01/09/2015
LE IRÉSOR DES TEMPLIERS EN PROVENCE ORIENTALE
Qui n’a pas rêvé de chasse au trésor, de ces trésors cachés, oubliés au carrefour du passé ?
La tradition populaire en relie à chaque période troublée de l’histoire des civilisations, de sorte que certains, comme celui des Templiers, hantent indéfiniment l’imaginaire collectif.
Le trésor des Templiers est recherché un peu partout en France, selon Didier Audinot, auteur du célèbre « Dictionnaire des Trésors » qui s’est fait une spécialité dans ce type de recherche, il serait encore caché en Champagne.
En effet, la persécution de l’Ordre dans sa soudaineté, n’aurait pas permis aux commanderies de faire remonter leurs valeurs jusqu’à la Maison Mère de Paris, comme le leur ordonnaient les Grands-Maîtres.
Certaines de ces richesses seraient peut-être encore enterrées quelque part, aux alentours des principales places templières, à moins qu’elles aient été depuis discrètement découvertes, n’oublions pas que la chasse au trésor des Templiers a commencé dès 1307.
Il n’est donc plus question d’un unique trésor, mais de plusieurs magots, disséminés sur l’ensemble du territoire national, Provence comprise.
Nous verrons que dans les Alpes Maritimes, les histoires de trésors templiers les plus passionnantes ont pour cadre les ruines de la commanderie de Vence, les souterrains de l’ancien château de Nice et les hauteurs sauvages de la vallée de l’Esteron.
Dans un ouvrage antérieur : « Histoires et Légendes du Pays d’Azur », nous recensions les pistes les plus crédibles qui font de la Côte d’Azur, une région où les richesses ne sont pas qu’apparentes, mais souvent secrètes et enfouies dans son sol depuis des siècles.
Les prospecteurs actuels, très organisés, armés de détecteurs de métaux ultrasensibles, de photos satellites et de caméras à infrarouge, arpentent inlassablement forêts, châteaux, abbayes, fermes, caves, cimetières et ruines, à la recherche du moindre indice.
La chasse, au-delà de la mise en œuvre de ces moyens sophistiqués, s’élabore parfois au départ, sur des données totalement irrationnelles où l’Histoire se mêle à la légende.
Certaines traques naissent même de songes prémonitoires ou de contacts supposés avec l’au-delà (!) où quelques Templiers prévenants, visiteurs dévoués, se proposent pour orienter la recherche, en délivrant des messages sibyllins.
Nombreuses sont les rencontres extraordinaires de ce type, mêlant les fantasmes hallucinés d’une quête hasardeuse où le chercheur reste évidemment sur sa faim.
Si les Templiers troublent par leur réputation d’hommes secrets, leurs trésors cachés contribuent à épaissir encore davantage la part de mystère qui les entoure.
Le Temple s’est vu prêter une tradition occulte et des ressorts ésotériques, particulièrement évoqués par les historiens du XIX ème siècle, dans l’atmosphère du Romantisme et plus près de nous dans les années soixante dix, avec le courant du Réalisme Fantastique.
Aujourd’hui, beaucoup plus concret, L. Dailliez affirme à ce sujet : « Il n’y a aucun mystère qui reste entier ou à moitié ou au tiers. Les mystères des Templiers existent mais ils ne sont pas ceux qu’on a voulu nous mettre sous les dents, car ceux-ci ne tiennent pas debout et s’écroulent au moindre coup de vent et toutes les théories s’effondrent les unes à la suite des autres. Les Templiers ne cachèrent jamais leurs secrets…On a voulu compliquer les Templiers par de pseudo-règles, des hiérarchies secrètes qui n’ont jamais existé nous en avons les preuves flagrantes ».
Régine Pernoud dénonce également «l’hermétisme » et «l’ésotérisme de pacotille » dans lesquels on a voulu enfermer les Templiers, ajoutant que leur «trésor » à découvrir, reste tout simplement, celui d’une exploration archéologique méthodique de leurs anciennes commanderies et des vestiges qui en subsistent.
Quant au culte secret du Baphomet, sorte d’idole adorée par les frères, les historiens ne voient dans cette appellation que la simple déformation du nom de Mahomet. Son assimilation à une sorte d’Antéchrist ferait parti du folklore du temps.
