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30/01/2015

LE LOUP S'INVITE AU CONSEIL D'ÉTAT !

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Le loup fait son entrée au Conseil d’État. Trois arrêtés du ministère de l'Écologie étaient attaqués, récemment, devant la haute juridiction administrative à Paris, par le Collectif des éleveurs de la région des Causses, de la Lozère et leur environnement (Cercle).

 Ces dispositions ministérielles, prises les 15 et 16 mai 2013, fixent le nombre de loups pouvant être tués à vingt quatre par an. Elles déterminent également les conditions

 pour appliquer ces «destructions» qui doivent demeurer exceptionnelles, ainsi que les quatorze départements concernés (Alpes de Haute Provence, Alpes Maritimes, Drôme, Isère, Lozère, Pyrénées Orientales, Savoie, Haut Rhin, Haute Saône, Haute Savoie, Vosges, Var, Vaucluse).

Après avoir totalement disparu de France en 1930, le loup a fait sa réapparition dans les Alpes en 1992. Depuis mai 2009, il n'est plus considéré comme menacé d'extinction. Au contraire, il ne cesse de coloniser de nouveaux territoires. Le nombre de ces canidés aujourd'hui présents en France dépasse les trois cent individus (chiffre 2014). Leur population croit de 20 % chaque année, soit soixante loups supplémentaires.

Devant les magistrats du Conseil d'État, le rapporteur public· Suzanne von Coester

 a d'abord annoncé que les éleveurs avaient dénombré en France, depuis 2013, « six mille bêtes d'élevage tuées» par les loups, ce qui représentait douze millions d'euros de préjudice. La magistrate a décrit les plaignants comme «exaspérés», en précisant qu'ils « plaident pour la création de zones d'exclusion loups » où ils pourraient les

tuer. Les bergers, les éleveurs considèrent les trois arrêtés comme « illégaux ».

Mais pour le rapporteur ils sont conformes à la loi qui prévoit la protection de ces canidés.

Dans un second temps Suzanne von Coester rappelle que les tirs d’armes à feu étaient totalement interdits dans les parcs et réserves, même pour faire peur aux prédateurs.

« Mais les loups peuvent être effarouchés au moyen de lumière et de bruit. Les chiens, du reste, sont là pour protéger les troupeaux. Les bergers ne sont donc pas dépourvus de moyens (pour maintenir leur activité).» Considérant enfin que les mesures des décrets étaient suffisamment « ciblées» en fonction des départements, la magistrate a demandé que la requête du Collectif des éleveurs de la région des Causses et de la Lozère et leur environnement soit rejetée.

Le Conseil d’État rendra sa décision dans les semaines à venir.

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« HISTOIRES DE LOUPS AU PAYS D’AZUR »

 Le loup est de retour en France et plus exactement près de nous, dans le Parc du Mercantour.

Ce « grand méchant loup », cauchemar de nos nuits d’enfant, traînant dans la mémoire collective des générations de « mères-grand » et de « chaperons » dévorés tout cru, revient cette fois sur notre territoire nanti du statut intouchable d’espèce protégée par le Conseil National de la protection de la nature et la Convention de Berne.

Réhabilité et qualifié de « prédateur indispensable à la chaîne alimentaire et aux rétablissements des équilibres naturels », le voici blanchi de tous ses crimes passés et à venir et toléré aux portes de nos villages.

Pourtant, les souvenirs laissés dans la mémoire de nos aïeux ne sont pas tendres et méritent qu’on s’y arrête.

Les Alpes Maritimes ou « Pays d’Azur », nées de la rencontre des Alpes et de la Provence, offrent un cadre exceptionnel fait de vallées aux forêts sauvages et de villages perchés aux traditions vivaces.

Notre propos sera de recueillir et présenter une anthologie d’une trentaine des récits illustrés les plus remarquables, relatifs aux diverses péripéties prêtées au loup, dans ce vaste territoire.

Issus d’une tradition orale qui se perpétuait jadis aux veillées, ces contes portaient le plus souvent sur des faits réels, auxquels nos anciens se trouvaient mêlés.

Partons vers les quatre coins du département, sur la piste mystérieuse de ce grand perturbateur que  l’imagination populaire a toujours travesti familièrement de nos propres fantasmes.

De nos jours, si la présence du loup ravit les écologistes urbains tournés vers la nature et les défenseurs des animaux, elle inquiète les éleveurs de moutons et les chasseurs.

Sujet brûlant, au centre d’une controverse passionnée divisant même les familles, au sein desquelles s’opposent parfois les générations séparées entre partisans inconditionnels du retour du loup et les farouches défenseurs des bergers, victimes des attaques du prédateur, protégé par loi.

Dans ce débat où le premier intéressé n’a pas choisi le sort qui lui est dévolu, tous les coups bas sont permis.

L’homme encore une fois a décidé du destin de la bête  avec sa propre logique.

Optant pour une approche éclairée des différents acteurs de cette impitoyable mêlée nous avons regroupé des éléments permettant au lecteur de forger son propre jugement.

Au premier plan de cette connaissance nous situons bien évidemment le loup, présenté à travers les chroniques historiques de la Provence orientale et du Comté de Nice.

Témoignages authentifiés, relations, anecdotes groupés dans une vingtaine de récits  attrayants rappellent le difficile face à face auxquels furent confrontés nos ancêtres.

Aujourd’hui encore, et plus que jamais, l’ouverture d’un « Parc à Loups » à Saint Martin Vésubie, aux portes du Mercantour, atteste de l’engouement et de l’éternelle fascination suscités par ce mythique animal.

Les « Histoires de Loup en Pays d’Azur » racontent sa présence dans les Alpes Maritimes à travers les chroniques du passé et les anecdotes de nos anciens. Un livre passionnant chez vous, dédicacé par l’auteur en contactant ;

edmondrossi@wanadoo.fr

16/01/2015

FRANÇOIS JOSEPH PAUL, COMTE DE GRASSE (1722 – 1788)

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François Joseph Paul de Grasse, par la victoire navale qu'il remporta sur les Anglais le 5 septembre 1781, rendit possible la capitulation de Yorktown assiégé par l'armée franco-américaine sous les ordres du Général Washington et du Lieutenant-Général Rochambeau.
Ainsi, il acquit avec eux la gloire immortelle d'assurer l'Indépendance des États Unis d'Amérique.

François Joseph Paul, comte de Grasse est né au château de Bar du Bar-sur-Loup, près de Grasse dans les Alpes-Maritimes, le 13 septembre 1722. A cette époque un pont-levis, enjambant les douves, était la seule voie d'accès à l'imposant château. Le donjon, dont la base héberge actuellement l'Office de Tourisme était une tour haute de sept étages, lieu stratégique de surveillance des Gorges du Loup. Flanqué de plusieurs tours d'angles, ces bases étaient enrochées en contrebas

François-Joseph est un enfant difficile et turbulent, aussi son père le destine à une carrière militaire. Les promenades qu'il effectue avec son précepteur jusqu'au Port d'Antibes, lui font découvrir le monde de la marine à voile et dès l'âge de douze ans il commence son apprentissage de marin.

Il s'engage dans les gardes marines à Toulon, puis à Malte comme page du Grand Maître de l'ordre de Malte, qui livrait à l'époque, une farouche guerre contre les pirates barbaresques. Enseigne des galères en 1734, il passe en 1740 au service de la Marine Royale, en France. Gravissant les échelons de la hiérarchie militaire, il obtient son premier commandement en 1756 sur le vaisseau Le Prothée. Il combat sur toutes les mers et plus particulièrement aux Antilles.

Et c'est aux Antilles justement que le nom de l'Amiral de Grasse va entrer dans l'Histoire…

Le siège de Yorktown

En 1776, après la proclamation de l'indépendance américaine, la guerre reprend contre l'Angleterre. Chef de division, De Grasse prend part, sous les ordres de d'Orvilliers à la célèbre bataille d'Ouessant (23-27 juillet 1778). En 1779, il rejoint la flotte du comte d'Estaing aux Antilles, contribue à la prise de Grenade, puis participe aux trois combats que Guichen livre à Rodney le 17 avril à la Martinique, le 15 mai à Sainte-Lucie et le 19 mai à Savannah.

En effet, le 22 mars 1781, sur l'ordre de Louis XVI qui le nomme lieutenant général des armées navales, le comte de Grasse part de Brest avec une escadre pour aller au secours des américains, en lutte contre les anglais pour leur indépendance.

A Saint Domingue, il embarque 3.000 hommes qui vont soutenir Washington, La Fayette et Rochambeau devant le fort de Yorktown où Lord Cornwallis est assiégé. Le 5 septembre 1781, il débarque hommes et matériels dans la baie de la Chesapeacke, puis averti par une frégate de l'arrivée d'une escadre anglaise, il appareille très rapidement et entame le combat afin d'empêcher le ravitaillement de Yorktown par les vaisseaux anglais. Il repousse les anglais qui finiront par renoncer. A terre, le siège commence. Le 14 octobre, deux redoutes sont enlevées et le 18 octobre, Lord Corwallis capitule. L' Indépendance américaine est acquise.

Après cette victoire éclatante, les anglais souhaitent prendre leur revanche. Le 12 avril 1782, l'Amiral de Grasse à bord de La Ville de Paris, à la tête de trente bâtiments de guerre, escortant une centaine de navires marchands, est attaqué par l'escadre anglaise de l'Amiral Rodney. Le navire "La ville de Paris" est coupé de son avant-garde et de son arrière-garde. Les commandants des bâtiments français n'obéissent pas aux ordres de l'Amiral de Grasse. Son équipage décimé, de Grasse est fait prisonnier. Arrivé à Londres, il est reçu par Georges III qui lui rend son épée. Chargé par le gouvernement anglais d'élaborer le plan de paix entre la France et l'Angleterre, il rentre à Paris avec l'amertume de cette dernière défaite. En dépit de l'opposition du roi, de Grasse provoque le procès de Lorient. L'arrêt du Conseil de Guerre est accablant pour ses adversaires, mais le roi ne lui pardonne pas d'avoir déclenché ce scandale et le bannit de sa cour.

Usé, fatigué, l'Amiral de Grasse meurt à Paris, le 14 janvier 1788, son corps est inhumé en l'Eglise de Tilly, face à son château des Yvelines.

Il faudra attendre près d'un siècle pour qu'enfin soient reconnues sa valeur militaire et son courage.

09/01/2015

GARIBALDI, LE NIÇOIS HEROS DES DEUX MONDES

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Héros de toutes les indépendances, artisan de l'unité italienne, Giuseppe Garibaldi est né à Nice en 1807. Il débute sa vie de voyageur comme mousse à l'âge de 13 ans.

Proche du mouvement "Jeune Italie" du socialiste Mazzini, il est condamné à mort pour avoir participé au soulèvement des Carbonari de Ligurie. Il s'embarque alors en 1834 pour l'Amérique, où il s'engage dans la révolte du Rio Grande contre le Brésil.

Obligé de fuir après la défaite, il se met au service de l'Uruguay en lutte contre l'Argentine et remporte avec sa légion, la victoire décisive de San Antonio.

De retour en Europe en 1848, avec sa légion, il soulève l'enthousiasme des peuples partout où il passe et particulièrement à Nice. A Rome en 1849, ville qu'il a investi à la tête de ses hommes, il proclame la République déclenchant une réaction internationale. Assiégé par une coalition franco-autrichienne, il échappe à l'encerclement et parvient à battre en retraite à travers toute la péninsule. Il doit alors s'exiler et choisit les Etats-Unis.

A partir de 1856, il lutte pour l'unité italienne. Il organise en 1860 l'expédition des Mille, à la tête d'une légion de mille hommes volontaires de tous pays, revêtus de la célèbre chemise rouge qui conquiert la Sicile, puis Naples, le rendant populaire dans le monde entier.

La France est envahie en 1870, il accourt à son secours avec une légion de 5000 hommes, stoppant une armée de 40000 Prussiens à Dijon.

Bien que n'étant pas candidat, quatre départements français l'élisent comme député (dont la Côte d'Or et les Alpes Maritimes). Mais en 1871, il ne répond pas à la Commune de Paris, qui l'avait nommé généralissime. Devenu député italien en 1875, il se retire bientôt à l'île de Caprera, où il meurt en 1882.

Le flambeau est repris en 1914, lorsque son fils Ricciotti forme une nouvelle légion garibaldienne pour venir se battre aux côtés des Français. Le glorieux Garibaldi reste le symbole de l'éveil de la démocratie dans le monde.