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05/04/2010

LA BRIGUE: DANS LES TOURMENTS DE L’ENFER

67 JUGEMENT DERNIER A LA BRIGUE page 67.jpg

Notre Dame des Fontaines, sanctuaire situé à 4,5 km à l’est de La Brigue, dans un cadre agreste, à presque 900 m d’altitude, a été qualifiée de « Sixtine » des Alpes Maritimes à cause de l’abondance et de la qualité de ses fresques.

Ce sont environ 220 m2 de peintures qui occupent la totalité des murs et du chœur de la chapelle.

Les plus célèbres sont celles de Giovanni Canavesio, peintre piémontais qui travailla dans les Alpes Maritimes entre 1480 et 1490. Il est l’auteur des scènes de la Passion  et du Jugement dernier, visibles sur les murs latéraux et le mur du fond.

Si la contemplation des corps torturés et de la douleur «cet invincible vertige des curiosités abominables », si bien décrit par Mirbeau dans «Le Jardin des Supplices », devait trouver son expression, ce serait indubitablement avec le « Judas pendu » de Canavesio.

Sa figure convulsée, son corps atrocement déchiré, laissant pendre ses entrailles, attirent encore l’intérêt cruel d’un diable, venu là pour arracher l’âme de ce corps supplicié.

La cavalcade des vices est traitée avec encore plus d’ampleur qu’à La Tour et soulignée par les gesticulations expressives de plusieurs diables.

Le Jugement Dernier étale les tourments effroyables et variés de l’Enfer, adaptés aux diverses catégories de pécheurs. Les « traditori et desperati, laroni, rufiane con li soy adulteri, usurari, rapinatori » sont dévorés par des monstres, déchiquetés par une roue à crocs dont un diable tourne la manivelle, tenaillés de griffes acérées, étranglés par les nœuds de multiples serpents.

L’ensemble de ce grouillement est dominé par le grand écart d’un gigantesque squelette, alors que le Léviathan ouvre une gueule énorme, darde son œil fixe et souffle des flammes par ses nasaux.

Cette débauche de sauvagerie et de supplices est heureusement compensée par la paix et la sérénité des Justes, accueillis dans la joie du Seigneur.

Un demi-siècle plus tard, à la suite du Concile de Trente (1545-1563), la production des fresques et des peintures sur bois se tarit.

Avec le changement des mentalités, le Diable est relégué ensuite au magasin des accessoires.

D’après « Les Aventures du Diable en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 18 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Où mieux rencontrer le Diable que dans les Alpes Maritimes, sur ces terres chargées de contrastes où s’opposent mer et montagne, au carrefour de la Provence et de l’Italie ?

Ici, le Diable est aussi à l’aise sur la Côte d’Azur où s’étalent d’outrageantes richesses que  vers l’intérieur où se cachent une humilité austère.

Puits du Diable, Château du Diable, Cime du Diable, longue est la liste des sites, marqués par la forte empreinte de celui qualifié par Bernanos de « Singe de Dieu ».

De Nice, à la Vallée des Merveilles, devenue son « domaine réservé », le Diable hante les villages, plastronne sur les murs des chapelles et persiste à enflammer l’imaginaire de ses habitants.

Il fallait raconter l’extraordinaire aventure du Diable dans les Alpes Maritimes. Grâce à Edmond Rossi, auteur niçois de plusieurs ouvrages sur l’histoire et la mémoire de son pays, cette lacune est aujourd’hui comblée.

Laissons-nous entraîner, à travers les siècles, sur la piste attrayante et mouvementée, de l’éternel et fascinant tourmenteur du cœur et de l’âme.

 

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09:35 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

24/03/2010

DECOUVERTE DES SITES TEMPLIERS DE LA RIVE DROITE DU VAR

85 LE BROC, RECONSTITUTION DE LA COMMANDERIE DE PRA DAVID page 85.jpg

«Des Templiers aux Hospitaliers », trajet : Nice, Saint-Laurent-du-Var, Château de La Gaude, Carros, Le Broc ; retour, Carros et Nice par le Pont de La Manda, (excursion d’une demi-journée).

Le château de La Gaude campe sa massive silhouette sur un promontoire dominant la rive droite du Var, à l’extrémité des campagnes de Saint Jeannet.

Pour y parvenir depuis la côte, rejoindre Saint-Laurent-du-Var, puis emprunter la D118 conduisant en corniche sur 12 kilomètres, jusqu’à une bifurcation sous le village de Saint Jeannet. Prendre ensuite à droite un petit chemin jusqu’au pied de cette propriété privée, bien visible de loin.