Enfin les discrétions relatives à la règle et aux réunions du chapitre n’auraient rien de mystérieux, cette démarche étant commune à tous les ordres religieux. Elle éviterait de plus, la violence qu’aurait pu faire naître, chez des hommes d’armes, la révélation de fautes dévoilées au chapitre.
Ces «mystères » écartés, la possibilité pour les Alpes Maritimes de tenir dissimulés un ou plusieurs trésors templiers sur leur territoire, reste fort possible et n’aurait rien d’extravagant.
Le contexte historique est déjà favorable à cette hypothèse, compte tenu du décalage de trois mois, séparant la rafle opérée dans le Royaume de France, de celle effectuée en Provence.
Le comté de Provence a pu servir de base arrière, de terre d’asile, voir d’abri pour accueillir ou soustraire pour un temps, les valeurs menacées par la convoitise respective des deux souverains.
C’est vers l’extrémité orientale des terres provençales, dans les Alpes Maritimes, avec ses ports et au voisinage des principautés autonomes d’Italie que pouvait s’organiser au mieux, une entreprise de dissimulation des biens les plus précieux.
De plus, si le coup de filet lancé par Philippe le Bel avait bénéficié d’un effet de surprise certain, celui opéré trois mois plus tard en Provence, laissera à l’Ordre le temps de se reprendre, en préparant un prudent repli stratégique, évitant l’arrestation massive des frères, comme la saisie de leurs valeurs
Averti, comme nous l’avons vu, le Temple avait pu organiser la fuite de ses membres et le recel de ses richesses.
Pour retrouver les cachettes probables, plusieurs pistes sont possibles, certaines fondées sur d’authentiques possessions détenues par l’Ordre restent les plus valables.
D’autres, plus aléatoires, trouveront tout de même leur place ici, pour la merveilleuse légende qui les a portées jusqu’à nous.
La commanderie de Vence, installée à la Bastide-Saint-Laurent, en situation dominante, au sommet et au bord des falaises du Baou des Blancs, surplombant la « Cité des Arts », a toujours bénéficié d’une position défensive idéale.
Sous les murs aujourd’hui écroulés, de ce qui fut l’une des cinq commanderies majeures des Alpes Maritimes, serait caché le fameux trésor du Temple. L’hypothèse prit forme, lorsque, après la seconde guerre mondiale, le chancelier allemand, Konrad Adenauer, vint régulièrement séjourner au tout proche château Saint-Martin. Erudit et grand amateur de l’histoire médiévale de l’Occident chrétien, ce haut personnage visita à plusieurs reprises les ruines de la citadelle templière du sauvage Baou des Blancs.
Possédait-il des indices sérieux pour orienter ses recherches vers ce nid d’aigle ? Son obstination nous force à l’admettre.
A Nice où le Temple possédait une importante Maison située, selon certains actes, à l’ouest de la ville, avec des dépendances intra-muros, le magot réapparaît sous le titre « Le Trésor du Malonat », dans une relation d’Alexandre Lacoste, tirée de son ouvrage « Nice et Monaco à travers les âges ». Etayée par aucune donnée historique référencée, le romanesque récit évoque les amours coupables d’un Templier nommé Guillaume Guigonis (nous l’avons rencontré à Biot) avec la fille du bailli de Nice, Bertrade d’Arlac. Les deux tourtereaux se rejoignaient la nuit venue, en empruntant les souterrains du château paternel.
Prévenus de la prochaine arrestation des Templiers, grâce à la complicité de la belle, les frères de la commanderie niçoise auraient alors transporté le trésor, en secret, dans les sous-sols du château, en profitant de la confusion du Carnaval et d’une distribution charitable.
L’or et les bijoux amassés dans la Maison du Temple, cachés ainsi dans les souterrains de la forteresse, grâce à ce subterfuge, attendraient encore les chercheurs après la disparition tragique des deux amants.
Le sous-sol de la colline calcaire du Château de Nice, percé comme un véritable gruyère, avec des galeries souterraines multiples, n’a jamais été totalement exploré. Mais au-delà d’un site propice, comment à pu naître cette passionnante histoire, soutenue par quelques éléments crédibles ?
Il est fait notamment état d’une dalle gravée des mystérieuses initiales des protagonistes, datée de 1307 qui aurait été mise au jour en 1822, lors de l’aménagement de la colline du château (?).
Reconnaissons le talent du conteur qui s’adresse aux touristes visiteurs de la Côte d’Azur, pour leur offrir une fiction historique, habillement élaborée, chargée de tout l’attrait souhaitable.
