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28/01/2012

CANNES: LA TOUR DU SUQUET

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Les Romains établirent déjà un poste fortifié sur le piton rocheux du Suquet, offrant une vision directe vers les îles de Lérins et l’arrière-pays grassois.

Plus tard, après le départ des Sarrasins, les comtes de Provence donneront la seigneurie de Cannes aux puissants abbés de Lérins. En 1070, l’Abbé Aldebert II entreprit la fortification du Suquet dont il subsiste une tour austère et d’une pure beauté, classée monument historique. Cette tour-donjon sera achevée en 1385 par l’abbé de Thornafort qui ajoute une enceinte dont quelques restes sont encore visibles.

Le donjon carré, haut de 22 mètres, avec ses étages voûtés en berceau, est accessible grâce à une porte située au premier étage à la suite d’un escalier extérieur. Un escalier intérieur conduit à une terrasse entourée d’une balustrade offrant une vue remarquable sur la  cité, la rade et les îles. L’ensemble contigu forme l’ancien château ; le bâtiment sud a été remanié, celui situé à l’ouest a été reconstruit, seules les bases des tours carrées datent du XIIIe.

Signalons enfin que le bâtiment de l’ancien château du Suquet est un musée ouvert au public avec de belles collections ethnographiques et archéologiques.

Une troublante légende

La tour d’angle du château, dite “ Tour du Masque ”, demeure privée du comte Michel de Lacour, est entourée d’une part de mystère rejoignant la légende. Selon Michel de Lacour, le frère jumeau de Louis XIV, caché sous le fameux “ masque de fer ”, se serait réfugié dans la tour après s’être évadé de l’île Sainte Marguerite, avant son transfert à la Bastille. Mieux, il y serait mort ... à preuve les restes d’un crâne, d’un squelette et d’une cagoule découverts voici une quinzaine d’années dans une oubliette. Le crâne serait l’homologue scientifiquement prouvé de celui du Roi Soleil et le masque de velours celui peint par un artiste de la cour sur un tableau d’époque.

A ces troublantes révélations s’ajoutent des apparitions (lumières clignotantes, têtes cagoulées) constatées par les habitants du quartier, associées à des bruits étranges (chuintements, râles, fracas de porte de cave qui s’ouvre sans raison) contribuant à faire de cette tour hantée un lieu de souffrance pour une âme oubliée.

La venue d’un prêtre exorciste n’a apparemment pas apaisé les phénomènes. Précisons que le propriétaire de la tour a respecté le repos du défunt en laissant les restes dans l’oubliette. La poursuite des travaux, après sondage des murs, pourrait fort bien révéler d’autres mystères tout aussi troublants.

Les tours de guet

Les tours de guet, bâties au Xe siècle, pour faire face à la menace des “ razzias ” conduites par les pirates sarrasins, sont plantées comme autant de pions stratégiques.

Leur fonction défensive est triple : elles servent d’observatoire, permettent de signaler le danger par des feux allumés au sommet, mais aussi d’abri pour accueillir dans leurs murs les populations menacées. Intégrées dans les châteaux médiévaux construits par la suite, elles deviendront alors les donjons du XIIIe siècle. Placées à l’avant de la fortification comme un bouclier face à l’attaque, leur plan est conçu avec des pointes dirigées vers l’ennemi. Le plan pentagonal du donjon de Villeneuve-Loubet illustre cette stratégie.

A Vence, la tour du Peyra dressée vers 1235 par Romée de Villeneuve, avec des murs épais de 1,80 m, présente le même intérêt défensif.

A Grasse, la massive tour du Puy, élevée au XIIIe siècle par le consulat, offrait un refuge sûr aux habitants du bourg.

Enfin, à Tourrette-Levens, le château des Chabaud (aujourd’hui réhabilité) présente une tour donjon carrée à créneaux, datable du XIIe siècle, assurant les mêmes garanties.

Ces fières constructions, défiant l’épreuve du temps et les menaces d’agressions oubliées, témoignent encore pour notre plaisir d’une époque carrefour de notre histoire.

D’après « Les Histoires et Légendes du Pays d’Azur », pour commander cet ouvrage dédicacé de 15 € : contacter edmondrossi@wanadoo.fr

 

Des histoires extraordinaires naissent sous tous les cieux, mais seul un cadre favorable les fait éclore.

La situation géographique du Pays d’Azur où les Alpes plongent dans la mer dans un chaos de montagnes et de vallées profondes lui confère déjà un caractère exceptionnel. Les climats qui s 'y étagent de la douceur méditerranéenne de la côte aux frimas polaires des hauts sommets sont tout aussi contrastés. Si l'on ajoute que l'homme a résidé sur ces terres d'opposition depuis ses origines, on ne peut s'étonner de trouver en lui la démesure du fantastique révélée par les outrances du décor.

Cet environnement propice ne devait pas manquer de pro­duire dans la vie de ses habitants une saga où l'imaginaire rejoint naturellement la réalité.

Depuis les milliers d'étranges gravures tracées à l'Age du Bronze sur les pentes du Mont Bégo dans la Vallée des Merveilles, en passant par les fabuleux miracles de la légende dorée des premiers chrétiens, ou les fresques tragiques des chapelles du Haut-Pays, jusqu'aux héroïques faits d'armes des Barbets pendant la Révolution française, longue est la chronique des «Histoires extraordinaires» du Pays de Nice, s'étalant dans la pierre et la mémoire de ses habitants.

Par un survol du passionnant passé de cette région, qu'il connaît bien, Edmond Rossi nous entraîne à travers une cinquantaine de récits mêlant la réalité historique au fantastique de la légende.

Rappelons qu'Edmond ROSSI, né à Nice, est entre autres l'auteur de deux ouvrages d'Histoire appréciés, dont «Fantastique Vallée des Merveilles», d'une étude sur les traditions et le passé des Alpes du Sud: «Les Vallées du Soleil» et d'un recueil de contes et légendes de Nice et sa région: «Entre neige et soleil».

 

Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur

http://saintlaurentduvarhistoire.hautetfort.com

21/01/2012

LA TOMBE ROMAINE DE LA GAUDE

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Chez nos ancêtres les Romains, la tradition voulait que les défunts soient inhumés le long des routes, pour accompagner les vivants et revivre dans leur mémoire le temps de leur passage et peut-être aussi pour les inviter à plus de modestie. Ainsi, furent dressées nombre de sépultures sur les bords des voies romaines.

A La Gaude, le long de ce qui fut l’ancienne voie romaine, reliant les bords du Var (au gué de la Baronne) jusqu’à Vence (l’antique Ventium), il vous sera possible de retrouver un de ces rares et touchants monuments.

Près de dix huit siècles s’étaient écoulés lorsqu’en 1904, l’historien local Bonifacy mentionna la pierre tombale dans sa monographie sur La Gaude. Il faudra attendre encore environ 80 ans pour qu’un amateur éclairé, M. Edmond Pique, retrouve ce vestige oublié abandonné au fond d’un vallon. Il gisait là brisé en quatre, noyé à chaque pluie et déjà creusé de multiples fissures qui le condamnaient sous peu à être fragmenté. Aujourd’hui déterré et réhabilité, il trône dignement au bord du Chemin Rural 31 dit “ Chemin de Saint-Laurent à La Gaude ”.

Pour découvrir ce témoignage du passé, après s’être rendu à La Gaude, il faut se diriger au bas du village, à proximité du Centre Culturel de “ la Coupole ”. Le C.R.31 débute derrière le centre, suivre ce chemin sur 100 mètres, le sarcophage apparaît alors à gauche sur un mur formant niche. Urne funéraire tel est le terme exact pour désigner cette importante masse de pierre creuse admirablement gravée, destinée à recevoir les cendres du défunt.

Par delà les siècles, deux inscriptions symétriques interpellent le passant, nous replongeant dans le contexte social d’une époque brillante à l’origine de notre propre Histoire ; en voici la traduction :

"A Crémonius Albutius décurion de Vence duumvir, investi des fonctions sacerdotales et de tous les honneurs, Vibra Materna à son mari incomparable a élevé ce monument".

Rappelons qu’un décurion était une sorte de conseiller municipal, âgé de plus de
25 ans, s’occupant des affaires de la cité, de la police, des finances, de l’administration, des impôts. Ne percevant aucun salaire, ce notable devait par compte dépenser beaucoup de ses propres deniers. Enfin, le “ duumvir ” occupait une charge de magistrat, partagée avec un confrère, il jugeait des délits légers d’ordre municipal.

Pour mieux comprendre la signification de cette pierre gravée, datable des environs de 200 à 260 de notre ère, essayons de retrouver la vie de l’antique Vintium.

