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02/04/2008

LES TEMPLIERS DE NICE, LES POSSESSIONS (2e partie)

Dans la viguerie du Val de Lantosque les mêmes incertitudes planent à propos des possessions templières d’Utelle, La Tour, Roquebilllière, Saint-Martin-Vésubie, Venanson et Saint-Dalmas-de-Valdeblore, persistant à diviser les opinions des chercheurs.

La vallée de la Vésubie s’est vue ainsi pourvue de nombreuses localités fréquentées jadis par les Templiers.

Le Cros d’Utelle, au bas de la vallée, aurait bénéficié « d’un Hospice créé par l’Ordre » (E. Pauty), sur le bord de ce qui était l’antique route du sel reliant Nice au Piémont

Durante précise que le Temple obtint le droit de s’établir au Cros, sous condition expresse que la ville d’Utelle ne serait jamais soumise à la juridiction de l’Ordre.

Utelle, plus haut dans la vallée, a été lui largement doté en vestiges templiers, en dépit des réserves exprimées par Durante. E. Pauty cite : « Des sculptures sur bois, attribuées aux Templiers, dans l’église Saint Véran, marquent les origines de l’édifice. Puis la maison Daiderie, rue Sotrana, possède à hauteur d’une lucarne le témoignage d’un emblème connu : l’équerre et le compas avec un serpent enlacé et, en mi-partie, une croix ».

Durante supposait que ce linteau provenait de l’hospice du Cros…

Ces historiens négligent le magnifique soleil à 9 rayons, avec en son centre le monogramme du Christ dont  la gravure précède les représentations du serpent, de l’équerre et du compas comme un énigmatique pictogramme, déchiffrable seulement par quelques initiés.

Un second linteau sculpté tout aussi étrange, présente un écusson portant la croix, encadré par un croissant et un rond, probablement la lune ou le soleil ?

Face à ces curieuses gravures, certains exégètes n’ont pas hésité à voir là les empreintes mystérieuses des chevaliers au blanc manteau à croix rouge, venus s’installer discrètement au XIII ème siècle dans cet actif carrefour de voies conduisant vers le Haut Pays.

Ici aucune possession hospitalière n’a été recensée, J.A. Durbec ne voit dans ces marques lapidaires que des symboles sculptés bien après l’abolition de l’Ordre, probablement au XVI ème siècle, par les membres de quelques corporations de constructeurs désireux de signer ainsi leurs chefs d’œuvre.

La démystification est toute aussi impitoyable sous la plume de L. Dailliez qui écarte toute présence templière à Utelle. Selon cet auteur l’église Saint Véran, bien que du XI ème siècle appartint à l’évêché de Nice, tout comme le sanctuaire voisin de la Madone et aucune archive n’indique la présence de l’Ordre dans cette localité.

La Tour possède de nombreux partisans défendant son appartenance aux anciennes possessions du Temple, Durante, Raynaud, Faraut, Pauty plaident en sa faveur.

Dans sa «Chorégraphie », Durante détaille ainsi les vestiges templiers recensés dans ce village :   « La Tour – L’architecture gothique de l’église paroissiale s’offre sous un vénérable aspect ; des arabesques d’un beau travail décorent la principale porte d’entrée.

La croix des chevaliers du Temple s’y trouve sculptée ; peut-être en furent-ils les fondateurs ? Dans la structure quadrangulaire du clocher d’une hauteur imposante, on découvre les formes d’une antique tour.

L’opinion qu’elle aurait donné le nom à ce dernier village n’est pas admissible, puisque l’existence antérieure de celui de Saint Jean est incontestable.

Des masures attenantes à l’église et devenues la demeure de l’indigence, indiquent par des restes d’architecture l’antique séjour des Templiers. On y entre par une porte en ogive sur laquelle sont grossièrement sculptées deux têtes humaines séparées par une étoile flamboyante. Celle de droite représente un vieillard à la longue barbe et celle de gauche un démon avec des cornes. Cette porte conduit à une chambre carrée, éclairée par une fenêtre oblongue creusée dans l’épaisseur du mur et entourée d’une élégante corniche en granit. De cette chambre on descend par un escalier tortueux dans un caveau d’égale dimension. La tête hideuse d’un monstre, à bouche béante, semble en défendre l’entrée. Le jour n’y pénètre par aucune ouverture et la voûte cannelée, ornée de cinq rosaces symétriques disposées en croix, conserve la trace de trous où durent être attachés des anneaux pour suspendre les lampes. Tout prouve que ce lieu était destiné à des réunions mystérieuses semblables à celles que l’on attribue aux Templiers ».

