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25/01/2013

CONTES DU PAYS D'AZUR: L'ETRANGE FEMME DE L'AGNELLIERE

SAINT MARTIN VESUBIE, LE SANCTUAIRE DE LA MADONE DE FENESTRE1900 m.jpg

« Lorsque tu es parvenu au sommet de la montagne grimpe encore.»

Pensée bouddhiste 

Il est certain que la montagne n'a pas toujours été ce milieu hostile et désert que nous connaissons aujourd'hui. Au gré des variations climatiques elle s'est tour à tour enrichie et appauvrie en eau, couverte puis dégarnie de végétation, ces changements brutaux entraînant l'érosion des roches. Nous savons d'après les chroniques que l'on pratiquait la culture de la vigne et de l'olivier sur les versants élevés des Alpes-Maritimes, à la période chaude et sèche située entre le XIIe et le XVIe siècle. Aussi n'est-il pas surprenant d'envisager en des temps reculés, où les mythes remplacent l'Histoire, que des zones bordant les cimes de l’Agnellière et du Gélas au-dessus de Saint-Martin-Vésubie fussent alors habitées.

Ainsi donc, vivaient à cette époque sur les pentes de l’Agnellière une jeune femme et son bébé. Ils demeuraient dans une modeste cabane de pierre arrondie, semblable à celles que construisent les bergers sur les plateaux de la Provence. Elle lavait et étendait son linge qui séchait sous le chaud soleil au milieu des rochers. Qui était-elle ? De quoi vivait-elle ? Et pourquoi là-haut dans ces solitudes écartées ? Autant de questions que se posaient les gens d'alentour. Leur curiosité devint telle que ceux de Saint-Martin-de-Lantosque décidèrent un jour de monter interroger cette étrange créature. Cernant le lieu comme des chasseurs qui couvrent leur proie, ils approchèrent. Mais la femme devinant leurs intentions, laissa son linge, prit son enfant dans ses bras et fila prestement jusqu'à une paroi rocheuse qui l'engloutit inexplicablement. Quand les hommes parvinrent devant la roche, ils ne remarquèrent qu'une mince faille. Levant la tête, ils aperçurent la fugitive grimpée plus haut sur une étroite vire. Par quel miracle ou maléfice était-elle parvenue jusque-là ? Ils coururent vers la roche, l'escaladèrent tant bien que mal et sur le point de l'atteindre ils virent l'image de la femme et de son enfant se diluer pour réapparaître plus loin.

C'est alors qu'ils comprirent qu'ils avaient à faire à la Madone; tombant à genoux ils s'exclamèrent: « Ô ! Sainte Mère, laisse-nous une marque de ton pardon à nous qui avons été si méchants. » Une ultime apparition consolatrice se produisit encore sur le Caire, irradiant la roche. Lorsqu'elle disparut il ne subsista qu'une brèche en forme de fenêtre, témoignant du passage de la Vierge.

En face du Caire de la Madone de Fenêtre, sur un tertre fut alors construit le sanctuaire.

 

D’après «Les Contes et Légendes du Pays d’Azur» (Editions Sutton),

En vente sur Internet http://www.editions-sutton.com

ou dédicacé, au prix de 23 euros, plus frais d’envoi, en contactant edmondrossi@wanadoo.fr

Les « Contes du Pays d’azur » ont pour cadre l’extraordinaire décor qui s’étend des Alpes du massif du Mercantour aux rivages de la Côte d’Azur.

Dans cet univers tout est possible, puisque les outrances de la nature dépassent souvent les excès de l’imaginaire.

Les contes, histoires orales nées de la tradition populaire, attestent au travers du merveilleux de réalités historiques authentiques.

Reflets du passé, ces récits constituent les fondements de la mémoire collective d’un terroir au particularisme évident.

Edmond Rossi, écrivain niçois, auteur de différents ouvrages traitant de la riche histoire de sa région, témoigne à nouveau ici, en présentant une anthologie des contes les plus passionnants du Pays d’Azur.

Ce fabuleux florilège s’étend des mythes des origines aux relations insolites précédant l’apparition de la télévision, fatale à l’expression orale des veillées.

Les « Contes du Pays d’Azur » nous ouvrent la porte d’un  univers où l’émotion se mêle souvent à la magie du mystère.

