des Torrini et des Biglion, etc..., le château féodal avec sa tour carrée, ses créneaux à deux pointes et ses meurtrières et, hors de la citadelle, la chapelle Saint Joseph couverte de tuiles plates après sa restauration de 1899.

Dans les habitations à ciel ouvert, apparaissent les cheminées et les niches qui servaient à ranger la vaisselle et les provisions.

Il est intéressant de visiter les bas fonds révélateurs de la vie au Moyen Âge.

Les parois verticales des rochers, comme les assises des bâtiments, sont creusées de rigoles destinées à recueillir l’eau dans les citernes.

Etables, abreuvoirs, crèches, silos à grain, fosses, rappellent la vie rurale des occupants de ces masures. Des boyaux, des couloirs étroits et obscurs sont autant de retraites souterraines servant de magasins et de cachettes pour aboutir à des cavernes, véritables repaires troglodytes.

Le panorama grandiose, offert de cette position élevée, permettait une admirable surveillance des deux vallées, celle du Paillon vers Contes et celle de Tourrette-Levens à l’ouest.

Classées Monument Historique, les ruines romantiques de Châteauneuf de Contes dont l’architecture se confond avec les falaises, offrent le témoignage le plus authentique d’une citadelle caractéristique du Moyen Âge.

Allons à la rencontre de Pierre de Châteauneuf de Contes, célèbre troubadour, auteur de poésies en langue latine et provençale.

En 1265, il suivit l’expédition de Charles d’Anjou, Comte de Provence, frère de Saint Louis, roi de France.

Les dangers que ce prince courut sur mer, son débarquement à l’embouchure du Tibre, avec 36 galères, les fêtes de son couronnement à Rome, comme roi de Naples, par le pape Innocent IV, ont fait le sujet d’une chanson en vers, composée par Pierre de Châteauneuf qui jouit d’une grande renommée parmi les Trouvères.

Il dédia également un poème à la reine Béatrix, à l’occasion de son couronnement comme reine de Sicile.

L’historien Nostradamus raconte, qu’ayant été arrêté dans un voyage par des voleurs, ceux-ci lui prirent son cheval, son argent, ses habits et jusqu’à sa chemise ; ils allaient même attenter à sa vie, quand De Châteauneuf les supplia de lui permettre de faire encore, avant de mourir, une improvisation à leur louange.

Ce sang-froid et cette idée extraordinaire, dans un moment si critique, mirent les assassins de belle humeur.

Non seulement, ils le laissèrent tranquille, mais ils lui restituèrent tout ce qu’ils lui avaient pris ; puis l’emmenèrent avec eux faire un bon dîner, au cours duquel il put suivre son inspiration poétique tout à son aise ! 

Pendant plus de trois siècles, les troubadours firent de la Cour des Comtes de Provence la plus brillante et la plus policée de l’Europe.

Ils charmèrent l’aristocratie ; et, en inspirant l’amour des lettres, ils eurent une influence très marquée sur la civilisation des peuples.

Ils perfectionnèrent la langue romane ou provençal primitif et  lui donnèrent une grande célébrité dans tout l’Occident.

Ils inventèrent la rime et la modulation des vers. On leur doit ce poli dans l’expression, cette vivacité dans les idées, cette douce simplicité qui constituent les beautés du langage provençal.

D’après « Les Châteaux du Moyen-âge en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 20 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

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03/01/2007

LA HAUTE VALLEE DU VAR AU PASSE

           LE VAL D'ENTRAUNES AU MOYEN AGE

  La haute vallée du Var ou Val d'Entraunes forme une entité géographique et historique qui, verrouillée dans son enceinte de monts et privée de moyens de communication commodes vers l'extérieur, restera jusqu'au XIXème siècle un petit monde à part.

Dans le passé, l'homogénéité des mœurs et des coutumes de ses habitants, parlant le gavouot (le dialecte provençal alpin) mais écrivant en Français, firent que les anciens Niçois appelaient le Haut Var la "França rustega" (la France rustique).

Ce particularisme apparaît dès le Moyen Âge lors de la fondation des premiers castra au nombre de quatre pour le Val d'Entraunes : Entraunes, Saint Martin, Villeneuve et Châteauneuf.

C'est en 948 que le Roi de Bourgogne, Conrad le Pacifique, installe le Comte Griffon à Apt pour gérer la montagne alpine. Il disparaît sans successeur et serait à l'origine de la souche des Rostaing du haut pays dont les possessions s'étendent d'Apt jusqu'à Glandèves (Entrevaux), le Haut Var, la Tinée et le Valdeblore. Parmi les grandes familles, on doit rattacher aux Rostaing du Haut Pays la lignée de Castellane.

Au XIme siècle, les seigneurs d'Entraunes règnent sur l'ensemble du Val peu habité. Les toponymes tels que Villeneuve et Châteauneuf révèlent un peuplement volontaire.

Si les divers châteaux médiévaux de ces localités ont aujourd'hui disparu, il subsiste de beaux édifices religieux datant de la même période. La présence des Templiers est prouvée par les droits de juridiction qu'ils exerçaient avant 1306 sur les hommes de Guillaumes et de Buey où  ils percevaient des redevances.

L'ordre hospitalier et militaire du Saint Sépulcre possédait une commanderie dont les ruines sont encore visibles sur l'éperon rocheux de Gourrées, sur la rive gauche du Var au-dessus d'Entraunes.

Paul Canestrier indique, d'après les archives que bien avant 1200 "les habitants y paissaient les troupeaux, coupaient des arbres pour leur usage, chassaient les oiseaux de proie, les loups, les ours et autres bêtes sauvages".

Les populations possédaient des terres qu'elles exploitaient sous réserve de payer le droit de lods et le trézain. Dans chaque localité, les chefs de famille se groupèrent de bonne heure en association (universitas hominum loci) pour fixer les coutumes par écrit et enrayer l'arbitraire des feudataires et des agents du Comte de Provence.

Lorsque Guillaumes bénéficia du régime communal, les quatre villages du Val d'Entraunes se liguèrent pour revendiquer un régime analogue et faire consigner leur droit dans la "charte des Entraunes".

Gioffredo signale une charte communale de Saint Martin d'Entraunes établie en 1187.

Lorsqu'en 1231 Raymond Bérenger IV accorda de nouvelles franchises à Barcelonnette, Guillaume et les communautés du Val d'Entraunes s'empressèrent de solliciter les mêmes faveurs.

Lors du passage de la Provence sous la souveraineté de la Maison d'Anjou, les communautés villageoises en profitèrent pour réclamer de nouvelles franchises.

Les communes d'Entraunes, Saint Martin et Villeneuve rachetèrent les biens et les droits de leurs feudataires.

Les quatre villages du Val d'Entraunes vont passer en 1388 sous la domination de la Maison de Savoie. Les représentants des communautés feront reconnaître leurs chartes communales par le vassal du Comte de Savoie, le Sénéchal Jean Grimaldi de Beuil dans son château de Péone : "Il approuva les articles de leur charte communale et accorda quelques avantages en don de joyeux avènement".

Alors que Saint Martin et Entraunes étaient rattachés à la Viguerie de Barcelonnette, également annexée par le Comte de Savoie, les autres communes savoyardes du Haut Var étaient englobées dans la Viguerie de Puget-Théniers.

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