Au-delà de ce qui peut être jugé comme une anecdote fantaisiste, il faut se rappeler qu’une légende est par définition un récit merveilleux et populaire, reposant sur un fondement historique.
Dans le cas présent, le fait que les Templiers aient pu être avertis de l’imminence de leur arrestation et qu’ils aient alors dissimulé leurs biens les plus précieux, est effectivement attesté par les recherches historiques : peu de frères arrêtés et saisie dérisoire de quelques objets usuels dans les Maisons de l’Ordre.
Une légende, tout aussi passionnante, hante encore la mémoire de la pittoresque et âpre vallée de l’Esteron. C’est vers les sources de cette rivière, dans un lieu reculé que les Templiers auraient prudemment caché le butin de quelques pillages effectués en Terre Sainte. Le magot rapporté d’Orient après la chute de Saint Jean d’Acre, enfoui dans une bastide accrochée aux pentes de la montagne du Teillon, dominant le village de Solheias, devait réapparaître curieusement au XV ème siècle, dans de bien troublantes circonstances.
Peu de temps après la disparition des Templiers, en 1388, une bande de mercenaires à la solde des Duras, venue pour investir le village aux mains des Angevins, ne fut repoussée que par l’incendie de la forêt du Teillon. La bastide du Temple disparut alors dans les flammes. Ce n’est que deux siècles plus tard, qu’un berger découvrit une pépite d’or charriée par l’Esteron. Il eut la candeur de l’apporter au seigneur du lieu. Ayant deviné sans mal son origine, le baron réduisit au silence son naïf serviteur, en lui tranchant la langue. Puis ingénieux, il fit placer un fin grillage en travers de l’étroit cours d’eau, sous le prétexte d’user de son droit de pêche.
Pendant les décennies qui suivirent, la famille du hobereau s’enrichit au gré des crues, puisant l’or dans les limons du ruisseau. Un malheureux éboulement ensevelit un jour la grille et le filon, mettant un terme à la précieuse dîme prélevée sur l’Esteron.
Historiquement, la commanderie du Ruou, une des plus importantes de Provence, possédait effectivement des biens recensés à Solheias. En plus de cette certitude historique, des combats violents opposèrent en 1388 dans la vallée de l’Esteron, les fractions rivales, se disputant la succession de la Reine Jeanne.
Signalons également que l’orpaillage dans la rivière de l’Esteron, est une pratique authentifiée par la géologie.
Enfin, en 1706, la présence au château voisin de Saint Auban, du célèbre « faiseur d’or » De Lisle, venu y procéder à des expériences concluantes, explique peut-être aussi cette anecdote ?
Au-delà de ces réalités tangibles, s’installe là encore, la part de la légende, tissant le thème de cette attrayante histoire, depuis des pistes où la recherche de l’or semble avoir toujours préoccupé cette haute vallée perdue des Alpes Maritimes.
Comme la tradition ne prête qu’aux riches, la chapelle de Vérimande, édifiée en 1130 par les Templiers, à proximité d’Annot, aurait possédé une cloche d’or qui carillonnait agréablement pour appeler les frères à leurs dévotions.
La tour voisine, dite des Templiers, serait reliée à la chapelle par un souterrain qui recèlerait encore la précieuse cloche, ainsi que bien d’autres richesses ! Nous verrons qu’Annot accueillit une importante communauté templière sur le domaine de Vérimande, avec une Maison mère au Fugeret et des dépendances à Méailles, Braux et Saint Benoît.
Tout aussi fabuleux, mais sans fondement sérieux, signalons les cachettes templières souvent citées de Vallauris, La Gaude, Falicon, Utelle, Toudon, Saint Martin Vésubie et Saint Martin d’Entraunes.
Le territoire de Vallauris est cédé en 1038 par l’évêque d’Antibes, à l’Abbaye de Lérins qui y conservera ses droits jusqu’au XVIII ème siècle, excluant de ce fait toute présence de l’Ordre du Temple en ces lieux. Il est donc improbable que puisse s’y cacher un trésor templier.
A La Gaude, la chapelle Saint Pierre appartenait aux moines de Lérins dès le X ème siècle et le château voisin construit en 1280 par Pierre de Villeneuve (second fils du grand Romée de Villeneuve) n’avaient en dépit de certaines affirmations aucun lien particulier avec les Templiers.
