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30/07/2008

BARELS, SOUVENIRS D'UN VILLAGE FANTÔME

Il vous faudra beaucoup de persévérance pour aller jusqu’à Barels, ce hameau perdu au-dessus de Guillaumes. D’abord grimper en voiture sur dix kilomètres (direction Bouchanières) par une route qui tortille ses lacets avant de s’achever en piste forestière à l’entrée du Parc du Mercantour. Ensuite, par un sentier, marcher une heure durant pour atteindre les premières maisons du hameau des Laves. Perché sur un étroit plateau exposé au midi, accroché en balcon au-dessus des falaises des Barres du Cougnet de l’Aigle, Barels étale de 1500 à 1600m un triangle de trois hameaux : les Laves, le Serre et la Palud. Pointé au Nord, la Palud oriente l’ensemble sur la pyramide majestueuse de la cime de Pal. Chaque hameau regroupe une demi-douzaine de vieilles bâtisses abandonnées, le Serre possède une petite église romane à double clocher, dédié à St Roch, patron du village et saint anti-pesteux réputé.

La piété des habitants de cette paroisse (depuis 1802) est également attestée par la présence de neuf oratoires, jumelés à de grandes croix de la passion, répartis le long des chemins reliant les trois écarts. Ces “ pilons ” protecteurs, aux niches décorées d’étranges dessins ocres, étaient dédiés à St Michel, St Etienne, Ste Elisabeth, etc ... chargés d’éloigner les mauvais esprits et d’apporter prospérité et bonheur aux récoltes, bêtes et gens. Si nécessaire, des processions dûment chantées se chargeaient d’éveiller l’attention de ces saints patrons, parfois oublieux de leurs devoirs.

Barrels (avec deux r) est déjà cité en  1270 par le notaire Clary, venu dans ce lieu-dit arbitrer un différent entre les délégués de Guillaumes, Péone, et Châteauneuf : “ Et moi, Pierre Clary, donnant audience dans un pré, assis sur une pierre que je choisis pour banc, ayant Dieu devant ses yeux et invoqué son saint nom en disant In nomine Patris et filii et Spiritus Sancti Amen, ne penchant ni à droite ni à gauche, avec la balance du droit en main, je dis, je prononce et je déclare que la limite sera à la colle de Barrels où je recommande qu’on fasse une croix  ... ” Croix qui a traversé les siècles, limitant de 1388 à 1481 la Provence et les terres de Savoie, puis ces dernières et le Royaume de France de 1481 à 1760.

En 1471, les enquêteurs de Roi René recensent cinq feux, soit déjà environ 25 habitants, dans l’entre-deux guerres (au XXème siècle) une moyenne de cinq familles par hameau en totalisera le triple. On dénombre encore 11 résidants en 1975, égarés là avec leurs chèvres à la suite de la révolution écologiste de 1968.

Les témoignages (Mmes Ione Rossi, Charlotte Jusbert) que nous avons recueillis sur l’époque florissante où la vie animait ce village aujourd’hui déserté, reflètent une économie rurale traditionnelle dans un contexte austère et laborieux de frugale autosuffisance.

Les promeneurs qui traverseront ce village éparpillé où croulent les toits de grandes fermes, parfois ouvertes aux quatre vents, pourront peut-être imaginer et à nouveau entendre les échos d’un temps où le travail permettait une existence rude et simple bien éloignée de celle de nos contemporains.

Les Baret, Cason, Lance, Mandine, Toche élevaient leurs moutons à la Palud pour en vendre les agneaux, leurs vaches aux Laves et à Serre y produisant lait et fromage, cultivaient le blé pour leur pain, l’orge pour les bêtes, accueillaient aussi les troupeaux pour les revenus de l’estive.

Chaque famille possédait un cochon, des volailles et un à deux mulets. L’eau nécessaire aux cultures se partageait entre propriétaires, permettant ici comme ailleurs dans les Alpes-Maritimes d’irriguer les campagnes grâce à un habile système de canaux distributeurs patiemment entretenus.

Installée à Serre, l’école s’ouvrait l’hiver pour une douzaine d’élèves dans les années trente. Beaucoup d’enfants de l’Assistance Publique, accueillis dans les familles, offraient à la belle saison une main-d’œuvre agricole et pastorale docile à peu de frais.

Le curé de Châteauneuf venait toutes les deux semaines soulager les consciences et veiller à la paix de ces âmes exilées au bout du monde. Il catéchisait parfois au moulin de la Barlatte, où chacun faisait la moitié du chemin pour s’y rencontrer. Le sentier qui grimpe de ce même moulin vers Barels, situé en altitude 500m plus haut, porte le nom significatif de “ calvaire ”, épreuve que le curé s’infligeait pour aller dire la messe !