Château de légendes, plusieurs fois restauré, la polémique ouverte sur la fréquentation templière de cette forteresse se poursuit, avec des hypothèses confirmées aujourd’hui par d’intéressantes archives.

Remarquer, au pied du château et au départ de la voie privée qui lui donne accès, la petite chapelle Saint Peyre ( Saint Pierre en provençal )  attribuée également aux chevaliers au blanc manteau à la croix rouge.

Les fondations du château conserveraient un trésor supposé «templier », bien qu’il soit également question d’un «alchimiste faiseur d’or », ayant opéré en ces lieux.

La tradition populaire persiste à véhiculer le mythe d’un fabuleux magot, caché là, la veille de l’arrestation des frères de la commanderie de Vence.

Rappelons qu’à la suppression de l’Ordre, les biens templiers de La Gaude seront dévolus aux chevaliers hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem de la maison du Broc.

Pour rejoindre ensuite le Broc, seconde étape de cette visite, il faudra  vous diriger d’abord vers Gattières, puis poursuivre par Carros.

Le village du Broc, très prospère au Moyen-Age, centre actif d’importantes foires aux bestiaux, présente encore ses anciennes demeures groupées autour d’une belle place à arcades.

Parcourir ses rues pittoresques, pour admirer  les passages et galeries sous voûtes et les boutiques médiévales avec leurs bancs de pierre. La présence de l’Ordre du Temple est attestée en ces lieux dès 1235. Les Templiers possédaient au Broc une maison et y prélevaient 21 services.

Pour retrouver les restes de leur vénérable bâtisse, baptisée encore « la Commanderie », il faut quitter le village par la route conduisant au nord à Bouyon et parcourir trois kilomètres.

Stopper à  hauteur du vaste pré dit « Pra David », situé à gauche de la route. Se diriger ensuite à pied sur le monticule qui limite la prairie au sud. Les ruines très apparentes, de ce qui fut probablement une ferme-hospice (voir description dans le chapitre relatif à Vence ) évoquent également la mémoire des Hospitaliers, héritiers et successeurs du Temple.

Le retour à Nice s’opérera par Carros, le Pont de la Manda et la RN 202.

 

D’après «Les Templiers en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 18 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Reconnu comme le département de France le plus pourvu en possessions templières, les Alpes Maritimes conservent encore de multiples et intéressantes traces de la présence au Moyen-Age de ces fiers chevaliers.

Quel fut le rôle des Templiers, très tôt installés dans cette région entre mer et montagne ?

Que connaît-on des chroniques oubliées et des règles secrètes de l’Ordre du Temple ?

Par ailleurs, quel crédit accorder aux légendes relatives à leurs trésors cachés ?

Enfin, quels monuments et vestiges portent encore l’empreinte des chevaliers « de la croix et des roses » ?

Les Templiers inspirent d’abord l’image glorieuse de moines soldats se jetant la lance ou l’épée au poing, pour défendre ardemment les lieux saints, à l’époque des croisades.

Par la suite, ce tableau avantageux se nuance, avec l’évocation de leurs richesses, pour s’obscurcir enfin dans l’épaisseur du mystère, avant de n’être plus éclairé que par les sinistres lueurs des bûchers où s’achève l’épopée des frères du Temple, accusés d’hérésie.

Auteur de divers ouvrages traitant de l‘Histoire des Alpes Maritimes, Edmond Rossi, niçois passionné par le passé et la mémoire d’une région qu’il connaît bien, nous entraîne dans une attentive et fascinante découverte des annales et des sites toujours hantés par l’ombre des chevaliers au blanc manteau à la croix rouge.

 

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09:04 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : histoire

14/03/2010

LES CHATEAUX DES ALPES MARITIMES DES OUVRAGES DÉFENSIFS EN ÉVOLUTION

 
 
LE CHATEAU DE CARROS.jpg

LES CHATEAUX DES ALPES MARITIMES, DES OUVRAGES DEFENSIFS EN EVOLUTION

Du VIme au XIme siècle, après l’effondrement de l’Empire romain intervenu dans la deuxième partie du Ve siècle, s’installe une période transitoire sur laquelle l’Histoire ne possède que peu d’information.

Il faut retenir pour la région considérée, la fondation en 410 de l’Abbaye de Lérins et l’organisation sociale qu’elle génère par un vaste maillage du territoire.

Les Tours de guet

Débutent au VIIIme siècle les premières incursions des Musulmans (les Sarrasins) sur les côtes, ce qui donne naissance aux tours de guet qualifiées abusivement de « tours sarrasines » puisque destinées à s’en protéger.

