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05/07/2010

VILLENEUVE LOUBET EN 1830

CABARET AU MILIEU DU XIXème SIECLE.jpg

LA VIE A VILLENEUVE LOUBET EN 1830

ViIleneuve faisait partie du 'canton de Vence et avait une population de 700 habitants répartis en 120 feux dont 100 réunis en ville et 20 isolés dans la campagne. Bien que non cadastrée encore, son étendue des terres occupait 632 hectares, 45 ares et 59 centiares, dont 151 hectares de terres labourables, 90 de vignes, 88 d'oliviers, 287 de bois, 16 de prairies et 5 de jardins. Les friches et chemins occupaient 93 hectares et les propriétés bâties 1 hectare 67ares.

On récoltait 600 hectos de blé, insuffisants pour la Consommation (le reste venait d'Antibes) et on importait 540 hectares de seigle. Les 74 hectos d'avoine ne constituaient que la moitié de ce qui était nécessaire et la production de vin atteignait 250 hectos. Presque tous les raisins étaient portés à Nice où on le vendait 0 F, 10 centimes le kilo. Les deux moulins à huile du Loup et un autre à recense donnaient 15.200 kilos d'huile qui excédaient nettement les besoins locaux et le surplus était vendu à Antibes et Cannes.

On recueillait 200.000 pieds de tabac et 960 kilos de chanvre vendus aux marchés voisins 1,50 F le kilo. Les figues sèches, 6.000 kilos, étaient en partie consommées sur place. On envoyait du bois à brûler à Marseille qu'on vendait 0,50 F les 48 kilos sur place. Cependant, les transports locaux ne disposaient que d'une voiture à che­val pouvant charger 600 kilos. Tous les transports se faisaient à dos de mulet et on disposait de 80 chevaux ou mulets à cet effet. 60 ânes étaient utilisés et; pour la culture des terres. 45 boeufs permettaient les labours. Outre les moulins à huile, le Loup faisait tourner deux moulins à un tournant qui pouvaient moudre 36 hectos de blé en une journée, et une scierie à eau à deux lames donnant en un jour 25 douzaines de planches de 2 mètres de long et 0,02 d'épaIsseur qui étaient portées à Marseille où elles servaient aux emballages.

La population, outre ses 300 cultivateurs, se décomposait en 4 commerçants, 6 artisans. I boulanger, 3 bouchers, 3 cabaretiers, 2 tailleurs, 3 cordonniers, 1 maréchal-ferrant. 2 tisserands, 3 maçons et I charpentier..

Le chemin de Villeneuve à Cagnes était en bon état, les voitures pouvaient y passer aisément, sa largeur était de cinq mètres. « De Villeneuve à la grande route (celle d’Antibes), il y a deux chemins. Celui qui est situé sur la rive droite du Loup est le plus fréquenté, mais il est humide et souvent boueux dans la partie basse. On va lui donner une nouvelle direction, A l'aide de ce détour, il sera praticable dans toutes les saisons. Sa largeur est de quatre mètres. L'autre chemin passe auprès du mur du parc du Château et suit jusqu'à la route le sommet de la hauteur ».

Enfin, l'impôt foncier de l commune se montait à 8.465 F.

 

 

D’après « Les Légendes et Chroniques insolites des Alpes Maritimes » (Equinoxe-éditions Saint Rémy de Provence), pour commander cet ouvrage dédicacé de 23 € : téléphoner au 04 93 24 86 55.

Avec les "Légendes et Chroniques insolites des Alpes Maritimes", Edmond Rossi, auteur niçois de plusieurs ouvrages sur le passé de son pays, nous offre un recueil d'une centaine de relations confondant la vérité historique et l'imaginaire de la légende.

Pour tous ceux qui désirent connaître non plus une Côte d'Azur artificielle mais une terre de culture et de mémoire, ce recueil constitue une promenade originale puisée aux meilleures sources.

Les Alpes Maritimes possèdent un particularisme né d'un isolement géographique, terre de contraste. Elles offrent une tradition enracinée dans un passé fertile en anecdotes souvent ignorées.

Merveilleux voyage que ces récits qui vont des légendes des origines aux chroniques d'un millénaire de défis naturels, se poursuivant vers des villages du bout du monde pour y traverser un passé où se croisent les silhouettes d'illustres personnages et l'ombre inquiétante des sorcières.