Le Moulin de la Barlatte (aujourd’hui restauré tel un musée) fournissait la farine nécessaire au pain que chaque famille cuisait dans son four. Fodéré signale que, dans cette haute vallée, durant les disettes du XVIIIème siècle, on récoltait les baies d’aubépines pour en extraire une pauvre farine après séchage. Il en sera de même pendant les grandes famines de 1816-17 et 1846-47. Plus près de nous en 1942-43, durant l’occupation, les alises, cueillies dans les bois fournissaient également une farine coupe-faim.

Lorsque frappait la maladie, on allait avec le cheval en trois heures de marche jusqu’à Guillaumes pour y chercher le médecin. L’hiver, la neige obligeait à un détour par Châteauneuf allongeant le parcours de plus d’une heure.

C’est à Guillaumes qu’on s’approvisionnait en huile, sucre et café et où l’on vendait aux foires les produits du terroir.

La vie l’hiver, sous la neige, s’égayait grâce aux veillées dans les étables où, à la faible lueur des chandelles, les femmes tricotaient et les hommes confectionnaient des paniers ou des chaussures. On cardait et filait la laine des moutons. La veillée se déplaçait d’une ferme à l’autre regroupant plusieurs familles. Le villageois de retour de Guillaumes, entouré de tous, apportait les nouvelles de l’actualité que chacun commentait. Les contes, avec leurs inévitables histoires de sorcières, de loups et de revenants, pimentaient également ces soirées. Plus tard, l’assemblée chantait avant de déguster pommes, poires, nèfles ou sorbes cuites au four, fruits offerts par les hôtes.

Chacun regagnait ensuite sa demeure dans la nuit glacée par des chemins parfois couverts d’un tapis blanc effaçant la trace des pas. Le dimanche, la veillée devenait fête et l’on dansait au son de la musique aigrelette de l’ariston, sorte de limonaire muni d’un répertoire varié de disques en papier. D’autres jeunes gens, venus en voisins de Tourres (où vivaient trois familles de 9 à 10 enfants), se joignaient quelquefois à ces festivités dominicales. On savourait alors beignets et gances. Les escapades depuis et vers les Tourres ne se faisaient qu’au creux de l’hiver lorsque le neige durcie par le gel pouvait porter le pas des marcheurs.

Ici, comme dans d’autres villages d’altitude, on récoltait les amandes des noyaux brisés des “ affatous ” (les abrignons), petites prunes jaunes. Ces amandes apportées au moulin donnaient une huile comestible d’une grande finesse. Munis d’un maillet et d’une planche trouée, les enfants cassaient les noyaux le soir à la veillée. La fin de cette activité saisonnière était prétexte à une petite fête.

Avant Pâques, on sortait les “ ténébras ”, ces crécelles substituées aux cloches. L’été démarrait le 1er Juillet, par la fête patronale de Sainte Elisabeth. Si l’hiver, la table s’était garnie de raviolis de boudins, aux grandes occasions apparaissaient alors les raviolis de courge et les “ cruis ” (carrés de pâte plissés) à la sauce de noix pilées. On ne craignait pas d’aller festoyer à Roya, village d’outremont (Tinée), atteint par le col de Pal au prix de six heures de marche. Les escarpins de bal étaient alors accrochés autour du cou, pour leur éviter les sentiers rocailleux.

Au plus haut de la Palud, un cadran solaire porte cette devise implacable : “ Crains la dernière ” ; à ces côtés se dresse la ferme des Baret dite “ maison du capitaine ”. Là, un ancêtre - soldat du Second Empire - avait peint sur les murs les armées de Napoléon III défaites à Sedan. Le dernier habitant, natif du lieu, partira avant la deuxième guerre mondiale, alors que débutaient les travaux prometteurs d’une route carrossable depuis Bouchanières.

Les “ Avocats ” (surnom des gens de Barels), réputés plus intelligents que leurs voisins les “ Sorciers ” (ceux de Bouchanières), capables d’utiliser des moyens peu orthodoxes pour aboutir à leurs fins, se sont aujourd’hui dispersés. Après le départ des derniers “ beatniks ”, seul un berger et son troupeau ou quelques randonneurs hantent ce lieu perdu chargé de présence. Si cette évocation du passé vous incite à découvrir ce village “ mort ” dans le Parc du Mercantour, notre but sera atteint.

D’après « Les Légendes et Chroniques insolites des Alpes Maritimes » (Equinoxe-éditions Saint Rémy de Provence), pour commander cet ouvrage dédicacé de 23 € : téléphoner au 04 93 24 86 55.