Ces tours implantées sur le littoral ou à l’intérieur, mais à faible distance de la mer, seront édifiées du Xe au XIme siècle, pour faire face à la menace des « razzias » conduites par les pirates sarrasins venus, du sud de la péninsule ibérique et de la « Barbarie » (Afrique du Nord).

Ce réseau stratégique assurera une triple fonction défensive : ces bâtiments élevés servent de poste d’observation, ils permettent grâce à des feux allumés à leur sommet de signaler le danger et offrent enfin un abri provisoire aux populations en péril.

Par la suite, ces constructions initiales seront intégrées dans les châteaux médiévaux, pour devenir les donjons du XIIIme siècle.

Ainsi est-il possible de retrouver quelques rares témoins de cette lointaine époque, comme par exemple à Villeneuve Loubet (donjon du Château et la Tour de la Madone), à Bar sur Loup où ne subsiste que la base, à Antibes (Tours de l’ancienne cathédrale et du château Grimaldi) ainsi qu’à Cannes (Tour du Suquet et monastère fortifié de Lérins).

A Vence, la tour du Peyra, réaménagée en 1235 par Romée de Villeneuve avec des murs épais de 1,80m, présente le même intérêt défensif.

A Grasse, la massive tour du Puy, remaniée au XIIme par le consulat, offrait un refuge sûr aux habitants du bourg.

Enfin, à Tourrette Levens, le château des Chabaud (aujourd’hui réhabilité) présente une tour-donjon carrée à créneaux, datable du XII e, assurant les mêmes garanties.

Ces fières constructions défiant l’épreuve du temps et les menaces d’agressions oubliées, témoignent encore pour notre plaisir d’une époque carrefour de notre histoire.

Le réseau de surveillance côtier débutait à l’ouest à Agay, se prolongeait à la Napoule, de là à la Garoupe (rares vestiges) pour atteindre au-dessus de Nice le Mont Boron et la presqu’île de Saint Hospice.

Le souvenir de ces constructions s’est perpétué dans la toponymie des villages et quartiers comme Tourette, La Tour, Les Tours, la Garde, la Gardelle ou la Gardiole.

Ces tours étaient à l’origine entourées de bâtiments et de murs d’enceinte détruits par la suite. Dressées sur un promontoire, leur hauteur avoisinait les 25 mètres, quadrangulaires, elles ont en moyenne six à sept mètres de côté et sont le plus souvent bâties sans fondation et directement sur le rocher.

Les murs ont une épaisseur moyenne de deux mètres. La porte d’accès s’ouvre à quatre ou cinq mètres du sol et n’est donc accessible qu’au moyen d’une échelle. On descend à l’intérieur au rez-de-chaussée par une trappe découpée dans le plancher.

Les escaliers sur « corbeaux » (pierres faisant saillie à l’intérieur des murs) permettent de s’élever vers la terrasse sommitale.

Quelques hommes d’armes, logeant à l’extérieur, assuraient la surveillance. En cas d’alerte, le bâtiment servait d’abri temporaire, autant que durait la période d’insécurité.

Châteaux et Maisons Fortes

Au XIme siècle et  au début du XIIme, les tours laissent place aux premiers châteaux ou à des maisons fortifiées. C’est l’époque où la grande aristocratie s’approprie les terres de Provence, aussi pour en garantir la possession, elle bâtit châteaux et maisons fortes sur des sommets isolés, entourés de pentes abruptes, assurant une défense efficace.

C’est aussi une façon d’affirmer sa présence avec orgueil et autorité.

Les exemples du vieil Aspremont, de Bairols, de Dos Fraïres, de Revel et d’Ongran illustrent cette tendance. Dès le XIme siècle, vont se développer des villages établis selon un plan urbanistique original, propre à la région : le plan circulaire. Puis à partir du XIIe siècle, la mise en place du système féodal incite les seigneurs à rassembler les populations autour du château, pour mieux les assujettir. Le groupement est alors la règle.

Les châteaux, dressés sur des éperons isolés, dominent de vastes plate-formes accueillant le village comme à Châteauneuf de Contes, Coaraze, Eze, Loda, Auribeau, Coursegoules, Bezaudun.

