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07/10/2013

ALZIARI DE MALAUSSENE

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Malaussène est un village de la moyenne vallée du Var, perché sur un contrefort du mont Vial. Fief des Grimaldi de Beuil, il passa ensuite en 1621 aux Badat, puis il sera réuni en 1722 à la couronne sarde de laquelle les Alziari l'ont acquis en 1723 et pour qui il fut érigé en comté.

C'est par un édit de 1720 que Victor Amédée II soumit à une rigoureuse révision toutes les possessions féodales de son royaume. Les titres trouvés libres, soit par disparition des familles héréditaires, soit à titre de sanction suite à deux guerres contre la France, soit aux rachats des communautés indépendantes, furent distribués pour affermir le prestige du nouveau roi de Sardaigne et faire rentrer de l'argent dans les caisses de la couronne vidées par les guerres.

C'est ainsi que Jean Alziari, fils d'un notaire de Roquesteron, achète le fief de Malaussène, créant une lignée de nobles. Son fils, Jean François, épouse la fille du préfet Corporandi. Les fils de ce dernier resteront fidèles au roi de Sardaigne.

La comtesse de Malaussène vend en 1862 les immeubles qu'elle possède à Roquesteron à la commune, pour la somme de 10.000 Francs. La mairie, l'école, le presbytère et la justice de paix furent établis dans cet immeuble. La noble famille quitte alors le village.

En 1860, lors du rattachement à la France, Gustave Alziari opte pour l'Italie, tandis que son frère choisit la France. Il devient maire de Nice de 1886 à 1896.

François Alziari sera à l'origine de l'achèvement de la couverture du Paillon à Nice de la place Massena à la mer, du creusement définitif du port, de la Bourse du Travail, et de la statue de Garibaldi sur la place du même nom.

 

D’après « Les Histoires et Légendes du Pays d’Azur », pour commander cet ouvrage dédicacé de 15 € : contacter edmondrossi@wanadoo.fr

21/09/2013

GUILLAUMES ET SES FOIRES D'AUTOMNE

22 LES BERGERS DEBUTAIENT LEUR TRANSHUMANCE VERS LA CRAU.jpg

Guillaumes se caractérise par des foires qui remontent au Haut-Moyen-âge et qui ont assuré pendant des siècles la renommée et la richesse de la commune. Au cœur de la Haute-Vallée du Var, le bourg fut toujours le centre de transactions et, en quelque sorte, le régulateur de la vie de la vallée. La ville obtint jadis des divers comtes de Provence et rois de France de nombreux privilèges et franchises pour ses foires. Ainsi le roi René concéda en 1445 la franchise de plusieurs foires pour développer le commerce. Henri II élargit le privilège et Louis XII, en 1500, étendit la franchise à toutes les foires de la cité. Guillaumes recueillait de ses foires franches de gros avantages et tirait des revenus substantiels du passage sur son territoire des troupeaux transhumants venant de Saint-Martin de Crau, Berre, Aubagne etc... Dont les bergers devaient lui verser un droit de pulvérage (droit levé autrefois par le seigneur sur les troupeaux qui passaient sur ses terres, à cause de la poussière qu'ils soulevaient). Quatre foires avaient annuellement lieu à Guillaumes : le 25 Mai, 16 Août, 7.Octobre et 10 Novembre. La dernière, la plus importante, durait deux jours car elle marquait la fin des grands travaux agricoles et le début de l'hiver. On y traitait du bétail.: mules, mulets, ânes, bœufs, vaches, moutons, agneaux, brebis, chèvres, porcs, mais aussi des animaux de basse-cour, et des céréales, légumes secs, riz, pâtes, de l'huile d'olive et de noix, du chanvre, de la laine, du cuir et de peaux, des chaussures, de la mercerie, et des étoffes : mousseline, toiles fines et dentelles, de chapeaux de laine, d'étoffe et de paille, des draps... sans oublier le vin.
Les foires de Guillaumes purent se maintenir à travers les siècles et la commune demeure toujours un centre commercial important. Les foires les plus renommées sont celles aux bestiaux du 16 septembre (quelque soit le jour de la semaine) dite foire aux tardons, (par "tardons", il faut entendre "agneaux nés tardivement en montagne") et du 2ème samedi d'octobre qui attirent un public très nombreux.

 

D’après « Les Histoires et Légendes du Pays d’Azur », pour commander cet ouvrage dédicacé de 15 € : contacter edmondrossi@wanadoo.fr 

16/09/2013

ACCHIARDI DE SAINT LEGER, UNE FIGURE DES ALPES MARITIMES

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Saint Léger est un modeste village situé dans la vallée de la Roudoule, au-dessus de Puget-Théniers. A l'origine fief des Villeneuve-Beauregard, il sera vendu en 1783 aux Acchiardi, derniers seigneurs du lieu, en faveur de qui il fut érigé en comté. La famille des Acchiardi est originaire de Saint Etienne de Tinée, ce qui est attesté dès 1388.

Elle obtint les titres de seigneurs de Pierrefeu et Roquesteron aux XVème siècle, de l'Alpe de Péone au XVIème siècle, puis de comte de St Léger à la suite du traité de Turin du 24 Mars 1760. Ce traité rectifiait la frontière entre le Royaume de France et celui de Piémont Sardaigne, lui octroyant entre autre le territoire de St Léger.

Au fil des siècles, ses membres furent magistrats, juristes, ecclésiastiques, haut fonctionnaires de la cour de Savoie. On peut citer, entre autres, Jean - secrétaire du gouvernement de Nice (1545-1570) et maître auditeur de la Chambre des comptes de Piémont en 1563 ; Antoine Gaétan, docteur en droit, assesseur à Nice (1767-1769), sénateur au Sénat de Savoie (1772) et ensuite de Nice (1780). Après l'entrée des Français à Nice en 1792, il émigrera à Alexandrie où il devint régent du Conseil de Justice et mourut en 1812.

Son fils, le comte Amédée, appartint au premier conseil municipal formé à Nice après la Restauration sarde et fut ensuite premier consul de la ville. Son fils, le comte Gaétan, d'abord substitut de l'avocat fiscal de la Préfecture de Nice, fut juge au tribunal provincial jusqu'en 1860.

D’après « Les Histoires et Légendes du Pays d’Azur », pour commander cet ouvrage dédicacé de 15 € : contacter edmondrossi@wanadoo.fr