04/07/2007
LE PLUS VIEUX DES CHATEAUX DU PAYS D'AZUR
L' ANCIEN CASTEL DE ROQUEBRUNE
Surplombant la côte à 300m d’altitude, entre Menton et Monaco, le pittoresque village de Roquebrune conserve une forteresse médiévale exceptionnelle. Rare témoin de l’époque carolingienne, cet ancêtre des châteaux des Alpes Maritimes, parvenu jusqu’à nous sans trop de modifications, mérite une attention toute particulière. Une première fortification, dont subsiste la base d'un donjon carré à l'est, fut construite au X e siècle par Conrad 1er de Vintimille pour résister aux invasions sarrasines. Il passa ensuite aux Comtes de Provence, puis aux Anjou, enfin aux Grimaldi de Monaco durant cinq siècles. Ruinée par de nombreux sièges, elle fut restaurée par Lambert Grimaldi et ses fils à la fin du XVe siècle: mâchicoulis, échauguettes, embrasures pour les armes à feu et chemin de ronde furent aménagés pour renforcer la défense du château. Vendu comme bien national en 1808, l'édifice fut racheté en 1911 par sir Ingram, qui entreprit la restauration de la tour en ruine. A sa mort, en 1928, il fit don du château à la ville. On peut aujourd'hui le visiter. La forteresse est constituée par un quadrilatère flanqué de deux tours carrées. On y accède par une porte fortifiée qui donne sur la cour basse, autour de laquelle serviteurs et hommes d'armes logeaient. Un pont en pierre qui a remplacé au XVe siècle le pont-levis permet d'accéder dans le donjon. La grande salle, aujourd'hui à ciel ouvert, est éclairée par une fenêtre à croisillons datée de 1528. Une citerne de 80 m3, creusée dans le rocher, recueille les eaux de pluie. Quelques marches mènent a la grande salle des gardes, aussi appelée prison car elle remplaça le cachot qui, lui, ne mesurait que 2 m2. Le chemin de ronde, entièrement restauré, permet de découvrir un vaste et admirable panorama. Roquebrune se souvient de cette lointaine année 1467 où la peste décimait le Midi. L’épidémie était aux portes du village lorsque les habitants décidèrent de faire une neuvaine à la Madone. Pieds nus, ils processionnèrent le 28 juillet jusqu’à la chapelle de Notre Dame-de la Pausa, à l’extérieur du village. Le neuvième jour, le 5 août, le fléau s’arrêta brusquement.En signe de reconnaissance, la population fit le vœu de se rendre à cette date, chaque année, en procession jusqu’à la chapelle de la Pausa.
D’après « Les Châteaux du Moyen-âge en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 20 € : téléphoner au 04 93 24 86 55Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur
http://saintlaurentduvarhistoire.hautetfort.com08:30 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : HISTOIRE
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