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30/11/2009

DE LA PEUR A « LA MORT DU LOUP »

 
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 Depuis le passé le plus lointain, la menace des loups a provoqué chez l’homme une peur collective qui ne s’est calmée qu’avec la disparition partielle de ces animaux. Cette crainte à tout naturellement fait naître des croyances et des mythes véhiculés par les cultes et les traditions.

Symboliquement associé aux forces obscures (la nuit encourageant ses attaques) le loup, venu des ténèbres ou de l’ombre des forêts, apparaît vaincu par Saint Loup qui guérit la cécité. De même, Saint Hervé, aveugle, sera guidé par un loup. L’imagerie religieuse développera sur les fresques des églises et chapelle le loup comme un animal féroce et maléfique.

Représentant le Diable chez les Scandinaves et les Germains, il sera le complice des sorciers espagnols qui le chevaucheront à l’envers pour se déplacer. Il exprimera également la gloutonnerie plus souvent que le porc. Mais c’est lors des calamités vécues par nos ancêtres qu’il donnera toute la mesure de sa cruauté. En effet, sa présence va accompagner les famines, les épidémies et les guerres.  Trouvant là un terrain favorable, le loup va y prélever son tribut, excitant davantage l’hystérie collective par la terreur qu’il provoque.

Mieux, on assistera lors des famines à la multiplication des cas de « folies louvrières » (lycanthropie). Le cannibalisme, solution extrême à la faim, entraîne des êtres frustres à tuer leurs semblables. Certains iront jusqu’à détacher les corps des suppliciés suspendus aux gibets pour se procurer une horrible nourriture (selon J. Delumeau « La peur en Occident »).

Le goût de la chair humaine étant pris, d’autres dépravés se couvriront d’une peau de loup pour harceler et tuer d’innocentes victimes. Le XIVème siècle est fertile en témoignages de loups-garous circulant à quatre pattes, cachés sous une peau de loup pour mieux commettre leur monstrueux forfaits. Dans ces temps de misère et d’impuissance suivant famine et disette, les épidémies (et plus particulièrement la peste) seront tout comme les loups mis au compte des punitions divines. Le clergé développera cette explication passive. Trompeur et rusé avec ses yeux de braise, le loup sera plus que jamais identifié au Diable dans sa haine d’une espèce humaine affaiblie (Pierre de Beauvais XVIème siècle).

Enfin, durant des siècles, les guerres périodiques et leurs massacres vont constituer une véritable aubaine pour les loups. Morts et blessés fournissant un aliment de choix leur donneront goût à la chair humaine (G. Ragache « Les loups en France »). Il sera alors question de ces loups accoutumés à la chair humaine, attaquant les hommes de préférence, devenus aussi des loups-garous (loups dont il faut se garer).

De plus, porteur de la rage, terrible maladie à l’issue fatale, le loup complice du Diable plongera l’enragé dans des crises de convulsions avec morsures, comparables à celles d’un possédé.

L’exorcisme, pour délivrer l’esprit du mal, doit alors intervenir après que le fer rouge ait cautérisé la plaie.

Doué de tels pouvoirs, le loup intervient tout naturellement dans la sorcellerie et la médecine populaire, grâce aux pouvoirs de sa dent, de son œil, de ses os, de son cœur ou son foie, pour protéger ou écarter diverses maladies. Frappant l’imaginaire, le loup a laissé son souvenir dans de nombreuses expressions qui tendent à disparaître avec lui. Nous en connaissons certaines comme : « être connu comme le loup blanc », « marcher à pas de loup », « entre chien et loup », « hurler avec les loups , ou des proverbes du genre « quand on parle du loup on voit sa queue », « l’homme est un loup pour l’homme » ou « enfermer le loup dans la bergerie ».

