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13/08/2006

AVEC LES TEMPLIERS EN PAYS D'AZUR

             UN PUISSANT ORDRE RELIGIEUX  

 

Les Templiers ont joué un rôle considérable dans l’histoire du Moyen-Age.

En dépit des archives et des travaux qui ont partiellement démystifié leur vocation, les chevaliers de « la croix et des roses » conservent encore une auréole de mystère.

Leur consécration au sommet de la gloire et de la puissance, suivie d’une brutale chute dans l’ignominie n’est pas le moindre des paradoxes attachés au destin singulier de ses moines soldats.

A son apogée en 1253, l’Ordre comptera 15000 frères et 3468 châteaux, forteresses et maisons dépendantes, ainsi que quelques 9000 commanderies en Occident.

Incontestablement, la richesse des Templiers causera leur perte, après avoir suscité la convoitise coupable de leurs détracteurs.

Arrêtés dès 1307, après d’invraisemblables accusations, les chevaliers au blanc manteau à croix rouge périrent dans les flammes après des procès iniques et des aveux incohérents obtenus sous les pires tortures.

Bien que guerroyant contre les Infidèles en Palestine et dans la Péninsule ibérique, leur présence est attestée dans toute l’Europe occidentale, mais c’est sans doute dans les Alpes Maritimes qu’ils sont le mieux « dotés » .

C’est vers 1135, à la suite d’un accord entre le Pape et l’Empereur d’Allemagne, suzerain de la Provence que les Templiers sont appelés dans la région pour défendre les populations contre les dernières invasions sarrasines.

Installés à Nice en 1193, les Templiers vont étendre leur domaine de chaque côté du Var, notamment à Grasse, Biot, Vence et Rigaud.

Ouvert vers la mer et l’Orient, grâce aux ports d’Antibes, Cannes et Nice, ce territoire constitue une base arrière importante par le nombre et le maillage dense des possessions détenues par l’Ordre.

L’inventaire des possessions templières des Alpes Maritimes a été qualifié de « colossal » par Laurent Dailliez, spécialiste du sujet qui avoue : « A travers toute la France, je ne pense pas qu’il y ait autant de suppositions et de fausses interprétations que dans ce département ».

Cette affirmation troublante nous a conduit à en savoir davantage, en confrontant les hypothèses les mieux étayées, tout comme les suppositions les plus hasardeuses, à la lumière des informations et des analyses récentes.

Rappelons qu’en 1308, à la saisie des biens militaires, religieux et agricoles de l’Ordre, on recensait dans les Alpes Maritimes 724 « tenures » et 654 membres du Temple, en dehors de la Viguerie de Nice et de l’Est du département.

Notre prospection devrait permettre une découverte, sans à priori, d’une réalité historique lointaine, perceptible dans divers vestiges identifiés, études, documents, écrits et même légendes qu’elle a pu générer.

En faisant ainsi le point actuel, sans prétention exhaustive, notre démarche vise à encourager l’amateur du passé à poursuivre une quête personnelle, pour comprendre et voir.

Si pour Michelet « l’histoire est la résurrection organisée du passé », dans le cas des Templiers, ce retour de plus de huit siècles se complique d’une indispensable approche de l’âme de ces hommes, combinant une fonction militaire à une recherche spirituelle intense.

Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur

http://saintlaurentduvarhistoire.hautetfort.com...

 

           

 

16:12 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : BLOGS

09/08/2006

AVEC LE DIABLE !

                        LE DIABLE EN PAYS D’AZUR 

                      

Les Alpes Maritimes, nées de la rencontre des Alpes et de la Provence, offrent un cadre exceptionnel fait de villages perchés et de vallées aux étranges merveilles.

Accrochés à la roche, au-dessus de gorges impénétrables, ces villages du Haut-Pays, protégés de la vie trépidante de la Côte d’Azur, présentent un décor insolite, reflet des secrets du cœur et de l’âme de ses habitants.

C’est dans ces minuscules villages belvédères, bâtis au Moyen-Age, avec leurs rues étroites et obscures que  l’on perçoit le mieux l’occulte présence du Diable, écarté par une kyrielle de signes conjuratoires. Linteaux et portes, sculptés d’énigmatiques gravures, trahissent des préoccupations d’un autre âge, encore respectées de nos jours.

L’homme, placé dans un manichéisme affirmé dès l’enfance, baigne ici dans une atmosphère imprégnée de témoignages véhiculés par une tradition vivace.

Dans la nature, l’omniprésence du Diable s’exprime dans les accidents du relief où cimes, grottes et précipices conservent des noms révélateurs. Ailleurs, les peintures naïves ou réalistes, décorant chapelles et églises, perpétuent, comme les relations, les extraordinaires exploits et les rocambolesques aventures du Prince des Ténèbres.

Notre propos sera de recueillir et présenter une anthologie des récits les plus remarquables, relatifs aux diverses péripéties prêtées au Diable et à ses séides les sorcières, dans ce vaste territoire.

Partons vers les quatre coins du département, sur la piste mystérieuse de ce grand perturbateur que  l’imagination populaire a toujours travesti familièrement de nos propres fantasmes.

N’oublions pas qu’en chacun de nous existe un côté ange et un côté démon, bien fragile est le vernis qui nous conduit à montrer l’un, plutôt que l’autre.

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09:45 Publié dans TRADITION | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : VACANCES

06/08/2006

DECOUVRIR UNE ANCIENNE VILLE ROYALE

                          GUILLAUMES

A 97km de Nice, au fond de la vallée du Var, Guillaumes, gros bourg installé au confluent du Tuébi, se situe au sortir des gorges de Daluis.

Le vieux village est dominé par les curieuses ruines du château dit "de la Reine Jeanne", accessibles depuis la sortie de l'agglomération par une route en lacets conduisant au hameau de Bouchanières.

Guillaumes, fut probablement fondé autour de l'an 1000 parrainé selon certains par Guillaumes, Comte de Provence.

Ce castrum entouré de remparts est alors dominé par un castel flanqué de la "Tourre caïrado" (donjon carré) élevé au lieu dit "châteauvieux" actuellement occupé par un vignoble en terrasses. Cette tour sera abattue en 1578.

Bénéficiant d'un régime communal dès 1200, son château sera confisqué aux adversaires du Comte en 1245. Le fief n'est pas inféodé et relève directement de l'autorité du Comte de Provence.

En 1388, le Haut Var passa comme tout le pays, qu'on appellera bientôt le comté de Nice, sous la domination de la Maison de Savoie, sauf Guillaumes qui resta compris dans le comté-royaume de Provence.

Le bourg de Guillaumes subit en 1445 le saccage d'une troupe d'aventuriers conduite par Archimbald d'Abzac.

Pour protéger la cité, le Roi René fît bâtir vers 1450 un château-donjon formant citadelle sur les hauteurs escarpées dominant Guillaumes.

C'est ce donjon dont la silhouette majestueuse donne aujourd'hui un cachet pittoresque au paysage.

On abandonna le "châteauvieux" qui tomba en ruine. La "Tourre caïrado" résista plus longtemps, jusqu'au XVIème siècle où on l'abattit pour éviter les accidents.

Château du Roi René plutôt que de la légendaire Reine Jeanne, il impose encore ses ruines chargées d'histoire.

Ces ruines présentent encore quelques pans de murs et des tronçons de tours. Le parapet est encore visible ainsi que l'entrée des galeries de logements et l'emplacement de la herse. L'ensemble bénéficie par sa position dominante d'un panorama exceptionnel sur le bourg et ses environs.

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10:20 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : VACANCES