22/01/2008
LES TEMPLIERS A NICE: LA FIN
La fin dramatique du Temple à Nice est ainsi relatée par Tisserand : « Le 24 janvier 1308, selon Jacob Ardouin délégué du Sénéchal de Provence, Richard de Gambateza arriva inopinément à Nice, entoura le Temple de soldats, mit en arrestation les chevaliers, saisit leurs biens et séquestra toutes les propriétés de l’Ordre. Des menaces s’élevèrent contre cet acte d’autorité. Mais l’évêque Raymond Rostang apaisa l’effervescence populaire en publiant les motifs de cette mesure et les griefs imputés à ces religieux ». Si au total quatre frères sont arrêtés dans les Alpes Maritimes, un seul semble réellement relever de la maison de Nice, il s’agit d’Hugues Alberge. Nous avons vu que selon une légende, les Templiers de Nice auraient été prévenus de leur arrestation, pouvant ainsi dissimuler leur trésor. Nous ignorons le destin des Templiers arrêtés et transférés à la forteresse de Pertuis, pour être ensuite jugés à Aix. Lors des témoignages fournis au procès de l’Ordre par les chevaliers eux-mêmes, certaines dérives furent évoquées dont des pratiques ignominieuses auxquelles se seraient livrés les frères dans le secret de leurs maisons. La déposition du précepteur Albignac mettant en cause la maison de Nice, citée par Michelet, mérite notre attention : « Reçu à la maison de Montpellier, il y a une vingtaine d’années, dit-il en substance, par le Grand Maître de l’Ordre de Provence, Pons de Broet, je déclarais tout d’abord renoncer à ce que j’avais en propre et m’engageais à servir la milice comme un esclave. Ceux qui assistaient à la cérémonie me baisèrent alors sur la bouche et le précepteur m’ordonna alors de cracher sur un crucifix qui était posé à terre, sur un tapis. Stupéfait, atterré et le cœur douloureusement meurtri j’accomplis ce qu’on m’avait demandé. Mais il me fallut ensuite baiser le précepteur sur le nombril, «in carne nuda » et dans le dos, sur une ceinture. Je vis ces mêmes faits se dérouler, à la maison de Nice, voilà à peu près 18 ans (vers 1290) lors de la réception d’un membre par le précepteur et les deux frères de cette maison ». Quel crédit accordé à ce type de révélations extirpées souvent par la torture, pour être rétractées ensuite par les Templiers conduits au bûcher ?
D’après «Les Templiers en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 18 € : téléphoner au 04 93 24 86 55
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16:05 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : HISTOIRE
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