Déjà présent à l’époque des Romains, dans la relation de la louve allaitant Romulus et Remus, jusqu’au « Livre de la Jungle » de R. Kipling où la louve Akéla élève Mowglie, contes et légendes feront leur profit de cet animal mythique et ambivalent. Associé à la pleine lune comme à la sombre forêt, tanière des frayeurs populaires, le loup peut se changer en homme à la faveur de ces domaines obscurs. Animal ou loup-garou, cet être sorti de l’ombre ne peut symboliser que le mal, opposé à sa victime favorite le doux agneau à la pure et blanche innocence. Véhiculant toutes ces tares « le grand méchant loup » ne pouvait que perdre son procès et être condamné à disparaître.

La lutte exterminatrice débuta par de significatives battues organisées dès le Moyen Age sous l’Ancien Régime, les dimanches et les jours des fêtes carillonnées, à l’issue des offices religieux. Battues et primes vont constituer l’arsenal répressif contre la menace des loups. Sa chasse, devenue une affaire de légitime défense des populations rurales, visera à la totale destruction de l’espèce.

Au XVIème siècle, c’est le seigneur qui organise les battues en réquisitionnant hommes et chiens, s’y ajoute l’incitation d’une prime pour chaque bête abattue. Dans un souci d’efficacité, l’autorité royale créera la Louveterie, ce service remonte à Charlemagne. Les abus, commis lors du prélèvement des rétributions auprès des communautés rurales, par les fonctionnaires chargés d’éliminer les loups, entraînent divers règlements au fil des siècles. Véritable administration, chargée sans partage d’une mission d’intérêt général, la Louveterie est dirigée par un Grand Louvetier assisté d’officiers et sergents de Louveterie. Cette institution disparaît en 1787 à la suite d’abus réitérés.

Une nette recrudescence des loups suit la naissance de la première République de 1790 à 1804. Pour lutter contre ce fléau, de nouvelles mesures sont préconisées, comme l’empoisonnement à la strychnine et l’encouragement à la destruction au moyen de primes.

Ce dernier procédé était un peu utilisé sous l’Ancien Régime. La loi de 1882 hâtera l’extermination des loups : 1300 loups détruits en 1883 sur le territoire national, puis quelques centaines chaque année jusqu’en 1902.

Dans les Alpes-Maritimes (divisées par la frontière du Var de 1815 à 1860), les informations recueillies par Frédéric Muyard dans son étude sur « les loups et la loi » nous indiquent une lettre significative du maire de Levens du 12 prairial an X (1802). Il est question d’un couple de loups apparaissant en plein jour avec une « gueule effroyable ». Ces provocateurs égorgent les bestiaux domestiques, nécessitant l’intervention rapide des six meilleurs chasseurs du canton.

Dix-huit vont être abattus de 1800 à 1806, dans le département à Séranon, Roquesteron, Puget-Théniers, Clans, Roquebillière, Saorge et Tende, souvent les louves sont pleines de trois à cinq louveteaux.

Rappelons que la louve s’accouple en Janvier ou Février. Au bout de 63 jours de gestation, elle mettra bas de quatre à cinq petits, qu’elle allaite de cinq à six semaines. Mais les louveteaux ne peuvent suivre leur mère qu’à l’âge de deux mois. F. Muyard signale également qu’en 1806 dans les Basses Alpes, le Préfet ordonne une « battue générale » face aux ravages causés par les loups, « dans tous les bois et forêts, avec chiens et armes à feu. »

En 1844, sous le régime royal de Piémont-Sardaigne, l’intendant général Des Ambrois diffuse un manifeste sur tout le territoire de la « Province de Nice pour lutter contre les loups » qui infestent le pays. Le tarif des primes est de 200 lires pour une louve pleine, 150 pour une louve ordinaire, 100 pour un mâle et 25 pour un louveteau, quant aux lynx et loups-cerviers la prime reste fixée à 100 lires.

Ces primes n’eurent pas toujours le succès espéré, car il fallait souvent dépenser plus pour se déplacer et transporter la dépouille de l’animal tué jusqu’à Nice.

La chasse aux loups devenait souvent un privilège de riches qui, seuls, possédaient des chiens et des armes à feu.