Laissons nous conduire dans les coulisses secrètes de ce théâtre factice qu'est la Côte, vers l'intérieur de ce pays d'Azur, à quelques pas du littoral, pour en découvrir et en pénétrer l'âme.

 

Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur

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09:54 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

28/06/2010

150ème ANNIVERSAIRE DU RATTACHEMENT DE NICE A LA FRANCE: LE « PAYS D’AZUR », LONGTEMPS DIVISÉ ENTRE PROVENCE ET COMTE DE NICE

83 BERGER ET BERGERE DE LA BRIGUE page 83.jpg

LE « PAYS D’AZUR », LONGTEMPS DIVISÉ ENTRE PROVENCE ET COMTE DE NICE 

Très long contentieux en effet puisqu'il dur, depuis neuf siècles.. Beaucoup aujourd'hui le résument à l'antagonisme économique entre Nice et Marseille sans en chercher les sources anciennes plus profondes. Un livre entier ne suffirait pas à dérouler en détail l'écheveau de l'histoire de Nice, et il convient de simplifier cette analyse en ne citant que des dates et faits marquants, ils suffiront au lecteur pour comprendre la trame longue­ment tissée d'une "incompré­hension" mutuelle qui perdure d'une manière souterraine, mais bien réelle.

On aura déjà campé le contexte en disant que les comtes de Provence et leurs successeurs les rois de France ont toujours prétendu que Nice leur était inféodée et que les Niçois ne l'ont jamais accepté. Des faits historiques on ne peut plus significatifs se passent de commentaires:

- 1108. Nice proclame son indépendance et instaure le Municipe. Elle nomme ses magistrats et dispose de la liberté de juridiction.

- 1153. Raymond Béranger 1er, comte de Provence, se rend à Nice et manu militari dépouille le podestat et les consuls de leur dignité, il investit J'évêque Arnaud de la pleine juridiction sur la ville.

- 1157. Les Rambaud, ex­ juges et consuls, reprennent le pouvoir à la suite d'élec­tions et lèvent l'étendard de la révolte. Ils sont excommuniés mais un accord intervient

après la médiation de l’archevêque d’Embrun.

- 1165. Le comte de Provence convoque ses vassaux à Tarascon pour l'hommage. Les consuls niçois déclarent qu'ils n'y sont pas soumis et se montrent disposés à résister par les  armes. .

- 1166. Nice insurgée s'allie aux Pisans et Raimond Béranger III promet de livrer la ville au pillage. Il met le siège devant Nice. Alors qu'il galvanise ses troupes devant les remparts, un archer niçois l'abat d'une flèche. Il meurt à 30 ans, laissant ses droits sur la Provence à son cousin Alphonse d'Aragon. Mais sa veuve épouse le comte de Toulouse qui se proclame comte de Provence. La guerre fait rage. Les Niçois s'allient avec Gênes et les consuls Riquier refusent la suzeraineté des comtes de Provence.

- 1169. Alphonse d'Aragon se dirige vers Nice avec une puissante armée. Les Niçois négocient mais n'ouvrent pas les portes de la ville. Contre argent sonnant et trébuchant, ils obtiennent la conservation de leurs privilèges ainsi que de nouveaux avantages. Alphonse 1er accepte même par avance leurs futurs privilè­ges !

-1215. Les Niçois, conduits par le premier consul Miro Badat, rejettent de nouveau le comte de Provence: "rejectis etiam comitibus provin­ciae.. .

- 1216. Les Niçois refusent de prêter hommage.

