04/09/2006
LES TEMPLIERS DANS LES ALPES MARITIMES
Durant deux siècles de présence templière, la Provence se présente comme une province quasi indépendante, placée sous l’autorité des comtes de la Maison de Barcelone et d’Aragon, de 1113 à 1245, avec les règnes de : Raymond Bérenger 1er, II, III, Alphonse 1er et Raymond Bérenger V, ensuite et à partir de 1245, succéderont les comtes de la Maison d’Anjou, lorsque Charles d’Anjou, frère de Saint Louis, épousera Béatrix, fille de Raymond Bérenger V, devenant Charles 1er de Provence.
Il sera suivi de Charles II dit « le boiteux » et de Robert 1er d’Anjou « le sage » qui mourra sans enfant en 1343.
Avec Raymond Bérenger 1er (1113-1131) apparaissent les communes indépendantes de Nice, Grasse, Peille, Sospel etc…Raymond Bérenger II (1131-1144) et Raymond Bérenger III (1144-1166) lutteront contre la république de Gênes, à laquelle s’alliera Nice en 1166.
La Provence féodale du XI ème siècle, terre d’Empire, sera disputée pendant plus d’un siècle entre les Maisons de Saint Gilles et de Barcelone, avant que l’autorité catalane de Raymond Bérenger III soit reconnue par l’Empereur, avec le titre de Comte de Provence et la suzeraineté sur le comté de Forcalquier (1162).
Raymond Bérenger III tombe mortellement blessé au siège de Nice d’août 1166, contre les Génois.
Lui succède Alphonse 1er (1166-1193) comte de Barcelone et depuis 1164 roi d’Aragon, le conflit reprend opposant les Maisons de Toulouse et de Barcelone, il va s’étendre à toute la France méridionale et s’entrecroiser avec d’autres rivalités opposant Pise et Gênes, le Pape à l’Empereur.
Alphonse 1er reprend Nice en 1176.
Les barons des Alpes du Sud demeurent turbulents, comme le montre la révolte de Boniface de Castellane en 1188-1189.
Alphonse II, de 1191 à 1209, devra faire face aux raids de Guillaume de Forcalquier contre la Provence. Les deux comtés seront enfin réunis, grâce au mariage de Raymond Bérenger V, fils d’Alphonse II et de Gersende de Sabran, petite fille de Guillaume de Forcalquier.
La minorité de Raymond Bérenger V (1209-1245) verra surgir les prétentions de Guillaume de Sabran sur le comté de Forcalquier, alors que Nice se livre aux Génois en 1215 et Grasse se révolte, tout comme les consulats des villes rhodaniennes, pactisant avec Raymond VI de Toulouse.
Arraché à la prison des partisans de Toulouse, le jeune Raymond Bérenger V, après avoir signé un compromis avec Guillaume de Sabran (1220), va imposer son autorité aux seigneurs et aux villes de Provence orientale que ses prédécesseurs avaient toujours eus du mal à tenir en main.
Cette entreprise fera l’objet d’une véritable conquête militaire des territoires rebelles, conduite de 1227 à 1235. Grasse est contrainte à renoncer à son consulat en 1227, Vence et Nice seront soumises en 1229.
Après avoir affermi l’alliance avec le roi de France, pour mieux contrôler les communes du bas Rhône et leur allié Raymond VII, le Comte desserre ses relations avec l’Empereur Frédéric II qui avait soutenu un temps les Arlésiens révoltés.
Renforçant la communauté d’intérêt et de vue avec l’Eglise, il brisera l’esprit d’indépendance des villes de Basse Provence, seul Marseille lui résistera.
Par ailleurs Raymond Bérenger V encourage l’émancipation des bourgs des Alpes du Sud, en fondant de nouvelles communautés (Barcelonnette, Péone), pour affaiblir une noblesse peu sûre à ses yeux.
Il rétablira ainsi son autorité, tout en confirmant franchises et privilèges. Sa politique s’appuie sur une poignée de fidèles, tous chevaliers catalans qu’il investit du gouvernement de grandes circonscriptions : les baillies.
