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16/05/2009

GUILLAUMES PRESENTE UN MAGNIFIQUE CHATEAU MEDIEVAL

25 LE CH. DE GUILLAUMES, CARTE POSTALE 1920.jpg

A 97km de Nice, au fond de la vallée du Var, Guillaumes, gros bourg installé au confluent du Tuébi, se situe au sortir des gorges de Daluis.

Le vieux village est dominé par les curieuses ruines du château dit "de la Reine Jeanne", accessibles depuis la sortie de l'agglomération par une route en lacets conduisant au hameau de Bouchanières.

Guillaumes, fut probablement fondé autour de l'an 1000 parrainé selon certains par Guillaumes, Comte de Provence.

Ce castrum entouré de remparts est alors dominé par un castel flanqué de la "Tourre caïrado" (donjon carré) élevé au lieu dit "châteauvieux" actuellement occupé par un vignoble en terrasses. Cette tour sera abattue en 1578.

Bénéficiant d'un régime communal dès 1200, son château sera confisqué aux adversaires du Comte en 1245. Le fief n'est pas inféodé et relève directement de l'autorité du Comte de Provence.

En 1388, le Haut Var passa comme tout le pays, qu'on appellera bientôt le comté de Nice, sous la domination de la Maison de Savoie, sauf Guillaumes qui resta compris dans le comté-royaume de Provence.

Le bourg de Guillaumes subit en 1445 le saccage d'une troupe d'aventuriers conduite par Archimbald d'Abzac.

Pour protéger la cité, le Roi René fît bâtir vers 1450 un château-donjon formant citadelle sur les hauteurs escarpées dominant Guillaumes.

C'est ce donjon dont la silhouette majestueuse donne aujourd'hui un cachet pittoresque au paysage.

On abandonna le "châteauvieux" qui tomba en ruine. La "Tourre caïrado" résista plus longtemps, jusqu'au XVIème siècle où on l'abattit pour éviter les accidents.

Château du Roi René plutôt que de la légendaire Reine Jeanne, il impose encore ses ruines chargées d'histoire.

Ces ruines présentent encore quelques pans de murs et des tronçons de tours. Le parapet est encore visible ainsi que l'entrée des galeries de logements et l'emplacement de la herse. L'ensemble bénéficie par sa position dominante d'un panorama exceptionnel sur le bourg et ses environs.

D’après « Les Châteaux du Moyen-âge en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 20 € : téléphoner au

 04 93 24 86 55

Le Moyen Âge a duré plus de mille ans, presque une éternité ! Aussi, les différences l’emportent largement sur les points communs.

Quel rapport entre la Provence romaine, soumise aux déferlements des hordes barbares et celle annexée au Royaume de France de Louis XI ?

Terre de passage et de partage, les Alpes Maritimes – ou Provence orientale – sans ignorer ces disparités, conservent les facteurs d’une unité enracinée dans le sol et dans les mentalités.

Qu’il s’agisse de la langue latine, de la religion chrétienne, de la construction des états modernes aux œuvres de l’intelligence, cette époque fournit en ce lieu tous les éléments nécessaires pour appréhender dix siècles de cataclysme et de grandeur.

La découverte des châteaux et des forteresses médiévales du « Pays d’Azur » (Alpes Maritimes), témoins authentiques des bouleversements de cette période clé n’est pas aisée ; elle constitue pourtant le meilleur moyen de retrouver ces temps disparus.

Les plus anciennes constructions datent d’un millénaire ; en parties détruites ou restaurées, elles offrent rarement leur visage primitif, laissant le plus souvent à l’imagination le pouvoir de les faire renaître.

L’archéologie de l’âme peut nous aider à retrouver l’image vivante de la chevalerie et des nobles hantant ces demeures oubliées.

Elle nous sera restituée grâce à de nombreuses anecdotes émaillant l’austère description des sites. Puisées dans les chroniques et les légendes, elles restituent une vision de valeurs fondées sur l’honneur et la foi.

Confronté à l’hostilité et à la violence d’un monde obscur, l’homme médiéval exprimera une part de ses ambitions et de ses craintes par des ouvrages défensifs. Ces orgueilleux édifices inscrivent dans le paysage les premières empreintes de l’histoire mouvementée des Alpes Maritimes.

Laissons-nous entraîner à la fabuleuse découverte de ces 140 châteaux et vestiges médiévaux présentés avec précision par Edmond Rossi, un niçois passionné par le passé et les traditions d’une région qu’il connaît bien. Il nous offre en plus la part d’imaginaire qui entoure ces vieilles pierres.

Rappelons qu’Edmond Rossi est l’auteur de plusieurs ouvrages traitant de l’Histoire des Alpes Maritimes et de la mémoire de ses habitants.