Pour un temps, laissons-nous entraîner vers ce monde troublant pour y retrouver la chaude et naïve simplicité des récits de nos ancêtres.

Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur

http://saintlaurentduvarhistoire.hautetfort.com

18/01/2013

VENCE ET LA GAUDE AU MOYEN ÂGE: DE FUNESTES REFUGES DE CATHARES

17 LE CHATEAU DE LA GAUDE.jpg

Tout au long du XIIe et XIIIe siècle, l’Eglise dut combattre des hérésies dont les plus importantes furent celles des Vaudois et des Cathares.

Les Cathares, surtout nombreux en Italie du Nord et dans le Midi de la France, croyaient que le monde et la société étaient entièrement mauvais. Ils voulurent remplacer le christianisme par une autre religion et former une autre église.

L’Eglise de Rome mena contre eux, en Languedoc, une terrible croisade. Elle fonda ensuite pour lutter contre les hérétiques un tribunal spécial : l’Inquisition.

Si les Vaudois sont inspirés par la pauvreté, en réaction contre la richesse, les Cathares poursuivent un idéal de pureté, en se réclamant d’une tradition spirituelle orientale, le manichéisme, opposant le bien et le mal.

Le Catharisme se développe surtout en Italie du Nord et dans le sud  de la France actuelle (Provence et Languedoc), le long des routes commerciales qui unissent ces régions aux Balkans byzantins, foyers de manichéens orientaux : les Bogomiles.

Les hérésies, devenant de véritables religions hostiles au christianisme, s’organisent en églises avec leurs rites et leur hiérarchie.

Il y eut des évêques cathares et un grand concile international cathare se tint en 1167 à Saint Félix de Caraman, près de Toulouse.

Cette véritable contre-église s’installe également en Provence orientale et eut à subir à la fin du XIIe siècle l’hostilité de l’église romaine, résolue à exterminer l’hérésie par la force.

L‘Eglise organise contre les Cathares du Midi de la France ou Albigeois, une lutte armée qu’elle reconnut comme une «croisade », avec tous les avantages matériels et spirituels qui s’y rattachaient. Encadrés par des légats pontificaux (moines et abbés cisterciens), les petits seigneurs et les aventuriers venus de la France du Nord surpeuplée, se ruèrent à l’assaut des riches terres et des villes du Languedoc.

Malgré les atrocités comme le sac de Béziers (1209) où la ville fut pillée et incendiée (y compris la cathédrale) où des milliers de femmes, enfants, vieillards, réfugiés dans les églises, furent massacrés,  il fallut l’intervention du roi de France à partir de 1219, pour venir à bout de la résistance des Albigeois.

Le traité de Paris de 1229 prépara la réunion de la France du Midi et de la France capétienne du Nord.

Les hérésies, cathares ou vaudoise, recrutaient leurs fidèles dans toutes les classes de la société. Mais les plus fervents adeptes venaient des opposants à l’ordre économique, social et politique du système féodal : marchands, notables des villes, travailleurs des champs et des villes (comme les tisserands), mais aussi quelques nobles.

La croisade ne mettant pas fin à l’hérésie, l’Eglise eut alors recours au tribunal de l’Inquisition, pour traquer et juger les hérétiques. Comme les accusés refusaient le plus souvent d’abjurer, l’Eglise les abandonnait alors au «bras séculier », c’est à dire aux autorités publiques et laïques qui étaient tenues de les châtier.

En France, la peine consistait le plus souvent à être brûler vif.

Ces moments d’horreur de notre histoire ont laissé des traces dans les chroniques des Alpes Maritimes.

Surgi, près du château, le Castrum de Gauda sera d’après l'opinion de certains histo­riens, entièrement rasé à la suite de la résistance opposée par une bande d'Albigeois, réfugiés en ce lieu vers 1215.

« La Gaude ayant offert l'hospitalité aux Carthares, lors de leur massacre dans le Midi, fut punie de cette bonne action; on en rasa les murs et il ne resta debout que les ruines du vieux château, que l'on voit encore aujourd'hui et qui fut une habitation des Templiers. » selon Xavier Eyma, (Nice et les AIpes-Maritimes, I865).