Parmi eux, Romée de Villeneuve, homme de confiance, principal conseiller et capitaine, sera placé à la tête de l’importante baillie de Fréjus-Outre Siagne. Romée poursuivra et achèvera la soumission de la Provence orientale, au-delà du Var, par une campagne rapide et décisive dans les vallées des Alpes Maritimes.
Basée sur le principe du comte souverain, la politique directive et éclairée conduite par Raymond Bérenger V va organiser, administrer et stabiliser un vaste domaine, agrandi par des confiscations sur les rebelles.
Le mariage des filles du Comte avec le roi de France Louis IX, le roi d’Angleterre Henri III et du frère de ce dernier, Richard de Cornouailles, souligne l’importance acquise alors par la principauté provençale.
Au décès du Comte en 1245, en l’absence d’héritier mâle et vu l’exclusion des filles dotées, le comté revient à sa quatrième fille Béatrix, bientôt mariée par l’entremise du Pape et de la reine Blanche de Castille à son fils Charles d’Anjou, frère de Louis IX (le futur Saint Louis).
Charles 1er d’Anjou (1246-1285), sitôt installé dans ses fonctions, part en croisade aux côtés de son frère Louis IX, sa longue absence (1248-1250) fragilisera son autorité sur la Provence.
Dés 1246, débutent les révoltes des consulats d’Arles, Avignon et Marseille, alliés à la noblesse de Haute Provence.
Un temps maîtrisée, l’agitation reprend en 1261-62, pour aboutir à la soumission brutale des seigneurs rebelles des Alpes du Sud et la fuite du principal d’entre eux, Boniface de Castellane.
Administrateur vigilant, Charles d’Anjou procède à une vaste enquête de ses droits de 1251 à 1252.
Poursuivant une politique d’expansion au nord et à l’est, vers le Piémont et la Ligurie, il absorbe en 1258 une partie du comté de Vintimille et réussit en 1259, à faire reconnaître cette annexion par Gênes.
Il acquiert également la Valle Maïra, Coni, Alba, Cherasco (1259-1260) et le Val di Stura, les marquis de Saluces et Ceva deviennent ses vassaux.
Investi du royaume de Sicile par le Pape Urbain IV en 1263, le rêve de Charles d’Anjou va se briser aux Vêpres siciliennes (1282), suivies d’épuisantes luttes conduites contre le roi d’Aragon. Il mourra en 1283, après de graves revers.
Son fils, Charles II (1283-1308) renonce à la Sicile, il sera le plus provençal des princes d’Anjou et de Naples. Il renforcera l’influence française. En 1285, lorsque Philippe le Bel accède au pouvoir, le royaume de France est au sommet de la puissance médiévale et le plus peuplé de la Chrétienté, avec environ 14 millions d’habitants (soit le tiers de la Chrétienté Latine), il connaît de plus une grande prospérité économique, expliquant son prestige en Occident.
Charles II va affermir son pouvoir et ses droits au nord du pays (Avignon, Orange) et constituer à l’est un vaste Piémont angevin.
Il établira un port franc à Villefranche en 1295, avant d’ordonner une nouvelle enquête domaniale (1296-1299).
C’est lui qui fera procéder à l’arrestation des Templiers qui l’entraîneront dans leur chute, puisqu’il décédera la même année, en 1308, victime de leur implacable malédiction.
Son fils et successeur, Robert « le sage » (1309-1343) acquiert Vintimille en 1325, privé d’héritier mâle il instituera sa petite fille Jeanne qui deviendra l’illustre reine Jeanne, au règne tumultueux.
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09:40 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : HISTOIRE
01/09/2006
UNE LEGENDE A L'ORIGINE DU PAYS D'AZUR
HERCULE CHEZ LES LIGURES
En ces temps reculés où la mythologie remplaçait l'Histoire, le puissant demi-dieu Hercule traversa la Ligurie (La Ligurie englobait la Provence, le Pays niçois et l'actuelle Ligurie italienne. Elle se restreindra plus tard pour ne s'étendre que du Var au fleuve Magra) venant d'Espagne pour regagner son pays natal. Après avoir accompli des exploits mémorables dans la basse vallée du Rhône, il fit étape à Villefranche où il fonda un port.
Taranis, le chef de la tribu locale des Ligures, flatté de la présence d'un hôte auréolé d'une pareille gloire, décida de mettre ses talents à contribution. Il lui proposa de débarrasser la contrée des bêtes féroces qui décimaient les troupeaux en échange de cinq cents taureaux de son choix.
