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03/08/2006

UN CHATEAU RUINE TEMOIN DU PASSE

                  LE CHATEAU D’ASPREMONT

Au nord de Nice, sur un versant dominant la rive gauche du Var, Aspremont vit sa communauté se déplacer à trois reprises au cours des siècles.

C’est sur le site primitif, au sommet du Mont Barri à 815 m d’altitude au nord du village actuel que se trouvent les ruines d’Aspremont-Villevieille entourant les restes d’un château témoignant des constructions édifiées autour de l’an mille.

Edifié sur une crête rocheuse d’environ 2000 mètres de long, bordée d’à-pic, sur une plate-forme ne dépassant pas 15 mètres de large, cet ouvrage offre un exemple parfait de ces lieux de défense efficaces, isolés, entourés de pentes abruptes, sur un faîte allongé et étroit, recherchés vers les XIme et XIIme siècles.

Les ruines intéressantes d’une chapelle romane du XIIme siècle sont incluses dans l’intérieur des remparts.

La population victime de l’épidémie de peste de 1327, sans doute propagée par la pollution de l’eau des citernes, fut totalement décimée, entraînant l’abandon des lieux et une installation sur le petit plateau, en contrebas, au col où s’achève aujourd’hui la route carrossable. Il subsiste là les vestiges de la chapelle de N.D. des Salettes, mentionnée dès 1246, comme le prieuré des Salettes d’Aspremont.

Le premier seigneur d’Aspremont est un Rostaing, son nom est cité pour la première fois en 1009. En 1043, il épouse une fille de la maison seigneuriale de Nice, laquelle vicomtesse, lui apporte en dot le fief d’Asper-monte.

Dès qu’il prend possession du lieu, Raymond Rostaing fait édifier le premier château fort. C’est un ouvrage important car il comprend le château proprement dit, une chapelle, le logement des gens d’armes, des serviteurs et de leurs familles. Le tout est englobé dans une vaste citadelle. Les vestiges actuels rappellent cette description première.

La famille Rostaing va conserver le fief pendant plus de deux siècles, avant de le vendre en 1240 à Raymond Chabaud, appartenant à la noblesse niçoise.

Pour illustrer les mœurs fantasques de la famille des Chabaud seigneur d’Aspremont et leurs rapports difficiles avec l’Eglise, rappelons que les trois fils de Raymond Chabaud, défrayèrent la chronique au XIVme siècle.

Milon Chabaud est alors chevalier de l’ordre de Saint Jean de Jérusalem, capitaine de galère, partisan des guelfes, il s’est distingué en mer pour son habileté et sa bravoure..

Son frère Manuel a été condamné plusieurs fois pour rixes et port d’arme prohibée par la Cour de Nice. Un différent va les opposer aux moines du prieuré des Salettes, à propos de la répartition des dîmes.

Descendant de leur nid d’aigle Milon et ses frères Manuel et Hugues, maltraitent, frappent et blessent les moines bénédictins de la paroisse d’Aspremont. Pendant l’office, ils enfoncent la porte du presbytère, forcent les cassettes, brisent les coffres fermés à clé, prennent l’argent, les parements de l’église, les livres, les meubles et les emportent. Puis, défonçant la porte du cellier, ils s’emparent de 80 saumées (environ 77 hl) de vin et des légumes qui s’y trouvaient.

Le prieur Don Paul Cays s’étant plaint auprès du pape de ces actes de violence et de brigandage, Milon est cité à comparaître à Avignon devant l’auditeur des causes apostoliques. Il se dérobe entraînant les évêques de  Fréjus, Digne et Vence à prononcer contre lui une sentence d’excommunication.

A la mort de la Reine Jeanne en 1382, ses héritiers se disputent le Royaume de Naples et de Provence. Si Nice se déclare favorable aux Duras, Pierre Chabaud, seigneur d’Aspremont, comme la majorité des nobles et des prélats prend parti pour les Angevins.

En 1385, le château du mont Barri est attaqué et investi par les Niçois qui annexent le fief.

Pierre Chabaud dit rebelle est expulsé de son village. Devenu propriété du Comte de Savoie, Aspremont est vendu en 1406 à Ludovic Marquesan, un noble fidèle à la Maison de Savoie.

Lequel déplacera le village et son château sur son emplacement actuel en 1426, pour remédier aux inconvénients d’un site perché devenu anachronique.

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11:54 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : VACANCES

29/07/2006

AU VILLAGE PERCHE DU BROC : UNE SOURCE BIENFAISANTE

Extrait des « Légendes et Chroniques insolites des Alpes Maritimes », publié en 2002 chez Equinoxe Editions à Saint Rémy de Provence.

AU BROC, LA SOURCE MIRACULEUSE DE SAINT GERMAIN

En quittant le village perché du Broc, au Nord en direction de Bouyon, prendre la D201, petite route étroite qui aboutit au quartier Sainte Marguerite, où s’élevait jadis le village disparu des Dos Fraïres. A un kilomètre du village, un oratoire restauré se dresse sur le bord gauche du chemin. Dans la niche, une statue mitrée de Saint Germain, portant crosse, domine une petite fontaine où coule l’eau fraîche. Une sébile en pierre scellée dans le mur attend les offrandes des fidèles. Saint Germain est ici chez lui depuis le jour où il fit halte au Broc, sur la route de Ravenne où il décédera en 448.

