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13/10/2006

PRES DE NICE, UN BIEN ETRANGE CHATEAU...

               LE CHATEAU DE REVEL ( 2 )

Revenons sur les ruines sévères du castel de Revel, riches de tenaces légendes et qualifié de « Château des voleurs ». 

Les Tourrettans l’appelle encore le « Château du Diable » nous plaçant déjà aux portes de l’étrange.

On ne saurait mieux comparer le château du Plan de Revel, c’est cette fois son identité officielle, à celui de Montségur, la citadelle cathare tout aussi gâtée par le mystère.

Si certains chercheurs n’ont pas craint de découvrir à Montségur un immense calendrier astronomique. Les ruines de  Revel indiquent que le bâtiment était lui aussi construit en à pic sur toutes ses faces et approximativement orienté comme le célèbre temple, refuge de la foi cathare.

Notons que l’Histoire confirme la présence des Albigeois dans la Provence orientale, zone carrefour, située au XIIIème siècle entre les colonies du Languedoc et celles de l’Italie du Nord, voisine du monde bogomile à l’origine de la nouvelle religion.

Mais là ne s’arrête pas le mystère du château du Diable. La tradition affirme qu’un fabuleux trésor est caché sous ses amas de pierres.

Voici environ une soixantaine d’années, un curieux personnage mobilisa les cultivateurs du Plan de Revel pour en assurer la recherche.

Après quinze jours de fouille, il s’avoua vaincu et reparti sans le fameux pactole.

En fait, tout le quartier proche du château conserve une auréole de mystère. Au pied du promontoire, près du col, deux bâtisses ruinées couvertes de ronces sont toujours désignées sous le nom de « Maison des Barbets », ces chouans devenus bandits de grand chemin à la Révolution. La découverte d’une cinquantaine de squelettes à proximité en 1912 ferait de ces demeures de sinistres auberges rouges.

Quel trésor se cache encore en ces lieux chargés de présence ? Celui des

Cathares pourchassés comme de diaboliques hérétiques ? Ou celui des Barbets détrousseurs de voyageurs ?

« Château du Diable » ou « des voleurs », le « Montségur niçois » dissimule encore une large part de ses mystère

Extrait des « Châteaux du Moyen-âge en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage de  20 € : téléphoner au 04 93 39 07 41.

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08:30 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : HISTOIRE

10/10/2006

PRES DE NICE, UN CHATEAU CHARGE DE MYSTERES

                    LE CHATEAU DE REVEL

Tout près de Nice à la sortie de l’autoroute de Nice Est, une petite route grimpe en lacets vers l’Abadie, en direction du Plan de Revel, une dizaine de kilomètres plus haut, la vue s’étend vite sur Nice, de son port jusqu’au Cap d’Antibes et l’Estérel.

Au col où débute la descente vers Tourrette-Levens, un chemin conduit aux ruines du château de Revel dont les murailles quadrangulaires s’élèvent sur un promontoire rocheux. Le site du château, situé en bordure d’une ancienne voie romaine, dut servir à l’implantation d’un castellaras ligure avant d’être un poste d’observation romain.

La première mention du château date de 999, lorsque Roger Miron, vicomte de Nice, premier seigneur de Tourrette-Levens et son épouse Odile lèguent aux moines de l’Abbaye de Saint Pons le vaste domaine de Revel correspondant précisément au territoire de l’Abadie dont le toponyme dérive d’Abbaye.

La crainte de la venue de l’an mil avec la fin du monde entraîne les seigneurs vers ce type de legs pour garantir la protection de leur âme.

Roger Miron, chef de guerre local, possesseur d’un immense domaine et compagnon de Guillaume le libérateur qui vient de bouter les Sarrasins hors de Provence, redoute l’apocalypse prophétisée pour l’an mil.

L ‘ effroi devant l’inconnu guide son acte de générosité.

Le castrum de Revel est attaqué et détruit par les Laugier, Revel voit alors son territoire absorbé pour l’essentiel par Châteauneuf.

La destruction du château est donc datable du début du XIIIème siècle.

Aujourd’hui subsistent les vestiges du logis et des courtines.

La tradition veut que les hommes du château de Revel soient à l’origine du pillage d’un village primitif nommé « le Poët » qui précéda celui de Clans dans la vallée de la Tinée.

Les gens du Poët accusés d’avoir commis de graves excès furent tous passés au fil de l’épée.

Le fief de Revel aboutit aux Thaon en 1687, ce quartier fut alors érigé en fief comtal par la Maison de Savoie. Les Thaon de Revel en perpétuent le nom.

Extrait des « Châteaux du Moyen-âge en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage de  20 € : téléphoner au 04 93 39 07 41.

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07/10/2006

LOUPS : UN TEMOIGNAGE LEGENDAIRE

               LE FEU PERDU 

Il faisait froid et en rentrant des champs Aline s'étonna, après avoir tisonné les cendres de la cheminée, de constater que le feu était bel et bien éteint. Un seul remède: envoyer la petite Clotilde jusqu'à la maison la plus proche, avec un morceau de bois gras pour qu'elle rapporte la flamme.

Sans tarder, l'enfant partit d'un pas rapide dans le froid vif de cet après-midi de janvier, en suivant le chemin bordé de roures déplumés, plantés le long du canal.

Il fallait bien une bonne demi-heure de marche avant d'atteindre la maison des Giauffret. En cette saison, le sol gelé et les plaques de neige glacée ne facilitaient pas le trajet. Clotilde, emmitouflée dans sa pèlerine ne laissant apparaître que son nez retroussé et sa frange rousse, chantonnait pour se donner du courage.

Parvenue aux abords de la ferme, la visiteuse, flairée par les chiens, déclencha leurs aboiements hurleurs, bien vite apaisés par la voix calme du maître de maison.

Rémy s'avançait sur l'aire à la rencontre de la petite dont les galoches claquaient en écho sur les dalles sonores. Ils s'engouffrèrent dans la chaude demeure, suivis par les chiens rassurés. Tante Amélie, experte, enflamma le bois résineux pendant que Clotilde réchauffait ses mains engourdies par le froid. Lorsque l'enfant quitta les « Sagnes » le jour déclinait.

Le flambeau sautillant au rythme de ses pas disparut au détour du chemin, point lumineux attardé dans la nuit qui obscurcissait la vallée.

Aline, inquiète, remonta pour la troisième fois jusqu'au « Gourgeon » situé au-dessus de la ferme, d'où la vue dominante permettait une belle envolée sur les environs.

Le temps passait et la fillette ne revenait toujours pas. Maintenant la nuit noire s'imposait et il fallait se rendre à l'évidence: Clotilde s'était égarée sur quelque chemin de traverse. Le père et Étienne le fils aîné décidèrent donc d'aller à sa recherche. Quelques minutes plus tard à mi-chemin de chez Giauffret, les deux hommes, rassurés, aperçurent une lueur jaune se déplaçant dans leur direction.

Nul doute c'était elle qui s'avançait vers eux. Criant et sifflant, agitant leur lampe, ils se dirigèrent à grands pas vers la flamme qui s'immobilisait. Bientôt ils avaient rejoint Clotilde, gisant sur le bord du canal.

Son petit corps traîné, à moitié dévoré par les loups, s'éclairait aux lueurs tremblotantes du brandon qu'elle serrait dans sa main comme une ultime trace de vie.

Extrait des « Histoires de loups en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage de 18 € : téléphoner au 04 93 39 07 41.

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