Toujours disposé à rendre service, quand il s'agissait de pacifier des terres ingrates, Hercule entreprit de neutraliser Octopis le terrible serpent ailé retranché dans les gorges obscures d'Aspremont. Après avoir étranglé l'affreux reptile de ses propres mains, il utilisa sa dépouille en guise de fouet pour achever les fauves qui infestaient la région.
Ravi, Taranis tint promesse et Hercule rassembla ses cinq cents taureaux.
Mais lorsqu'il voulut leur faire franchir les défilés du Mont Boron, ceux-ci rebroussèrent chemin, attirés par les meuglements ardents des vaches ligures. Impossible après cette retraite de les déloger de l'enclos où ils étaient parqués. Hercule comprit que le perfide Taranis avait abusé de sa bonne foi.
La nuit suivante, sans prévenir ses compagnons grecs, il s'introduisit dans le camp des Ligures et abusa avec fougue de cent femmes ou vierges.
Bien sûr seul un demi-dieu qui avait déjà accompli les fameux onze travaux pouvait réaliser une pareille performance !
Le matin suivant, Taranis stupéfait par cette prouesse, délégua sa fille, la belle Glazia aux yeux bleus, pour se présenter implorante au camp des Grecs et y devenir volontairement l'esclave d'Hercule.
Après avoir exprimé le repentir des gens de sa race et leur soumission, elle offrit une amphore d'un vin capiteux récolté sur les coteaux de la Gaude.
Hercule sensible au charme et à la candeur de l'ingénue, vida plusieurs coupes de ce breuvage enivrant qui l'entraîna bientôt dans un profond sommeil.
Profitant de son état, Glazia s'empara alors de la massue du héros grec le privant ainsi de son arme favorite.
Hercule était toujours dans les vapeurs du vin, quand un effroyable tumulte envahit le camp: les Ligures attaquaient les Hérakléens par surprise. Ils allaient bientôt succomber sous le nombre, lorsque Hercule désarmé implora l'aide des dieux.
Sa prière fut exaucée, une grêle de pierres s'abattit sur les assaillants, en assommant une bonne partie et mettant le reste en déroute. Le déloyal Taranis y perdit la vie.
Prudents devant cette hostilité, les Grecs décidèrent de reprendre leur route. Rassemblant leurs bagages, ils s'aperçurent que les corbeilles contenant les fameuses pommes des Hespérides qu'ils rapportaient avec tant de précaution, avaient été endommagées.
Nombre d'entre elles avaient roulé, s'éparpillant sur le sol.
Voilà pourquoi la basse Provence et le Pays Nniçois reçurent le nom de pays de l'Hesper, où fleurit l'oranger.
De plus, tous les citronniers, orangers, bigaradiers et autres agrumes qui poussent sous le soleil de la Côte d'Azur et de la Riviera italienne, sont regroupés par les botanistes dans la famille des hespéridés.
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09:00 Publié dans MEMOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : HISTOIRE
29/08/2006
EDMOND ROSSI DEDICACE A SAINT LAURENT DU VAR
Edmond Rossi, écrivain local, sera présent à la
« FETE DU TERROIR » à Saint Laurent du Var
le samedi 2 septembre pour y dédicacer ces derniers ouvrages
« Saint Laurent du Var à travers l’Histoire »
« Les Châteaux du Moyen Age en Pays d’Azur »
« Le Diable en Pays d’Azur »
« Les Templiers en Pays d’Azur »
« Histoires de Loups en Pays d’Azur »
La Fête du terroir est organisée en partenariat avec le Syndicat Agricole, vos papilles seront sollicitées pour cette journée placée sous le signe de la nature. Produits du terroir, estocaficada préparée par le Comité de Sauvegarde du Vieux-Village, restauration sur place… Cette 20ème édition sera aussi l’occasion de communier que l’on soit petit ou grand avec la nature par le biais des calèches, de la mini ferme. Des animations et un groupe folklorique ponctueront la journée. La Fête du Terroir aura lieu le samedi 2 septembre au Parc Layet de 10h à 18h. Venez nombreux ! A bientôt !
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