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07/09/2015

LAGHET: UN SANCTUAIRE À DÉCOUVRIR

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LAGHET : DES EX-VOTO POUR REMONTER LE TEMPS

Patrimoine, dans les couloirs du sanctuaire, des siècle d’histoire de Nice et d’ailleurs se lisent sur les murs

Pas un bruit. À peine les pas lie quelques fidèles sur les dalles, et le tintement métallique des pièces qui tombent dans la caisse aux illuminions. Dans les couloirs au sanctuaire de Laghet à première vue, il ne se passe pas grand-­chose. À bien y regarder Pourtant, catastrophes, guerres, accidents, scènes de tous les jours... Des siècles d'histoire, du département et d'ailleurs, se lisent sur les murs. Placardés là, les uns contre les autres, des centaines d'ex-voto remontent le temps.

Plaques de marbre gravées, tableaux, peintures sous verre, photos. Du mois dernier ou du siècle précédent. Aussi terre à terre que les lieux sont célestes, les marques de reconnaissance, adressées à Notre Dame de Laghet pour ses « miracles », sont surtout de vrais témoins du passé: Précis, détaillés, explicites. « Ici, c'est un véritable album de famille de la région", plaisante d'ailleurs le père recteur du sanctuaire, au détour de la visite.

Dans le cloître, la chapelle, la crypte, le petit musée extérieur, les plaques et les cadres s'alignent. Et finalement, de mur en mur, les messages particuliers s'effacent pour laisser place à l'histoire générale. Au fil des salles, on découvre comme ça des Niçois en costume 1900, des voitures tirées par des chevaux ou des médecins en haut-de-forme et fines moustaches. Plus loin, à travers les mésaventu­res d'une lavandière emportée par une crue du Paillon, on retrouve la place Masséna en 1853, encore traversée par le fleuve. Ailleurs, c'est l'hôpital Saint-Roch que l'on reconnaît à la mode, de 1836, avec lits à baldaquins et crucifix grandeur nature. Sur un tableau à côté, signé en 1889, le tramway passe à Menton.

«On remonte très loin comme ça. Le plus vieil ex-voto de la collection date de 1793. C'est une scène de la bataille de l'Authion, très bien conservée », précise le père en charge du sanctuaire. « La tradition des tableaux votifs est bien plus ancienne, mais malheureusement, toutes les pièces antérieures ont été détruites par les troupes françaises lors des guerres de la Révolution, alors que le comté était encore italien. »

Nice italienne, encore une période bien représentée, d'ailleurs, sur les murs du sanctuaire. Éparpillés un peu partout, les ex-voto antérieurs à 1860, date du rattache­ment du comté à la France, se reconnaissent facilement : ils sont tous rédigés en Italien.

Au hasard d'un clou libre encore, la frise chronologique se déroule. Créant parfois quelques associations étonnantes. Côte à côte, les témoignages d'évadés de Dachau en 1944, et d'un survivant du tsunami du Sri Lanka, en 2004. Plus

loin, des mots de rescapés rappel­lent l'incendie de Mandelieu en 1970, et les 23 bombardements de Saint-Laurent-du-Var en 1944. Quelques phrases, une photo. Plus efficaces qu'un livre d'histoire. « Les ex-voto sont une source de savoir in­épuisable pour les historiens et les curieux", glisse le père en refermant une porte. « On apprend des tas de choses en les observant. »

Des témoignages insolites

Par définition, l’ex-voto est un témoignage de reconnaissance  pour un miracle accompli. Et pour certains, le moins que l'on puisse dire, c'est que la gratitude s'exprime de manière... originale. Exit les « merci » gravés dans le marbre ou les tableaux figuratifs, dans la crypte du sanctuaire, des objets plus qu'étonnants s'offre à Notre Dame de Laghet.

Casque de chantier, vêtements d'enfants, quilles de bois, uniforme, plâtres, corsets en plastique, bâtons de ski, médailles militaires, diplômes... Un pan entier d'un mur de la crypte est également réservé à des béquilles laissées là. Certaines sont ancestrales, d'autres très récentes. Parfois accompagnés d'un petit mot ou d'une date, parfois livré tels quels, ces objets paraissent surprenants dans le sous-sol de la chapelle, mais sont tous conservés. « Ce sont tous des ex-voto, confirme lnotre guide. Ils peuvent sembler incongrus, mais si leurs propriétaires les ont amenés ici, c'est qu'ils sont chargés de sens. »

REPÈRES

1652

Les premiers « miracles » se seraient produits autour de 1652. Il n'y avait alors qu'une petite chapelle sur le site. La nouvelle se propage et les pèlerinages se multiplient.

Construction en 1656

Suite à une enquête menée par l'église pour « vérifier» ces faits. L’édifice, tel qu'on le connaît aujourd'hui, est construit en 1656.