C’est l’époque où le Comte de Provence entreprend la conquête des territoires des Alpes Maritimes, qu’il doit disputer à l’Est du Var aux ambitions des Génois, désireux d’implanter des comptoirs sur la Côte.Les Châteaux Villages

Lorsque à la fin du XIIe siècle et à la première moitié du XIIIe, les nouveaux Comtes de Provence de la Maison de Barcelone s’opposent à la vieille aristocratie, les seigneurs mettent leur fief en défense. Ils dressent ou fortifient leurs châteaux. Mais c’est au XIIIe que les villages s’abritent derrière leur château. Les maisons sont regroupées et tassées, étirées en hauteur enserrant des ruelles étroites.

Dans le « castrum », ensemble château-village, le donjon joue le premier rôle défensif, en étant placé à l’avant comme un bouclier.

Déjà, dès le XIIe siècle, certains villages s’entourent de remparts alors que dans d’autres, les maisons extérieures forment une ceinture défensive. Contes, Drap, Gréolières, la Garde, le Puget, Villeneuve rappellent ce schéma.

Bien que d’allure prétentieuse, ces fiers manoirs ne seront souvent occupés que par de modestes seigneurs. C’est au XIIIe siècle enfin que Romée de Villeneuve bâtit une série de châteaux destinés à damer le pion à ses adversaires rebelles, le plus important sera celui de Nice qui sera rasé en 1706 sur ordre de Louis XIV.Les Châteaux Classiques à Quatre Tours

Le XIVe siècle verra se produire le regroupement et la fortification des villages, sous la pression de la menace des bandes armées de routiers et mercenaires à la solde des divers partis se disputant la succession de la Reine Jeanne. S’ajoutent à ces périls les incursions de pirates aragonais et majorquins venus de la mer.

Les portes sont alors fortifiées et renforcées. Le Château adopte un plan quadrangulaire avec une tour à chaque angle, le donjon perdant de son importance (enceintes et tours installées au château de Villeneuve). A compter du milieu du XVme siècle, les remparts sont flanqués de tours en saillie espacées le long de la muraille. L’ensemble percé d’archères permet d’atteindre les assaillants.

Les tours « ouvertes à la gorge », comme à Lucéram, empêchent l’ennemi qui les occupe de les utiliser vers l’intérieur de la place. C’était le cas de Grasse, alors que Vence ne possédait qu’un mur cernant le village.

Les ruines de l’ancien village médiéval de Châteauneuf de Contes offrent un magnifique exemple de citadelle, fortement fermée par trois portes principales fortifiées. Tours, donjon, palais seigneurial, église et habitations étaient concentrées à l’abri de remparts protecteurs sur une acropole.

Des Châteaux-Résidences consolidés

Après le dédit du Comté de Nice à la Savoie en 1388, la Maison de Savoie consolide les châteaux de ses nouvelles possessions après les avoir recensés, ceci afin de résister à la pression de ses voisins de Provence, de Monaco et de Vintimille.

Le XVme siècle va être marqué par des aménagements et des travaux renforçant les défenses de plusieurs châteaux.

A Nice, la citadelle reçoit deux grosses tours aux angles du front Nord, alors que les remparts entourant la ville sont consolidés.

D’autres châteaux voient leur système défensif rénové comme à Gattières (enclave restée savoyarde sur la rive droite du Var), Puget, Saorge, Sainte Agnès, La Turbie, Villefranche, d’autres sont bâtis comme à Guillaumes à l’initiative du Roi René de Provence. Des châtelains entourés d’une garnison d’effectif variable occupent ces divers édifices.

Construit en hauteur avec des murs épais, posés sur une base élargie autour d’une petite cour intérieure, le château du XIVe abandonne le donjon et possède à son sommet une vaste plate-forme permettant d’installer les nouvelles machines de guerre.

Des exemples de ce type apparaissent à Aspremont (1430), à Cagnes lors de sa reconstruction après 1388, à Roquebrune à l’occasion des travaux effectués par les Grimaldi en 1490 et 1528.

Ce nouveau courant architectural consacre la fin du château féodal et la création de demeures seigneuriales résidentielles qui vont être construites ou restaurées jusqu’au XVIe siècle comme à Bar sur Loup, Carros, Gourdon, Mouans-Sartoux, Vallauris. Les tours d’angles deviennent plus symboliques qu’efficaces. De même, après les soubresauts engendrés par les guerres de Religion, les meurtrières vont disparaître des façades et  le manoir n’est plus systématiquement fortifié comme au XIVe siècle.

Le souffle de la Renaissance invite au confort.

Les Villages Fortifiés

Lorsque le Moyen Âge s’achève au XVme et XVIme siècle, les reconstructions ou constructions de villages se multiplient comme à Biot, Valbonne, La Gaude, Saint Laurent du Var. On bâtit à proximité des anciens sites abandonnés, sur des plans ou des replats mais rarement sur les premiers emplacements perchés.