Il n’en fallait pas davantage aux amateurs d’ésotérisme, pour consacrer cette bâtisse insolite, située sur la place, au culte secret du Baphomet, cette idole supposée vénérée par les Templiers.

Après avoir cité les ruines de la «maison des Templiers » à La Tour (?) J.A. Durbec s’empresse, faute d’archives, de classer cette possession du Temple dans les cas incertains.

L. Dailliez plus formel repousse l’hypothèse d’une fréquentation du lieu par les chevaliers au blanc manteau à la croix pattée.

 

D’après «Les Templiers en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 18 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé :

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09:31 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

30/03/2008

LE DIABLE DANS LES ALPES MARITIMES

ROSSI Edmond

 

LES AVENTURES DU DIABLE EN PAYS D’AZUR

 

18.00EUR

 

[format :21X14,5 cm***ISBN :2-913637-37-X]

 

 

 

 

Où mieux rencontrer le Diable que dans les Alpes Maritimes, sur ces terres chargées de contrastes où s'opposent mer et montagne, au carrefour de la Provence et de l'Italie ? Puits du Diable, Château du Diable, Cîme du Diable, longue est la liste des sites, marqués par la forte empreinte de celui qualifié par Bernanos de « Singe de Dieu ». De Nice à la Vallée des Merveilles, devenue son « domaine réservé », le Diable hante les villages, plastronne sur les murs des chapelles et persiste à enflammer l'imaginaire de ses habitants. Il fallait raconter l'extraordinaire aventure du Diable dans les Alpes Maritimes. Grâce à Edmond Rossi, auteur niçois de plusieurs ouvrages sur l'histoire et la mémoire de son pays, cette lacune est aujourd'hui comblée.

 

09:52 Publié dans MEMOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

25/03/2008

LES CHATEAUX DE VILLENEUVE LOUBET

Au début du XIIIème siècle, le Comte de Provence étend son autorité sur la Provence orientale avec l’aide d’un brillant capitaine Romée de Villeneuve

Le Comte lui attribue ensuite les terres de Villeneuve, Cagnes, Vence et La Gaude.

A Villeneuve, sur un promontoire placé au sud de sa nouvelle seigneurie, Romée dresse vers 1233 une puissante forteresse destinée à affirmer son autorité et son prestige.

Le château est attribué au XV ème siècle à Pierre Lascaris, Comte de Vintimille dont la fille Anne recevra François 1er, venu là en 1538 entouré de sa cour pour y résider, avant d’obtenir une trêve avec Charles Quint.

Le château passe ensuite aux Lascaris de Tende, à Charles de Lorraine, pour aboutir en 1750 à la famille du marquis Panisse-Passis qui le possède toujours. N’ayant pas émigré à la Révolution, cette famille conservera son bien évitant sa destruction.

Le château fort actuel du XIIIème siècle, bien que remodelé au XVme siècle, dresse son imposante architecture sur une colline dont les pentes forment un parc magnifique.

L’intérêt de ce château réside dans le fait qu’il n’a jamais été recomposé et qu’il présente les caractéristiques des constructions militaires de la fin du XIIème siècle.

Deux enceintes de remparts cernent le bâtiment principal, l’une de 1500 mètres autour du parc, l’autre au voisinage du château avec fossé, pont-levis et tours rondes.

La grande tour pentagonale de 33m de haut date du Xe siècle, elle devait servir de tour de guet pour annoncer l’arrivée des pirates sarrasins et de refuge pour abriter les populations menacées.

Demeure privée, le château est ouvert au public dans le cadre de visites guidées.

Signalons à quatre kilomètres de Villeneuve Loubet, sur la route conduisant vers Grasse, à gauche, dressée sur la colline une tour surmontée d’une statue de la Vierge, il s’agit de l’ancien château de La Garde, baptisé depuis Tour de la Madone.

Ce château du XIIIème siècle présente un donjon pentagonal haut de 14 mètres mesurant à la base 5m de côté avec une pointe avancée pour résister aux boulets des catapultes.

 

 

D’après « Les Châteaux du Moyen-âge en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 20 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé :

Cliquez sur http://saintlaurentduvarhistoire.hautetfort.com

 

17:45 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire