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08/10/2011

SAINT DALMAS LE SELVAGE:UN PASSE DANS UN MONDE A PART...(propos recueillis auprès de Jeanne Issautier)

 

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Situé à l’extrémité Nord du département et encore au siècle passé, à 33 heures de marche de Nice, par le chemin de la Tinée, Saint Dalmas le Selvage conserva longtemps un particularisme propre à sa situation isolée de village de haute montagne, à 1500 mètres d’altitude.

L’autarcie régnait ici comme une nécessité quotidienne, encore plus évidente de Novembre à Avril avec le long sommeil de l’hiver. Les hommes valides partaient alors sur les routes d’Europe avec leur vielle à roue - la “ sansougna ” - pour faire danser leurs marmottes vers Lyon, Genève et même Londres et Copenhague. Saint Dalmas conserve le souvenir d’une messe réunissant 30 vielleux dans un concert remarquable.

Les chroniques rapportent qu’un vielleux du lieu fut reçu avec sa petite partenaire à la Cour d’Angleterre par Georges III et qu’un autre eut ce même privilège auprès de Louis XVIII, exilé à Gand au moment des Cent Jours.

La fabrication des vielles à roue s’effectuait au village avec des caractéristiques propres. Les instruments sortis de ces ateliers, très élaborés, comme les vielles “ organisées ”, portèrent loin la renommée des artisans du lieu. L’un d’entre eux, un certain Chemin, ouvrit une boutique célèbre à Grenoble au XVIIIème siècle, pour la qualité et la beauté de ses créations.

La légende veut qu’un vielleux invité à une noce au hameau voisin de Bousieyasse eut la vie sauve grâce à son instrument. De retour vers St. Dalmas par le col de la Colombière, poursuivi par un loup féroce, le malheureux musicien commença par le retarder en lui jetant quelques beignets rapportés dans sa besace. Mais très vite à bout de ressources, il se mit alors à jouer de la vielle. Effrayé par les notes grinçantes, le loup s’enfuit en hurlant. Devant cette victoire inattendue, le vielleux regretta de n’avoir pas joué plus tôt et d’avoir dû ainsi sacrifier de si rares et délicieux beignets.

La chasse à la marmotte s’organisait en Novembre par le déterrage des petits mammifères capturés, dépiautés, vidés et dégraissés, mis ensuite à sécher dans “ le poli ” - vaste grenier de la fonctionnelle ferme de la Haute Tinée.

Dans ce même “ poli ” et jusqu’au Printemps, était également remisée en cas de décés hivernal, la dépouille de celui qui ne pouvait être enterré dans le sol gelé.

Une sorte de canne coudée à une extrémité, ferrée de l’autre, “ l’échéïone ” permettait l’extraction de l’animal de son terrier.

La viande et la graisse, conservées tout l’hiver, assuraient la nourriture des femmes, des enfants et des vieux, concentrés avec bétail, fourrage et litière dans la vaste ferme engloutie sous la neige. Pas loin de là à Bayasse, les marmottes capturées vivantes, placées dans des cages enterrées, répondaient aux mêmes exigences.

Les veillées, dans le contexte d’un hiver long et rigoureux, tenaient une place importante. Elles se déroulaient dans la chaleur humide des étables, à la clarté des lampes à huile de graisse de marmotte, chacun s’y occupait en laissant les  anciens développer la trame inépuisable des histoires légendaires du passé. Parmi les activités de ces veillées signalons la typique préparation des amandes retirées des noyaux brisés des affatoux (en français : abrignons ou pruneaux sauvages). Les noyaux étaient cassés avec un maillet en bois, sur des planches creusées de petits trous. Les amandons ainsi obtenus étaient portés au Printemps au moulin le plus proche pour fournir une huile comestible très appréciée.

Coïncidant avec l’arrivée de l’hiver, la nuit des morts donnait lieu à un glas symbolique interminable, carillonné jusqu’à l’aube. Deux cuissons de pain coupaient la monotonie de l’hiver : “ lou tchaoutchisse ” et “ lou tchaoutchasse ” (début Décembre et fin Janvier), les événements étaient situés par rapport à ces deux dates clés.

Pour construire les rares parties maçonnées des maisons bâties en bois de mélèze, on extrayait le gypse, calciné sur place, au bas du vallon de la Combe. Pour passer un bon hiver et éviter la maladie on buvait et conservait l’eau de la “ Fuont sant ” qui sort au Pas des Lauzes. L’huile de graisse de marmotte faisait merveille contre les affections rhumatismales. Les mulets n’étaient pas oubliés, pour la Saint Jean, ils étaient bénis sur la place du village, après avoir goûté la rosée du matin dans les près voisins.

Les sorcières possédaient elles aussi leur quartier réservé, reléguées dans l’hostile vallon de la Combe, elles pouvaient s’y livrer à leurs ébats sans troubler la quiétude des habitants. Si les sauterelles envahissaient les adrets des Tronciés, terres à céréales de la petite communauté, tout rentrait dans l’ordre par la seule intercession du prieur. Il leur “ donnait quartier ” en face, de l’autre côté du vallon de Sestrière, par la seule grâce d’une bénédiction.

