05/04/2010
LA BRIGUE: DANS LES TOURMENTS DE L’ENFER
Notre Dame des Fontaines, sanctuaire situé à 4,5 km à l’est de La Brigue, dans un cadre agreste, à presque 900 m d’altitude, a été qualifiée de « Sixtine » des Alpes Maritimes à cause de l’abondance et de la qualité de ses fresques.
Ce sont environ 220 m2 de peintures qui occupent la totalité des murs et du chœur de la chapelle.
Les plus célèbres sont celles de Giovanni Canavesio, peintre piémontais qui travailla dans les Alpes Maritimes entre 1480 et 1490. Il est l’auteur des scènes de la Passion et du Jugement dernier, visibles sur les murs latéraux et le mur du fond.
Si la contemplation des corps torturés et de la douleur «cet invincible vertige des curiosités abominables », si bien décrit par Mirbeau dans «Le Jardin des Supplices », devait trouver son expression, ce serait indubitablement avec le « Judas pendu » de Canavesio.
Sa figure convulsée, son corps atrocement déchiré, laissant pendre ses entrailles, attirent encore l’intérêt cruel d’un diable, venu là pour arracher l’âme de ce corps supplicié.
La cavalcade des vices est traitée avec encore plus d’ampleur qu’à La Tour et soulignée par les gesticulations expressives de plusieurs diables.
Le Jugement Dernier étale les tourments effroyables et variés de l’Enfer, adaptés aux diverses catégories de pécheurs. Les « traditori et desperati, laroni, rufiane con li soy adulteri, usurari, rapinatori » sont dévorés par des monstres, déchiquetés par une roue à crocs dont un diable tourne la manivelle, tenaillés de griffes acérées, étranglés par les nœuds de multiples serpents.
L’ensemble de ce grouillement est dominé par le grand écart d’un gigantesque squelette, alors que le Léviathan ouvre une gueule énorme, darde son œil fixe et souffle des flammes par ses nasaux.
Cette débauche de sauvagerie et de supplices est heureusement compensée par la paix et la sérénité des Justes, accueillis dans la joie du Seigneur.
Un demi-siècle plus tard, à la suite du Concile de Trente (1545-1563), la production des fresques et des peintures sur bois se tarit.
Avec le changement des mentalités, le Diable est relégué ensuite au magasin des accessoires.D’après « Les Aventures du Diable en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 18 € : téléphoner au 04 93 24 86 55
Où mieux rencontrer le Diable que dans les Alpes Maritimes, sur ces terres chargées de contrastes où s’opposent mer et montagne, au carrefour de la Provence et de l’Italie ?
Ici, le Diable est aussi à l’aise sur la Côte d’Azur où s’étalent d’outrageantes richesses que vers l’intérieur où se cachent une humilité austère.
Puits du Diable, Château du Diable, Cime du Diable, longue est la liste des sites, marqués par la forte empreinte de celui qualifié par Bernanos de « Singe de Dieu ».
De Nice, à la Vallée des Merveilles, devenue son « domaine réservé », le Diable hante les villages, plastronne sur les murs des chapelles et persiste à enflammer l’imaginaire de ses habitants.
Il fallait raconter l’extraordinaire aventure du Diable dans les Alpes Maritimes. Grâce à Edmond Rossi, auteur niçois de plusieurs ouvrages sur l’histoire et la mémoire de son pays, cette lacune est aujourd’hui comblée.
Laissons-nous entraîner, à travers les siècles, sur la piste attrayante et mouvementée, de l’éternel et fascinant tourmenteur du cœur et de l’âme.
Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur
09:35 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire
24/03/2010
DECOUVERTE DES SITES TEMPLIERS DE LA RIVE DROITE DU VAR
D’après «Les Templiers en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 18 € : téléphoner au 04 93 24 86 55
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09:04 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : histoire
14/03/2010
LES CHATEAUX DES ALPES MARITIMES DES OUVRAGES DÉFENSIFS EN ÉVOLUTION
LES CHATEAUX DES ALPES MARITIMES, DES OUVRAGES DEFENSIFS EN EVOLUTION
Il faut retenir pour la région considérée, la fondation en 410 de l’Abbaye de Lérins et l’organisation sociale qu’elle génère par un vaste maillage du territoire.
Les Tours de guet
Quelques hommes d’armes, logeant à l’extérieur, assuraient la surveillance. En cas d’alerte, le bâtiment servait d’abri temporaire, autant que durait la période d’insécurité.
Châteaux et Maisons Fortes
C’est aussi une façon d’affirmer sa présence avec orgueil et autorité.
C’est l’époque où le Comte de Provence entreprend la conquête des territoires des Alpes Maritimes, qu’il doit disputer à l’Est du Var aux ambitions des Génois, désireux d’implanter des comptoirs sur la Côte.Les Châteaux Villages
Bien que d’allure prétentieuse, ces fiers manoirs ne seront souvent occupés que par de modestes seigneurs. C’est au XIIIe siècle enfin que Romée de Villeneuve bâtit une série de châteaux destinés à damer le pion à ses adversaires rebelles, le plus important sera celui de Nice qui sera rasé en 1706 sur ordre de Louis XIV.Les Châteaux Classiques à Quatre Tours
Les ruines de l’ancien village médiéval de Châteauneuf de Contes offrent un magnifique exemple de citadelle, fortement fermée par trois portes principales fortifiées. Tours, donjon, palais seigneurial, église et habitations étaient concentrées à l’abri de remparts protecteurs sur une acropole.
