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23/05/2013

ROQUEBRUNE CAP MARTIN, LÉGENDES ET PASSION...

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Il y a bien longtemps, les jeunes hommes de Roquebrune se laissaient attirer par le chant des sirènes montant de la mer. Sensibles aux appels charmeurs de ces créatures de rêve, les malheureux captivés les suivaient jusque dans l’écume avant de disparaître, engloutis par les flots.

Se sentant impuissante face à ce sortilège, une jeune fille du lieu décida d’aller implorer la Vierge pour lui demander d’épargner son fiancé. Chemin faisant, elle rencontra une vieille femme qui lui donna trois brins de genêts. Il en poussa trois genêts qui se multiplièrent en dix, puis cent genêts formant une haie piquante aux fleurs jaunes parfumées, barrant irrémédiablement l’accès vers la mer.

Les sirènes dépitées, voyant leur pouvoir annihilé par cet artifice, décidèrent d’utiliser un suprême maléfice. Cette fois, elles attirèrent le village entier vers la côte en le faisant glisser sur la pente.

Roquebrune et ses habitants furent miraculeusement arrêtés par les buissons de genêts au grand dam des ensorceleuses naïades.

Depuis cet épisode, sérieux et fidèles les hommes de Roquebrune évitent la plage où s’exposent aujourd’hui encore les belles étrangères.

Roquebrune se souvient de cette lointaine année 1467 où la peste décimait le Midi. L’épidémie était aux portes du village, lorsque les habitants décidèrent de faire une neuvaine à la Madone. Pieds nus, ils processionnèrent le 28 Juillet jusqu’à la chapelle de Notre-Dame-de la Pausa, à l’extérieur du village. Le neuvième jour, le 5 Août, le fléau s’arrêta brusquement.

En signe de reconnaissance, la population fit le vœu de se rendre à cette date, chaque année, en procession jusqu’à la chapelle de la Pausa. Le cortège débute à l’église paroissiale Sainte Marguerite et parcourt les ruelles de Roquebrune en célébrant pour cette occasion les mystères de la Passion en autant de tableaux vivants. « Dans le pittoresque d’une fidèle reconstitution historique, dans le chatoiement, le clinquant, les couleurs vives des costumes et des uniformes d’époque, dans un grand concours d’affluence, où le curieux, le profane et le religieux, l’indigène et l’étranger se pressent, s’agglomèrent, s’agrippent aux parois des ruelles étranglées.

Pour interpréter ce drame, ils sont 150 acteurs amateurs qui, depuis 1467, se transmettent les rôles de père en fils ou en cousins. Du parvis de l’église Sainte Marguerite, ils sortent le masque empreint de gravité, solennels, les uns farouches, les autres dolents, les uns cyniques, les autres éplorés.

Ces hommes et ces femmes transfigurés n’appartiennent plus à notre temps, mais à l’imagerie ; ils animent des tableaux de maître. Ainsi, ils vont jusqu’à la chapelle de la Pausa, mimant tous les cinquante pas le tableau dont ils sont les protagonistes.

La procession de Roquebrune n’a pas l’éclat grandiose des processions Sévillanes ; elle a mieux : le cachet des bas reliefs. » (D’après Mario Brun, Nice Matin).

Figurent dans ces scènes Sainte Marguerite, des jeunes gens en costume médiéval, des légionnaires romains, tous les habitants du village. De place en place, le cortège s’arrête et des scènes de la Passion du Christ sont mimées par ces Roquebrunois qui, fréquemment, ont hérité d’un rôle précis, transmis de génération en génération : le Jardin des Oliviers, le Jugement du Christ, la Flagellation, la Présentation au peuple, la Montée au calvaire, la Crucifixion et la Mise au tombeau. Dans ces deux dernières saynètes, le Christ est représenté par une statue processionnelle portée par des assistants.

Sous le soleil éprouvant du mois d’Août, tous les ans ainsi depuis cinq siècles, cent cinquante Roquebrunois sont acteurs de cette célébration. Qu’ils soient croyants ou libres penseurs, ils restent profondément attachés à cette ancestrale coutume, témoignant d’une ferveur grandiose et émouvante.

D’après « Les Histoires et Légendes du Pays d’Azur », pour commander cet ouvrage dédicacé de 15 € : contacter edmondrossi@wanadoo.fr

 

Des histoires extraordinaires naissent sous tous les cieux, mais seul un cadre favorable les fait éclore.