1246. Charles d'Anjou et Béatrix de Provence renou­vellent le traité de 1176. Le comte de Provence part en croisade et les Niçois en profi­tent pour se révolter de nouveau, ils rétablissent le gouvernement consulaire. Durant le siècle et demi suivant, l'histoire de Nice peut se décliner en guerres, obten­tions et confirmations de privi­lèges, occupations et révoltes perpétuelles, jusqu'à l'année 1388. A cette date, Nice est toujours en guerre avec la Provence, les troupes de la Maison d'Anjou campent déjà devant Saint-Paul de Vence. Les Niçois signent alors la dédition à la Savoie pour leur échapper. Le comte de Savoie, vassal du Saint ­Empire, gouverne alors le royaume d'Arles pour l'empe­reur, et déploie la bannière impériale quand il arrive devant Nice, de plus la Maison d'Anjou lui est redevable d'une somme considé­rable, les Angevins abandon­nent donc le terrain. Le traité de dédition institue un protectorat en faveur de la Savoie et octroie de très importants privilèges supplémentaires aux Niçois, il stipule que Nice ne pourra jamais être cédée ni vendue à quiconque et surtout pas au roi de France. En 1481, Louis d’Anjou lègue ses droits sur la Provence à Louis XI et en 1483, les Etats d'Aix déclarent la Provence "unie pour toujours au royaume de France". Le 10  septembre 1523 François 1er (fils de Louise de Savoie), qui désire obtenir la neutralité de la Savoie, déclare "renoncer solennellement à tous les droits que pourrait avoir la couronne de France sur Nice, au titre d'héritière du comté de Provence". Mais en 1543, doublement parjure, le roi "Très Chrétien" s'allie aux Turcs pour assiéger Nice qui résiste, ce qui donne l'oc­casion à Catherine Ségurane d'entrer dans la légende. Par la suite, les rois de France tenteront toujours d'inféoder Nice. Les tentatives de Richelieu et de Mazarin échoueront mais Louis XIV réussira provisoirement de 1691 à 1696 et de 1705 à 1713. En 1706, il fera démanteler le château de Nice dont les matériaux iront consolider les forteresses de Provence, les Niçois cepen­dant avaient obtenu lors de la reddition de ne pas être ratta­chés au gouvernement géné­raI de Provence. Pour ména­ger leur susceptibilité et percevoir les impôts, le roi de France se proclamera comte de Nice. Le 8 septembre 1706, les troupes françaises seront écrasées devant Turin et en 1713 le traité d'Utrecht restituera Nice à la Savoie.

En 1792, Nice connaîtra de nouveau l'invasion française (et provençale) puis l'occupa­tion jusqu'en 1814.

Durant toutes ces guerres, invasions et saccages, la Provence a fourni des troupes et servi de base arrière à Paris pour atta­quer Nice.

En 1860, Napoléon III obtiendra, de Victor ­Emmanuel la cession de Nice et de la Savoie, en échange d'une aide militaire en Italie du Nord afin de chasser les Autrichiens. Les troupes fran­çaises entreront à Nice le 1er avril 1860 et un plébiscite

truqué organisé à la hâte les 15 et 16 avril suivant, sous administration française, donnera le change aux puis­sances européennes qui voyaient d'un très mauvais œil l'annexion de Nice et de la Savoie. Lors du plébiscite, beaucoup de Provençaux furent illégalement inscrits sur les listes électorales niçoises et ils vinrent applaudir à la place des Niçois le jour de la passation des pouvoirs à la France, comme le relate le journaliste Fenochio dans une lettre célèbre. L'on aurait pu penser que l'annexion allait clore le chapitre de l'antago­nisme avec la Provence, puisque la France qu'elle soit royale, impériale ou républi­caine, avait repris à son compte les prétentions provençales et qu'elle avait fini par les imposer. Il n'en fut rien, car d'une part, la France, héritière du comté de Provence, avait réduit les Niçois "par la violence la corruption et la fraude" comme l'a dit Garibaldi, et d'autre part parce que Napoléon I", furieux de la résistance des Niçois à l'an­nexion, fit tout pour rétrogra­der Nice, qu'il mit sous la coupe administrative et économique de la Provence, son ennemie héréditaire: il supprima les écoles de chirur­gie, de médecine, de chimie, de droit et de pharmacie, la chambre de commerce et d'agriculture, le Consiglio d'Ornato et procéda à de nombreux déclassements. Le commandement de la gendarmerie et de la direction Ponts et Chaussées furent transférées à Marseille, celui de la marine à Toulon, les locaux du Sénat furent trans­formés en prison, la langue niçoise fut interdite et il pilla les avoirs (plus de 2 millions) de l'archiconfrérie des péni­tents noirs qui servait de caisse de secours. Nice, 4e ville des Etats sardes, devint une préfecture française de second ordre, pieds et poings liés à la Provence, son ancienne ennemie, trahissant les promesses de son repré­sentant le sénateur Pietri, Napoléon le Petit acheva "l’œuvre" de Louis XIV: comme il n'y avait plus de château à détruire, il supprima l'Université et la Cour d'appel de Nice, assu­jettissant les Niçois à celles d'Aix-en-Provence, ce qui était une humiliation de plus. Le feu couvait sous la cendre et les Niçois étant poli­tiquement bâillonnés, il reprit plus tard, cette fois dans le domaine culturel. Soutenu en sous-main par l'Etat français, Frédéric Mistral, avec sept poètes provençaux, avait créé le Félibrige en 1854. L'un de ses buts principaux était, offi­ciellement du moins, d'unifier graphiquement les langages occitans, en les alignant bien sûr sur le provençal. Le mouvement tenta de s'im­planter à Nice en 1880.

