13/07/2006
POURQUOI DES CHATEAUX AU MOYEN AGE DANS LE PAYS D'AZUR ?
SPLENDEURS ET TURBULENCES DE L’EPOQUE MEDIEVALE
Pour mieux situer le contexte historique qui prévalut à la présence des donjons et châteaux, reprenons l’analyse faite par les spécialistes de l’étude des châteaux forts. Elle révèle deux grandes périodes de création castrale.
La première époque débute en 970, elle porte sur 140 édifices bâtis dans l’ensemble de la région au XIme siècle et sur une centaine dressés au XIIème siècle.
Il s’agit des premiers châteaux de peuplement, des castra, ces premiers villages qui préludent à la formation des seigneuries nées du partage du territoire par les compagnons d’armes de Guillaume le libérateur qui chassa les Sarrasins de la région.
La seconde poussée s’opère de la fin du XIIème siècle au début du XIIIème siècle, dans un contexte de guerre, avec là encore une centaine de créations consécutives aux affrontements destinés à soumettre l’aristocratie locale à l’autorité du nouvel état provençal.
80% de ces constructions militaires sont réalisées par le Comte ou ses alliés.
Les châteaux les plus anciens, conservés aujourd’hui, appartiennent à cette période.
Notons que le terme de donjon convient quelquefois mieux que celui de château, donjons quadrangulaires ou donjons-bastides, ces bâtiments habitables ne doivent pas être confondus avec les tours construites sur les remparts à usage purement militaire.
Avant de partir à la découverte des vestiges des châteaux bâtis dans le Pays de Nice. Faisons une brève halte dans la ville de Nice qui n’offre plus aucun vestige médiéval de forteresses ou d’ouvrages défensifs, si ce n’est le nom d’une colline « Le Château ».
Un vaste parc recouvre ce monticule calcaire truffé de souterrains et de catacombes, rien ne subsiste du premier château (le palais) détruit par les Niçois lorsqu’ils se donnèrent à Gênes en 1215 et qui dut être rebâti aussitôt après en 1230.
Les ouvrages militaires et la citadelle remaniés au fil du temps, seront rasés en 1706 comme les remparts de la ville basse, sur ordre de Louis XIV.
EDMOND ROSSI SIGNERA SES DERNIERS OUVRAGES RELATIFS A L'HISTOIRE DE LA REGION :SAMEDI 22 JUILLET A LA « JOURNEE DE LA LITTERATURE » DE SAINT MARTIN VESUBIE.
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09/07/2006
PEILLON UN VILLAGE CHARGE D'HISTOIRE
PEILLON,
UN PITTORESQUE VILLAGE PERCHE
Peillon est un très beau village fortifié perché en rond sur un éperon rocheux que l’on atteint par une route en lacets.
Placé au cœur d’un cirque de falaises calcaires, il tasse ses maisons au bord de l’une d’elle, le site est classé.
La « villa Pelon » est citée au XIIème siècle, époque à laquelle les habitants de Chateauvieux et de Sainte Thècle s’installèrent sur ce nid d’aigle pour se protéger des invasions.
Le village s’écrira longtemps Peglione ou Pilione.
Dépendant de Peille jusqu’en 1235, il sera soumis à la même administration consulaire.
Le castrum de Pellone est cité en 1232 dans la Liste des Castra.
Après 1235, le fief est partagé entre divers co-seigneurs jusqu’à la Révolution, parmi ceux-ci : les Caïs, de Berre, Tonduti, Borriglione et Barralis.
Le village constitue un bel ensemble médiéval homogène, son architecture offre l’exemple de ce que devrait être de nombreux villages à cette époque.
Les hautes maisons serrées, aux murs austères et dépouillés, forment une enceinte extra-muros qui, combinée à des remparts dont on retrouve les vestiges, assuraient la ceinture de défense du bourg.
Des arcades reliant les maisons enjambent un dédale de ruelles sinueuses pavées dont la pente raide est coupée d’escaliers.
Une ancienne porte d’accès conserve les restes d’une tour carrée.
C’est au sommet du village que s’élevait le château avec son donjon.
A travers des pans de mur et les vestiges d’une tour romane, on distingue les traces de l’ancienne forteresse.
Le précipice s’ouvre au-delà de la place alors qu’à l’opposé s’étalent les toits de tuiles rondes du village.
Voir également Châteauvieux, hameau voisin, avec ses vieilles demeures médiévales et son oratoire.
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06/07/2006
LE DEBUT DE L'HISTOIRE D'UN VILLAGE : LA GAUDE
A la lumière des découvertes archéologiques faites sur le vaste territoire de la commune de La Gaude, il apparaît que la fréquentation humaine des lieux remonte aux premiers âges de l’humanité.
Les indices initiaux débutent dans les stations de plein air du bassin de la Cagne (Vence, La Gaude, Saint Jeannet) qui ont été fouillées par A. Mellira (Institut de Préhistoire et d’Archéologie des Alpes-Maritimes), dans les années cinquante. Comme tous les gisements de surface, ils comprennent des pièces qui, typologiquement, s'étendent du Paléolithique moyen au Néolithique. Toutefois, la prédominance du Méso-Néolithique est nette, notamment dans la région de Vence : lamelles, petits burins d'angle, tranchets campigniens. La céramique est en général grossière: type des camps.
Pour mieux dater ces stations précisons que le Paléolithique, littéralement « époque de la pierre ancienne », est un terme utilisé par les préhistoriens dans un sens chronologique.
Le Paléolithique moyen se situe de 200 000 ans environ à 35 000 ans avant notre ère et couvre le Tayacien, le Micoquien et le Complexe moustérien.