 

Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur

http://saintlaurentduvarhistoire.hautetfort.com

10:00 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

05/05/2009

SAINT MARTIN VÉSUBIE AU TEMPS DES LOUPS

101 LE LOUP AU PAYS D'AZUR page 101, 4ème DE COUVERTURE.jpg

Témoignage de M. Jean Plent, Juin 1980 :

« Mon père avec ses collègues ont vu,  une fois, deux loups vers le Boréon. Après la guerre de 1914, il y avait un loup qui rôdait du côté de la Madone. Mais ça n'existait pour ainsi dire plus.

Mais j'ai connu des vieux (qui disaient que) les portes étaient fermées parce que, si vous sortiez dans la rue, il y avait les loups qui rôdaient par-là. Et les fourniers, (chargés du four communal) quand ils allaient commander les femmes pour faire le pain, ils sortaient avec des tisons comme ça parce qu'ils risquaient de se faire dévorer par les loups. Il yen avait des loups à ce moment-là!

C'était à l'époque de mon père. Il est né en 1873. C'était à ce moment-là, dans les années 1870-1880. Mon père se rappelait encore.

Il yen avait un de Venanson qui s'appelait Roaino et qui cherchait les loups. Mon père l'a bien connu. Les chiens, tous les chiens lui couraient derrière quand il venait à Saint-Martin parce qu'il sentait l'odeur du loup. Ils allaient tous pour le mordre. C'était un trappeur de loups.

On les chassait avec des pièges mais après on employait le poison et, c'est par le poison, qu'ils ont été détruits.

Lui, il touchait une prime de la mairie et du département même. C'est que les loups faisaient des dégâts dans les troupeaux.

J'ai connu un vieux qui gardait la génisserie là-haut, du côté du Villar. C'était au mois de juin, il était tombé de la neige. Lui était dans le cabanon: c'était une pierre qui fait "barmo" (grotte) et puis c'est tout. Eh bien, la nuit, les loups se sont jetés sur les bêtes, sur les génisses. Ils en ont tué deux quand même. Et les petits se tenaient en haut. Il disait qu'il voyait briller les yeux d'en bas. Les vieux se sont jetés sur les bêtes et les petits étaient là-haut qui regardaient, ils attendaient. Toute la nuit, ils ont eu affaire contre les loups. Les loups mordent les bêtes par la queue et puis, ils les font tourner, tourner. La bête quand elle est prise par la queue comme ça, elle tourne, tourne, tourne jusqu'à ce qu'elle se foute par terre. Quand elle est par terre, vlan ! Ils se plantent à la gorge. Ça c'est la malice du loup.

Tenez, Jean-Baptiste Plent, le père du guide, je l'ai bien connu. Eh bien! Un jour il était monté à la Madone. C'était à peu près à cette époque (en avril) et il était au

Sanctuaire, au bout de la promenade où arrive le chemin. Alors, il disait qu'il faisait bon. Il se dit, tiens je mange, je casse un peu la croûte et puis il s'est couché. Il s'est un peu endormi il faisait tellement bon et, je ne sais pas, un instinct: il a entendu un petit bruit de quelque chose, il s'est réveillé. Il a vu un loup d'ici à là. Le loup était là pour lui sauter dessus. Eh bien ! Il a été malade pendant trois mois, de la peur. L'effet que ça lui a fait ! Quand il s'est relevé, le loup a foutu le camp mais il est resté trois mois malade.

Les chiens de bergers, ici, je me rappelle, avaient des colliers larges comme ça.

Des colliers avec des clous pour empêcher les loups d'égorger les chiens. C'étaient des colliers de l'ancien temps. »

D’après «Les Histoires de loups en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 18 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Le loup est de retour en France et plus exactement près de nous, dans le Parc du Mercantour et les Alpes du Sud.

Ce « grand méchant loup », cauchemar de nos nuits d’enfant, traînant dans la mémoire collective des générations de « mères-grand » et de « chaperons » dévorés tout cru, revient cette fois sur notre territoire nanti du statut intouchable d’espèce protégée par le Conseil National de la protection de la nature et la Convention de Berne.

Réhabilité et qualifié de « prédateur indispensable à la chaîne alimentaire et aux rétablissements des équilibres naturels », le voici blanchi de tous ses crimes passés et à venir et toléré aux portes de nos villages.

L’homme encore une fois a décidé du destin de la bête  avec sa propre logique.

Pourtant, les souvenirs laissés dans la mémoire de nos aïeux ne sont pas tendres et méritent qu’on s’y arrête.

Les Alpes Maritimes ou « Pays d’Azur », nées de la rencontre des Alpes et de la Provence, offrent un cadre exceptionnel fait de vallées aux forêts sauvages et de villages perchés aux traditions vivaces.

Edmond Rossi, auteur niçois de différents ouvrages sur le passé et mémoire de sa région, présente ici une trentaine de récits recueillis dans les annales de la Provence orientale et du Comté de Nice.

Témoignages authentifiés touchants de vérité, ces textes évoquent les péripéties du loup, dans ce vaste territoire.

Parfois issus d’une tradition orale qui se perpétuait jadis aux veillées, ces contes portaient le plus souvent sur des faits réels, auxquels nos anciens se trouvaient mêlés.