Au XIXème siècle, les pôles d’attraction migratoires ne changent guère. Les hommes valides partiront surtout pour Lyon et un peu moins vers Marseille, pour s’y embaucher l’hiver chez les marchands de bois et charbon.

Lorsque la Révolution Française secoua la paix du village, le seigneur de la famille Eymeric jugea plus prudent de quitter Saint Dalmas pour se réfugier d’abord à l’île de Guernesey, puis de là en Angleterre.

Environ deux siècles plus tard, un jeune homme blond, au français hésitant, visita un jour d’été Saint Dalmas pour y retrouver la grosse maison face à l’église, reliée à celle-ci par un souterrain : le “ château ” de ses ancêtres, dont les armoiries seraient devenues celles du village.

Le blason de Saint Dalmas est ainsi décrit :“ D’argent au trois sapins de sinople, en fasce, accompagnés, en chef, d’une croix du Temple de gueules ”. Dans ces armoiries, les sapins évoquent la forêt qui entoure Saint Dalmas et qui est présente dans le toponyme “ Selvage ”. La croix du Temple rappelle que le village fut créé par les Templiers qui le vouèrent à Saint Dalmas.

 

D’après «Du Mistral sur le Mercantour» (Editions Sutton),

En vente sur Internet http://www.editions-sutton.com

ou dédicacé, au prix de 21 euros, plus frais d’envoi, en contactant edmondrossi@wanadoo.fr

 

Les dieux se sont réfugiés au cœur des régions montagneuses, prédisposant les sommets à devenir de fascinants hauts lieux de l’étrange. A l’extrémité des Alpes du Sud, le « Parc naturel du Mercantour » confirme avec éclat cette vocation établie depuis les origines de l’humanité.

Accrochés à la caillasse au-dessus de gorges étroites et impénétrables, les villages perchés, maintenus à l’écart des bouleversements, ont su résister au temps et garder d’admirables témoignages du passé. Parmi ceux-ci, des récits originaux véhiculés jusqu’à nous par les bourrasques du mistral comme autant de feuilles d’automne. Edmond Rossi, originaire du val d’Entraunes, nous invite à pénétrer l’âme de ces vallées, grâce à la découverte de documents manuscrits inédits, retrouvés dans un grenier du village de Villeplane.

Si les « récits d’antan » présentent des histoires colportées aux veillées depuis la nuit des temps, les « faits divers » reflètent une réalité contemporaine d’une troublante vérité. Edmond Rossi est depuis son plus jeune âge passionné par l’histoire de sa région. Il signe ici son troisième ouvrage aux Editions Alan Sutton

 

Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur

 

http://saintlaurentduvarhistoire.hautetfort.com 

 

27/09/2011

SAINT LAURENT DU VAR: APPEL A TÉMOINS

 

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APPEL PUBLIC POUR D’ANCIENNES PHOTOS DE SAINT LAURENT DU VAR

 

La collection des livres « Mémoire en images » des Editions Sutton compte aujourd'hui plus de 1700 ouvrages sur toute la France métropolitaine, qui valorisent le passé des villes et villages de France.

 

A toutes les villes importantes du département des Alpes Maritimes, il fallait ajouter celle de Saint Laurent du Var, cette lacune sera bientôt comblée grâce à l’historien Edmond ROSSI et à Pierre Alliez ingénieur retraité d’IBM.


Pour cela nous vous invitons à sortir de vos tiroirs et vos armoires vos albums photographiques de famille, vos anciennes cartes postales afin de les soumettre à examen pour être éventuellement publiés.

Une garantie contractuelle vous assurera le bon usage et le retour de vos images dans les meilleurs délais : contacter le 04 93 24 86 55 ou le 04 93 31 74 35, emails à : edmondrossi@wanadoo.fr ou pierre.alliez@sfr.fr

 

« MÉMOIRE EN IMAGES » des Editions Sutton s'attache à retracer le passé des villes et villages de France.

Pérennisés par la publication, ces documents constituent une mine d'informations relatives à l'évolution économique, sociologique et culturelle des communes françaises au XXe siècle.

L'importance du patrimoine photographique français d'une part et le regain d'intérêt pour l'héritage culturel régional d'autre part assurent le succès de la collection auprès d'un large public.

 

Votre participation assurera la réussite de cette initiative de sauvegarde de notre patrimoine !

 

Pour en savoir plus ,sur le passé de Saint Laurent du Var consultez :«Saint-Laurent-du-Var à travers l’Histoire» ou quand le présent rejoint  en images l'Histoire de Saint-Laurent-du-Var et sa fière devise: "DIGOU LI , QUÉ VENGOUN", (DIS LEUR QU'ILS VIENNENT), significative des « riches heures » de son passé.