Le 5 mars 1882 les Provençaux inaugurèrent à Nice "L'Escola Bellanda», Mistral prononça un discours sans équivoque qui révolta les vrais Niçois : ". Qui m'aurait dit alors que, peut-être trente ans après en revenant à Nice, je la trouverais française et de plus en plus provençale, avec sa vaillante "école de Bellanda" qui arbore dans l'azur de votre golfe merveilleux, le gai drapeau du Félibrige. Que toujours, belle Nice, tu t'épanouisses au soleil, pour l'honneur de la Provence, pour la gloire de la France." Beaucoup de Niçois furent choqués par le fait qu'une association soit créée. à Nice "pour l'honneur de la Provence et la gloire de la France" et qu'en sus, elle porte le nom de "Bellanda", nom du château de Nice. En effet, ce nom est issu de l'adjectif verbal latin féminin bellanda : littéralement: "place sujette à être attaquée". Après la destruction du château, la seule tour qui en restait fut qualifiée de "tour Bellanda" : la tour du château.

1), rasé. par les troupes fran­çaises et provençales ! Un long combat s'engagea entre Provençaux désireux de nive­ler les particularités niçoises. L'avocat et érudit Pierre Isnard, dans un discours prononcé en 1930 (pourtant en l'honneur de Mistral), adressa une flèche acérée aux Provençaux, ainsi qu'un avertissement: ". Le 5 mars 1882, lors d'une assemblée générale de la Maintenance de Provençale à Nice, le Varois Sardou, encouragé par le gouvernement, fonde avec des étran­gers à notre province, l'école Bellanda. Cette tentative impopulaire échoue, mais apporte parmi nous un trouble non encore dissipé. Nice a son parti­cularIsme qu'elle conserve avec piété et qu'elle défend âprement. Avec son comté, elle est et entend rester une province spéciale." Pierre Isnard mena à l'Acadèmia Nissarda qui censurait souvent ses textes, une guerre de tranchée qui mérite d'être saluée, en janvier 1927 il protesta auprès du prési­dent à propos d'une fausse étymologie "provençalisée" : "Pourquoi chercher toujours à dénaturer notre beau dialecte pour essayer de lui donner une origine qui n'est pas la sienne ?" La crise provoquée par la "provençalisation" du niçois arriva à son apogée et il écri­vit à Joseph Giordan, secré­taire de l'association, mais également président du Caireu, association proven­çale: "M. Joseph Giordan est-il avant tout le secré­taire de l'Acadèmia, ou le président du Careu ?" et un peu plus tard: "Quoi qu'il advienne, je demeure plus que jamais fidèle à mon drapeau. " Un scandale éclata quand il osa publier dans son Armanach, la lettre de Fenochio qui relatait la peine des Niçois lors de la passation des pouvoirs à la France, ce qui démentait la version officielle. Louis Cappatti le soutint et une scis­sion s'opéra au sein de l'Acadèmia, présidée paf M. Roissard, baron de Bellet. le 29 mars 1931 le Caméléon titrait: "Sous là Coupole niçoise, qui l'emportera des "Cappatistes" ou des "Belletistes" ? Le torchon brûle au sein de la docte Académie, le président est démissionnaire. " Finale­ment le baron pro-Français démissionna et fut remplacé par le pro-Provençal Giordan. Pierre Isnard, Louis Cappatti, Stréphane Bosio, Eugène Ghis, et Edmond Raynaud, la fine fleur des érudits Niçois, démissionnèrent à leur tour au motif que l'esprit régnant à l'Acadèmia ne correspondait plus à leur idéal niçois.