Le souci de fortifier l’agglomération prévaut et  lorsque des remparts n’entourent pas le bourg comme à Saint Laurent du Var (ville frontière), les maisons les remplacent par l’alignement rectiligne ou circulaire de leurs hautes façades aveugles sur l’extérieur.

Dans le village, ruelles étroites, passages voûtés, arcades, rampes raides resserrent l’ensemble pour ménager l’espace habitable. Auribeau, Coaraze, Berre, Gattières, Peillon, Touët sur Var offrent de beaux exemples de ce type de constructions concentrées en courbes de niveaux.

Forts, Remparts et Citadelles

En 1487, la Provence est rattachée au Royaume de France, la nouvelle frontière est alors mise en défense par une chaîne de forteresses qui s’échelonnent de Briançon jusqu’à Antibes (Seyne, Colmar, Guillaumes, Entrevaux, Saint Paul).

Le XVIme est marqué par un  type de constructions stratégiques d’un nouveau style.

François 1er entoure Saint Paul et Antibes de solides remparts avec adjonction d’un fort carré pour ce dernier lieu. A la Tour-St Laurent, quatre bastions sont dressés. La ville haute de Nice se transforme en citadelle imprenable. Dans la Roya, les forteresses des Salines, Malamort et Saint Georges ferment le verrou de Saorge conduisant vers le col de Tende et le Piémont. Monaco n’est pas en reste et entoure le rocher de puissants remparts.

Le Duc de Savoie protège Nice et la rade de Villefranche par la construction du fort du Mont Alban, de celui de Saint Hospice aujourd’hui détruit et  de la robuste citadelle Saint Elme à Villefranche. Ces édifices bastionnés aux angles sont adaptés pour résister aux progrès de l’artillerie. En effet, les tours rondes ou carrées laissaient subsister des angles morts utilisables par l’assaillant.

La nouvelle génération de ces forts, remparts et citadelles bastionnées relèguent déjà les châteaux et forteresses médiévales stratégiquement dépassées, au rang de curiosités pittoresques.

 

D’après « Les Châteaux du Moyen-âge en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 20 € : téléphoner au

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Le Moyen Âge a duré plus de mille ans, presque une éternité ! Aussi, les différences l’emportent largement sur les points communs.

Quel rapport entre la Provence romaine, soumise aux déferlements des hordes barbares et celle annexée au Royaume de France de Louis XI ?

Terre de passage et de partage, les Alpes Maritimes – ou Provence orientale – sans ignorer ces disparités, conservent les facteurs d’une unité enracinée dans le sol et dans les mentalités.

Qu’il s’agisse de la langue latine, de la religion chrétienne, de la construction des états modernes aux œuvres de l’intelligence, cette époque fournit en ce lieu tous les éléments nécessaires pour appréhender dix siècles de cataclysme et de grandeur.

La découverte des châteaux et des forteresses médiévales du « Pays d’Azur » (Alpes Maritimes), témoins authentiques des bouleversements de cette période clé n’est pas aisée ; elle constitue pourtant le meilleur moyen de retrouver ces temps disparus.

Les plus anciennes constructions datent d’un millénaire ; en parties détruites ou restaurées, elles offrent rarement leur visage primitif, laissant le plus souvent à l’imagination le pouvoir de les faire renaître.

L’archéologie de l’âme peut nous aider à retrouver l’image vivante de la chevalerie et des nobles hantant ces demeures oubliées.

Elle nous sera restituée grâce à de nombreuses anecdotes émaillant l’austère description des sites. Puisées dans les chroniques et les légendes, elles restituent une vision de valeurs fondées sur l’honneur et la foi.

Confronté à l’hostilité et à la violence d’un monde obscur, l’homme médiéval exprimera une part de ses ambitions et de ses craintes par des ouvrages défensifs. Ces orgueilleux édifices inscrivent dans le paysage les premières empreintes de l’histoire mouvementée des Alpes Maritimes.

Laissons-nous entraîner à la fabuleuse découverte de ces 140 châteaux et vestiges médiévaux présentés avec précision par Edmond Rossi, un niçois passionné par le passé et les traditions d’une région qu’il connaît bien. Il nous offre en plus la part d’imaginaire qui entoure ces vieilles pierres.

Rappelons qu’Edmond Rossi est l’auteur de plusieurs ouvrages traitant de l’Histoire des Alpes Maritimes et de la mémoire de ses habitants.

 

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