Avec les "Légendes et Chroniques insolites des Alpes Maritimes", Edmond Rossi, auteur niçois de plusieurs ouvrages sur le passé de son pays, nous offre un recueil d'une centaine de relations confondant la vérité historique et l'imaginaire de la légende.

Pour tous ceux qui désirent connaître non plus une Côte d'Azur artificielle mais une terre de culture et de mémoire, ce recueil constitue une promenade originale puisée aux meilleures sources.

Les Alpes Maritimes possèdent un particularisme né d'un isolement géographique, terre de contraste. Elles offrent une tradition enracinée dans un passé fertile en anecdotes souvent ignorées.

Merveilleux voyage que ces récits qui vont des légendes des origines aux chroniques d'un millénaire de défis naturels, se poursuivant vers des villages du bout du monde pour y traverser un passé où se croisent les silhouettes d'illustres personnages et l'ombre inquiétante des sorcières.

Laissons nous conduire dans les coulisses secrètes de ce théâtre factice qu'est la Côte, vers l'intérieur de ce pays d'Azur, à quelques pas du littoral, pour en découvrir et en pénétrer l'âme.

Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur

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UN BLOG VIVANT ET INTERACTIF !

Régulièrement mis à jour avec des notes, fruits de patientes recherches, ce blog reflète le passé méconnu, les traditions, la mémoire et la richesse de l’Histoire des Alpes Maritimes.

S’il vous intéresse ne manquez pas de l’inscrire dans vos « Favoris » et de le faire connaître autour de vous.

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16:39 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

23/07/2008

VALLAURIS POSSÈDE UN MAGNIFIQUE CHÂTEAU MÉDIÉVAL

Ancienne agglomération ligure avec son oppidum, Vallauris devient en 1038 possession du monastère de Lérins après une donation de l’évêque Aldebert d’Antibes. Elle le restera jusqu’au XVIIIème siècle.

Cité en 972 « in Valle Aurea » (la Vallée d’Or), le lieu sera fortifié en 1138 par un premier château, détruit par la suite par les bandes de Raymond de Turenne.

En 1200, Vallauris est aussi important que Cannes.

C’est à cette époque (1227) que l’abbé Giraud de Lérins donne à une pieuse femme, Aiceline, veuve de Raymond d’Escragnolles, tous les droits de l’abbaye afin d’y construire un monastère qui, trop pauvre, disparaîtra en 1273. Devenu un prieuré dépendant de Lérins, il le restera jusqu’à sa sécularisation en 1787.

Vallauris sera saccagé et rasé en 1390 par les partisans niçois de Duras.

En 1480, la peste ayant anéanti la population, Don Raynier Lascaris, prieur et seigneur de Vallauris, repeuple le village abandonné avec 70 familles originaires de Savone en Italie.

Cette renaissance débouche en 1568 sur l’édification d’un château prieuré à quatre tours dont l’angle gauche jouxte la chapelle romane du XIIIème siècle.

Le château restera propriété de l’abbaye jusqu’en 1790 où il sera vendu comme Bien National.

Devenus moulin à huile, le château et la chapelle, sont enfin acquis par la municipalité et restaurés en 1973 pour devenir deux intéressants musées.

Le château lui-même se présente comme un édifice massif à deux étages de plan rectangulaire avec aux angles quatre tours rondes coiffées en poivrière, couvertes de tuiles rouges.

Bien conservée, cette bâtisse constitue un exemple rare de l’architecture provençale de la Renaissance.

L’intérieur accueille un musée de la céramique.