Néanmoins, si l’Ordre possédait 10 services dans cette localité, il est douteux qu’il puisse y avoir dissimulé quelque magot.
Avec Falicon et sa grotte de la « Ratapignata » surmontée d’une pyramide, nous abordons le domaine des élucubrations ésotériques les plus fantaisistes. Nous avons fourni l’explication archéologique la plus convaincante dans « Histoires et Légendes du Pays d’Azur », sur l’usage de cette cavité à l’époque romaine, comme lieu du culte au dieu Mithra.
En faire ensuite un lieu secret de célébration templier, destiné à adorer le Baphomet et peut-être y abriter un trésor de l’Ordre, relève de la plus totale invraisemblance.
Un tunnel aurait permis jadis une liaison souterraine entre la bastide voisine, soi-disant occupée par les Templiers et la grotte, consacrée à un culte mystérieux, bien que la légende soit belle, aucune preuve historique n’atteste de la présence de l’Ordre du Temple dans ces lieux.
Utelle, plaque tournante du commerce médiéval, au carrefour des voies muletières de cette époque, avec ses anciennes maisons aux linteaux de pierre sculptés d’inscriptions et de gravures énigmatiques, ne pouvait manquer d’évoquer la mystérieuse présence des Templiers, associée à un trésor dissimulé sous ses vieux murs.
Hélas, aucun acte n’atteste du séjour des chevaliers à la croix pattée dans cette localité, à l’époque où ses hommes libres pouvaient porter le couteau à la ceinture.
Toudon, avec un seul service, prélevé par le Temple de Biot, recensé à la saisie de 1308, possède encore les vestiges de l’ancien château seigneurial. L’édifice était occupé au XIII ème siècle, (1232), par Jean de Glandèves, assiégé et chassé en 1252, par son voisin Raibaud d’Ascros. Construite avec les pierres d’un ancien château seigneurial, l’église Saint Jean, dite templière (selon Urbain Bosio), de facture romane avec clocher pyramidal du XII ème siècle, a été en partie restaurée au XVII ème siècle.
La faible implantation du Temple dans ce village, écarte toute possibilité de receler un trésor.
A Saint Martin Vésubie, l’installation des Templiers à la Madone de Fenestre dès 1136, à la suite des bénédictins, est toujours discutée par les historiens, faute de document l’authentifiant sans ambiguïté.
Occupant l’hospice, devenu sanctuaire de la Madone à leur arrivée, à proximité du col passant le plus direct entre Nice et le Piémont, les Templiers y auraient été surpris, arrêtés et suppliciés en 1308.
Cet événement fatal sera prétexte à de nombreuses légendes, mettant en scène les spectres des malheureux frères persécutés dans leur chair, venant régulièrement hanter les abords du sanctuaire de la Madone.
Peut-on supposer trouver dans ce brouillard d’incertitudes, autre chose que des hallucinations et des superstitions, nées du sort funeste prêté aux Templiers arrêtés ?
Saint Martin d’Entraunes, au bout de la vallée du Var, ne connut aucune présence templière attestée, seule son église, véritable forteresse du XIII ème siècle, à l’architecture dépouillée, avec un portail latéral gothique, surmonté d’un emblème ressemblant à celui des Templiers : croissant, soleil, glaive cruciforme, a pu troubler les convictions de plus d’un historien. Fort de l’hypothèse de la construction de l’édifice par l’Ordre du Temple qui y aurait caché un trésor, des fouilles seront entreprises en 1921. Les recherches aboutirent à la découverte d’une niche funéraire dissimulée dans le mur nord.
Si les Templiers font rêver les chercheurs de trésor, les Alpes Maritimes leur offrent des pistes diverses, souvent hasardeuses, puisque nées de fabuleuses histoires que seule la certitude historique pourrait étayer.
En attendant la découverte de documents inédits, sources d’une démarche de recherche archéologique rationnellement fondée, seule l’intuition peut conduire à vérifier ces légendes, transportées jusqu’à nous depuis la nuit des temps.
Extrait du livre « Les Templiers dans les Alpes Maritimes et en Provence orientale « d’Edmond ROSSI, cliquer sur ;
17:28 Publié dans Découverte du Pays d'Azur, HISTOIRE, Livre, MEMOIRE, TRADITION | Lien permanent | Commentaires (1)
21/08/2015
LE BROC RÉFÉRENCES HISTORIQUES
Voici l’ouvrage consacré au passé et à la mémoire du Broc
« HISTOIRES ET LEGENDES DES BALCONS D’AZUR »
Auteur : EDMOND ROSSI
Éditeur : ÉDITIONS CAMPANILE(B.P.29 06901 Sophia-Antipolis cedex)
année: 2011
De La Gaude à Vence et au Broc, le vaste belvédère qui surplombe la Méditerranée et le Var reste méconnu. La région provençale des « Balcons d'Azur » renferme pourtant des trésors historiques et architecturaux qu'il est urgent de découvrir, au-delà de la splendeur des paysages. C'est à ce voyage insolite que nous convie l'auteur, le long d'un amphithéâtre, au cœur duquel s'égrènent les célèbres fleurons de VENCE, LA GAUDE, SAINT-JEANNET, GATTIÈRES, CARROS, LE BROC.
Les « HISTOIRES ET LEGENDES DU BROC » occupent un large chapitre de l’ouvrage, à la mesure de son riche passé.
Ses nombreux vestiges archéologiques y sont recensés, tout comme les merveilleuses légendes telles celles des « Deux soleils » ou de la « Source miraculeuse de saint Germain ».
La présence des Templiers et leur vaste commanderie, les structures défensives moyenâgeuses de la commune y sont décrites et situées. L’ancienne commune annexée au Broc des Dos Fraïres y est historiquement expliquée depuis ses lointaines origines.
Qu’il s’agisse des « 700 bagues d'or » emportées par des pillards ou du fameux « Trésor du Broc » la réalité des faits rejoint la vérité des archives. De même, l’effroyable tremblement de terre du 23 février 1887 y est détaillé par des témoignages vécus. L’ensemble s’achevant par une intéressante visite découverte du village et de ses curiosités.
Un livre de référence indispensable pour connaître le passé et la mémoire du Broc.
Cet ouvrage illustré, de 160 pages est disponible dédicacé par l'auteur au prix de 18 € en contactant:
edmondrossi@orange.fr
Proposé également dans toutes les bonnes librairies et en ligne :
http://www.diffusion-fred.com/auteur-100.aspx
Site spécialisé :
http://pays-d-azur.hautetfort.com/
Edmond ROSSI écrivain et historien auteur de cette étude a effectué l’inventaire des monuments historiques de la commune de Saint Laurent du Var (1976 à 1977). Il a occupé les fonctions de « correspondant histoire » au quotidien « Nice Matin » dans lequel il a tenu une chronique régulière sous le titre « Un Peu d’Histoire » de 2003 à 2010.
Voir le site de l’auteur :
09:09 Publié dans Découverte du Pays d'Azur, HISTOIRE, Livre, Loisirs, MEMOIRE, TRADITION | Lien permanent | Commentaires (0)
15/08/2015
LUDOVIC BRÉA, UN GRAND PEINTRE NIÇOIS
Ludovic BREA (1452 ?- 1523 ? (les dates diffèrent selon les auteurs) est l'artiste le plus représentatif de l'art des retables peints dans le Comté de Nice dans la région de Ligurie durant les XV ème et XVI ème siècles. Il fait partie de ceux que l'on nomme les "primitifs niçois".
BREA appartenait à une famille de tonneliers, fixée dans la ville de Nice depuis plusieurs générations, et vraisemblablement originaire de Montalto en Italie.
L'artiste est connu comme le peintre de la "Pietà" de Cimiez (1415), une des pièces maîtresses de la peinture européenne du XVème.
En raison de sa notoriété régionale, l'œuvre de BREA n'a pu être totalement protégée. Une partie des tableaux du peintre a sans doute suscité la convoitise de certains "amateurs d'art.". D'autres ont dû être détruits.
Ludovic aurait fait son apprentissage à Nice. On supposé qu'il a commencé à étudier chez Jacques Duranti, peintre connu à Nice, et continué ses études auprès d'un autre maître, un peintre provençal.
Après la réalisation de la Pietà, on lui prête des séjours en Lombardie et en Ligurie. Puis il s'est installé à Gênes en1492, tout en retournant souvent dans son pays natal.
On pense que BREA est mort en 1523 de la peste qui sévissait à Nice cette année là. Au total, Ludovic BREA a réalisé une trentaine de peintures de 1475 à 1520.
16:43 Publié dans HISTOIRE, Loisirs, MEMOIRE, TRADITION | Lien permanent | Commentaires (0)