La légende rapporte qu’un mendiant aveugle fut guéri là, grâce à des ablutions faites avec l’eau de la fontaine où s’était désaltéré le saint. Après cet événement mémorable, le quartier portera les noms successifs de la Germaine et de Saint Germain. Celui qui combattit dix sept ans durant l’hérésie en Grande-Bretagne avait auparavant à Paris consacré à Dieu Sainte Geneviève en 430. Il se rendit ensuite en Italie pour rencontrer l’Impératrice Placidie, afin de plaider la cause des peuples d’Armorique opprimés par Syagrius.

Cet évêque d’Auxerre, paré de toutes les vertus sacerdotales, est vénéré au Broc depuis des siècles. De nos jours, la fête patronale du village coïncide avec celle du Saint célébrée le 31 Juillet.

Déjà en 1312 (selon Caïs de Pierlas), il est question du prieur de Sancto Germano, donc d’un religieux à la tête d’un prieuré installé sans doute à proximité de la fameuse source miraculeuse.

Le même lieu est cité en 1589 par Joseph Brès : « En 1589, au début de l’année, le sieur de Villeplane, chevalier, vient avec deux compagnies où il y avait bien 500 hommes celle du dit chevalier et du sieur son frère le cadet, celle du baron de Castellet et autres, vinrent se loger près du Broc en un lieu appelé Saint Germain de la Commanderie de Saint Jean, et demandèrent à y entrer, ce que leur étant refusé, passèrent à Saint Paul qui tenait pour le parti de la Ligue. »

La commanderie de Saint Jean dépendait de l’ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, devenu au XVIIème siècle l’ordre des chevaliers de Malte, au destin plus heureux que celui de leurs frères Templiers.

Puis tout s’amplifie, mais cette fois-ci au Broc, où sont signalées des reliques de Saint Germain. Il n’est plus question de prieuré, probablement abandonné ou détruit.

Les reliques, provenant sans doute de l’ancien monastère, sont signalées par Doublet en 1604 dans l’église du Broc. Il s’agit d’un bras en bois, contenant quatre petits os enveloppés d’une étoffe rouge. Crillon, autre chroniqueur, nous indique en 1705 que le buste en bois de Sainte Marie Madeleine contient une once d’un doigt, celui de Saint Germain, évêque d’Auxerre.

Enfin, aux alentours de 1860, le bras disparaît et les reliques seront placées dans un buste doré représentant Saint Germain.

La tradition des vertus curatives de l’eau de la source de Saint Germain sur les affections des yeux s’est poursuivie jusqu’à nos jours. Le secret est transmis de bouche à oreille et chacun recueille pieusement l’eau qui guérit pour l’emporter.

Une analyse scientifique en laboratoire nous apprendrait sans doute toutes les données qui aboutissent à la savante composition de l’eau de la source miraculeuse. A moins que, comme pour toutes les fontaines saintes, l’eau lustrale de la source issue de la terre mère origine de la vie suffise à guérir par ses seules propriétés surnaturelles. Si les fontaines sacrées sont en général prétexte à pèlerinages, nous n’avons pas trouvé ici trace de ce type de vénération.

Amoureux des choses du passé et soucieux de protéger notre patrimoine local, M. et Mme Caméra, voisins immédiats de la source et de son oratoire, ont entrepris avec l’aide de la municipalité du Broc de réhabiliter le modeste monument menacé dans sa survie.

Aujourd’hui, ce touchant édicule attend votre visite, n’oubliez pas votre bouteille, vous serez alors à même de vérifier si l’eau conserve tout son pouvoir magique.

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26/07/2006

LE VERITABLE TRESOR DES TEMPLIERS

UNE AGRICULTURE SANS IRRIGATION, GRACE A UNE METHODE HERITEE DES TEMPLIERS

Voici deux jours un reportage télévisé sur FR3 présentait une méthode révolutionnaire permettant de cultiver des légumes sur les terres arides des Causses sans la nécessité d’arroser. Le principe était basé sur l’emploi de copeaux de bois frais qui en pourrissant restituaient, grâce à des bactéries, de l’humidité  propre à favoriser une agriculture sans irrigation.

Déjà au XIIIème siècle les Templiers, maîtres dans l’art d’exploiter de vastes domaines en Languedoc et en Provence, utilisaient une méthode semblable inspirait de celles développées au Moyen-Orient où ils avaient colonisé les terres conquises sur les Musulmans.

Dans mon livre « Les Templiers en Pays d’Azur » (ALANDIS –EDITIONS, CANNES) il est rappelé que les Templiers ont exploité au XIIIème siècle, dans les Alpes Maritimes, 724 tenures avec 654 membres de l’Ordre.

Après avoir réduit le morcellement de leur terres, ils entreprendront de cultiver scientifiquement leurs parcelles, grâce à l’assolement triennal, combinant différentes espèces de céréales, afin d’éviter l’épuisement des sols.

La culture biologique, mise au point à partir de divers composts adaptés à la nature du sol et aux difficultés d’irrigation, s’inspirait de traditions agricoles pratiquées au Moyen-Orient et que les Templiers découvrirent et rapportèrent en Occident.

Nous avons eu le privilège de retrouver à l’Institut d’études méridionales de Toulouse un écrit de Don Petrus Vallès, moine bénédictin de l’abbaye de LAGRASSE,  expliquant la méthode employée au Moyen-Age par les Templiers.

Une expérience inspirée de ce texte aboutit au XVIIème siècle à des résultats spectaculaires dans le domaine de l’abbaye de Sainte Polycarpe.

Aujourd’hui, la menace de sécheresse actualise ces méthodes d’un autre âge, propres à assurer le succès d’une agriculture à la fois biologique et sans irrigation.

Si vous désirez connaître la méthode point par point, adessez votre demande par e-mail à edmondrossi@wanadoo.fr réponse vous sera faite.

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