D’après « Les Châteaux du Moyen-âge en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 20 € : téléphoner au  04 93 24 86 55 Le Moyen Âge a duré plus de mille ans, presque une éternité ! Aussi, les différences l’emportent largement sur les points communs. Quel rapport entre la Provence romaine, soumise aux déferlements des hordes barbares et celle annexée au Royaume de France de Louis XI ? Terre de passage et de partage, les Alpes Maritimes – ou Provence orientale – sans ignorer ces disparités, conservent les facteurs d’une unité enracinée dans le sol et dans les mentalités. Qu’il s’agisse de la langue latine, de la religion chrétienne, de la construction des états modernes aux œuvres de l’intelligence, cette époque fournit en ce lieu tous les éléments nécessaires pour appréhender dix siècles de cataclysme et de grandeur. La découverte des châteaux et des forteresses médiévales du « Pays d’Azur » (Alpes Maritimes), témoins authentiques des bouleversements de cette période clé n’est pas aisée ; elle constitue pourtant le meilleur moyen de retrouver ces temps disparus. Les plus anciennes constructions datent d’un millénaire ; en parties détruites ou restaurées, elles offrent rarement leur visage primitif, laissant le plus souvent à l’imagination le pouvoir de les faire renaître. L’archéologie de l’âme peut nous aider à retrouver l’image vivante de la chevalerie et des nobles hantant ces demeures oubliées. Elle nous sera restituée grâce à de nombreuses anecdotes émaillant l’austère description des sites. Puisées dans les chroniques et les légendes, elles restituent une vision de valeurs fondées sur l’honneur et la foi. Confronté à l’hostilité et à la violence d’un monde obscur, l’homme médiéval exprimera une part de ses ambitions et de ses craintes par des ouvrages défensifs. Ces orgueilleux édifices inscrivent dans le paysage les premières empreintes de l’histoire mouvementée des Alpes Maritimes. Laissons-nous entraîner à la fabuleuse découverte de ces 140 châteaux et vestiges médiévaux présentés avec précision par Edmond Rossi, un niçois passionné par le passé et les traditions d’une région qu’il connaît bien. Il nous offre en plus la part d’imaginaire qui entoure ces vieilles pierres. Rappelons qu’Edmond Rossi est l’auteur de plusieurs ouvrages traitant de l’Histoire des Alpes Maritimes et de la mémoire de ses habitants.   Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur

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11:13 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

13/07/2008

FETE DES GUEYEURS DU 9-08-2008 A SAINT LAURENT DU VAR

L’idée d’une fête des gueyeurs à Saint Laurent du Var a le mérite d’être ancrée dans une tradition historique remontant à l’origine de la cité, bâtie au bord du Var pour en assurer la traversée.

Tout débute voici près de mille ans lorsque en 1005 l’abbé de Saint Véran reçoit une habitation dans un hameau dénommé Varum, sur la rive droite du fleuve, où Saint Laurent s installe par la suite. A cette époque un ermite se rendait chaque année sur les bords du Var avec deux chevaux pour faire passer les pèlerins se rendant à l’abbaye de Lérins.

La création d’un hospice confié à des religieux va poursuivre cette coutume pendant les siècles suivants jusqu’au XVè siècle. « La barque de l’hospice » assurait alors le passage d’une rive à l’autre du Var.

Lorsque Saint Laurent est repeuplé en 1468 par son seigneur l’évêque de Vence, Raphaël Monso, désireux de garantir la sécurité du gué, obligation est faite aux nouveaux venus, de tenir une barque sur le Var pour en assurer le passage. Ces premiers gueyeurs laïques, dénommés « Riveraschi », vont s’organiser en corporation et  maintenir leur activité jusqu’au XIXè siècle.

Les gueyeurs disparaîtrons lorsqu’un pont traversera enfin le fleuve de manière définitive en 1864.

Les gueyeurs ont donc marqué le passé laurentin durant plus de huit siècles.

De nos jours leur souvenir se perpétue dans le Vieux Village par une modeste rue portant leur nom, elle relie la place de la Fontaine à la rue des Remparts.

Récemment, en 2000, un rond point au carrefour des rues du 11 novembre, du Point du Jour et de l’Ancien Pont s’est vu paré d’une sculpture représentant une voyageuse à califourchon sur le dos de l’un de ces porte-faix, acteurs glorieux de l’Histoire de la cité.

Aujourd’hui, la fête des gueyeurs commémore dans la joie la mémoire de ces robustes gueyeurs qui durant des siècles portèrent sur leurs solides épaules les riches heures de Saint Laurent du Var.

Edmond ROSSI

SAMEDI 9 AOUT 08

PLACE DE L’EGLISE

De 7 h 00 à 13 h 00 : Marché de produits locaux, légumes, fleurs, fruits, etc.

11h : Visite guidée du Vieux Village avec Louis Pellegrin

A midi : Apéritif d’honneur suivi de grillades, socca, boissons

14h 45 : « Avec les Gueyeurs » débat animé par l’historien Edmond ROSSI, qui signera ses livres

De 15 h 00 à 16 h 30 : Course et Jeux du gueyeur, pour petits et grands

16h  30 : Démonstration de Pilou, par les champions du Monde

A 17 h 00 : Remise des récompenses

18 h 00 : Procession du St Laurent avec la participation des gueyeurs

18 h 30 : Messe au parc Layet avec la participation des gueyeurs

19 h 45 : Dépôt de gerbes au monument aux morts, cérémonie suivie d’un apéritif d’honneur offert par la Municipalité

20 h 00 ; Bal populaire avec NOSTALGIA : grillades, socca, boissons.

 

19:20 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire