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20/06/2006

VILLAGES FANTOMES

               MYSTERIEUX

 

          VILLAGES DISPARUS ( 1 )

 

Perdues au milieu des herbes folles, les ruines de villages abandonnés se dressent par dizaines sur les collines du Pays niçois. Le mystère de leur disparition trouble encore plus d'un spécialiste.

Plus on recule dans le temps, plus les circonstances de l' abandon restent obscures. Pour ceux datant de la préhistoire ou de la protohistoire, on avance des raisons d'ordre climatique, changeant un paysage vert et boisé en un autre plus désertique et minéral. La dégradation du climat, passant du frais et humide au chaud et sec au cours des derniers millénaires avant l' ère chrétienne, serait la cause essentielle de cette brutale transformation. L'abondance des troupeaux de chèvres et d'ovins aurait fait le reste. Ces villages en forme d'enceintes à gros blocs souvent appelés «castellaras» * ne sont pas toujours urbanisés. Seuls deux exemples présentent des «rues» se coupant en angles droits, bordées de murs bien alignés: la Troubade, en bordure du plateau de Cavillore sur la commune de Gourdon et la Clapissa sur les pentes occidentales du Mont Agel.  

A l' époque romaine, avec le retour de la sécurité, des villages ouverts s'installent dans les vals fertiles, à proximité des points d'eau, mais cette paix sera de courte durée. Dès le Moyen Age, le choix d'un site inaccessible et protégé par un promontoire regroupe les habitants qui évacuent les sites antérieurs trop exposés. Auvare, Tournefort, Bairols, ont connu cette migration prudente. Lorsqu'ils apparaissent dans l 'Histoire, ils existent déjà blottis au pied de leur château-fort et entourés d'enceintes protectrices. Les abandons de ces premiers villages, échelonnés du Vème au XIème siècle seraient liés à une menace extérieure: Barbares du Vème siècle, puis Sarrasins, ne craignant pas de s'infiltrer jusque dans les Alpes. Parmi les villages nés de cette reconstitution depuis un village romain citons: le Cros d'Utelle, Gars, la Penne, Utelle, Villeneuve-Loubet, Eze, Peille, Levens, Duranus et Clans.

 

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08:30 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : PAYS D'AZUR

17/06/2006

LES SECRETS DU PAYS D'AZUR

                 

LA CHASSE AUX TRESORS (3ème partie)

 

Que d'arpents de terre inculte, que de décombres de manoirs féodaux et d'antiques monastères furent fouillés au siècle dernier ! «Il ne se passe guère d'années sans que quelques amateurs essaient de faire tourner la verge de coudrier dans le vieux cimetière, autour de la fontaine. Ils ont, ces enragés, avec leurs pioches et leurs pics, aux trois quarts démoli la chapelle et sacrilègement retourné les os des ermites qui dorment là» écrivait déjà Paul Arène à propos de la vieille chapelle de la famille Gazan. Depuis, les prospecteurs, armés de détecteurs de métaux, ont affiné la quête de ces premiers chercheurs. Dans les ruines imposantes de Châteauneuf, on a sondé à coup de pioche toutes les murailles, éventré tout ce qui sonnait creux, retourné les dalles et les pavés, ravagé les voûtes épaisses et les citernes. On a fouillé de même les ruines du vieil Aspremont, les premiers villages de Roure, de Roubion, les souterrains St Dalmas de Valdeblore, les balmes de Vence, Peille et Sauze où les populations emportaient leurs biens pendant les invasions. Seul espoir pour les contempo­rains, les villages abandonnés loin des routes, perdus au fond des vallées où les heures de marche se comptent sur les doigts de la main!

Jusqu'à notre époque triomphante de l'électronique, pour percer le secret du sol, les audacieux interrogeaient les sorcières: les «masca». Celles-ci, grâce aux pouvoirs concédés par les «esprits malins» et aux incantations magiques, pouvaient faire apparaître dans un seau d'eau, un miroir, une poêle remplie d 'huile, des images de personnes et de lieux. Ainsi entrevu, l'endroit où gisait le trésor n'avait plus qu'à être fouillé. Mais le plus souvent, le hasard dictait sa loi. Tel ce paysan qui, plantant une vigne, heurta de sa pioche une amphore pleine de deniers des Césars. Ou encore ce terrassier de Menton qui éventra un tombeau romain, décapitant le cadavre à son insu. Dans les nuits qui suivirent, une dame drapée de blanc erra comme un fantôme au-dessus de la tranchée portant sa tête sous son bras.
 