Le second conflit mondial, l'occupation et un après ­guerre difficile mirent ces problèmes en veilleuse pendant trente 'ans, sans pour autant les faire disparaître. Dans les années soixante, François Fontan créa à Nice le Parti national occitan, la personnalité de l'homme était attachante, mais ses théories très intellectualisées sur l'eth­nisme, sont demeurées confi­dentielles et ne se sont pas étendues au-delà d'un petit cercle d'intimes, elles n'eu­rent pas d'écho significatif à Nice, mais furent reprises plus tard par ses amis instal­lés dans des régions appartenant à cette Occitanie mythique et théorique qu'il avait imaginée. Il s'agissait de construire une unité politique basée sur une langue "occitane" supposée commune à de vastes régions historiquement très différentes (Provence, Languedoc, Roussillon, Midi-Pyrénées, Aquitaine, Limousin, Auvergne, vallées italiennes). "L'ethnisme" est encore, à l'occasion, promu symboliquement à Nice par un artiste assez célèbre qui se veut défenseur de l'Occitanie. Il s'agit plus d'un sympathique clin d’œil à Fontan qu'il côtoyait jadis que d'un projet politique sérieux et viable compte tenu de la disparité géographique et historique des régions concernées. Le PNO en revanche existe toujours en Occitanie, dirigé lui aussi par un fidèle compagnon de Fontan dont la personnalité marqua très durablement son cercle d'intimes. Rebon­dissement inattendu, le PNO a récemment proclamé à Toulouse un "gouvernement provisoire occitan" censé représenter les "sept provin­ces d'Occitanie". Bien que cette initiative réponde proba­blement à des contingences de politique locale, le fait que la Provence soit censée dépendre de ce "gouverne­ment" est rédhibitoire à Nice : en effet, pour les Occitans, "Niça" appartient à la Provence, alors que les Niçois ont toujours fermement refusé sa domination poli­tique, économique et cultu­relle. Vouloir inféoder Nice à ce "gouvernement" du fait qu'elle "appartiendrait" à la Provence (ne fût-ce que par une langue supposée .commune, ce qui est inexact) s'apparenterait à la tentative de mainmise culturelle et morale sur Nice que Mistral tenta avec le Felibrige, soutenu en cela par le gouvernement français. Il semble que cette actualité ne soit qu'anecdotique (car ce fantoche "gouvernement du vent" est ridicule) mais elle rappelle par la force des choses de mauvais souvenirs aux Niçois qui ont toujours défendu jalousement leur identité et leur liberté poli­tique.

L'ancien contentieux avec la Provence semble s'estom­per aujourd'hui mais il a laissé de très profondes cicatrices dans l'inconscient collectif niçois. Ce d'autant que des problèmes récurrents demeu­rent, qui sont loin d'être anodins. Après une lutte diffi­cile, l'Université a été réinstal­lée à Nice, mais le problème de la Cour d'appel est toujours pendant et les Niçois réclament toujours vainement son rétablissement. L'anta­gonisme avec Marseille (et la Région) est toujours vivace, Nice étant toujours économi­quement et administrative­ment défavorisée au profit de la cité phocéenne. Une féroce rivalité footbalistique avec Marseille véhicule sans doute secrètement d'anciennes rancœurs. Des Occitans déguisés en Niçois ensei­gnent toujours un nissart provençalisé à Nice dans une petite structure, mais un lourd contentieux demeure sous-jacent et jamais pour un vrai Niçois, Nice sera « Niço » ou « Niça ».