Tisserand confirme dans son « Histoire de la cité de Nice et des Alpes-Maritimes, T. I, p. 183. » :

 « Depuis la défaite de Muret, les bandes errantes des Albigeois couraient le pays. Le comte (Raymond Bérenger) leur donna vingt-quatre heures pour quitter la Provence, puis il les traqua partout. La Gaude, l'un de leurs repaires, fut incendiée ».

Cette destruction expliquerait le départ des rescapés plus au sud, où ils allèrent fonder, avec les habitants d'Alliganza (La Condamine), les deux hameaux de la Haute et de la Basse-Gaude.

La réunion des trois castrum formera le castrum de Triganza.

L. Dailliez (Vence : un diocèse, une cité, un canton) signale que Guillaume Giraud, évêque de Vence de 1176 à 1193, s’attacha surtout comme le fit son prédécesseur Lambert «à combattre les hérétiques qui prêchaient leur doctrine dans le diocèse…Le diocèse de Vence avait ouvert ses portes aux Albigeois et aux Cathares qui commençaient à réunir quelques embryons de communautés à La Gaude et à Gattières ».

Plus loin l’auteur poursuit : « Romée de Villeneuve fut dans l’obligation de lutter contre les hérétiques. Venant d’Italie ou chassés par les barons du Nord, faisant la pluie et le beau temps dans le Languedoc, les Vaudois et les Cathares s’installent dans notre région et principalement à La Gaude. Une église est installée et nous trouvons mention d’un évêque cathare dans la région…Les archives inquisitoriales de Lombardie à Milan font état de quatre brûlements à Vence au lieu-dit l’Enfer, en présence de l’inquisiteur de Nice, frère Giacomo et de l’évêque du lieu le 19 juillet 1241. Il en sera de même à La Gaude et Gattières ».

La vocation cathare de La Gaude apparaît évidente à la lecture de ces documents, avec le cortège de persécutions qui en découlèrent.

Paul Canestrier (Traditions religieuses en Pays niçois) indique : « Des colonies de Cathares, d’Albigeois, de Vaudois et d’autres iconoclastes chassés du Languedoc se fixèrent dans les vallées, notamment à Saint Etienne de Tinée, à Péone, à Sospel, au début du XIV ème siècle. Ces hérétiques troublèrent les esprits, incubèrent des idées ariennes, le satanisme, le goût de la magie et de la sorcellerie, réveillèrent les croyances païennes aux bons et aux mauvais génies. Le résultat le plus clair fut de répandre, dans les masses populaires, la peur du Diable, des esprits du mal et de leurs auxiliaires, les sorciers. ».

G. Beltrutti (Tende et La Brigue) précise, au sujet des sorcières victimes de la sévérité des autorités civiles et religieuses : « En 1426, une femme de La Brigue,  accusée de sorcellerie, fut torturée et brûlée à Sospel ; le 10 octobre 1446, le bailli de La Brigue a recours au souverain pontife et s’oppose à la demande de remettre plusieurs sorcières au vicaire apostolique de Sospel. L’évêque de Vintimille s’occupe aussi des sorcières et des hérétiques. Lors de l’été 1497, il envoie à La Brigue l’inquisiteur Fra Girolamo ».

Beltrutti poursuit : « Il est donc prouvé qu’à cette époque, nous nous trouvons en présence d’un mouvement hérétique qui, bien qu’encore circonscrit, détermine déjà la présence d’un inquisiteur à La Brigue. Les premiers éléments  concernant l’apparition des hérétiques dans la vallée de la Roya remontent à 1476, c’est à dire à l’époque où l’évêque de Vintimille faisait monter au bûcher de nombreux hérétiques comme le narre Gioffredo ».

J.P. Domerego (Sospel, l’histoire d’une communauté) confirme : « C’est surtout La Brigue qui, vers le milieu du XV ème siècle, devient un centre très actif ouvert aux idées des Vaudois.

Dès cette époque les prêtres de Tende, La Brigue et Saorge prêchent ardemment contre les hérétiques. Cependant beaucoup de croyants se réunissent déjà dans une grotte dite «grotte des Couettes » où des pasteurs commencent à prêcher et à enseigner directement la parole du Christ. De là, l’enseignement gagne Vernante et Sospel où les propositions nouvelles se propagent rapidement dans les masses, prédisposées depuis le siècle précédent, Sospel devient un foyer d’hérétiques.

En 1471, l’évêque de Vintimille se présente dans la ville.