Le Néolithique plus proche de nous se situe environ 6000 ans avant notre ère.
Dans son rapport du 26 avri1 1983, la direction Régionale des Affaires Culturelles a mentionné un certain nombre de vestiges découverts sur notre territoire communal de La Gaude.
C'est ainsi que figurent :
a) au titre des antiquités préhistoriques.
- "La Carrière du plateau de La Gaude"a fourni du mobilier métallique, du bronze ancien (hache), ainsi que des vestiges d'habitat sur le plateau et les bancs voisins (Palausi - SPF 1973).
b) au titre des antiquités historiques.
- "Les Bastides". Chemin de la Baronne: Deux urnes funéraires avec inscription et un fragment de poterie sigillée.
- Prés du Château de La Gaude: contrepoids de pressoir.
- "La Baronne" : des vestiges gallo-romains.
Le fait de l'occupation romaine est attesté d'une manière tout aussi évidente par les traces de deux voies de communication.
La voie romaine principale, (voie Julia-Augusta) quittant Cimiez, remontait vers le Ray (aujourd'hui quartier nord de Nice), le col de la Serena et Saint-Roman de Bellet, pour passer le Var à la hauteur de Saint-Sauveur, lieu qui sera plus tard consacré comme gué (Saint-Christophe) et christianisé.
Ce gué de Gattières, sur la rive droite, a donné des tombes, des restes de voie et peut-être les vestiges d'un sanctuaire.
De Gattières à Saint Jeannet, la voie est presque intacte: elle passe au pied de l'actuel château de La Gaude, chargé quelques siècles plus tard de surveiller le passage du Var situé à l'est.
A cet emplacement, selon Tisserand, les Romains avaient élevé un poste militaire. Il est à remarquer, en effet, que les fondements du château sont de construction différente du reste de l'édifice et paraissent avoir été les bases d'un ouvrage romain, sinon plus ancien.
L’itinéraire de cette voie vers Vence se poursuit après les Quatre Chemins pour traverser la Cagne en contre-bas et suivre le tracé de l’ancienne voie ferrée du Chemin de Fer de Provence.
M.C. Grassi, dans sa thèse « Les voies de Communication en Provence Orientale de l'époque romaine à la fin du XVIIIème siècle » (1970), précise que la principale voie romaine du littoral, de Plaisance au Var, porte le nom de Via Julia Augusta, attesté par les « milliaires », sa construction remonte en 13 avant J.C.
En 117, Hadrien fait restaurer la Via Julia et planter de nouvelles bornes, en 211 Caracalla fera de même.
A l'ouest du Var, les milliaires ne portent plus d'appellation, le nom de Via Aurelia ou voie aurélienne, n'a pas valeur originelle. Il sera donné plus tard par analogie avec la route venant de Rome par les côtes tyrrhéniennes et liguriennes qu'elle continuait.
La voie aurélienne, qui reliait Rome à la Ligurie par Pise et Gênes, fut par la suite prolongée jusqu’à Antibes, Fréjus et Aix. Cette voie postérieure à la voie Julia est attribuée à Aurélius Cotta censeur de Rome.
Selon cette étude les incertitudes subsistent sur le tracé exact de la voie à l'ouest du Var et des fleuves côtiers, que seules des fouilles ultérieures pourraient vérifier.
Au-delà de Saint Jeannet, la voie Julia Augusta atteignait ensuite Vence d'où l'on pouvait remonter sur Castellane et Digne ou redescendre vers Antibes par Cagnes et Biot.
.Signalons que lors du règlement de janvier 27, intervenu entre Auguste et le Sénat, l'ancienne province Transalpine était devenue la Narbonnaise, province impériale jusqu'en 22, sénatoriale depuis. Le Var formait, à cette époque, la frontière entre la Narbonnaise et 1'Italie. La numérotation des milliaires confirme ce que les textes nous apprennent. Les milliaires qu'Octave Auguste fit placer sont numérotés en partant de Rome jusqu'au Var. Passé le fleuve, la numérotation change.
Une seconde voie romaine, de caractère secondaire, empruntait l’itinéraire précédent sur la rive gauche, avant de traverser le Var au gué de la Baronne.
De là, elle se dirigeait vers l’actuel village de La Gaude par la baisse du Pilon, après avoir parcouru le tracé de l’actuel chemin Allo Marcellin. Elle suivait ensuite le chemin des Ambonnets, puis celui de la Garbasse, pour devenir ensuite la bien nommée Voie Romaine.
Après avoir rejoint le Trigan, elle prenait l’ancien chemin de Vence pour plonger vers la Cagne qu’elle franchissait sur un pont encore visible, avant de rejoindre Vence, par le quartier de Vosgelade.
Un magnifique sarcophage romain borde aujourd’hui cette antique voie, après sa réhabilitation. Il est visible un peu avant le centre culturel de la Coupole.
Les historiens locaux ayant cité à la Baronne, au quartier Sainte-Pétronille, une pierre écrite formant l'escalier de la maison Euzière (vers 1900) nous avons essayé sans succès de la retrouver. Tisserand en parle dans ses études sur Vence et Nice.
E. Blanc l'a examinée et déclarée fausse. Son inscription partielle pouvait laisser croire à un autel dédié au dieu Hermès.
En voici la transcription partielle indiquée par la Forma Orbis Romani.
Blanc: Tisserand: (Vence)
ENNE AMAS-SPES
RMAE SPES CIVIOM
CIVIVM
AIAIDV
Tisserand: (Nice)
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///HERMES
///SPES
CUVIOMI///
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