Vence, conquise par les Romains au IIème siècle avant J.C., prit le vocable de Ventium en référence à un dieu romain qui aurait stoppé des envahisseurs au niveau de la chaîne montagneuse des Baous. Devenue Civitas Vientientium en 211 après J.C., cette cité romaine sera le centre d’un véritable état selon César, métropole politique, administrative, économique, religieuse et juridique de tout un territoire.

La curie regroupait le corps aristocratique des décurions qui pouvaient être “ nés ” (charge héréditaire), ou élus : “ nominati ” pour compléter les précédents. Pour postuler à cette charge, le candidat devait payer le cens (impôt foncier) et posséder environ 6 hectares et demi, ce qui devait être le cas de Cremonius Albutius et aussi de Lucius Valerianus, dont l’épitaphe et le titre sont eux inscrits sur les murs de la cathédrale de Vence.

Une certaine indépendance politique, d’importants travaux d’irrigation entraînent Vence cinq siècles durant dans la paix et la prospérité. La culture du blé, des fruits, jointe à l’exploitation du bois et des pâturages enrichissent ses habitants dont quelques notables eurent l’honneur de siéger au Sénat de Rome.

Poste à la frontière varoise, première étape entre Cimiez et Aix, Vence présente aussi l’attrait d’une agréable station climatique abritée des vents et pourvue d’eaux exceptionnelles. Les familles patriciennes s’empressent d’y construire des villas et d’y acquérir des domaines où s’intensifia la culture de la vigne et de l’olivier. Ces dernières cultures étaient particulièrement développées à La Gaude.

Néron envoya à Vence sa femme, la divine Poppée, pour y rétablir une santé chancelante. L’Histoire ne dit pas si elle fut accompagnée par les cinq cent ânesses qui devaient la suivre pour pourvoir à ses bains de lait. Gallien, autre empereur romain, fit de même : son épouse Salomée et son fils, de complexions délicates, bénéficièrent également des vertus salutaires de Vence. Pour répondre à cet engouement, Vence se dota de routes viables, d’une école, d’un forum, d’aqueducs et de thermes, ainsi que de temples dédiés à Cybelle et Mars, ce dernier honoré par les sacrifices du Taurobole.

De ce lointain passé de la “ Vence romaine ”, ne subsistent que quelques stèles, pierres sculptées ou gravées et les deux colonnes de porphyre, visibles en divers points de la cité. Parmi ces vestiges, la tombe de La Gaude reste un exemple remarquable tant par son état de conservation que par sa situation originale au bord d’une ancienne voie romaine. Vibra Materna persiste à nous rappeler par delà les siècles les mérites et les qualités de “ son incomparable mari ”. Comment ne pas accueillir avec émotion ce témoignage d’amour épargné par le temps ?

  

EXTRAIT DES "HISTOIRES ET LÉGENDES DES BALCONS D'AZUR": LA GAUDE, SAINT JEANNET, GATTIÈRES, CARROS, LE BROC, BÉZAUDUN, COURSEGOULES, TOURRETTES SUR LOUP, VENCE, SAINT PAUL DE VENCE, LA COLLE, ROQUEFORT LES PINS, VILLENEUVE LOUBET, CAGNES...

De La Gaude à Vence et au Broc, le vaste belvédère qui surplombe la Méditerranée et le Var reste méconnu. La région provençale des « Balcons d'Azur » renferme pourtant des trésors histo­riques et architecturaux qu'il est urgent de découvrir, au-delà de la splendeur des paysages. C'est à ce voyage insolite que nous invite l'auteur, le long d'un amphithéâtre, au cœur duquel s'égrènent les célèbres fleurons de LA GAUDE, VENCE, SAINT-JEANNET, GATTIÈRES, CARROS, LE BROC.

Passant tour à tour de la réalité des faits historiques, chargés de fabuleuses anecdotes, aux légendes, Edmond Rossi, auteur de divers ouvrages sur le passé et la mémoire des Alpes-Maritimes, a recueilli et réuni quelques moments singuliers de ces villages.

Le choix de La Gaude s'impose comme le centre de gravité de ce « triangle d'or» d'une richesse exceptionnelle. Aux limites de ce secteur, des vestiges témoignent également d'un passé où l'insolite nous interpelle pour mieux conforter la légende: chapelle oubliée de COURSEGOULES, fayard de BÉZAUDUN, tombeau mystérieux de TOURRETTES-­SUR-LOUP, ruines austères de VENCE ou cachées de ROQUEFORT-LES-PINS, sentinelle fortifiée de SAINT-PAUL et abbaye de LA COLLE, châteaux de VILLENEUVE-LOUBET et de CAGNES.