Avec l’approbation du gouverneur de Nice, il fait élever un grand bûcher sur les rives de la Bévéra et fait brûler vives une dizaine de personnes convaincues d’être hérétiques.

La persécution ne cesse pas un seul instant car, dès 1488, le pape Innocent VIII proclame une nouvelle croisade contre les Vaudois.

Les ducs de Savoie se montrent très cruels à l’égard de leurs sujets épousant les idées nouvelles. On voit même le vice-gouverneur Claudio Bonardi venir en personne à Sospel afin d’allumer de nouveaux bûchers. ».

Ainsi est attesté que la lutte fut impitoyable, dans l’ensemble du diocèse de Vintimille, contre les partisans de la doctrine vaudoise.

Les Alpes Maritimes ont donc étaient impliquées directement dans la tourmente religieuse du Moyen-Age et durent subir la cruelle répression de l’Eglise de Rome.

Les sinistres bûchers de l’Inquisition s’allumeront ici comme ailleurs, sur les places des villes et des villages pour d’innocentes victimes «diabolisées » qui n’avaient que le seul tort de croire autrement.

EXTRAIT DES "HISTOIRES ET LÉGENDES DES BALCONS D'AZUR": LA GAUDE, SAINT JEANNET, GATTIÈRES, CARROS, LE BROC, BÉZAUDUN, COURSEGOULES, TOURRETTES SUR LOUP, VENCE, SAINT PAUL DE VENCE, LA COLLE, ROQUEFORT LES PINS, VILLENEUVE LOUBET, CAGNES...

De La Gaude à Vence et au Broc, le vaste belvédère qui surplombe la Méditerranée et le Var reste méconnu. La région provençale des « Balcons d'Azur » renferme pourtant des trésors histo­riques et architecturaux qu'il est urgent de découvrir, au-delà de la splendeur des paysages. C'est à ce voyage insolite que nous invite l'auteur, le long d'un amphithéâtre, au cœur duquel s'égrènent les célèbres fleurons de LA GAUDE, VENCE, SAINT-JEANNET, GATTIÈRES, CARROS, LE BROC.

Passant tour à tour de la réalité des faits historiques, chargés de fabuleuses anecdotes, aux légendes, Edmond Rossi, auteur de divers ouvrages sur le passé et la mémoire des Alpes-Maritimes, a recueilli et réuni quelques moments singuliers de ces villages.

Le choix de La Gaude s'impose comme le centre de gravité de ce « triangle d'or» d'une richesse exceptionnelle. Aux limites de ce secteur, des vestiges témoignent également d'un passé où l'insolite nous interpelle pour mieux conforter la légende: chapelle oubliée de COURSEGOULES, fayard de BÉZAUDUN, tombeau mystérieux de TOURRETTES-­SUR-LOUP, ruines austères de VENCE ou cachées de ROQUEFORT-LES-PINS, sentinelle fortifiée de SAINT-PAUL et abbaye de LA COLLE, châteaux de VILLENEUVE-LOUBET et de CAGNES.

La Gaude, célèbre pour son vin sera aussi l'inspiratrice de Marcel Pagnol pour sa « Manon des Sources ». D'Hercule à d'Artagnan venu arrêter le marquis de Grimaldi à Cagnes, laissez-vous guider par les fantômes des personnages, pour parcourir les vivantes ruelles de ces villages et la riante campagne alentour. L'agréable découverte de ces bourgs authentiques aux limites de la Provence, vous révélera bien d'autres trésors, dignes de ceux cachés là par les Sarrasins et les Templiers, bien présents dans tout ce secteur.

Ce livre est édité par les "EDITIONS CAMPANILE" http://www.editions-campanile.fr

avec possibilité d'y être commandé.

Ouvrage illustré, de 160 pages, également disponible dans toutes les bonnes librairies au prix de 18 € et dédicacé par l'auteur, en contactant: edmondrossi@wanadoo.fr 

30/12/2012

19 MARS, UNE VICTOIRE HISTORIQUE, UNE RÉHABILITATION DE L’HISTOIRE

 

COMMEMORATION DU 19 MARS 1978.jpg

Lors de sa création, la FNAA avait plusieurs revendications: obtenir le droit à réparation et la Carte du Combattant au même titre que les conflits antérieurs, s'occuper des blessés et malades et le devoir de Mémoire.

Dès 1963, lors de son 4e Congrès National, la FNAA, devenue la FNACA, sur proposition d'un grand blessé de la guerre d'Algérie, demande que le 19 mars soit reconnu comme Journée du Souvenir à la Mémoire des Morts de la guerre d'Algérie et des combats d'Afrique du Nord.

Jusqu'en 1970 année du décès du général de Gaulle, aucune association ou mouvement politique ne s'était montré hostile à nos rassemblements du souvenir organisés le 19 mars par l'ensemble de nos comités.

En témoigne la présence, le 19 mars 1970, du président national de l'UNCAFN à l'inauguration d'un Monument à Clermont-Ferrand.

Nous avons été les premiers à nous souvenir, dès le 19 mars 1963, des 30 000 militaires morts en Algérie, au Maroc et en Tunisie afin que leur sacrifice ne tombe pas dans l'oubli, ce que l'on appelle aujourd'hui le devoir de Mémoire.

De 1963 à 1978, nous étions les seuls à rendre un hommage annuel aux victimes des combats du Maroc et de la Tunisie et à la guerre d'Algérie.

Devant l'ampleur des cérémonies du 19 mars, d'autres associations ont décidé de retenir le 16 octobre, suite à l'inhumation le 16 octobre 1977, d'un soldat inconnu d'Algérie, à Notre-Dame de Lorette.

Le 16 octobre fut ensuite abandonné au profit du 5 décembre qui n'a aucun lien historique avec la guerre d'Algérie mais qui correspondait à un jour de libre dans l'agenda du président de la République, M. Chirac, d'où les propos mentionnés dans le rapport Kaspi (historien), de« date arbitraire et fantaisiste ».

Notre détermination, mais également le « consensus » avec les municipalités auxquelles nous nous étions adressés pour obtenir des vœux pour la reconnaissance du 19 mars, soit 20 904 vœux sur le plan national, le Sénat, avec comme rapporteur M. Alain Néri, a décidé de mettre en discussion la proposition de loi adoptée par l'Assemblée nationale par 58% des députés, en janvier 2002.

Après une première discussion le 25 octobre, arrêtée avant la fin, une nouvelle discussion au Sénat a eu lieu le 8 novembre, où la proposition de loi a été adoptée par 181 voix (dont 6 sénateurs UMP), contre 154.

Nous devons regretter l'attitude et les propos tenus par certains élus de l'opposition au cours de ce débat, qui ont essayé de contrer ce texte par des polémiques stériles et des propos outranciers, envers la 3e génération du feu.

Peut-être, est-il nécessaire de rappeler à certains nostalgiques, que l'Armée française, après le 19 mars, ne combattait plus le FLN, mais l'OAS qui n'a jamais été citée au cours du débat.

Quelle étrange amnésie !

Rappeler également, que parmi les victimes des attentats et des exactions de l’OAS après le 19 mars, figurent de nombreux militaires du contingent.

L'officialisation du 19 mars, après le vote de l'Assemblée nationale en 2002 et celui du Sénat le 8 novembre dernier, est le fruit de notre détermination et de notre combat à vouloir honorer dignement, en présence des autorités, le sacrifice des 30 000 militaires tombés en Algérie, au Maroc et en Tunisie.

Après la décision favorable du Conseil Constitutionnel du 29 novembre, nous devons continuer notre action pour obtenir que le 19 mars 2013 soit la seule datée officielle historique de recueillement de la 3 e génération du feu à la Mémoire des militaires tombés de 1952 à 1962.

Il appartient maintenant au président de la République de promulguer la loi votée le 8 novembre 2012.

Cette reconnaissance par la Nation de la date du Cessez-le-feu en Algérie, est pour nous une victoire sur ceux qui pendant 50 ans ont voulu falsifier l'Histoire, mais également minimiser le travail accompli par le contingent au cours de ces 10 années de guerre où il est resté fidèle aux institutions de la République.

M. Néri a dit au Sénat: « La guerre sans nom ne peut pas rester sans date historique ». Après cette reconnaissance officielle par les deux Assemblées et validée par le Conseil Constitutionnel: «La guerre sans nom est enfin reconnue par la date historique officielle du Cessez-le-feu, proclamé en Algérie le 19 mars 1962 ».

 

Daniel Wojkowjak, secrétaire national de la FNACA