Le piège et le poison étant reconnus comme moyen de lutte (1882), la traque va se démocratiser et les tableaux de chasse vont s’accroître. Les primes sont augmentées encourageant les prises. Le 14 Avril 1890, Clapier Joseph de Saint Sauveur reçoit
150 francs pour avoir pris au piège une louve pleine. Le 16 Décembre 1890, les sieurs Mallet et Ségur perçoivent une prime de 100 francs pour avoir tué une louve de 16kgs. A Villars sur Var, le 25 Février 1901, Toccia, un cultivateur, touche 100 francs pour avoir empoisonné un loup. La liste s’achève là et les rares apparitions du loup ne relèveront plus désormais que du fait divers.

Auteur et victime d’une psychose meurtrière, le loup a été presque totalement éliminé. Mais voilà qu’il réapparaît aujourd’hui dans nos forêts, auréolé d’une éternelle passion, poursuivant un nouveau destin discutable.

Décidément, nos rapports avec cet animal ne seront jamais simples.

 

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Pour tous ceux qui désirent connaître non plus une Côte d'Azur artificielle mais une terre de culture et de mémoire, ce recueil constitue une promenade originale puisée aux meilleures sources.

Les Alpes Maritimes possèdent un particularisme né d'un isolement géographique, terre de contraste. Elles offrent une tradition enracinée dans un passé fertile en anecdotes souvent ignorées.

Merveilleux voyage que ces récits qui vont des légendes des origines aux chroniques d'un millénaire de défis naturels, se poursuivant vers des villages du bout du monde pour y traverser un passé où se croisent les silhouettes d'illustres personnages et l'ombre inquiétante des sorcières.

Laissons nous conduire dans les coulisses secrètes de ce théâtre factice qu'est la Côte, vers l'intérieur de ce pays d'Azur, à quelques pas du littoral, pour en découvrir et en pénétrer l'âme.

 

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17:20 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

20/11/2009

A TENDE : SOUS L’EMPRISE DE LA SORCIÈRE

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Au XII ème siècle, le seigneur de Tende régnait sur la haute vallée de la Roya. Son bourg vivait heureux dans la paix de ses activités pastorales et la richesse du commerce qui y transitait. A cette prospérité, s’ajoutaient les profits tirés de la « Minière » au pied du Bégo.

Quand il le fallait et pour épargner la communauté tendasque, le comte rançonnait quelques gros marchands pour le bien-être de tous.

Vint l’appel de la Croisade, vaillant et pieux chevalier, le comte de Tende s’engagea parmi les premiers pour cette lointaine expédition dans les terres d’Orient.

Il s’embarqua pour Gênes, entouré d’une cohorte d’hommes d’armes, composée de nombreux volontaires tendasques.

Après le départ de tous ces hommes dans la fleur de l’âge, il ne resta au pays que les vieux ou les éclopés chargés de veiller sur les femmes, les enfants et les biens.

Les mois s’écoulèrent interminables. Privé de son chef et de ses hommes forts, le prestige de la petite cité déclina. Les caravanes refusaient parfois le péage pour franchir le col, un éboulement paralysa l’exploitation de la mine, tuant sept ouvriers. L’été venu, la malmort frappa les troupeaux, la sécheresse détruisit les récoltes et les pluies d’hiver gonflant les torrents emportèrent terres et chemins.

Le prieur avait bien organisé processions et neuvaines, rien n’y faisait. Le mauvais sort semblait vouloir s’acharner sur les pauvres Tendasques. Même Eloi, leur saint patron, paraissait les négliger.

C’est alors que les femmes, privées de la présence apaisante de leurs valeureux époux, passèrent leurs longues nuits d’insomnie en bavardages qui échauffèrent leurs têtes. Elles aperçurent de curieuses lueurs dans le ciel qui ne laissaient présager rien de bon.

Ces clartés troublant la nuit venaient de la maison de « la Revelli » qui ne fermait jamais l’œil. Cet œil unique et noir vous glaçait quand, par malheur, vous ne pouviez l’éviter.

Ses activités nocturnes, sa solitude étrange, la rumeur publique eut tôt fait de la rendre responsable de tous les malheurs accumulés sur la communauté.

