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29/04/2009

A SOSPEL : UNE IMPITOYABLE SORCIÈRE

75 BIS SUR LE MANGIABO... page 75.jpg

A Sospel, un brave homme nommé Clément vivait une existence sans problème.

Vieux célibataire, il n’avait jamais voulu se donner le mal de fonder une famille.

Travaillant pour avoir le peu qu’il lui fallait, il profitait avec sagesse des petits plaisirs de la vie.

Tout bascula le jour où il rencontra Anaïs, une jolie brunette qui devint sa maîtresse. On l’avait prévenu que la belle qu’il allait régulièrement voir au Moulinet, faisait commerce de sorcellerie. Il avait haussé les épaules, n’accordant pas plus de cas à cet avis qu’au reste.

Un soir, devant la chapelle Sainte Ursule, il rencontra un beau chat noir qui vint vers lui se frotter amoureusement à ses mollets tout en ronronnant de plaisir.

Caressante, la bête réussit à se faire prendre dans les bras du bonhomme. Tout en minaudant, elle se glissa dans la chemise entrouverte, passant son museau humide sur les lèvres de Clément. Mais comme il semblait insensible à ses marques d’affection, le chat sans prévenir le griffa méchamment à la poitrine.

Surpris, l’homme le saisit alors et l’envoya brutalement contre un arbre. L’animal disparut dans la nuit, boitant et hurlant de douleur.

Quand, quelques jours plus tard, Clément retourna chez Anaïs, il la trouva alitée.

« Qu’est ce qu’il t’arrive ?

– C’est la Roussette qui m’a donné un coup de sabot lorsque je la trayais ».

Il suspecta tout de suite la vérité. Mais la femme en bonne sorcière, lui dit insinuante : « Si tu veux que je guérisse vite, va dans le bois de la Barivière et cherche-moi de l’herbe de la Saint Jean ».

Anaïs connaissait bien la forêt de la Barivière où elle allait préparer ses maléfices en invoquant les démons et les défuntes sorcières.

Dévoué, malgré la nuit, Clément grimpa jusqu’au bois. Parvenu là-haut dans la clairière, il se sentit entouré d’étranges présences. Bientôt des dizaines d’yeux phosphorescents brillèrent dans l’obscurité, alors que le vent se levait, portant à travers les arbres un chœur de gémissements et de cris.

Glacé de peur, les cheveux dressés sur la tête, Clément s’enfuit comme un fou en hurlant dans la nuit. Il continua à crier ainsi jusqu’à l’aube !

Les nuits suivantes, l’écho de ses clameurs résonnèrent jusque dans les villages environnants. Elles s’éteignirent un matin, au lever du soleil, lorsque quelqu’un remarqua au sommet du Mangiabo une étrange silhouette humaine pétrifiée.

Cette forme, faite de pierres amoncelées, ressemblait à un de ces cairns qu’on rencontre souvent sur la cime des montagnes.

A partir de ce jour, on n’entendit plus les cris de terreur du malheureux Clément.

Sur le Mangiabo, les arbres dépérirent et séchèrent, laissant apparaître une zone sommitale déserte, privée de toute végétation.

D’après « Les Aventures du Diable en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 18 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Où mieux rencontrer le Diable que dans les Alpes Maritimes, sur ces terres chargées de contrastes où s’opposent mer et montagne, au carrefour de la Provence et de l’Italie ?

Ici, le Diable est aussi à l’aise sur la Côte d’Azur où s’étalent d’outrageantes richesses que  vers l’intérieur où se cachent une humilité austère.

Puits du Diable, Château du Diable, Cime du Diable, longue est la liste des sites, marqués par la forte empreinte de celui qualifié par Bernanos de « Singe de Dieu ».

De Nice, à la Vallée des Merveilles, devenue son « domaine réservé », le Diable hante les villages, plastronne sur les murs des chapelles et persiste à enflammer l’imaginaire de ses habitants.

Il fallait raconter l’extraordinaire aventure du Diable dans les Alpes Maritimes. Grâce à Edmond Rossi, auteur niçois de plusieurs ouvrages sur l’histoire et la mémoire de son pays, cette lacune est aujourd’hui comblée.

Laissons-nous entraîner, à travers les siècles, sur la piste attrayante et mouvementée, de l’éternel et fascinant tourmenteur du cœur et de l’âme.

 

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22/04/2009

RIGAUD ET SA COMMANDERIE TEMPLIÈRE (SUITE ET FIN)

TEMPLIERS (1).jpg

La vallée du Var effectue un large coude dans les Alpes de Haute Provence après Puget-Théniers, pour recevoir sur sa droite la vallée du Coulomp, entièrement située dans ce département.

Comme Entrevaux : Saint Benoît, Braux, Annot, Le Fugeret et Méailles sont des localités où les Templiers détenaient des possessions au bénéfice de la commanderie de Rigaud.

Annot : Les Templiers y possédaient une « maison », une terre, des droits divers avec 5 hommes. Ils y retiraient 21 redevances et services personnels, 29 redevances foncières et 9 tenures soumises au droit de trezain.