Des Châteaux-Résidences consolidés
Le souffle de la Renaissance invite au confort.
Les Villages Fortifiés
Lorsque le Moyen Âge s’achève au XVme et XVIme siècle, les reconstructions ou constructions de villages se multiplient comme à Biot, Valbonne, La Gaude, Saint Laurent du Var. On bâtit à proximité des anciens sites abandonnés, sur des plans ou des replats mais rarement sur les premiers emplacements perchés.
Le souci de fortifier l’agglomération prévaut et lorsque des remparts n’entourent pas le bourg comme à Saint Laurent du Var (ville frontière), les maisons les remplacent par l’alignement rectiligne ou circulaire de leurs hautes façades aveugles sur l’extérieur.
Dans le village, ruelles étroites, passages voûtés, arcades, rampes raides resserrent l’ensemble pour ménager l’espace habitable. Auribeau, Coaraze, Berre, Gattières, Peillon, Touët sur Var offrent de beaux exemples de ce type de constructions concentrées en courbes de niveaux.
Forts, Remparts et Citadelles
En 1487, la Provence est rattachée au Royaume de France, la nouvelle frontière est alors mise en défense par une chaîne de forteresses qui s’échelonnent de Briançon jusqu’à Antibes (Seyne, Colmar, Guillaumes, Entrevaux, Saint Paul).
Le XVIme est marqué par un type de constructions stratégiques d’un nouveau style.
François 1er entoure Saint Paul et Antibes de solides remparts avec adjonction d’un fort carré pour ce dernier lieu. A la Tour-St Laurent, quatre bastions sont dressés. La ville haute de Nice se transforme en citadelle imprenable. Dans la Roya, les forteresses des Salines, Malamort et Saint Georges ferment le verrou de Saorge conduisant vers le col de Tende et le Piémont. Monaco n’est pas en reste et entoure le rocher de puissants remparts.
Le Duc de Savoie protège Nice et la rade de Villefranche par la construction du fort du Mont Alban, de celui de Saint Hospice aujourd’hui détruit et de la robuste citadelle Saint Elme à Villefranche. Ces édifices bastionnés aux angles sont adaptés pour résister aux progrès de l’artillerie. En effet, les tours rondes ou carrées laissaient subsister des angles morts utilisables par l’assaillant.
La nouvelle génération de ces forts, remparts et citadelles bastionnées relèguent déjà les châteaux et forteresses médiévales stratégiquement dépassées, au rang de curiosités pittoresques.
D’après « Les Châteaux du Moyen-âge en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 20 € : téléphoner au
04 93 24 86 55
Le Moyen Âge a duré plus de mille ans, presque une éternité ! Aussi, les différences l’emportent largement sur les points communs.
Quel rapport entre la Provence romaine, soumise aux déferlements des hordes barbares et celle annexée au Royaume de France de Louis XI ?
Terre de passage et de partage, les Alpes Maritimes – ou Provence orientale – sans ignorer ces disparités, conservent les facteurs d’une unité enracinée dans le sol et dans les mentalités.
Qu’il s’agisse de la langue latine, de la religion chrétienne, de la construction des états modernes aux œuvres de l’intelligence, cette époque fournit en ce lieu tous les éléments nécessaires pour appréhender dix siècles de cataclysme et de grandeur.
La découverte des châteaux et des forteresses médiévales du « Pays d’Azur » (Alpes Maritimes), témoins authentiques des bouleversements de cette période clé n’est pas aisée ; elle constitue pourtant le meilleur moyen de retrouver ces temps disparus.
Les plus anciennes constructions datent d’un millénaire ; en parties détruites ou restaurées, elles offrent rarement leur visage primitif, laissant le plus souvent à l’imagination le pouvoir de les faire renaître.
L’archéologie de l’âme peut nous aider à retrouver l’image vivante de la chevalerie et des nobles hantant ces demeures oubliées.
Elle nous sera restituée grâce à de nombreuses anecdotes émaillant l’austère description des sites. Puisées dans les chroniques et les légendes, elles restituent une vision de valeurs fondées sur l’honneur et la foi.
Confronté à l’hostilité et à la violence d’un monde obscur, l’homme médiéval exprimera une part de ses ambitions et de ses craintes par des ouvrages défensifs. Ces orgueilleux édifices inscrivent dans le paysage les premières empreintes de l’histoire mouvementée des Alpes Maritimes.
Laissons-nous entraîner à la fabuleuse découverte de ces 140 châteaux et vestiges médiévaux présentés avec précision par Edmond Rossi, un niçois passionné par le passé et les traditions d’une région qu’il connaît bien. Il nous offre en plus la part d’imaginaire qui entoure ces vieilles pierres.
Rappelons qu’Edmond Rossi est l’auteur de plusieurs ouvrages traitant de l’Histoire des Alpes Maritimes et de la mémoire de ses habitants.
Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur
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