Une nuit de printemps 1885, des jeunes gens, accompagnés d'un sorcier, escala­daient au clair de lune un contrefort du Mont Férion près de Bendejun, à la recherche d'un trésor enfoui par les Barbets. A minuit la baguette de coudrier vibra, se mit à tourner indiquant au sorcier l'emplacement de la marmite d'or. Après avoir déblayé les pierres, ses compa­gnons creusèrent la terre meuble alors que tout autour affleurait le rocher. Le sorcier descendit dans la fosse où la baguette vibrait de plus en plus fort confirmant les indications. Alors que le groupe se rassemblait dans le fond, une grêle de cailloux tomba du ciel. Epouvantés les jeunes gens s'enfuirent abandonnant pelles et pioches. Le lendemain le sorcier consulta la «masca» du village qui interrogea ses esprits familiers. La réponse fut simple: «Le trésor existe mais vous ne pouvez pas le prendre !». La vérité sur cette mésaventure fut connue plus tard; avertis de l'entreprise, d'autres jeunes de Bendejun les avaient suivis à distance avant de les assaillir de cailloux. Le trésor n'a pas été recherché depuis... Quant au sorcier, il a  consacré sa science à détecter les sources, estimant que la poursuite des trésors réclamait trop  de «tension nerveuse».

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08:25 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0)

14/06/2006

LES SECRETS DU PAYS D'AZUR

LA CHASSE AUX TRESORS

(2ème partie)

 

 

  Nombreux sont les lieux qui ont été fouillés par les chercheurs de trésors: ruine de vieux châteaux et de villages désertés, voisinage d'antiques murailles écroulées, grotte et souterrains profonds, parcelles de champs abandonnés bordant une grange oubliée, lisière de bois. D'après un vieil usage, on ne manquait jamais de mettre quelques pièces de monnaie sous les fondations d'une maison, et de préférence, des pièces portant une croix. On supposai que les lointains seigneurs, fidèles à cette coutume, avaient déposé de généreuses offrande sous la pierre angulaire de leur château.

Très souvent, on a trouvé un peu partout une marmite remplie de pièces ancienne d'or et d'argent: une «pignata d'or» ! Ces marmites en terre, dissimulées dans les murs de caves au milieu des pierres taillées et maçonnées, ne pouvaient être décelées que par le son creux qu'elles émettent sous un choc. Ces découvertes fortuites ont stimulé les chercheurs qui se sont empressés de consulter les oracles pour connaître l'emplacement des éventuel trésors. On a ainsi exhumé des magots là où on s'y attendait le moins: dans des terres depuis longtemps en friche, au milieu d'un bois, en arrachant la souche d'un olivier, en creusant un fossé, en traçant une route. On a trouvé plusieurs de ces «pignata» dans les ruines de Châteauneuf de Contes, dans celles de Roccasparvièra (au-dessus de Coaraze), dans divers quartier champêtres et déserts d'Utelle, de Duranus, de Coaraze, de Tourette, de Lucéram.

A la Tour sur Tinée, on en a exhumé au col de Sainte Elizabeth, au quartier Monégas, de l'Arène, du Sardariout... En 1904 à Clans, un ouvrier travaillant au tracé de la route forestière dans le ravin du Mounar déterra un ensemble de bracelets, de broches et autres bijoux datant de l'âge du bronze. Dans chaque vallée, on a mis à jour des vases remplis de monnaies datant de l'occupation romaine et des marmites contenant des pièces moins anciennes.

Carrefour à 1 'Histoire mouvementée, le Pays d’Azur a connu les invasions barbares, des siècles d'incursions sarrasines et le passage de nombreuses armées en campagne. A l'approche des troupes ennemies, pendant ces longs siècles d'insécurité, les villageois cachaient leur argent, leurs biens les plus précieux dans quelque coin inculte du sol ou dans un endroit peu soupçonnable de receler un trésor. Longtemps errèrent dans le pays des bandes de brigands. Pendant une vingtaine d'années, les pillages des Barbets du type bandit, qui succédèrent aux patriotes des premières années de la Révolution, menacèrent les populations rurales. Ces hors-la-loi razziaient le pays, dévalisant les voyageurs, s'introduisant la nuit dans les fermes pour exiger des sommes d'argent sous menace de mort. Ils arrêtaient les courriers des armées, enlevaient la caisse du trésor. Ils enterraient ensuite leur butin dans un bois, dans une caverne, sous les décombres d'une masure, dans un endroit repéré où ils espéraient plus tard le reprendre. Nombre d'entre eux furent arrêtés, exécutés, disparurent sans avoir récupérer leur dépôt. Seul le hasard permettra un jour de retrouver, au cours de travaux, ces caches pleines de pièces d'or.

Il arriva plus rarement qu'un Barbet arrêté put faire connaître à l'un des siens l'emplacement du trésor. Ainsi l'un d'eux, condamné à mort par un tribunal révolutionnaire put recevoir la visite d'un parent la veille de son exécution. Se sachant perdu, il lui indiqua l'endroit où se trouvait une marmite d'or, à Tourette, au pied du mont Chauve, au quartier l'Ubac, près du moulin à huile, sous un poirier, à cinquante pas de la porte d'entrée du moulin, à huit «pans» (2 m) de profondeur. Au lieu indiqué, le parent trouva en effet le trésor. Il eut garde d'en parler. Cette aubaine donna l'aisance à sa famille.

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