La Gaude, célèbre pour son vin sera aussi l'inspiratrice de Marcel Pagnol pour sa « Manon des Sources ». D'Hercule à d'Artagnan venu arrêter le marquis de Grimaldi à Cagnes, laissez-vous guider par les fantômes des personnages, pour parcourir les vivantes ruelles de ces villages et la riante campagne alentour. L'agréable découverte de ces bourgs authentiques aux limites de la Provence, vous révélera bien d'autres trésors, dignes de ceux cachés là par les Sarrasins et les Templiers, bien présents dans tout ce secteur.

Ce livre est édité par les "EDITIONS CAMPANILE" http://www.editions-campanile.fr

avec possibilité d'y être commandé.

Ouvrage illustré, de 160 pages, également disponible dans toutes les bonnes librairies au prix de 18 € et dédicacé par l'auteur, en contactant: edmondrossi@wanadoo.fr

14/01/2012

"HISTOIRES ET LÉGENDES DES BALCONS D'AZUR": CAGNES, VENCE, LA GAUDE, SAINT JEANNET, GATTIÈRES, CARROS, LE BROC, TOURRETES SUR LOUP, LA COLLE SUR LOUP, SAINT PAUL DE VENCE, VILLENEUVE LOUBET, ROQUEFORT LES PINS, COURSEGOULES, BEZAUDUN

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CES LÉGENDES LOCALES QUI FONT L’HISTOIRE DES BALCONS D’AZUR

Passionné, Edmond ROSSI présente son 15ème ouvrage

"Histoires et Légendes des Balcons d'Azur"

Des Templiers à la légendaire abbaye Saint Véran, l’écrivain Edmond Rossi retrace dans son dernier livre les petites et grandes histoires de la région

Incontournables, inédites, mysté­rieuses, passionnantes. Ces gran­des histoires et petites légendes de la région n'ont aucun secret pour lui. Niçois, très investi dans la vie laurentine et Gaudois d'adoption, Edmond Rossi plonge avec son nou­vel ouvrage au cœur des Histoires et légendes des balcons d'Azur. Une in­vitation au voyage dans le passé de La Gaude et des treize autres com­munes qui embrassent le baou de Saint-Jeannet. « Je fais le tour de ce grand polygone, trente hectares de solitude et de plateaux. Je décris les vestiges que l'on y découvre, avec une grande place faite au fameux Castellet de Saint-Jeannet ou au site mégalithique des Courmettes, à Tour­rettes-sur-Loup, où le "Tombeau de l'Ancêtre" a été révélé dans les an­nées 1950. »

Les Templiers, Marcel Pagnol et Manon des sources, la disparition du premier village médiéval de Ro­quefort-les-Pins ou la légendaire ab­baye de Saint-Véran à Cagnes-sur-mer, sont autant de sujets contés avec soin par Edmond Rossi.

«  Faire découvrir des choses insolites »

Passionné, il construit son livre entre ces histoires et légendes « qu'il est bon de faire connaître car elles font parties du patrimoine ». Tous les lieux sont d'ailleurs répertoriés avec leurs coordonnées géographiques pour permettre au lecteur de deve­nir acteur et de découvrir de ses propres yeux les sites où se sont dé­roulées ces Histoires et légendes des balcons d'Azur. « J'essaie de faire découvrir aux gens des choses inso­lites dans tous les villages, confie l'écrivain. Je veux leur donner le goût de connaître ces petites histoi­res de l'Histoire. » Edmond Rossi poursuit son cheminement avec l'édition prochaine d'un ouvrage sur les Templiers dans les Alpes-Mariti­mes ainsi qu'un autre sur les vallées du Mercantour.

 

AUDREY MINELLI (NICE MATIN DU 20-12-2011)

Savoir +

« Histoires et Légendes des Balcons d’Azur », Edmond ROSSI, Éditions Campaniles, 157 pages, prix 18 euros.  Sites Internet : www.editions-campanile.fr

Pour un ouvrage dédicacé par l’auteur contacter: edmondrossi@wanadoo.fr

UNE OUVERTURE SUR LE MONDE ? 

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