La situation géographique du Pays d’Azur où les Alpes plongent dans la mer dans un chaos de montagnes et de vallées profondes lui confère déjà un caractère exceptionnel. Les climats qui s 'y étagent de la douceur méditerranéenne de la côte aux frimas polaires des hauts sommets sont tout aussi contrastés. Si l'on ajoute que l'homme a résidé sur ces terres d'opposition depuis ses origines, on ne peut s'étonner de trouver en lui la démesure du fantastique révélée par les outrances du décor.

Cet environnement propice ne devait pas manquer de pro­duire dans la vie de ses habitants une saga où l'imaginaire rejoint naturellement la réalité.

Depuis les milliers d'étranges gravures tracées à l'Age du Bronze sur les pentes du Mont Bégo dans la Vallée des Merveilles, en passant par les fabuleux miracles de la légende dorée des premiers chrétiens, ou les fresques tragiques des chapelles du Haut-Pays, jusqu'aux héroïques faits d'armes des Barbets pendant la Révolution française, longue est la chronique des «Histoires extraordinaires» du Pays de Nice, s'étalant dans la pierre et la mémoire de ses habitants.

Par un survol du passionnant passé de cette région, qu'il connaît bien, Edmond Rossi nous entraîne à travers une cinquantaine de récits mêlant la réalité historique au fantastique de la légende.

Rappelons qu'Edmond ROSSI, né à Nice, est entre autres l'auteur de deux ouvrages d'Histoire appréciés, dont «Fantastique Vallée des Merveilles», d'une étude sur les traditions et le passé des Alpes du Sud: «Les Vallées du Soleil» et d'un recueil de contes et légendes de Nice et sa région: «Entre neige et soleil».

 Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur

http://saintlaurentduvarhistoire.hautetfort.com

16/05/2013

A LA GAUDE, UNE BIEN TRISTE FIN...

 68 BERGER ET SON TROUPEAU DANS LA TOURMENTE page 68.jpg

A La Gaude, « Pied-blanc », le chien berger des Bonifacy était connu et estimé de tous pour son caractère sociable et ses manières affectueuses, particulièrement à l’égard des enfants qui le lui rendaient bien.

S’il aimait les accompagner un temps à l’occasion de la traversée du village, il ne négligeait jamais sa fonction de gardien du troupeau familial plus de quelques minutes. Cette manifestation de sympathie était pour lui une marque de courtoisie à l’égard de ceux que son maître désignait sous le nom de « minots ». Lesquels savaient récompenser les attentions de l’animal par quelques friandises telles qu’un os ou un morceau de pain.

Il faut dire que le père Bonifacy, bourgeois économe, ne brillait pas par ses largesses à l’égard d’Antonin son valet de ferme. Ce dernier, bien souvent, partageait sa soupe avec son précieux auxiliaire à quatre pattes, pour parvenir à le nourrir.

Aussi, le malheureux « Pied-blanc »n’avait que la peau sur les os, mais bien qu’efflanqué, il persistait à s’acquitter de ses tâches avec courage et un sens évident du devoir.

La vie de « Pied-blanc » se déroulait chaque jour entre un aller matinal vers les pâturages des Serens et des Vaquières et un retour au déclin du jour vers l’étable du Trigan. Encadrant deux douzaines de chèvres et une centaine de moutons, le chien attentif avait fort à faire pour conduire son troupeau au long des chemins, sans qu’il ne s’égare vers quelques parcelles de particuliers bougons.

Jappant allégrement et mordillant les pattes des récalcitrants, « Pied-blanc » faisait preuve d’autorité et d’une habileté indiscutable pour conduire sa petite troupe sans encombre au terme du déplacement.

Nous étions parvenus ainsi à la mi-février de l’année 1870. Il faisait froid et les montagnes environnantes avaient revêtu leur manteau de neige depuis la Noël. L’hiver ne désarmait pas enfermant la campagne dans une étreinte glacée, aussi dans ces conditions plus question de sortir les bêtes de l’étable.

Comme la réserve de foin s’amenuisait, bêtes et gens attendaient impatiemment la fin de l’hiver.

Le matin du 22 février, un timide soleil réchauffant enfin l’atmosphère, Antonin décida de reprendre à l’aurore le chemin des Vaquières.

