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16/01/2015

FRANÇOIS JOSEPH PAUL, COMTE DE GRASSE (1722 – 1788)

L'AMIRAL DE GRASSE.jpg

François Joseph Paul de Grasse, par la victoire navale qu'il remporta sur les Anglais le 5 septembre 1781, rendit possible la capitulation de Yorktown assiégé par l'armée franco-américaine sous les ordres du Général Washington et du Lieutenant-Général Rochambeau.
Ainsi, il acquit avec eux la gloire immortelle d'assurer l'Indépendance des États Unis d'Amérique.

François Joseph Paul, comte de Grasse est né au château de Bar du Bar-sur-Loup, près de Grasse dans les Alpes-Maritimes, le 13 septembre 1722. A cette époque un pont-levis, enjambant les douves, était la seule voie d'accès à l'imposant château. Le donjon, dont la base héberge actuellement l'Office de Tourisme était une tour haute de sept étages, lieu stratégique de surveillance des Gorges du Loup. Flanqué de plusieurs tours d'angles, ces bases étaient enrochées en contrebas

François-Joseph est un enfant difficile et turbulent, aussi son père le destine à une carrière militaire. Les promenades qu'il effectue avec son précepteur jusqu'au Port d'Antibes, lui font découvrir le monde de la marine à voile et dès l'âge de douze ans il commence son apprentissage de marin.

Il s'engage dans les gardes marines à Toulon, puis à Malte comme page du Grand Maître de l'ordre de Malte, qui livrait à l'époque, une farouche guerre contre les pirates barbaresques. Enseigne des galères en 1734, il passe en 1740 au service de la Marine Royale, en France. Gravissant les échelons de la hiérarchie militaire, il obtient son premier commandement en 1756 sur le vaisseau Le Prothée. Il combat sur toutes les mers et plus particulièrement aux Antilles.

Et c'est aux Antilles justement que le nom de l'Amiral de Grasse va entrer dans l'Histoire…

Le siège de Yorktown

En 1776, après la proclamation de l'indépendance américaine, la guerre reprend contre l'Angleterre. Chef de division, De Grasse prend part, sous les ordres de d'Orvilliers à la célèbre bataille d'Ouessant (23-27 juillet 1778). En 1779, il rejoint la flotte du comte d'Estaing aux Antilles, contribue à la prise de Grenade, puis participe aux trois combats que Guichen livre à Rodney le 17 avril à la Martinique, le 15 mai à Sainte-Lucie et le 19 mai à Savannah.

En effet, le 22 mars 1781, sur l'ordre de Louis XVI qui le nomme lieutenant général des armées navales, le comte de Grasse part de Brest avec une escadre pour aller au secours des américains, en lutte contre les anglais pour leur indépendance.

A Saint Domingue, il embarque 3.000 hommes qui vont soutenir Washington, La Fayette et Rochambeau devant le fort de Yorktown où Lord Cornwallis est assiégé. Le 5 septembre 1781, il débarque hommes et matériels dans la baie de la Chesapeacke, puis averti par une frégate de l'arrivée d'une escadre anglaise, il appareille très rapidement et entame le combat afin d'empêcher le ravitaillement de Yorktown par les vaisseaux anglais. Il repousse les anglais qui finiront par renoncer. A terre, le siège commence. Le 14 octobre, deux redoutes sont enlevées et le 18 octobre, Lord Corwallis capitule. L' Indépendance américaine est acquise.

Après cette victoire éclatante, les anglais souhaitent prendre leur revanche. Le 12 avril 1782, l'Amiral de Grasse à bord de La Ville de Paris, à la tête de trente bâtiments de guerre, escortant une centaine de navires marchands, est attaqué par l'escadre anglaise de l'Amiral Rodney. Le navire "La ville de Paris" est coupé de son avant-garde et de son arrière-garde. Les commandants des bâtiments français n'obéissent pas aux ordres de l'Amiral de Grasse. Son équipage décimé, de Grasse est fait prisonnier. Arrivé à Londres, il est reçu par Georges III qui lui rend son épée. Chargé par le gouvernement anglais d'élaborer le plan de paix entre la France et l'Angleterre, il rentre à Paris avec l'amertume de cette dernière défaite. En dépit de l'opposition du roi, de Grasse provoque le procès de Lorient. L'arrêt du Conseil de Guerre est accablant pour ses adversaires, mais le roi ne lui pardonne pas d'avoir déclenché ce scandale et le bannit de sa cour.

Usé, fatigué, l'Amiral de Grasse meurt à Paris, le 14 janvier 1788, son corps est inhumé en l'Eglise de Tilly, face à son château des Yvelines.

Il faudra attendre près d'un siècle pour qu'enfin soient reconnues sa valeur militaire et son courage.

