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04/07/2014

SUZANNE DE VILLENEUVE, HEROINE DE MOUANS SARTOUX

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La famille de Grasse possédait tout le pays entre Brague et Siagne, des plateaux à la mer. Le baron Pompée de Grasse, zélé partisan d'Henri III, fut assassiné à Mouans par les Ligueurs en 1588.

Suzanne de Villeneuve, femme énergique, se trouve alors seule lorsqu'en 1592 le duc de Savoie, forcé de quitter la Provence, fait un détour pour châtier les habitants de Mouans, coupables d'attachement au roi. Enfermée dans son vieux manoir avec ses sujets, elle résiste à un siège en règle.

Enfin, vaincue par le nombre, elle se rend à condition que le village et le château soient épargnés. Le Duc viola sa parole et fit raser le château en 1597. La baronne, outrée d'une pareille conduite, s'en plaignit vivement au Duc qui lui promit 4000 écus d'indemnité. La nuit venue, le Duc et son armée levèrent le camp pour rejoindre le Comté de Nice. Suzanne, déterminée, poursuivit courageusement son désinvolte ennemi qu'elle rattrapa à Cagnes.

S'élançant vers le Duc, elle saisit la bride de sa monture et, au milieu de ses soldats, elle l'invectiva, l'obligeant à tenir sa promesse sur-le-champ. Retournée à Mouans, elle entreprit de relever les ruines de son château.

Reconstruite, la nouvelle demeure servira, au siècle suivant, de repaire à des bandits de grand chemin. Une plaque visible sur le mur d'enceinte rend hommage à l'héroïne locale, Suzanne de Villeneuve, qui, par sa ténacité et son courage, fit renaître le château.

Pour en savoir plus, consulter les "Histoires er Légendes des Balcons d'Azur", ouvrage disponible dédicacé en contactant

edmondrossi@wanadoo.fr

17/06/2014

PIERRE DE CHÂTEAUNEUF TROUBADOUR DU PAYS NIÇOIS

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Originaire de Châteauneuf de Contes, Pierre de Châteauneuf est né à Nice vers le milieu du XIIIème siècle, ce troubadour suivit en 1265 l'expédition entreprise par Charles d'Anjou, comte de Provence, frère de Saint Louis.

Les dangers que ce prince courut sur mer, son débarquement à l'embouchure du Tibre, avec 36 galères, les fêtes de son couronnement à Rome, comme roi de Naples, par le pape Innocent IV ont fait le sujet d'une chanson en vers composée par le célèbre Pierre de Châteauneuf, qui jouit alors d'une grande renommée parmi les trouvères.

Sorte de reporter avant la lettre, il relata avec précision cette épopée avant de dédier un autre poème à la reine Béatrix, à l'occasion de son couronnement comme reine de Sicile.

Nostradamus raconte que l'infatigable Pierre de Châteauneuf, arrêté dans un voyage par des voleurs qui lui prirent son cheval, son argent, ses habits et même sa chemise, sut habilement s'en tirer alors qu'ils menaçaient d'attenter à sa vie. Il les supplia de lui permettre de faire encore, avant de mourir, une improvisation à leur louange. Ce sang-froid et cette idée extraordinaire dans un moment aussi critique mirent les assassins de bonne humeur. Non seulement ils abandonnèrent leur funeste projet, mais ils lui restituèrent tout ce qu'ils lui avaient pris ! Ils l'emmenèrent ensuite avec eux faire ripaille, lui offrant l'occasion d'enrichir ainsi son inspiration poétique.

 D’après les « Histoires et Légendes des Balcons d’Azur », ce livre est disponible dédicacé sur simple demande en contactant : edmondrossi@wanadoo.fr 

21/05/2014

DON ANTOINE CAUVIN, LE CURÉ MILLIONNAIRE DE CONTES

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Don Antoine Cauvin naquit en 1810 à Sclos de Contes, un hameau important qui s'étage, bien exposé, au milieu des pins et des oliviers au-dessus de la vallée du Paillon.

Fils de notable, il fait ses études au grand séminaire d'Avignon avant d'aller poursuivre sa formation de théologie à Turin. Dans la capitale piémontaise, il se lie à la famille d'un important seigneur, bien en cour, le comte Piola. Don Antoine Cauvin est ordonné prêtre à Rome en 1834 et appelé par son frère Don Sixte Cauvin, pour enseigner auprès de lui dans une école confessionnelle qu'il vient d'ouvrir à Monaco.

Sans doute doué, outre la théologie, de talents de bâtisseur et commerçant, il crée la première école privée de commerce, à Sestri Levente. Puis s'installe ensuite à Turin, comme chapelain du père de Cavour.

La grande ouverture de sa vie débute en 1847 lorsqu'il part aux Etats-Unis. Il sera successivement curé de Gold Spring, de l'école militaire de West-Point, de Hoboken, de Fort Lee, de Newark. Il fait construire aux U.S.A., deux églises, une école et le premier hôpital de l'état du New-Jersey. C'est là qu'il gagna le surnom d'américain" qui le suivra le restant de sa vie.

Don Antoine Cauvin rentre en France en 1873. Son retour jugé précipité, donna lieu à une rumeur de fuite avec des tonneaux remplis de pièces d'or ! Auréolé de cette légende vivace, il se retira dans une propriété lui appartenant à Castagniers. Il n'oublia pas pour autant son hameau natal de Sclos de Contes.

Il y fit entreprendre, entièrement à ses frais, la construction de l'actuelle église paroissiale. C'est ainsi qu'en 1885 une monumentale église, d'un style contestable et inusité dans la vallée, se dressa au milieu des vignes. Emu par les frais d'entretien nécessités par cette imposante bâtisse pour les finances communales, le Conseil Municipal prudent précise alors dans une délibération : "Considérant que l'ancienne chapelle de Sainte Hélène est suffisante pour les besoins religieux du hameau du Sclos, considérant que l'acceptation de l'église de Monsieur l'abbé Cauvin constitue pour la Fabrique de Sclos une charge non en rapport avec ses faibles revenus, délibère au scrutin secret, et à la majorité de 7 voix sur 12 votants, qu'il n'y a pas lieu d'accueillir favorablement la proposition du Conseil de Fabrique de Sclos relativement à la donation de l'immeuble Cauvin".

Face à cette réserve, l'abbé Cauvin ajouta à la donation de l'église : "les voûtes sises au-dessus de la chapelle" qu'il s'était réservé précédemment et surtout la somme énorme à l'époque de 1000 Francs pour l'entretien de l'église. Le Conseil Municipal devant tant de générosité, revint sur sa décision et accepta le don.

L'inauguration solennelle eut lieu le 30 Mars 1891. L'abbé Antoine Cauvin mourut à Nice le 27 Mai 1902. Le village avait commémoré en 1900 son jubilé et ses 90 ans. L'abbé avait eu neuf frères et sœurs. Ses deux frères aînés, Sixte et Eugène, étaient eux aussi entrés dans les ordres. Sa sœur, Archine vécut à la Cour de Turin, où elle épousa un noble italien.

L'église Sainte Hélène avec son clocher pyramidal s'impose toujours, rappelant la mémoire de ce prêtre aventurier qui manifesta à sa manière l'amour qu'il portait à sa petite patrie.

D'après le livre "Histoires et Légendes du Pays d'Azur", disponible dédicacé en contactant:

edmondrossi@wanadoo.fr