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10/02/2014

LES "CASTELLARAS", D'ÉTRANGES FORTERESSES...

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Les Alpes Maritimes possèdent 360 castellaras, implantés sur les hauteurs de la Côte et du Haut-Pays.

Ces enceintes aux murs cyclopéens seraient apparues dès l’âge du bronze, mais les spécialistes les attribuent généralement à l’âge du fer, à cause des vestiges d’occupation qui y furent découverts (Tène moyenne, environ 300 avant J.-C.).

Si leur zone de concentration maximum se situe sur la ligne des Préalpes, les bâtisseurs ont essaimé leurs constructions jusque dans les hautes vallées de la Tinée, de la Vésubie et de la Roya. Chaque commune possède un ou plusieurs de ces sites sur son territoire.

Les castellaras sont des habitats protohistoriques spécifiques, installés sur un sommet ou un épaulement de crête. Ils s’apparentent dans leur structure aux oppidums gaulois.

Ces ancêtres des villages perchés assuraient aux premiers occupants, pasteurs et agriculteurs, la visibilité, l’ensoleillement et une défense passive complétée par des enceintes de gros blocs.

Bien que parfois doté d’un ingénieux système de récupération des eaux de pluie, canalisées vers des citernes, le castellaras restait à l’écart des sources situées en contrebas.

Propres à accueillir bêtes et gens dans des enclos et des cabanes, ces dispositifs protégeaient des prédateurs de toute nature, avec des motivations avant toutes dissuasives.

Si le caractère défensif de ces ouvrages est indéniable, devant quelle menace ont-ils été dressés ? Face aux hordes celtiques ? Aux légions romaines ?

Ces habitats occupés de manière temporaire, à cause du manque d’eau et des transhumances répétées de ces peuplades ligures, posent bien des énigmes.

Cependant, la mise au jour dans ces camps de nombreuses monnaies de l’époque de la Rome républicaine, atteste de la richesse des échanges avant la véritable conquête des Alpes Maritimes par Rome.

Les castellaras disparaîtront brutalement au V ème siècle après J.-C., avec la chute de l’Empire romain. Aujourd’hui, leurs ruines couronnent fièrement de nombreuses collines des Alpes Maritimes, témoignant d’une présence humaine importante durant plus d’un millénaire.

 

Edmond ROSSI

http://alpazur-edmondrossi.monsite-orange.fr 
VESTIGES DE CASTELLARAS.jpg

Extrait des "Vallées du Mercantours, Histoire et Patrimoine", pour commander ce livre contacter: edmondrossi@wanadoo.fre

07/02/2014

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03/02/2014

LE MARLQUIS DE CABRIS, UN PERSONNAGE HISTORIQUE

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Cabris, village proche de Grasse, s'accroche sur un promontoire de la ligne des Plans de Provence, offrant un panorama immense du Var à l'Italie. Ce territoire fut durant des siècles et à compter du XIIIème, le fief des familles de Grasse-Bar, puis des Clapiers de Gréoux jusqu'à la Révolution. L'Histoire a surtout retenu le dernier seigneur et son épouse Louise de Riquetti, sœur de Mirabeau. Leurs excentricités défrayèrent la chronique, portant dans les salons le nom de cet obscur village provençal.

C'est en 1769 que Jean-Paul de Clapiers, marquis de Cabris, épouse par convention Louise Riquetti (1752-1807). Alors que le marquis atteint d'une étrange lubie passait sa journée à cracher dans les bassins pour mesurer la circonférence des mouvements aquatiques, son épouse se livrait à des extravagances mondaines, multipliant les aventures, allant jusqu'à devenir la maîtresse de son frère ! Scandales, intrigues, procès, diffamations, suivis d'incarcérations, entourent la marquise durant la période pré-révolutionnaire. Fuyant la Justice, elle émigre en Italie, où elle deviendra lingère à Gênes, soignant son pauvre fou de mari qu'elle avait entraîné dans son exil.

Ils habitèrent d'abord à Grasse dans l'Hôtel des Clapiers Cabris, encore visible à l'entrée de la rue Mirabeau, mais la naissance de leur fille Pauline et la mésentente entre le marquis et sa mère les conduisirent à construire un nouvel hôtel. Pour être désagréable à sa mère, le marquis le fera édifier au pied de l'ancien, pour lui masquer la vue !

La construction de cet hôtel particulier débute en 1771, baptisé le "Petit Trianon", il est devenu aujourd'hui le musée Fragonard. Edifiée sur les plans de l'architecte milanais Orello, cette bâtisse ne sera jamais achevée tant le marquis avait eu la folie des grandeurs ! Son cahotique destin verra ses boiseries, sculptures et décorations dispersées à travers le monde. Les boiseries du petit salon sont visibles au musée de New York et la cheminée en marbre orne la salle à manger de la Maison Blanche à Washington.

 

Extrait des "Histoires et Légendes des Balcons d'Azur", pour commander ce livre contacter: edmondrossi@wanadoo.fr