La L.R.L.N. a initié à Nice et dans l'ancien comté un courant qui regroupe toutes les sensibilités autonomistes et indépendantistes, en très peu de temps, ces sources souterraines réunies sont devenues un fleuve dont le niveau ne cesse de croître. Ce grand mouvement de renou­veau pour Nice est devenu incontournable car il a pris une ampleur extraordinaire dans toutes les couches de la société niçoise et s'étend d'une façon exponentielle, son but immédiat est de pren­dre le pouvoir municipal pour remettre de l'ordre à Nice et rendre à la ville son caractère niçois, qu'on lui arrache chaque jour davantage, son second objectif est de sous­traire enfin la ville à la tutelle de Marseille, avant d'obtenir l'autonomie complète comme en bénéficient toutes les provinces des pays d'Europe, le but ultime étant pour l'ave­nir, l'indépendance de Nice. Privés illégalement de leurs droits jadis et considérés comme un peuple résiduel par le maire actuel, les Niçois ont perdu une bataille, mais ils ne se sont jamais soumis: ­comme autrefois ils ont repris la lutte. ­

 

 

D’après le livre« Un Peu d’Histoire de Saint Laurent du Var » (Editions Sutton) pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 22 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Un Peu d’Histoire… évoque quelques moments du passé tumultueux de Saint Laurent du Var. De l’Antiquité à nos jours ces 70 chroniques illustrées permettent un survol varié propre à éclairer l’histoire de la région bien au-delà de celle d’un simple village provençal placé à l’embouchure du Var.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le comté de Nice.

Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var. Cité moderne, elle n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le Vieux-Village, avec ses rues pittoresques et son église romane.

Grâce à ces chroniques, Edmond Rossi nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Edmond Rossi est depuis son plus jeune âge passionné par l’histoire du Pays d’Azur.

Auteur de nombreux ouvrages, il présente régulièrement des chroniques historiques dans le quotidien Nice Matin et sur les ondes Radio France Bleu Azur.

 

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19/06/2010

CONTES ET LÉGENDES DES ALPES MARITIMES (PAYS D'AZUR)

COUVERTURE DES CONTES ET LEGENDES DU PAYS D'AZUR.jpg
Les « Contes du Pays d’azur » ont pour cadre l’extraordinaire décor qui s’étend des Alpes du massif du Mercantour aux rivages de la Côte d’Azur.
Dans cet univers tout est possible, puisque les outrances de la nature dépassent souvent les excès de l’imaginaire.
Les contes, histoires orales nées de la tradition populaire, attestent au travers du merveilleux de réalités historiques authentiques.
Reflets du passé, ces récits constituent les fondements de la mémoire collective d’un terroir au particularisme évident.
Edmond Rossi, écrivain niçois, auteur de différents ouvrages traitant de la riche histoire de sa région, témoigne à nouveau ici, en présentant une anthologie des contes les plus passionnants du Pays d’Azur.
Ce fabuleux florilège s’étend des mythes des origines aux relations insolites précédant l’apparition de la télévision, fatale à l’expression orale des veillées.
Les « Contes du Pays d’Azur » nous ouvrent la porte d’un  univers où l’émotion se mêle souvent à la magie du mystère.
Pour un temps, laissons-nous entraîner vers ce monde troublant pour y retrouver la chaude et naïve simplicité des récits de nos ancêtres.
 « Ces contes ont perduré jusqu’à nos jours ou presque... Heureusement quelques érudits dont Edmond Rossi ont entrepris de les retrouver et de les rassembler.

Un vrai travail de Bénédictin, tant ils sont nombreux, tant ils sont dispersés.

Sensible aux mythes véhiculés par la mémoire collective, cet auteur nous fait partager dans son anthologie son amour de la région. Il y traduit si bien les lieux, des roches aux torrents ; singulièrement il nous fait partager sa ferveur pour les liens entre les personnes.

Non ! Les contes et les conteurs ne disparaîtront pas et le succès de ce livre en sera un bon indicateur. On connaissait les contes de Perrault, ceux qui ont bercé et qui continuent de bercer les petits français. On connaît de plus en plus les contes nordiques, ceux des frères Grimm ou encore d’Andersen le danois. Désormais dans le Pays d’Azur, mais pas seulement, on parlera des « contes d’Edmond Rossi », parce qu’il aura su avec enthousiasme nous les faire partager… »

André GIORDAN,

(Niçois de souche), Directeur du Laboratoire de Didactique et Épistémologie des Sciences, Professeur à l'Université de Genève, Auteur de divers ouvrages sur l'épistémologie, l'éducation et la culture du Comté
 
Pour se procurer ce livre de 23€, dédicacé par l'auteur, téléphonez au 04 93 24 86 55 ou s'adresser aux Editions Sutton:   

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