09/01/2015

GARIBALDI, LE NIÇOIS HEROS DES DEUX MONDES

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Héros de toutes les indépendances, artisan de l'unité italienne, Giuseppe Garibaldi est né à Nice en 1807. Il débute sa vie de voyageur comme mousse à l'âge de 13 ans.

Proche du mouvement "Jeune Italie" du socialiste Mazzini, il est condamné à mort pour avoir participé au soulèvement des Carbonari de Ligurie. Il s'embarque alors en 1834 pour l'Amérique, où il s'engage dans la révolte du Rio Grande contre le Brésil.

Obligé de fuir après la défaite, il se met au service de l'Uruguay en lutte contre l'Argentine et remporte avec sa légion, la victoire décisive de San Antonio.

De retour en Europe en 1848, avec sa légion, il soulève l'enthousiasme des peuples partout où il passe et particulièrement à Nice. A Rome en 1849, ville qu'il a investi à la tête de ses hommes, il proclame la République déclenchant une réaction internationale. Assiégé par une coalition franco-autrichienne, il échappe à l'encerclement et parvient à battre en retraite à travers toute la péninsule. Il doit alors s'exiler et choisit les Etats-Unis.

A partir de 1856, il lutte pour l'unité italienne. Il organise en 1860 l'expédition des Mille, à la tête d'une légion de mille hommes volontaires de tous pays, revêtus de la célèbre chemise rouge qui conquiert la Sicile, puis Naples, le rendant populaire dans le monde entier.

La France est envahie en 1870, il accourt à son secours avec une légion de 5000 hommes, stoppant une armée de 40000 Prussiens à Dijon.

Bien que n'étant pas candidat, quatre départements français l'élisent comme député (dont la Côte d'Or et les Alpes Maritimes). Mais en 1871, il ne répond pas à la Commune de Paris, qui l'avait nommé généralissime. Devenu député italien en 1875, il se retire bientôt à l'île de Caprera, où il meurt en 1882.

Le flambeau est repris en 1914, lorsque son fils Ricciotti forme une nouvelle légion garibaldienne pour venir se battre aux côtés des Français. Le glorieux Garibaldi reste le symbole de l'éveil de la démocratie dans le monde.

02/12/2014

FÉES, SORCIÈRES ET SORTILÈGES DANS LES ALPES MARITIMES

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Il fallait découvrir ce peuple magique, sorti d'un autre siècle. Sujet léger? Pas vraiment. Ces petits récits, qui peuvent paraître anodins, ont en fait une grande valeur ethnologique. Liés étroitement aux villages du haut pays, ils révèlent des éléments de la vie quotidienne.

Jusqu'à présent, aucune étude globale n'avait été réalisée pour comptabiliser le nombre de contes et légendes fantastiques, dans le Comté de Nice. C'est chose faite avec Edmond Rossi. Ce dernier s'est livré à un patient recensement, complété par une enquête sur le terrain dans les vallées du Mercantour, pour traquer ces personnages de légendes. Ce chercheur a ainsi comptabilisé quatre-vingts récits mettant en scène des « fada » (fée). « masca » (sorcière) et autre « cousse » (esprit espiègle invisible) ...

Les plus anciens remontent au XVIIle siècle et perdurent encore aujourd'hui. Cette littérature orale très riche ne découle pas de grand procès en sorcellerie, puisqu'il n'y en a eu peu dans le Comté de Nice. Selon une théorie, elle aurait été alimentée par la diabolisation des francs-maçons, au XIXe siècle, dépeints comme des sorciers faisant sabbat au clair de lune...

Et des histoires, Edmond Rossi en raconte. Comme celle de ces fées, cachées dans des grottes près d'Utelle qui attendaient la livraison de boudins confectionnés par les villageoises. « Les ménagères étaient terrorisées à l'idée que ces mets ne soient pas au goût des « fadas ».La sanction tombait. alors, comme un couperet, avec des tracas assurés tout au long de l'année. »

Tous les villages possèdent des récits mettant en scène des fées plus ou moins maléfiques.

Comme sont nombreux également les contes sur les « cousses », êtres invisibles qui peuplaient les champs, les chemins et les maisons, pour jouer de mauvais tours aux villageois. « Il y a un récit, que l'on retrouve partout dans la littérature orale du Comté et qui explique l'inexplicable. Il raconte comment une mère de famille ayant laissé tout seul son enfant à la maison pour vaquer ses travaux des champs, le retrouva le soir, enfermé au grenier, avec un « calen » (lampe à huile). coincé dans la bouche. Selon ce conte il ne fallait y voir aucun mystère, juste une facétie jouée par un « cousse »

Ces contes et récits, répertoriés, disséqués et racontés par Edmond Rossi trouvent un prolongement dans ses « Contes et Légendes du Pays d’Azur » publiés aux Editions Sutton.

Pour obtenir chez vous ce livre dédicacé contacter :

edmondrossi@wanadoo.fr