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18/04/2007

SORCELLERIE: UNE MENTALITE QUI PERDURE

                                SORCELLERIE

  Manifestation, évènement extraordinaire d’origine mystérieuse, qui semble relever de pratiques magiques de forces surnaturelles.
Le fait est que le mot magie n’a pas de signification vraiment précise et qu’il en existe de nombreuses définitions. La sorcellerie, les superstitions, les guérisons magiques, divinations bohémiennes, l’envoûtement par rituel et vaudou, toutes ces pratiques et croyances ne peuvent donc pas être réunies sous la même appellation de « Magie ». Cependant, la magie peut être simplement décrite comme « un ensemble de techniques rituelles traditionnelles visant à contrôler les évènements ainsi que le comportement des individus »
Ceux qui pratique la sorcellerie et la magie
En fait, il existe trois catégories de magiciens, la première, la catégorie inférieure comprend les sorciers ou sorcières qui utilisent la magie noire avec l’intention de nuire. La magie noire avait certainement fait de nombreux adeptes dès l’aube de la civilisation, comme l’attestent différents textes Égyptiens. Il est à noter que les sorciers ou sorcières ne sont pas des spectres et qu’ils ne sont pas à l’image des contes de fée, ils sont tous mortels et ils ne se promènent pas sur un balais. Leur nom désignait seulement qu’ils ne se prêtaient pas à la magie positive.

La deuxième, la catégorie intermédiaire, on retrouve les magiciens à l’esprit noble, qui ont développé leur faculté (leur 6ième sens) au point d’être capable d’utiliser à volonté leurs pouvoirs surnaturels et de parvenir à des résultats physiques et mobiles telle que la télékinésie (psychokinésie), la télépathie, la voyance ou bien comme les pouvoirs d’Uri Geller qui consiste à agir mentalement sur la matière.

On termine avec la catégorie supérieure qui représente les mages ou sages, qui utilisent leur connaissance des arcanes pour pénétrer le sens véritable de la vie. Comme par exemple les moines des Lamaseries au Tibet qui possèdent des pouvoirs paranormaux. On peut penser également que les magiciens furent les premiers médecins avec leurs rituels spéciaux assortis de recettes miraculeusement magiques.

En abordant le XX ème siècle, la magie cérémonielle trouvera encore un public avide de spiritualisme, cet attrait constant pour les sciences occultes s’explique difficilement. Les adeptes de l’occultisme constituent un groupe très fragmenté. Seuls ou en cellules, ils se consacrent à la pratique de spécialités magiques diverses, dont la magie égyptienne, la magie celtique, la magie nordique et une version de la Kabbale d’inspiration chrétienne. Aujourd’hui la magie existe toujours et la survivance des superstitions est une simple façon pour elle de continuer à prospérer au sein de la culture contemporaine.
Les alchimistes : Prêtres magiciens
Depuis les temps les plus reculés, on avait cherché le moyen de transformer les métaux vils en or. En Égypte, la métallurgie considérée comme une activité secrète, était placée sous l’autorité des prêtres magiciens.
Les "Gypsies" (Gitans, Roms) ont eu de tout temps la réputation de savoir prédire l’avenir et ils pratiquaient une forme de magie adaptée à leurs besoins propres. Venus de l’Inde où ils apparurent vers l’an 1000 de notre ère. Très proche de la nature par leur vie nomade, ils cultivaient toute sorte de croyances relatives aux animaux et aux plantes.

La sorcière classique s'habille tout en noir. Elle porte une longue robe fripée et rapiécée, un chapeau pointu et des bottines à bouts pointus ou carrés avec une boucle de métal. Elle a un nez crochu et de longs cheveux toujours en broussaille, noirs ou gris selon son âge. Les vieilles sorcières portent généralement un châle ou une veste de laine, alors que les plus jeunes préfèrent la cape. Les bijoux des sorcières représentent un démon, un crâne ou une chauve-souris. Ce sont souvent des bijoux creux dans lesquels elles peuvent mettre des mixtures magiques. Le costume ne serait pas complet sans l'attirail habituel: le balai effiloché, le grand chaudron, le chat noir et les ingrédients dégoûtants des potions maléfiques.
D’après « Les Légendes et Chroniques insolites des Alpes Maritimes »,

 pour commander cet ouvrage dédicacé de 23 € : téléphoner au 04 93 24 86 55.

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08:30 Publié dans TRADITION | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : HISTOIRE

09/08/2006

AVEC LE DIABLE !

                        LE DIABLE EN PAYS D’AZUR 

                      

Les Alpes Maritimes, nées de la rencontre des Alpes et de la Provence, offrent un cadre exceptionnel fait de villages perchés et de vallées aux étranges merveilles.

Accrochés à la roche, au-dessus de gorges impénétrables, ces villages du Haut-Pays, protégés de la vie trépidante de la Côte d’Azur, présentent un décor insolite, reflet des secrets du cœur et de l’âme de ses habitants.

C’est dans ces minuscules villages belvédères, bâtis au Moyen-Age, avec leurs rues étroites et obscures que  l’on perçoit le mieux l’occulte présence du Diable, écarté par une kyrielle de signes conjuratoires. Linteaux et portes, sculptés d’énigmatiques gravures, trahissent des préoccupations d’un autre âge, encore respectées de nos jours.

L’homme, placé dans un manichéisme affirmé dès l’enfance, baigne ici dans une atmosphère imprégnée de témoignages véhiculés par une tradition vivace.