Dix ex-voto par mois

La tradition des ex-voto est visiblement toujours active. A Laghet. On reçoit en moyenne une dizaine d'ex-veto peints par mois. et une cinquantaine de plaques

Savoir +

Sanctuaire Notre-Dame de Laghet, 06340 La Trinité.

Tél: 04.92.41.50.50.

Edmond ROSSI

21/08/2015

LE BROC RÉFÉRENCES HISTORIQUES

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 Voici l’ouvrage consacré au passé et à la mémoire du Broc

« HISTOIRES ET LEGENDES DES BALCONS D’AZUR »

Auteur : EDMOND ROSSI

Éditeur : ÉDITIONS CAMPANILE(B.P.29  06901  Sophia-Antipolis cedex)

année: 2011

De La Gaude à Vence et au Broc, le vaste belvédère qui surplombe la Méditerranée et le Var reste méconnu. La région provençale des « Balcons d'Azur » renferme pourtant des trésors historiques et architecturaux qu'il est urgent de découvrir, au-delà de la splendeur des paysages. C'est à ce voyage insolite que nous convie l'auteur, le long d'un amphithéâtre, au cœur duquel s'égrènent les célèbres fleurons de VENCE, LA GAUDE, SAINT-JEANNET, GATTIÈRES, CARROS, LE BROC. 
Les « 
HISTOIRES ET LEGENDES DU BROC » occupent un large chapitre de l’ouvrage, à la mesure de son riche passé.

Ses nombreux vestiges archéologiques y sont recensés, tout comme les merveilleuses légendes telles celles des « Deux soleils » ou de la « Source miraculeuse de saint Germain ».

La présence des Templiers et leur vaste commanderie, les structures défensives moyenâgeuses de la commune y sont décrites et situées. L’ancienne commune  annexée au Broc des Dos Fraïres y est historiquement expliquée depuis ses lointaines origines.

 Qu’il s’agisse des « 700 bagues d'or » emportées par des pillards ou du fameux « Trésor du Broc » la réalité des faits rejoint la vérité des archives. De même, l’effroyable tremblement de terre du 23 février 1887 y est détaillé par des témoignages vécus. L’ensemble s’achevant par une intéressante visite découverte du village et de ses curiosités.

 Un livre de référence indispensable pour connaître le passé et la mémoire du Broc.

 Cet ouvrage illustré, de 160 pages est disponible dédicacé par l'auteur au prix de 18 € en contactant:
edmondrossi@orange.fr

 Proposé également dans toutes les bonnes librairies et en ligne :

 http://www.diffusion-fred.com/auteur-100.aspx

 Site spécialisé :

 http://pays-d-azur.hautetfort.com/

 Edmond ROSSI écrivain et historien auteur de cette étude a effectué l’inventaire des monuments historiques de la commune de Saint Laurent du Var (1976 à 1977). Il a occupé les fonctions de « correspondant histoire » au quotidien « Nice Matin » dans lequel il a tenu une chronique régulière sous le titre « Un Peu d’Histoire » de 2003 à 2010.

 Voir le site de l’auteur :

 http://alpazur-edmondrossi.monsite-orange.fr

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15/08/2015

LUDOVIC BRÉA, UN GRAND PEINTRE NIÇOIS

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 Ludovic BREA (1452 ?- 1523 ? (les dates diffèrent selon les auteurs) est l'artiste le plus représentatif de l'art des retables peints dans le Comté de Nice dans la région de Ligurie durant les XV ème et XVI ème siècles. Il fait partie de ceux que l'on nomme les "primitifs niçois".

BREA appartenait à une famille de tonneliers, fixée dans la ville de Nice depuis plusieurs générations, et vraisemblablement originaire de Montalto en Italie.

L'artiste est connu comme le peintre de la "Pietà" de Cimiez (1415), une des pièces maîtresses de la peinture européenne du XVème.

En raison de sa notoriété régionale, l'œuvre de BREA n'a pu être totalement proté­gée. Une partie des tableaux du peintre a sans doute susci­té la convoitise de certains "amateurs d'art.". D'autres ont dû être détruits.

 Ludovic aurait fait son apprentissage à Nice. On supposé qu'il a commencé à étu­dier chez Jacques Duranti, peintre connu à Nice, et continué ses études auprès d'un autre maître, un peintre provençal.

Après la réalisation de la Pietà, on lui prête des séjours en Lombardie et en Ligurie. Puis il s'est installé à Gênes en1492, tout en retournant souvent dans son pays natal.

On pense que BREA est mort en 1523 de la peste qui sévissait à Nice cette année là. Au total, Ludovic BREA a réalisé une trentaine de peintures de 1475 à 1520.