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09/08/2006

AVEC LE DIABLE !

                        LE DIABLE EN PAYS D’AZUR 

                      

Les Alpes Maritimes, nées de la rencontre des Alpes et de la Provence, offrent un cadre exceptionnel fait de villages perchés et de vallées aux étranges merveilles.

Accrochés à la roche, au-dessus de gorges impénétrables, ces villages du Haut-Pays, protégés de la vie trépidante de la Côte d’Azur, présentent un décor insolite, reflet des secrets du cœur et de l’âme de ses habitants.

C’est dans ces minuscules villages belvédères, bâtis au Moyen-Age, avec leurs rues étroites et obscures que  l’on perçoit le mieux l’occulte présence du Diable, écarté par une kyrielle de signes conjuratoires. Linteaux et portes, sculptés d’énigmatiques gravures, trahissent des préoccupations d’un autre âge, encore respectées de nos jours.

L’homme, placé dans un manichéisme affirmé dès l’enfance, baigne ici dans une atmosphère imprégnée de témoignages véhiculés par une tradition vivace.

Dans la nature, l’omniprésence du Diable s’exprime dans les accidents du relief où cimes, grottes et précipices conservent des noms révélateurs. Ailleurs, les peintures naïves ou réalistes, décorant chapelles et églises, perpétuent, comme les relations, les extraordinaires exploits et les rocambolesques aventures du Prince des Ténèbres.

Notre propos sera de recueillir et présenter une anthologie des récits les plus remarquables, relatifs aux diverses péripéties prêtées au Diable et à ses séides les sorcières, dans ce vaste territoire.

Partons vers les quatre coins du département, sur la piste mystérieuse de ce grand perturbateur que  l’imagination populaire a toujours travesti familièrement de nos propres fantasmes.

N’oublions pas qu’en chacun de nous existe un côté ange et un côté démon, bien fragile est le vernis qui nous conduit à montrer l’un, plutôt que l’autre.

Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur

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09:45 Publié dans TRADITION | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : VACANCES

06/08/2006

DECOUVRIR UNE ANCIENNE VILLE ROYALE

                          GUILLAUMES

A 97km de Nice, au fond de la vallée du Var, Guillaumes, gros bourg installé au confluent du Tuébi, se situe au sortir des gorges de Daluis.

Le vieux village est dominé par les curieuses ruines du château dit "de la Reine Jeanne", accessibles depuis la sortie de l'agglomération par une route en lacets conduisant au hameau de Bouchanières.

Guillaumes, fut probablement fondé autour de l'an 1000 parrainé selon certains par Guillaumes, Comte de Provence.

Ce castrum entouré de remparts est alors dominé par un castel flanqué de la "Tourre caïrado" (donjon carré) élevé au lieu dit "châteauvieux" actuellement occupé par un vignoble en terrasses. Cette tour sera abattue en 1578.

Bénéficiant d'un régime communal dès 1200, son château sera confisqué aux adversaires du Comte en 1245. Le fief n'est pas inféodé et relève directement de l'autorité du Comte de Provence.

En 1388, le Haut Var passa comme tout le pays, qu'on appellera bientôt le comté de Nice, sous la domination de la Maison de Savoie, sauf Guillaumes qui resta compris dans le comté-royaume de Provence.

Le bourg de Guillaumes subit en 1445 le saccage d'une troupe d'aventuriers conduite par Archimbald d'Abzac.

Pour protéger la cité, le Roi René fît bâtir vers 1450 un château-donjon formant citadelle sur les hauteurs escarpées dominant Guillaumes.

C'est ce donjon dont la silhouette majestueuse donne aujourd'hui un cachet pittoresque au paysage.

On abandonna le "châteauvieux" qui tomba en ruine. La "Tourre caïrado" résista plus longtemps, jusqu'au XVIème siècle où on l'abattit pour éviter les accidents.

Château du Roi René plutôt que de la légendaire Reine Jeanne, il impose encore ses ruines chargées d'histoire.

Ces ruines présentent encore quelques pans de murs et des tronçons de tours. Le parapet est encore visible ainsi que l'entrée des galeries de logements et l'emplacement de la herse. L'ensemble bénéficie par sa position dominante d'un panorama exceptionnel sur le bourg et ses environs.