Elle devait bien conspirer de sombres vengeances dans des sabbats interminables.

Tout se compliqua lorsqu’elle refusa de venir baiser la croix, comme le lui demandait le prieur entouré de ses deux enfants de chœur.

A partir de ce jour, personne n’osa la croiser, même avec une tête d’ail dans la poche !

Elle n’en continua pas moins à promener ses chèvres noires et cornues à barbichette de Diable tout autour du village.

Son pouvoir s’exerça sans partage sur Tende, durant près de sept ans ! Sept ans de misère où la population paralysée de frayeur n’osait braver la terrible sorcière responsable de tous ces maux.

Un soir, amaigri et entouré de quelques fidèles épargnés par les combats et la fièvre, le comte réapparut sur la place centrale, retrouvant les siens après ces années d’exil.

Ce retour peu glorieux n’eut pas beaucoup d’échos, malgré les récits des exploits accomplis dans les terres lointaines. La population amère reprochait durement à son seigneur vieilli ces années d’abandon, le rendant indirectement responsable des malheurs endurés pendant son absence.

Les Croisés, l’esprit ailleurs, préoccupés surtout de panser leurs plaies et d’évoquer leurs souvenirs, ne prêtaient nulle attention aux dures réalités vécues par leurs concitoyens.

Excédée la foule des habitants de Tende décida d’en finir avec la « masca ».

Privée d’une initiative salutaire de son seigneur, elle entreprit elle-même de conjurer le mauvais sort et de faire justice.

La maison de « la Revelli » fut cernée, le bûcher dressé. Seul le feu pouvait assainir une situation qui n’avait que trop duré.

Alerté, le comte sortit, pour une fois, de sa torpeur mélancolique et se dirigea vers le rassemblement, parlant enfin haut et fort. Il intima l’ordre à la sorcière de sortir de sa tanière.

L’attente parut longue à chacun, avant que ne brille dans l’obscurité de l’encoignure l’œil unique et le sourire sardonique de « la Revelli ». Le chef de guerre qui en avait vu d’autres soutint sans sourciller  le regard fulgurant de la sorcière. La toisant du haut de sa monture, il attendit qu’elle fut hors de son antre pour lui crier : « J’ai vu couler trop de sang, là-bas, en Terre Sainte, aussi je te laisse la vie sauve, mais à une condition, c’est que tu ailles rejoindre ton maître le Diable. Pars avec tes chèvres dans la montagne où sont tracées les fourches des démons. Ne reparais plus ici, disparais à tout jamais ».

« La Revelli » ne se le fit pas dire deux fois, elle rassembla lestement son maigre troupeau et en maugréant, s’enfuit vers les hauteurs damnées. Tende put enfin respirer, libérée de l’angoisse. La joie puis la prospérité revinrent au pays.

Plus tard, parfois, lorsque le grondement assourdi du tonnerre rappelait aux Tendasques les terribles orages qui se déchaînaient à l’ouest, vers le Val d’Enfer et la Valmasque, ils se signaient d’un mouvement rapide, songeant à ces terres d’épouvante où jamais l’un d’eux n’aurait osé se risquer.

 

 

D’après « Les Aventures du Diable en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 18 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Où mieux rencontrer le Diable que dans les Alpes Maritimes, sur ces terres chargées de contrastes où s’opposent mer et montagne, au carrefour de la Provence et de l’Italie ?

Ici, le Diable est aussi à l’aise sur la Côte d’Azur où s’étalent d’outrageantes richesses que  vers l’intérieur où se cachent une humilité austère.

Puits du Diable, Château du Diable, Cime du Diable, longue est la liste des sites, marqués par la forte empreinte de celui qualifié par Bernanos de « Singe de Dieu ».

De Nice, à la Vallée des Merveilles, devenue son « domaine réservé », le Diable hante les villages, plastronne sur les murs des chapelles et persiste à enflammer l’imaginaire de ses habitants.