Dans la nature, l’omniprésence du Diable s’exprime dans les accidents du relief où cimes, grottes et précipices conservent des noms révélateurs. Ailleurs, les peintures naïves ou réalistes, décorant chapelles et églises, perpétuent, comme les relations, les extraordinaires exploits et les rocambolesques aventures du Prince des Ténèbres.

Notre propos sera de recueillir et présenter une anthologie des récits les plus remarquables, relatifs aux diverses péripéties prêtées au Diable et à ses séides les sorcières, dans ce vaste territoire.

Partons vers les quatre coins du département, sur la piste mystérieuse de ce grand perturbateur que  l’imagination populaire a toujours travesti familièrement de nos propres fantasmes.

N’oublions pas qu’en chacun de nous existe un côté ange et un côté démon, bien fragile est le vernis qui nous conduit à montrer l’un, plutôt que l’autre.

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09:45 Publié dans TRADITION | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : VACANCES

29/07/2006

AU VILLAGE PERCHE DU BROC : UNE SOURCE BIENFAISANTE

Extrait des « Légendes et Chroniques insolites des Alpes Maritimes », publié en 2002 chez Equinoxe Editions à Saint Rémy de Provence.

AU BROC, LA SOURCE MIRACULEUSE DE SAINT GERMAIN

En quittant le village perché du Broc, au Nord en direction de Bouyon, prendre la D201, petite route étroite qui aboutit au quartier Sainte Marguerite, où s’élevait jadis le village disparu des Dos Fraïres. A un kilomètre du village, un oratoire restauré se dresse sur le bord gauche du chemin. Dans la niche, une statue mitrée de Saint Germain, portant crosse, domine une petite fontaine où coule l’eau fraîche. Une sébile en pierre scellée dans le mur attend les offrandes des fidèles. Saint Germain est ici chez lui depuis le jour où il fit halte au Broc, sur la route de Ravenne où il décédera en 448.

La légende rapporte qu’un mendiant aveugle fut guéri là, grâce à des ablutions faites avec l’eau de la fontaine où s’était désaltéré le saint. Après cet événement mémorable, le quartier portera les noms successifs de la Germaine et de Saint Germain. Celui qui combattit dix sept ans durant l’hérésie en Grande-Bretagne avait auparavant à Paris consacré à Dieu Sainte Geneviève en 430. Il se rendit ensuite en Italie pour rencontrer l’Impératrice Placidie, afin de plaider la cause des peuples d’Armorique opprimés par Syagrius.

Cet évêque d’Auxerre, paré de toutes les vertus sacerdotales, est vénéré au Broc depuis des siècles. De nos jours, la fête patronale du village coïncide avec celle du Saint célébrée le 31 Juillet.

Déjà en 1312 (selon Caïs de Pierlas), il est question du prieur de Sancto Germano, donc d’un religieux à la tête d’un prieuré installé sans doute à proximité de la fameuse source miraculeuse.

Le même lieu est cité en 1589 par Joseph Brès : « En 1589, au début de l’année, le sieur de Villeplane, chevalier, vient avec deux compagnies où il y avait bien 500 hommes celle du dit chevalier et du sieur son frère le cadet, celle du baron de Castellet et autres, vinrent se loger près du Broc en un lieu appelé Saint Germain de la Commanderie de Saint Jean, et demandèrent à y entrer, ce que leur étant refusé, passèrent à Saint Paul qui tenait pour le parti de la Ligue. »

La commanderie de Saint Jean dépendait de l’ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, devenu au XVIIème siècle l’ordre des chevaliers de Malte, au destin plus heureux que celui de leurs frères Templiers.

Puis tout s’amplifie, mais cette fois-ci au Broc, où sont signalées des reliques de Saint Germain. Il n’est plus question de prieuré, probablement abandonné ou détruit.

Les reliques, provenant sans doute de l’ancien monastère, sont signalées par Doublet en 1604 dans l’église du Broc. Il s’agit d’un bras en bois, contenant quatre petits os enveloppés d’une étoffe rouge. Crillon, autre chroniqueur, nous indique en 1705 que le buste en bois de Sainte Marie Madeleine contient une once d’un doigt, celui de Saint Germain, évêque d’Auxerre.

Enfin, aux alentours de 1860, le bras disparaît et les reliques seront placées dans un buste doré représentant Saint Germain.

La tradition des vertus curatives de l’eau de la source de Saint Germain sur les affections des yeux s’est poursuivie jusqu’à nos jours. Le secret est transmis de bouche à oreille et chacun recueille pieusement l’eau qui guérit pour l’emporter.

Une analyse scientifique en laboratoire nous apprendrait sans doute toutes les données qui aboutissent à la savante composition de l’eau de la source miraculeuse. A moins que, comme pour toutes les fontaines saintes, l’eau lustrale de la source issue de la terre mère origine de la vie suffise à guérir par ses seules propriétés surnaturelles. Si les fontaines sacrées sont en général prétexte à pèlerinages, nous n’avons pas trouvé ici trace de ce type de vénération.

Amoureux des choses du passé et soucieux de protéger notre patrimoine local, M. et Mme Caméra, voisins immédiats de la source et de son oratoire, ont entrepris avec l’aide de la municipalité du Broc de réhabiliter le modeste monument menacé dans sa survie.

Aujourd’hui, ce touchant édicule attend votre visite, n’oubliez pas votre bouteille, vous serez alors à même de vérifier si l’eau conserve tout son pouvoir magique.

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