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10:20 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : VACANCES

03/08/2006

UN CHATEAU RUINE TEMOIN DU PASSE

                  LE CHATEAU D’ASPREMONT

Au nord de Nice, sur un versant dominant la rive gauche du Var, Aspremont vit sa communauté se déplacer à trois reprises au cours des siècles.

C’est sur le site primitif, au sommet du Mont Barri à 815 m d’altitude au nord du village actuel que se trouvent les ruines d’Aspremont-Villevieille entourant les restes d’un château témoignant des constructions édifiées autour de l’an mille.

Edifié sur une crête rocheuse d’environ 2000 mètres de long, bordée d’à-pic, sur une plate-forme ne dépassant pas 15 mètres de large, cet ouvrage offre un exemple parfait de ces lieux de défense efficaces, isolés, entourés de pentes abruptes, sur un faîte allongé et étroit, recherchés vers les XIme et XIIme siècles.

Les ruines intéressantes d’une chapelle romane du XIIme siècle sont incluses dans l’intérieur des remparts.

La population victime de l’épidémie de peste de 1327, sans doute propagée par la pollution de l’eau des citernes, fut totalement décimée, entraînant l’abandon des lieux et une installation sur le petit plateau, en contrebas, au col où s’achève aujourd’hui la route carrossable. Il subsiste là les vestiges de la chapelle de N.D. des Salettes, mentionnée dès 1246, comme le prieuré des Salettes d’Aspremont.

Le premier seigneur d’Aspremont est un Rostaing, son nom est cité pour la première fois en 1009. En 1043, il épouse une fille de la maison seigneuriale de Nice, laquelle vicomtesse, lui apporte en dot le fief d’Asper-monte.

Dès qu’il prend possession du lieu, Raymond Rostaing fait édifier le premier château fort. C’est un ouvrage important car il comprend le château proprement dit, une chapelle, le logement des gens d’armes, des serviteurs et de leurs familles. Le tout est englobé dans une vaste citadelle. Les vestiges actuels rappellent cette description première.

La famille Rostaing va conserver le fief pendant plus de deux siècles, avant de le vendre en 1240 à Raymond Chabaud, appartenant à la noblesse niçoise.

Pour illustrer les mœurs fantasques de la famille des Chabaud seigneur d’Aspremont et leurs rapports difficiles avec l’Eglise, rappelons que les trois fils de Raymond Chabaud, défrayèrent la chronique au XIVme siècle.

Milon Chabaud est alors chevalier de l’ordre de Saint Jean de Jérusalem, capitaine de galère, partisan des guelfes, il s’est distingué en mer pour son habileté et sa bravoure..

Son frère Manuel a été condamné plusieurs fois pour rixes et port d’arme prohibée par la Cour de Nice. Un différent va les opposer aux moines du prieuré des Salettes, à propos de la répartition des dîmes.

Descendant de leur nid d’aigle Milon et ses frères Manuel et Hugues, maltraitent, frappent et blessent les moines bénédictins de la paroisse d’Aspremont. Pendant l’office, ils enfoncent la porte du presbytère, forcent les cassettes, brisent les coffres fermés à clé, prennent l’argent, les parements de l’église, les livres, les meubles et les emportent. Puis, défonçant la porte du cellier, ils s’emparent de 80 saumées (environ 77 hl) de vin et des légumes qui s’y trouvaient.

Le prieur Don Paul Cays s’étant plaint auprès du pape de ces actes de violence et de brigandage, Milon est cité à comparaître à Avignon devant l’auditeur des causes apostoliques. Il se dérobe entraînant les évêques de  Fréjus, Digne et Vence à prononcer contre lui une sentence d’excommunication.

A la mort de la Reine Jeanne en 1382, ses héritiers se disputent le Royaume de Naples et de Provence. Si Nice se déclare favorable aux Duras, Pierre Chabaud, seigneur d’Aspremont, comme la majorité des nobles et des prélats prend parti pour les Angevins.

En 1385, le château du mont Barri est attaqué et investi par les Niçois qui annexent le fief.

Pierre Chabaud dit rebelle est expulsé de son village. Devenu propriété du Comte de Savoie, Aspremont est vendu en 1406 à Ludovic Marquesan, un noble fidèle à la Maison de Savoie.

Lequel déplacera le village et son château sur son emplacement actuel en 1426, pour remédier aux inconvénients d’un site perché devenu anachronique.

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