Partons sur la piste mystérieuse de ce grand perturbateur que l’imagination populaire a toujours travesti familièrement de ses propres fantasmes.

A travers les « Histoires de loups au Pays d’Azur » retrouvez les contes de jadis, cette vieille magie des mots qui vous emmène au pays du rêve et de l’insolite.

Pour un temps, laissez-vous emporter vers un passé troublant celui où nos ancêtres vivaient en compagnie du loup avec des rencontres riches d’émotion.

 

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10:19 Publié dans MEMOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

29/04/2009

A SOSPEL : UNE IMPITOYABLE SORCIÈRE

75 BIS SUR LE MANGIABO... page 75.jpg

A Sospel, un brave homme nommé Clément vivait une existence sans problème.

Vieux célibataire, il n’avait jamais voulu se donner le mal de fonder une famille.

Travaillant pour avoir le peu qu’il lui fallait, il profitait avec sagesse des petits plaisirs de la vie.

Tout bascula le jour où il rencontra Anaïs, une jolie brunette qui devint sa maîtresse. On l’avait prévenu que la belle qu’il allait régulièrement voir au Moulinet, faisait commerce de sorcellerie. Il avait haussé les épaules, n’accordant pas plus de cas à cet avis qu’au reste.

Un soir, devant la chapelle Sainte Ursule, il rencontra un beau chat noir qui vint vers lui se frotter amoureusement à ses mollets tout en ronronnant de plaisir.

Caressante, la bête réussit à se faire prendre dans les bras du bonhomme. Tout en minaudant, elle se glissa dans la chemise entrouverte, passant son museau humide sur les lèvres de Clément. Mais comme il semblait insensible à ses marques d’affection, le chat sans prévenir le griffa méchamment à la poitrine.

Surpris, l’homme le saisit alors et l’envoya brutalement contre un arbre. L’animal disparut dans la nuit, boitant et hurlant de douleur.

Quand, quelques jours plus tard, Clément retourna chez Anaïs, il la trouva alitée.

« Qu’est ce qu’il t’arrive ?

– C’est la Roussette qui m’a donné un coup de sabot lorsque je la trayais ».

Il suspecta tout de suite la vérité. Mais la femme en bonne sorcière, lui dit insinuante : « Si tu veux que je guérisse vite, va dans le bois de la Barivière et cherche-moi de l’herbe de la Saint Jean ».

Anaïs connaissait bien la forêt de la Barivière où elle allait préparer ses maléfices en invoquant les démons et les défuntes sorcières.

Dévoué, malgré la nuit, Clément grimpa jusqu’au bois. Parvenu là-haut dans la clairière, il se sentit entouré d’étranges présences. Bientôt des dizaines d’yeux phosphorescents brillèrent dans l’obscurité, alors que le vent se levait, portant à travers les arbres un chœur de gémissements et de cris.

Glacé de peur, les cheveux dressés sur la tête, Clément s’enfuit comme un fou en hurlant dans la nuit. Il continua à crier ainsi jusqu’à l’aube !

Les nuits suivantes, l’écho de ses clameurs résonnèrent jusque dans les villages environnants. Elles s’éteignirent un matin, au lever du soleil, lorsque quelqu’un remarqua au sommet du Mangiabo une étrange silhouette humaine pétrifiée.

Cette forme, faite de pierres amoncelées, ressemblait à un de ces cairns qu’on rencontre souvent sur la cime des montagnes.

A partir de ce jour, on n’entendit plus les cris de terreur du malheureux Clément.

Sur le Mangiabo, les arbres dépérirent et séchèrent, laissant apparaître une zone sommitale déserte, privée de toute végétation.

D’après « Les Aventures du Diable en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 18 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Où mieux rencontrer le Diable que dans les Alpes Maritimes, sur ces terres chargées de contrastes où s’opposent mer et montagne, au carrefour de la Provence et de l’Italie ?

Ici, le Diable est aussi à l’aise sur la Côte d’Azur où s’étalent d’outrageantes richesses que  vers l’intérieur où se cachent une humilité austère.

Puits du Diable, Château du Diable, Cime du Diable, longue est la liste des sites, marqués par la forte empreinte de celui qualifié par Bernanos de « Singe de Dieu ».

De Nice, à la Vallée des Merveilles, devenue son « domaine réservé », le Diable hante les villages, plastronne sur les murs des chapelles et persiste à enflammer l’imaginaire de ses habitants.

Il fallait raconter l’extraordinaire aventure du Diable dans les Alpes Maritimes. Grâce à Edmond Rossi, auteur niçois de plusieurs ouvrages sur l’histoire et la mémoire de son pays, cette lacune est aujourd’hui comblée.

Laissons-nous entraîner, à travers les siècles, sur la piste attrayante et mouvementée, de l’éternel et fascinant tourmenteur du cœur et de l’âme.

 

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10:12 Publié dans MEMOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire