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30/10/2009

LES CHATEAUX DES ALPES MARITIMES, PIONS D’UNE STRATEGIE

LE CHATEAU DE NICE AU XVIIe SIECLE.jpg

Trois régions, au destin historique particulier, se partagent le département des Alpes Maritimes. A l’ouest du Var, l’arrondissement de Grasse (Provence orientale), à l’est le Comté de Nice et, enclavés, la Principauté de Monaco et le Pays Mentonnais (réunis jusqu’en 1848).

Le Comté de Nice sera séparé de la Provence en 1388, puis définitivement rattaché à la France en 1860.

A la fin du IXme siècle, l’effondrement de l’Empire Carolingien aboutit à l’élection du Roi Boson en 879, à la tête du Royaume de Bourgogne dont fait partie la Provence. Ce nouveau prince se heurte à la résistance de la Provence orientale, restée fidèle à l’aristocratie carolingienne ; il utilisera même les Sarrasins pour installer son pouvoir. L’élan qui, en 972, unit la Chrétienté contre les Infidèles, va servir ses desseins. Le Comte de Provence Guillaume, dit le Libérateur et  les vicomtes (ses compagnons) souvent présentés comme les délivreurs d’un pays ravagé par les Sarrasins, occupent partiellement la Provence orientale, ne trouvant au-delà du Var qu’une terre ennemie. Il faudra attendre 1117 pour s’aventurer au-delà du fleuve.

Les conquérants provençaux, pour contrôler le pays de Nice, construisent alors des châteaux, avançant prudemment leurs pions, de la rive droite du Var aux vallées du Paillon et, avec plus de difficultés, vers le haut pays. Un premier réseau castral (XIme siècle) s’installe, après La Gaude et Gattières, à Nice, Aspremont, Tourrette-Levens, le quadrillage se complète au XIIme siècle avec Lucéram, Contes, Berre, Coaraze, Châteauneuf de Contes, Eze, La Turbie et Ongran (Peille).

Si, au départ, le site d’implantation était inhabité, sur un sommet isolé, la population sera progressivement rassemblée autour de la forteresse à compter du XIIme siècle.

Les Comtes de Provence n’obtiennent pas encore au XIIme siècle l’hommage des nobles situés à l’est de leur fief. Au XIIIme siècle, Raymond Bérenger V, lassé par cette hostilité latente, entreprend la conquête militaire des territoires rebelles de 1227 à 1235. Après avoir soumis les consuls de Grasse (1227), puis ceux de Vence et de Nice (1229) pactisant avec la République de Gênes, Romée de Villeneuve, fidèle lieutenant du Comte, conduit une campagne rapide et décisive dans les vallées. Le château de Saint Blaise est l’exemple d’une de ces forteresses nées dans ce contexte de guerre.

Vers 1250, la majeure partie du pays de Nice est soumise à l’autorité du Comte grâce à un second réseau castral (XIIIme siècle).

Du début du XIme au milieu du XIIIme siècle, la fonction du château a évolué avec la mise en place du système féodal. Forteresse isolée, puis centre de protection d’un habitat regroupé, le château reprendra sa vocation militaire avant d’abriter à nouveau le village.

La guerre de succession qui suit la mort de la Reine Jeanne (1382) va à nouveau diviser et ravager la Provence orientale, réactivant le rôle défensif des châteaux en place.

Si, à l’intérieur, les troupes de mercenaires et les bandes armées pillent le pays, la côte est tout aussi exposée aux attaques successives des Sarrasins, des pirates et corsaires tant génois qu’espagnols ou barbaresques.

Abandonnés, le calme revenu, les châteaux des Alpes Maritimes protégeront les populations soumises aux passages des armées en campagne comme aux raids perpétuels, propres aux zones frontières. Rappelons que le Var séparera le Comté de Nice de la Provence de 1388 à 1860 avec quelques courtes parenthèses.

Guerres d’Italie, de la succession d’Autriche et de la succession d’Espagne ajouteront leurs maux à une liste déjà longue.

Il faut noter que le château féodal disparaît dans la stratégie militaire à compter du XVme siècle, avec les progrès de l’artillerie, au profit d’ouvrages efficaces contre cette menace. Aux XVIme et XVIIme siècles, Antibes (Fort-Carré), Nice (Mont-Alban), Villefranche (Citadelle) offrent les meilleurs exemples architecturaux.

Après la condamnation du fier Comte de Beuil, plusieurs de ses châteaux seront démantelés : Beuil, Sauze, Roure, Thiery, Touët, Tourette et Tournefort. Celui de Nice subira le même sort en 1705 sur l’ordre de Louis XIV.

Dans un tel contexte, rares sont les châteaux de l’ancien comté de Nice encore debout qui soient parvenus jusqu’à nous, transformés en bâtiment public de prestige ou en demeure d’agrément. La Provence orientale (arrondissement de Grasse) était incontestablement plus favorisée.

Monaco et ses anciennes possessions mentonnaises présentent deux spécimens de châteaux anciens. Citons le célèbre Palais princier qui, malheureusement, n’a conservé de la forteresse commencée en 1215 que la tour Serravalle et la courtine qui domine la façade de l’entrée de ses trois tours carrées crénelées. Mérite également une attention particulière le château fort de Roquebrune, le plus ancien du département, bien que remanié au cours des siècles.

 


D’après « Les Châteaux du Moyen-âge en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 20 € : téléphoner au

 04 93 24 86 55

Le Moyen Âge a duré plus de mille ans, presque une éternité ! Aussi, les différences l’emportent largement sur les points communs.

Quel rapport entre la Provence romaine, soumise aux déferlements des hordes barbares et celle annexée au Royaume de France de Louis XI ?

Terre de passage et de partage, les Alpes Maritimes – ou Provence orientale – sans ignorer ces disparités, conservent les facteurs d’une unité enracinée dans le sol et dans les mentalités.

Qu’il s’agisse de la langue latine, de la religion chrétienne, de la construction des états modernes aux œuvres de l’intelligence, cette époque fournit en ce lieu tous les éléments nécessaires pour appréhender dix siècles de cataclysme et de grandeur.

La découverte des châteaux et des forteresses médiévales du « Pays d’Azur » (Alpes Maritimes), témoins authentiques des bouleversements de cette période clé n’est pas aisée ; elle constitue pourtant le meilleur moyen de retrouver ces temps disparus.

Les plus anciennes constructions datent d’un millénaire ; en parties détruites ou restaurées, elles offrent rarement leur visage primitif, laissant le plus souvent à l’imagination le pouvoir de les faire renaître.

L’archéologie de l’âme peut nous aider à retrouver l’image vivante de la chevalerie et des nobles hantant ces demeures oubliées.

Elle nous sera restituée grâce à de nombreuses anecdotes émaillant l’austère description des sites. Puisées dans les chroniques et les légendes, elles restituent une vision de valeurs fondées sur l’honneur et la foi.

Confronté à l’hostilité et à la violence d’un monde obscur, l’homme médiéval exprimera une part de ses ambitions et de ses craintes par des ouvrages défensifs. Ces orgueilleux édifices inscrivent dans le paysage les premières empreintes de l’histoire mouvementée des Alpes Maritimes.

Laissons-nous entraîner à la fabuleuse découverte de ces 140 châteaux et vestiges médiévaux présentés avec précision par Edmond Rossi, un niçois passionné par le passé et les traditions d’une région qu’il connaît bien. Il nous offre en plus la part d’imaginaire qui entoure ces vieilles pierres.

Rappelons qu’Edmond Rossi est l’auteur de plusieurs ouvrages traitant de l’Histoire des Alpes Maritimes et de la mémoire de ses habitants.

 

Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur

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17:16 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

24/10/2009

SAINT LAURENT DU VAR: « UN PEU D’HISTOIRE » , LES CHRONIQUES DE « NICE MATIN » ENFIN RÉUNIES ET PUBLIÉES

GUEYEUR DE SAINT LAURENT.jpg

 

« Un Peu d’Histoire » titre d’une chronique régulière évoque quelques moments du passé tumultueux de Saint Laurent, il fallait réunir et publier cet ensemble significatif de 70 articles illustrés égrenés au fil des mois dans la presse locale.

 

De l’Antiquité à nos jours ces relations permettent un survol varié propre à éclairer l’Histoire de la région bien au-delà de celle d’une simple bourgade provençale placée à l’embouchure du Var.

 

Ces épisodes illustrés rejoignent notre présent tout au long de l’Histoire de Saint-Laurent-du-Var affirmée par sa fière devise: "DIGOU LI, QUÉ VENGOUN", (DIS LEUR QU'ILS VIENNENT), spécifique des « riches heures » de sa mémoire.

 

Avant 1860, Saint-Laurent-du-Var était la première bourgade de France en Provence, carrefour historique avec le Comté de Nice.

Aujourd’hui ville construite entre mer et collines, elle s'étire face à Nice le long de la rive droite du Var, sur 7 kilomètres.

Cité moderne, Saint-Laurent-du-Var n'en oublie pas pour autant ses racines qui font la fierté de ses habitants. Le témoignage le plus probant de cette pérennité du passé reste sans aucun doute le « Vieux-Village », avec ses rues pittoresques et son église romane datant du XIe siècle.

 

Lieu de transit et de passage commandant la traversée du Var, fleuve alpin particulièrement capricieux, Saint-Laurent-du-Var a subi les aléas de cette situation géographique et stratégique singulière qui a profondément marqué son destin.

Les inondations, les invasions, les épidémies, les guerres ont rythmé au long des siècles les étapes successives de la formation de Saint-Laurent-du-Var.