Le sol gelé et les taches blanches de la neige persistante avaient transformé le paysage de la campagne. «Pied-blanc», fidèle compagnon du berger, s’affairait fier de pouvoir reprendre ses fonctions.

L’après midi un vent sournois souffla du Nord, apportant depuis les Baous la menace de lourdes nuées. Bientôt une bourrasque gonflée de flocons de neige tourbillonnants s’enroula autour du berger et de son troupeau. Aveuglé, mais décidé à revenir au  village coûte que coûte, Antonin défia la tempête harcelant de la voix son pauvre chien qui se démenait plus que jamais.

Le ciel s’était assombri au point de masquer la lumière du jour, rendant encore plus difficile la progression du troupeau 

Soudain des aboiements furieux déchirèrent l’épaisseur de la tourmente, très vite suivis de grondements de colère, puis de cris de douleur s’achevant en une longue et faiblissante litanie faite de : "Kaiii, kaiii, kaiii " à fendre l’âme.

Antonin égaré, persistait sans succès à appeler «Pied-blanc» désormais muet.

Parvenu au village avec une partie de ses bêtes mais sans son chien, le berger apparut comme un héros après sa tumultueuse aventure.

Le père Bonifacy jugea très mal son valet de ferme, lui reprochant son manque de discernement dans une pareille circonstance.

« Antonin vous êtes un irresponsable, retournez là-bas sans tarder et ramenez les bêtes avec l’aide du chien qui a dû s’égarer. Il doit vous attendre mort de peur. Vous me rendrez compte des bêtes manquantes, perdues à cause de votre stupide négligence. »

Arrivé aux Vaquières, Antonin retrouva le  pauvre « Pied-blanc » mort égorgé et en partie dévoré par un loup, lequel profitant de la panique engendrée par la bourrasque, s’était attaqué à la queue du troupeau. Trois autres moutons avaient subi le même sort.

Préjugeant de ses forces, le courageux « Pied-blanc » avait vaillamment combattu jusqu’à la mort, pour défendre ses chers moutons.

Rentré au Trigan la larme à l’œil, Antonin confia son désarroi à un maître insensible qui l’accabla encore, lui reprochant son inconscience.

« Vous n’avez pas de jugeote et tout ça est de votre faute, comment allons- nous faire maintenant privés de chien ? Sans parler de mes trois brebis offertes à l’appétit du loup !»

Au village, chacun regretta la disparition du brave chien des Bonifacy, aimé de tous.

Aussi, comme en hommage à «Pied-blanc» et pour mieux alerter les gens du lieu après cet événement tragique, ce quartier de La Gaude  se nomme depuis « Les Vaquières et Le Loup » comme si ce territoire restait acquis à ce féroce animal.

EXTRAIT DES "HISTOIRES ET LÉGENDES DES BALCONS D'AZUR": LA GAUDE, SAINT JEANNET, GATTIÈRES, CARROS, LE BROC, BÉZAUDUN, COURSEGOULES, TOURRETTES SUR LOUP, VENCE, SAINT PAUL DE VENCE, LA COLLE, ROQUEFORT LES PINS, VILLENEUVE LOUBET, CAGNES...

De La Gaude à Vence et au Broc, le vaste belvédère qui surplombe la Méditerranée et le Var reste méconnu. La région provençale des « Balcons d'Azur » renferme pourtant des trésors histo­riques et architecturaux qu'il est urgent de découvrir, au-delà de la splendeur des paysages. C'est à ce voyage insolite que nous invite l'auteur, le long d'un amphithéâtre, au cœur duquel s'égrènent les célèbres fleurons de LA GAUDE, VENCE, SAINT-JEANNET, GATTIÈRES, CARROS, LE BROC.

Passant tour à tour de la réalité des faits historiques, chargés de fabuleuses anecdotes, aux légendes, Edmond Rossi, auteur de divers ouvrages sur le passé et la mémoire des Alpes-Maritimes, a recueilli et réuni quelques moments singuliers de ces villages.

Le choix de La Gaude s'impose comme le centre de gravité de ce « triangle d'or» d'une richesse exceptionnelle. Aux limites de ce secteur, des vestiges témoignent également d'un passé où l'insolite nous interpelle pour mieux conforter la légende: chapelle oubliée de COURSEGOULES, fayard de BÉZAUDUN, tombeau mystérieux de TOURRETTES-­SUR-LOUP, ruines austères de VENCE ou cachées de ROQUEFORT-LES-PINS, sentinelle fortifiée de SAINT-PAUL et abbaye de LA COLLE, châteaux de VILLENEUVE-LOUBET et de CAGNES.

La Gaude, célèbre pour son vin sera aussi l'inspiratrice de Marcel Pagnol pour sa « Manon des Sources ». D'Hercule à d'Artagnan venu arrêter le marquis de Grimaldi à Cagnes, laissez-vous guider par les fantômes des personnages, pour parcourir les vivantes ruelles de ces villages et la riante campagne alentour. L'agréable découverte de ces bourgs authentiques aux limites de la Provence, vous révélera bien d'autres trésors, dignes de ceux cachés là par les Sarrasins et les Templiers, bien présents dans tout ce secteur.

Ce livre est édité par les "EDITIONS CAMPANILE" http://www.editions-campanile.fr

avec possibilité d'y être commandé.

Ouvrage illustré, de 160 pages, également disponible dans toutes les bonnes librairies au prix de 18 € et dédicacé par l'auteur, en contactant: edmondrossi@wanadoo.fr 

08/05/2013

"CONTES ET LÉGENDES DU PAYS D'AZUR" À SAUZE, LA MONTAGNE DES « FADES »

LES MOULINS DU SAUZE.jpg

« Quand les mystères sont très malins, ils se cachent dans la lumière.» Jean Giono

 

Où sont passés les « fades » ? Ces fées qui vivaient sur les hauteurs des Moulins de Sauze.

En des temps anciens que la mémoire n'arrive pas à situer des « femmes rejetées » vivaient dans la montagne au pied du Mont Saint Honorat. Elles n'étaient pas sorcières mais bienfaisantes : « porte-bonheur ». Personne ne les rencontrait ni ne les apercevait, mais on en voyait, depuis le village, le linge séchait..

Un jour, en fin d'après-midi, près de la Roche d'Arié (semblable à un monument mégalithique, peut-être un autel à sacrifices) en rentrant son troupeau, un de mes ancêtres trouva une enfant en pleurs.

Ils l’accueillirent pour la nuit dans leur maison, lui donnant nourriture et gîte.

Au petit matin un appel fit bondir la fillette hors de la maison en lâchant le mot

« Maman », sans que la famille d'accueil puisse voir qui que ce soit.

Plus tard, ils trouvèrent deux torchons en remerciement de leur acte. Ce linge ne devait être utilisé qu’en cas de maladie ou d'accouchement difficile.

Depuis, les deux torchons sont encore gardés précieusement dans la famille après avoir été transmis uniquement de femmes en femme.

Le pouvoir de la légende est si fort que mon aïeule les a remis dernièrement à ses deux petites-filles.

Alors, les fées ont-elles disparu à tout jamais ?

D’après «Les Contes et Légendes du Pays d’Azur» (Editions Sutton),

En vente sur Internet http://www.editions-sutton.com

ou dédicacé, au prix de 23 euros, plus frais d’envoi, en contactant dmondrossi@wanadoo.fr

Les « Contes du Pays d’azur » ont pour cadre l’extraordinaire décor qui s’étend des Alpes du massif du Mercantour aux rivages de la Côte d’Azur.

Dans cet univers tout est possible, puisque les outrances de la nature dépassent souvent les excès de l’imaginaire.

Les contes, histoires orales nées de la tradition populaire, attestent au travers du merveilleux de réalités historiques authentiques.

Reflets du passé, ces récits constituent les fondements de la mémoire collective d’un terroir au particularisme évident.

Edmond Rossi, écrivain niçois, auteur de différents ouvrages traitant de la riche histoire de sa région, témoigne à nouveau ici, en présentant une anthologie des contes les plus passionnants du Pays d’Azur.

Ce fabuleux florilège s’étend des mythes des origines aux relations insolites précédant l’apparition de la télévision, fatale à l’expression orale des veillées.

Les « Contes du Pays d’Azur » nous ouvrent la porte d’un  univers où l’émotion se mêle souvent à la magie du mystère.

Pour un temps, laissons-nous entraîner vers ce monde troublant pour y retrouver la chaude et naïve simplicité des récits de nos ancêtres. 

 

Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur

http://saintlaurentduvarhistoire.hautetfort.com