Selon la monographie de J.L. Damon, le domaine de Vérimande constituait l’établissement principal de l’Ordre du Temple à Annot.

Vérimande aurait été légué  aux Templiers par l’Abbaye de Saint Victor de Marseille qui l’avait acquis en 1042 d’Hermerincus, seigneur du lieu.

Les Templiers se seraient installés à compter de 1130 dans ce secteur, avec une maison mère au Fugeret et des dépendances à Méailles, Braux et Saint Benoît.

La chapelle de Vérimande, avec son cimetière attenant, aurait été édifiée par l’Ordre du Temple vers 1130. La tour voisine, dite des Templiers, serait reliée au prieuré par un souterrain où aurait été cachée la cloche d’or de la chapelle.

La tour de pierre du bâtiment, installée sur le domaine, témoigne encore de la lointaine présence des chevaliers au blanc manteau à la croix rouge.

La tradition veut également qu’une « maison » du Temple, implantée dans Annot, ait été incendiée en 1574 pendant les guerres de religion.

Il a été question d’un établissement important au Fugeret où le Temple ne relevait pourtant qu’une seule redevance foncière en 1308. L’église Saint Pons témoignerait pour certains de la présence templière dans cette localité.

Si la partie orientale de la vallée de l’Esteron relevait de la commanderie de Vence dans quatre villages, le reste du bassin dépendait de celle de Rigaud, avec des possessions recensées dans 9 localités. L’Ordre possédait des biens à Ascros, La Penne et Cuébris. Les églises de ces villages ont été déclarées bâties par les Templiers. Moris et Pauty sont à l’origine de ces rumeurs, basées sur quelques détails architecturaux, confirmant l’origine médiévale de ces monuments, alors que les frères du Temple fréquentaient ces lieux.

Ces attributions hâtives sont beaucoup plus hasardeuses pour l’église Saint Michel de Sigale et le village de Saint-Antonin où E. Pauty indique : « Une maison témoignant du siège d’une commanderie ».

Aucune possession templière n’a été recensée lors de la saisie des biens en 1308 dans ces deux localités.

Indépendamment des archives, la toponymie nous restitue souvent, par delà les siècles, le souvenir émouvant de la présence des Templiers. C’est le cas de certains quartiers ou vestiges, comme à Aspremont (sur les pentes ouest du Mont Chauve), également à La Gaude (bâtisse ruinée au Chemin de la Garbasse), à Biot (quartier Saint Philippe), ainsi qu’à Valbonne et Villeneuve-Loubet.

La seule mention d’une rente ou d’un lopin de terre au profit de l’Ordre du Temple, dans les inventaires ou une pseudo construction, a parfois suffit pour qualifier un lieu-dit de templier.

Nombre de chapelles romanes ont bénéficié sans raison du même label flatteur, alors qu’au Moyen-Age la construction de tels édifices, porteurs de prébendes, était prétexte à d’âpres marchandages avec le clergé local.

Enfin, il ne faut pas oublier la présence des Hospitaliers, détenteurs d’importantes possessions dans les Alpes Maritimes. Comme l’écrit L. Dailliez beaucoup de sites templiers « n’ont jamais vu de frères au blanc manteau à la croix rouge, mais bien des frères au manteau noir à croix blanche ».

La mission de ces deux ordres militaires et religieux contemporains, tout aussi glorieux et estimables, a pu faire naître de possibles confusions.

Seul le mystère lié à la disparition tragique de l’Ordre du Temple, peut expliquer la fascination qu’il persiste à exercer sur l’imaginaire populaire, après plus de sept siècles.

D’après «Les Templiers en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 18 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Reconnu comme le département de France le plus pourvu en possessions templières, les Alpes Maritimes conservent encore de multiples et intéressantes traces de la présence au Moyen-Age de ces fiers chevaliers.

Quel fut le rôle des Templiers, très tôt installés dans cette région entre mer et montagne ?

Que connaît-on des chroniques oubliées et des règles secrètes de l’Ordre du Temple ?

Par ailleurs, quel crédit accorder aux légendes relatives à leurs trésors cachés ?

Enfin, quels monuments et vestiges portent encore l’empreinte des chevaliers « de la croix et des roses » ?

Les Templiers inspirent d’abord l’image glorieuse de moines soldats se jetant la lance ou l’épée au poing, pour défendre ardemment les lieux saints, à l’époque des croisades.

Par la suite, ce tableau avantageux se nuance, avec l’évocation de leurs richesses, pour s’obscurcir enfin dans l’épaisseur du mystère, avant de n’être plus éclairé que par les sinistres lueurs des bûchers où s’achève l’épopée des frères du Temple, accusés d’hérésie.

Auteur de divers ouvrages traitant de l‘Histoire des Alpes Maritimes, Edmond Rossi, niçois passionné par le passé et la mémoire d’une région qu’il connaît bien, nous entraîne dans une attentive et fascinante découverte des annales et des sites toujours hantés par l’ombre des chevaliers au blanc manteau à la croix rouge.