 

Grâce à ces nouvelles chroniques, Edmond Rossi, auteur de « Saint Laurent, Porte de France » et de différents ouvrages sur le passé de la région, nous entraîne à la découverte de l’Histoire passionnante de Saint-Laurent-du-Var.

 

L’ouvrage édité par les célèbres "Editions Sutton", spécialiste national du régionalisme, sera en vente mi novembre 2009, dans les librairies de la région et disponible sur catalogue dans la France entière, pour obtenir un exemplaire dédicacé appeler le 04 93 24 86 55..

08:57 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

20/10/2009

LE LOUP ET LA SORCELLERIE

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Les procès de l’Inquisition ne concernaient pas que les hommes. L’Eglise dans un souci de purification absolue persécuta très tôt les animaux souvent qualifiés de réincarnations maléfiques et d’auxiliaires actifs du Diable et des sorciers.

Quand on appliquait la Question à une louve que l'Eglise considérait comme une sorcière, il était courant pour commencer par lui faire rôtir les mamelles, jusqu'à en faire éclater les chairs. Disposées devant les yeux d'or de la supposée « mâle-bête » on entassait des pinces pour la tenailler jusque dans ses parties les plus intimes, et des verges pour la fustiger si elle n'était point défunte entre temps. On tordait le cou de la louve à lui en rompre les os pour qu'elle porte son regard à demi-éteint, vers les treuils, poulies et cordages à hisser et à pendre, à écarteler, en même temps qu'on lui déboîtait les os des pattes. Lorsque le regard d'or se faisait vitreux, c'était le moment de faire grésiller ses globes oculaires.

Le génie d’invention visant à détruire le mal pur n’avait pas de limite dans l’horreur.

Ainsi qu'on le faisait sur le corps des sorcières, mortes ou vives on fouinait sur le corps de la louve, on revenait à ses parties intimes afin d'y détecter le Sigillum Diaboli. Ce sceau de Satan était pour les inquisiteurs la marque, supposée du démon lui-même.

 Satan lorsqu'il copulait avec une louve ou une femme malfaisante afin que l'une ou l'autre, mette bas un garou, stigmatisait l'élue en lui apposant son symbole.

On prétendait d'ailleurs que le garou était lui aussi, marqué de façon secrète et indélébile.

Ces épouvantables supplices pour de prétendus justiciables, dérivaient en affreux divertissements sadiques pour les juges religieux et leurs acolytes.

Les procès d'animaux n'étaient en fait que le reflet de la stupidité d'hommes qui pourtant refusaient une âme à ces malheureuses créatures.

 

D’après «Les Histoires de loups en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 18 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Le loup est de retour en France et plus exactement près de nous, dans le Parc du Mercantour et les Alpes du Sud.

Ce « grand méchant loup », cauchemar de nos nuits d’enfant, traînant dans la mémoire collective des générations de « mères-grand » et de « chaperons » dévorés tout cru, revient cette fois sur notre territoire nanti du statut intouchable d’espèce protégée par le Conseil National de la protection de la nature et la Convention de Berne.

Réhabilité et qualifié de « prédateur indispensable à la chaîne alimentaire et aux rétablissements des équilibres naturels », le voici blanchi de tous ses crimes passés et à venir et toléré aux portes de nos villages.

L’homme encore une fois a décidé du destin de la bête  avec sa propre logique.

Pourtant, les souvenirs laissés dans la mémoire de nos aïeux ne sont pas tendres et méritent qu’on s’y arrête.

Les Alpes Maritimes ou « Pays d’Azur », nées de la rencontre des Alpes et de la Provence, offrent un cadre exceptionnel fait de vallées aux forêts sauvages et de villages perchés aux traditions vivaces.
Edmond Rossi, auteur niçois de différents ouvrages sur le passé et mémoire de sa région, présente ici une trentaine de récits recueillis dans les annales de la Provence orientale et du Comté de Nice.

Témoignages authentifiés touchants de vérité, ces textes évoquent les péripéties du loup, dans ce vaste territoire.

Parfois issus d’une tradition orale qui se perpétuait jadis aux veillées, ces contes portaient le plus souvent sur des faits réels, auxquels nos anciens se trouvaient mêlés.

Partons sur la piste mystérieuse de ce grand perturbateur que l’imagination populaire a toujours travesti familièrement de ses propres fantasmes.

A travers les « Histoires de loups au Pays d’Azur » retrouvez les contes de jadis, cette vieille magie des mots qui vous emmène au pays du rêve et de l’insolite.

Pour un temps, laissez-vous emporter vers un passé troublant celui où nos ancêtres vivaient en compagnie du loup avec des rencontres riches d’émotion.

 

Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur

http://saintlaurentduvarhistoire.hautetfort.com

 

 

16:47 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire