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22/04/2009

RIGAUD ET SA COMMANDERIE TEMPLIÈRE (SUITE ET FIN)

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La vallée du Var effectue un large coude dans les Alpes de Haute Provence après Puget-Théniers, pour recevoir sur sa droite la vallée du Coulomp, entièrement située dans ce département.

Comme Entrevaux : Saint Benoît, Braux, Annot, Le Fugeret et Méailles sont des localités où les Templiers détenaient des possessions au bénéfice de la commanderie de Rigaud.

Annot : Les Templiers y possédaient une « maison », une terre, des droits divers avec 5 hommes. Ils y retiraient 21 redevances et services personnels, 29 redevances foncières et 9 tenures soumises au droit de trezain.

Selon la monographie de J.L. Damon, le domaine de Vérimande constituait l’établissement principal de l’Ordre du Temple à Annot.

Vérimande aurait été légué  aux Templiers par l’Abbaye de Saint Victor de Marseille qui l’avait acquis en 1042 d’Hermerincus, seigneur du lieu.

Les Templiers se seraient installés à compter de 1130 dans ce secteur, avec une maison mère au Fugeret et des dépendances à Méailles, Braux et Saint Benoît.

La chapelle de Vérimande, avec son cimetière attenant, aurait été édifiée par l’Ordre du Temple vers 1130. La tour voisine, dite des Templiers, serait reliée au prieuré par un souterrain où aurait été cachée la cloche d’or de la chapelle.

La tour de pierre du bâtiment, installée sur le domaine, témoigne encore de la lointaine présence des chevaliers au blanc manteau à la croix rouge.

La tradition veut également qu’une « maison » du Temple, implantée dans Annot, ait été incendiée en 1574 pendant les guerres de religion.

Il a été question d’un établissement important au Fugeret où le Temple ne relevait pourtant qu’une seule redevance foncière en 1308. L’église Saint Pons témoignerait pour certains de la présence templière dans cette localité.

Si la partie orientale de la vallée de l’Esteron relevait de la commanderie de Vence dans quatre villages, le reste du bassin dépendait de celle de Rigaud, avec des possessions recensées dans 9 localités. L’Ordre possédait des biens à Ascros, La Penne et Cuébris. Les églises de ces villages ont été déclarées bâties par les Templiers. Moris et Pauty sont à l’origine de ces rumeurs, basées sur quelques détails architecturaux, confirmant l’origine médiévale de ces monuments, alors que les frères du Temple fréquentaient ces lieux.

Ces attributions hâtives sont beaucoup plus hasardeuses pour l’église Saint Michel de Sigale et le village de Saint-Antonin où E. Pauty indique : « Une maison témoignant du siège d’une commanderie ».

Aucune possession templière n’a été recensée lors de la saisie des biens en 1308 dans ces deux localités.

Indépendamment des archives, la toponymie nous restitue souvent, par delà les siècles, le souvenir émouvant de la présence des Templiers. C’est le cas de certains quartiers ou vestiges, comme à Aspremont (sur les pentes ouest du Mont Chauve), également à La Gaude (bâtisse ruinée au Chemin de la Garbasse), à Biot (quartier Saint Philippe), ainsi qu’à Valbonne et Villeneuve-Loubet.

La seule mention d’une rente ou d’un lopin de terre au profit de l’Ordre du Temple, dans les inventaires ou une pseudo construction, a parfois suffit pour qualifier un lieu-dit de templier.

Nombre de chapelles romanes ont bénéficié sans raison du même label flatteur, alors qu’au Moyen-Age la construction de tels édifices, porteurs de prébendes, était prétexte à d’âpres marchandages avec le clergé local.

Enfin, il ne faut pas oublier la présence des Hospitaliers, détenteurs d’importantes possessions dans les Alpes Maritimes. Comme l’écrit L. Dailliez beaucoup de sites templiers « n’ont jamais vu de frères au blanc manteau à la croix rouge, mais bien des frères au manteau noir à croix blanche ».

La mission de ces deux ordres militaires et religieux contemporains, tout aussi glorieux et estimables, a pu faire naître de possibles confusions.

Seul le mystère lié à la disparition tragique de l’Ordre du Temple, peut expliquer la fascination qu’il persiste à exercer sur l’imaginaire populaire, après plus de sept siècles.

D’après «Les Templiers en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 18 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Reconnu comme le département de France le plus pourvu en possessions templières, les Alpes Maritimes conservent encore de multiples et intéressantes traces de la présence au Moyen-Age de ces fiers chevaliers.

Quel fut le rôle des Templiers, très tôt installés dans cette région entre mer et montagne ?

Que connaît-on des chroniques oubliées et des règles secrètes de l’Ordre du Temple ?

Par ailleurs, quel crédit accorder aux légendes relatives à leurs trésors cachés ?

Enfin, quels monuments et vestiges portent encore l’empreinte des chevaliers « de la croix et des roses » ?

Les Templiers inspirent d’abord l’image glorieuse de moines soldats se jetant la lance ou l’épée au poing, pour défendre ardemment les lieux saints, à l’époque des croisades.

Par la suite, ce tableau avantageux se nuance, avec l’évocation de leurs richesses, pour s’obscurcir enfin dans l’épaisseur du mystère, avant de n’être plus éclairé que par les sinistres lueurs des bûchers où s’achève l’épopée des frères du Temple, accusés d’hérésie.

Auteur de divers ouvrages traitant de l‘Histoire des Alpes Maritimes, Edmond Rossi, niçois passionné par le passé et la mémoire d’une région qu’il connaît bien, nous entraîne dans une attentive et fascinante découverte des annales et des sites toujours hantés par l’ombre des chevaliers au blanc manteau à la croix rouge.

 

Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur

http://saintlaurentduvarhistoire.hautetfort.com

 

10:00 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

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