 

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15/04/2009

GRASSE, CITÉ FORTIFIÉE DU MOYEN AGE

45 VILLE FORTIFIEE SEMBLABLE A GRASSE, TABLEAU DE FRA ANGELICO page 45.jpg

La ville de Grasse s’étale autour de la vieille cité médiévale, chargée de vestiges témoignant de la richesse de son passé.

Mentionné dés 1040, Grasse relève des princes d’Antibes dont un représentant réside dans un château entouré par l’agglomération fortifiée.

Le premier Grasse, protégé en hauteur des dernières incursions sarrasines comme des pirates fréquentant le littoral, est également un carrefour important de voies de communication.

La ville s’étend rapidement au XIIème siècle.

L’évêque assoit son autorité sur Grasse avec l’aide du Comte de Provence, opposé aux princes d’Antibes rebelles à son pouvoir.

Constamment sur ses gardes, l’évêque veille jalousement à son autorité, avec le soutien actif du Comte de Provence. Le Consulat lui est soumis et si son contrôle lui échappe, il le supprimera temporairement.

Charles 1er d’Anjou recense en 1251 les ouvrages défensifs suivants : le château résidence du seigneur évêque, les tours du Portail de la Foux, du Puy et  de Porte-Ayguière.

Au XIVème siècle une ceinture de remparts élevés cernait la totalité de la ville.

Aujourd’hui, le bâtiment défensif le plus significatif du Moyen Âge reste la Tour Carrée, bâtie en pierre brune de calcaire coquillé, cet ouvrage militaire constituait le donjon de la forteresse primitive du XIIème siècle. Cette tour devait être à l’origine plus élevée et couronnée de créneaux. Elle est intégrée à l’Hôtel de Ville qui occupe l’ancien palais épiscopal,

Place du 24 août, s’élève la Tour de l’Horloge, ancienne tour du Consulat du XIIIème siècle, elle abrite aujourd’hui les services techniques municipaux.

La vieille ville, privée au XIXème siècle des remparts qui la ceinturaient, développe un réseau sinueux de rues étroites, avec des demeures élevées, aux austères façades d’inspiration génoise.

Au Moyen-âge, Grasse, célèbre pour ses foires possédait aussi un marché aux esclaves florissant si l’on en juge par deux actes notariés de 1445.

Ils ont trait tous les deux à l’achat par noble Barthélemy Grimaldi, seigneur d’Antibes, d’une « esclave blanche de patrie russe âgée de vingt cinq ans … avec toutes ses tares », selon la formule usuelle des contrats d’achat de bestiaux, pour le prix de trente ducats.

 

D’après « Les Châteaux du Moyen-âge en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 20 € : téléphoner au

 04 93 24 86 55

Le Moyen Âge a duré plus de mille ans, presque une éternité ! Aussi, les différences l’emportent largement sur les points communs.

Quel rapport entre la Provence romaine, soumise aux déferlements des hordes barbares et celle annexée au Royaume de France de Louis XI ?

Terre de passage et de partage, les Alpes Maritimes – ou Provence orientale – sans ignorer ces disparités, conservent les facteurs d’une unité enracinée dans le sol et dans les mentalités.

Qu’il s’agisse de la langue latine, de la religion chrétienne, de la construction des états modernes aux œuvres de l’intelligence, cette époque fournit en ce lieu tous les éléments nécessaires pour appréhender dix siècles de cataclysme et de grandeur.

La découverte des châteaux et des forteresses médiévales du « Pays d’Azur » (Alpes Maritimes), témoins authentiques des bouleversements de cette période clé n’est pas aisée ; elle constitue pourtant le meilleur moyen de retrouver ces temps disparus.

Les plus anciennes constructions datent d’un millénaire ; en parties détruites ou restaurées, elles offrent rarement leur visage primitif, laissant le plus souvent à l’imagination le pouvoir de les faire renaître.

L’archéologie de l’âme peut nous aider à retrouver l’image vivante de la chevalerie et des nobles hantant ces demeures oubliées.

Elle nous sera restituée grâce à de nombreuses anecdotes émaillant l’austère description des sites. Puisées dans les chroniques et les légendes, elles restituent une vision de valeurs fondées sur l’honneur et la foi.

Confronté à l’hostilité et à la violence d’un monde obscur, l’homme médiéval exprimera une part de ses ambitions et de ses craintes par des ouvrages défensifs. Ces orgueilleux édifices inscrivent dans le paysage les premières empreintes de l’histoire mouvementée des Alpes Maritimes.

Laissons-nous entraîner à la fabuleuse découverte de ces 140 châteaux et vestiges médiévaux présentés avec précision par Edmond Rossi, un niçois passionné par le passé et les traditions d’une région qu’il connaît bien. Il nous offre en plus la part d’imaginaire qui entoure ces vieilles pierres.

Rappelons qu’Edmond Rossi est l’auteur de plusieurs ouvrages traitant de l’Histoire des Alpes Maritimes et de la mémoire de ses habitants.

 

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