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04/02/2009

LA GAUDE: UNE COUR ASSIDUE

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Ceci est la version véridique du petit chaperon rouge à la mode gaudoise. Les faits remontent à l’hiver 1889 et font encore frissonner de terreur ceux qui me les ont rapportés.

En ce temps là, La Gaude, s’entourait de bois touffus où s’abritaient les loups, cette menace obligeait ses habitants à la plus extrême prudence, tout particulièrement l’hiver. Affamés ces prédateurs pleins d’audace n’hésitaient plus alors, à s’avancer jusque dans les rues du village. 

Pauline, l’aînée des Simond, mignonne blondinette aux yeux clairs, devait en dépit de ses  dix ans, s’acquitter de bon nombre de tâches ménagères pour soulager sa mère qui avait fort à faire avec ses cinq frères et sœurs. Trois fois par jour, matin, midi et soir, c’est elle qui assurait la corvée d’eau potable en descendant de leur maison située au quartier des Paganes jusqu’à la Mairie, pour remplir ses deux cruches.

C’est ainsi qu’un sombre soir de janvier où il gelait à pierre fendre, alors qu’elle ployait sous la charge en remontant le chemin raide conduisant à la demeure familiale, elle se sentit suivie et observée. Bien qu’accélérant le pas, elle fut très  vite rattrapée par un énorme loup, aussi haut qu’elle. Sans se démonter, Pauline interpella l’animal : « Oh ! le loup, écarte-toi, Tu ne vas pas me manger moi si petite et si maigrelette ! ». Surpris par son aplomb, l’animal s’arrêta, hésita, puis recula. Ensuite, timidement, il n’en prolongea pas moins son inquiétante filature jusqu’au domicile de l’enfant.

Rentrée chez elle, Pauline repoussa vivement la porte, toute essoufflée par la course,  racontant d’un trait sa rencontre et les curieuses manières du gros loup, pourtant  réputé comme un amateur de chaire fraîche ! Le père décrochait déjà le fusil, lorsque des grattements effleurèrent la porte avec une curieuse insistance. Pas de doute, le gros loup poursuivait sans vergogne la petite Pauline de ses assiduités. La porte une fois ouverte, seuls la nuit et le vent glacial porteur d’un lointain hurlement de détresse répondirent aux interrogations de la petite famille.

Les nuits qui suivirent le gros loup poursuivit sa cour, grattant désespérément à la porte de Pauline, pour s’enfuir dès que le père sortait en le menaçant de son fusil.

Lassé par le manége, ce dernier planta des clous sur la porte ce qui mit un terme à ces agissements, dignes de ceux d’un amoureux impénitent.

Aujourd’hui encore, la porte des Simond présente les scarifications et les clous, traces du conflit suscité par l’étrange passion  d’une bête pour une innocente fillette.

D’après «Les Histoires de loups en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 18 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Le loup est de retour en France et plus exactement près de nous, dans le Parc du Mercantour et les Alpes du Sud.

Ce « grand méchant loup », cauchemar de nos nuits d’enfant, traînant dans la mémoire collective des générations de « mères-grand » et de « chaperons » dévorés tout cru, revient cette fois sur notre territoire nanti du statut intouchable d’espèce protégée par le Conseil National de la protection de la nature et la Convention de Berne.

Réhabilité et qualifié de « prédateur indispensable à la chaîne alimentaire et aux rétablissements des équilibres naturels », le voici blanchi de tous ses crimes passés et à venir et toléré aux portes de nos villages.

L’homme encore une fois a décidé du destin de la bête  avec sa propre logique.

Pourtant, les souvenirs laissés dans la mémoire de nos aïeux ne sont pas tendres et méritent qu’on s’y arrête.

Les Alpes Maritimes ou « Pays d’Azur », nées de la rencontre des Alpes et de la Provence, offrent un cadre exceptionnel fait de vallées aux forêts sauvages et de villages perchés aux traditions vivaces.

Edmond Rossi, auteur niçois de différents ouvrages sur le passé et mémoire de sa région, présente ici une trentaine de récits recueillis dans les annales de la Provence orientale et du Comté de Nice.

Témoignages authentifiés touchants de vérité, ces textes évoquent les péripéties du loup, dans ce vaste territoire.

Parfois issus d’une tradition orale qui se perpétuait jadis aux veillées, ces contes portaient le plus souvent sur des faits réels, auxquels nos anciens se trouvaient mêlés.

Partons sur la piste mystérieuse de ce grand perturbateur que l’imagination populaire a toujours travesti familièrement de ses propres fantasmes.

A travers les « Histoires de loups au Pays d’Azur » retrouvez les contes de jadis, cette vieille magie des mots qui vous emmène au pays du rêve et de l’insolite.

Pour un temps, laissez-vous emporter vers un passé troublant celui où nos ancêtres vivaient en compagnie du loup avec des rencontres riches d’émotion.

 

Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur

http://saintlaurentduvarhistoire.hautetfort.com...

 

 

16:43 Publié dans MEMOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

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