Il fallait raconter l’extraordinaire aventure du Diable dans les Alpes Maritimes. Grâce à Edmond Rossi, auteur niçois de plusieurs ouvrages sur l’histoire et la mémoire de son pays, cette lacune est aujourd’hui comblée.

Laissons-nous entraîner, à travers les siècles, sur la piste attrayante et mouvementée, de l’éternel et fascinant tourmenteur du cœur et de l’âme.

 

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17:40 Publié dans MEMOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

10/11/2009

VISITE DÉCOUVERTE DE LA COMMANDERIE TEMPLIÈRE DE VENCE

44 bis VENCE, LE CLOCHER DE LA CATHEDRALE page 44.jpg

Ici, le mythe rejoint la réalité, pour nous offrir d’authentiques vestiges, tant dans le vieux Vence, qu’au sommet du fier promontoire du Baou des Blancs dominant la cité.

Le matin, débuter la visite depuis Vence, en empruntant la route de Coursegoules. Un kilomètre plus loin à gauche, remarquer les restes du château Saint Martin, occupé aujourd’hui par une résidence hôtelière. Ce château, parfois attribué aux Templiers, fut occupé par la famille de Villeneuve. Poursuivre la route, pour s’arrêter un kilomètre plus loin, à proximité d’une ancienne carrière à droite où l’on abandonnera son véhicule.

Un sentier balisé conduit en une demi-heure au sommet du Baou des Blancs, sur le site belvédère de la commanderie du Temple. L’abondance des vestiges (remparts, village, église, citerne ) témoigne de l’importance de Saint-Laurent-la-Bastide, centre du fief templier cédé à l’Ordre par l’évêque de Vence en 1195.

Retour dans le cœur historique du vieux Vence où l’après-midi sera consacrée à la découverte de monuments contemporains de la présence des Templiers dans la cité.

La visite débute par un coup d’œil à la Tour Peyra, dressée au début du XIII ème siècle par Romée de Villeneuve, nouveau maître des lieux. Ce magnifique donjon roman, ouvrage défensif est contigu au château seigneurial des Villeneuve, bâti également en pierres de taille à la même époque.

Rejoindre la vénérable cathédrale de la Nativité de Notre Dame, splendide édifice du XI ème siècle.

La maison, tenue par les Templiers dans la ville, a été située dans la rue de l’évêché, bordant l’église au nord, au-delà du passage couvert Cahours.

Parcourir la cité médiévale, son lacis de ruelles, de passages voûtés avec niches, remarquer les linteaux sculptés des anciennes demeures. Ce bel ensemble architectural formait le cadre de vie des Templiers résidants privilégiés de la Vence du XIII ème siècle.

 

D’après «Les Templiers en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 18 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Reconnu comme le département de France le plus pourvu en possessions templières, les Alpes Maritimes conservent encore de multiples et intéressantes traces de la présence au Moyen-Age de ces fiers chevaliers.

Quel fut le rôle des Templiers, très tôt installés dans cette région entre mer et montagne ?

Que connaît-on des chroniques oubliées et des règles secrètes de l’Ordre du Temple ?

Par ailleurs, quel crédit accorder aux légendes relatives à leurs trésors cachés ?

Enfin, quels monuments et vestiges portent encore l’empreinte des chevaliers « de la croix et des roses » ?

Les Templiers inspirent d’abord l’image glorieuse de moines soldats se jetant la lance ou l’épée au poing, pour défendre ardemment les lieux saints, à l’époque des croisades.

Par la suite, ce tableau avantageux se nuance, avec l’évocation de leurs richesses, pour s’obscurcir enfin dans l’épaisseur du mystère, avant de n’être plus éclairé que par les sinistres lueurs des bûchers où s’achève l’épopée des frères du Temple, accusés d’hérésie.

Auteur de divers ouvrages traitant de l‘Histoire des Alpes Maritimes, Edmond Rossi, niçois passionné par le passé et la mémoire d’une région qu’il connaît bien, nous entraîne dans une attentive et fascinante découverte des annales et des sites toujours hantés par l’ombre des chevaliers au blanc manteau à la croix rouge.

 

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