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice. Ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kms.

Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XI e siècle.

Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulière­ment capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.

Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.

Grâce à de nouveaux documents et à de nombreuses illustrations inédites, Edmond Rossi, auteur de « Saint Laurent, Porte de France » et de différents ouvrages sur le passé de la région, nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

Livre de 120 pages, 17€ disponible sur demande àedmondrossi@wanadoo.fr

24/09/2011

FALICON POSSÈDE DES VESTIGES DE CHATEÂUX DU MOYEN ÂGE

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A proximité de Nice, sur un piton à 305m d’altitude au pied du Mont Chauve, le village de Falicon sera couronné au Moyen-Age d’un château dont subsistent encore quelques traces.

Le castrum de Falicon, cité dans la liste des premiers castra en 1232, apparaît également en 1252 dans l’Enquête de Charles d’Anjou et dans la Viguerie de Nice en 1325.

Fief de la puissante Abbaye de Saint Pons, ses droits et revenus seront partagés avec d’autres co-seigneurs particulièrement au XVIème siècle. Ceux-ci laissèrent des constructions visibles dans la proche campagne ciselée d’anciennes terrasses recouvertes d’oliviers.

Ce sont « la Bastide », château-résidence des Tonduti au XVme siècle et les ruines du château des Reinardi (Renaud).

« La Bastide » et sa tour carrée, non loin de la célèbre grotte de la Ratapignata, au quartier « Castelrolland » se présente comme un vaste bâtiment rectangulaire, voûté au rez-de-chaussée, avec une chapelle oratoire.

Plus mystérieux parce qu’antérieur au castrum de Falicon, le castrum Reinardi (castéu Reinart) n’est plus qu’un château ruiné au pied du Mont Chauve au-dessus du quartier des Jaïna.

Un Bertranni de Castro Reinardo apparaît en 1110-1115 dans le Catulaire de Lérins (selon L. Cappatti). Caïs de Pierlas cite parmi les seigneurs du XIme siècle un Reynardus, possesseur de ce castrum différent de celui voisin de Falicon.

Son existence éphémère ne dépassera pas le XIIème siècle, il laissera encore visibles les ruines d’une petite église préromane, les soubassements d’une tour de vigie et de nombreuses murailles noyées dans les broussailles. L’église a été construite avec les débris d’un édifice romain. Les vestiges, signalés très apparents par Bonifacy en 1694, le sont beaucoup moins de nos jours.

  

D’après « Les Châteaux du Moyen-âge en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 20 € : contacter edmondrossi@wanadoo.fr

 

Le Moyen Âge a duré plus de mille ans, presque une éternité ! Aussi, les différences l’emportent largement sur les points communs.

Quel rapport entre la Provence romaine, soumise aux déferlements des hordes barbares et celle annexée au Royaume de France de Louis XI ?

Terre de passage et de partage, les Alpes Maritimes – ou Provence orientale – sans ignorer ces disparités, conservent les facteurs d’une unité enracinée dans le sol et dans les mentalités.

Qu’il s’agisse de la langue latine, de la religion chrétienne, de la construction des états modernes aux œuvres de l’intelligence, cette époque fournit en ce lieu tous les éléments nécessaires pour appréhender dix siècles de cataclysme et de grandeur.

La découverte des châteaux et des forteresses médiévales du « Pays d’Azur » (Alpes Maritimes), témoins authentiques des bouleversements de cette période clé n’est pas aisée ; elle constitue pourtant le meilleur moyen de retrouver ces temps disparus.

Les plus anciennes constructions datent d’un millénaire ; en parties détruites ou restaurées, elles offrent rarement leur visage primitif, laissant le plus souvent à l’imagination le pouvoir de les faire renaître.

L’archéologie de l’âme peut nous aider à retrouver l’image vivante de la chevalerie et des nobles hantant ces demeures oubliées.

Elle nous sera restituée grâce à de nombreuses anecdotes émaillant l’austère description des sites. Puisées dans les chroniques et les légendes, elles restituent une vision de valeurs fondées sur l’honneur et la foi.

Confronté à l’hostilité et à la violence d’un monde obscur, l’homme médiéval exprimera une part de ses ambitions et de ses craintes par des ouvrages défensifs. Ces orgueilleux édifices inscrivent dans le paysage les premières empreintes de l’histoire mouvementée des Alpes Maritimes.

Laissons-nous entraîner à la fabuleuse découverte de ces 140 châteaux et vestiges médiévaux présentés avec précision par Edmond Rossi, un niçois passionné par le passé et les traditions d’une région qu’il connaît bien. Il nous offre en plus la part d’imaginaire qui entoure ces vieilles pierres.

Rappelons qu’Edmond Rossi est l’auteur de plusieurs ouvrages traitant de l’Histoire des Alpes Maritimes et de la mémoire de ses habitants.

 

Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur

http://saintlaurentduvarhistoire.hautetfort.com