23/11/2008
COARAZE VILLAGE MÉDIÉVAL
Coaraze, dressé sur une colline au fond de la vallée du Paillon de Contes, présente un aspect plus médiéval que les villages environnants. Ruelles étroites et enchevêtrées couvertes de voûtes, révèlent l’aspect primitif qui devait être souligné par les remparts dont il ne subsiste que quelques modestes vestiges au nord du bourg.
Enserré par un cirque de montagnes arides dont il semble avoir tiré son nom : « cauda rasa » (bout rasé), Coaraze est cité pour la première fois dans un document de 1108. C’est l’époque où la féodalité règne avec l’approche d’ardents conflits entre les communautés et leur seigneur, les chanoines et leur évêque, les monastères eux-mêmes n’en seront pas épargnés.
En 1388, lors des luttes successorales de la Reine Jeanne qui opposèrent les Angevins aux Duras, Jean Grimaldi, Baron de Beuil, Sénéchal au nom des Duras, intrigue avec le Comte de Savoie. Il s’engage à lui livrer le pays de Barcelonnette à Nice dont le château et la « villa » de Coaraze.
Très affecté par le terrible tremblement de terre de 1618, Coaraze deviendra baronnie seulement en 1629.
Pour atteindre les traces de l’ancien château au sommet du vieux village près de l’église, il faut parcourir les ruelles moyenâgeuses témoignant des ruines et des reconstructions échelonnées le long des siècles.
Chaque maison porte les cicatrices de transformations successives. Des voûtes enjambent les passages tortueux et raides pour relier les bâtisses.
Du XIIème siècle à nos jours, trois périodes se dégagent de cette évolution architecturale marquées par différents encadrements de portes : voûtes de plein cintre, arcs brisés, linteaux historiés, datés ou décorés.
Parmi les plus intéressants, citons ceux des maisons du forgeron et du maçon, d’autres plus hermétiques indiquent la date de 1533 et des initiales mystérieuses.
Au sommet du village, la place du château s’ouvre sur un large panorama, elle porte le nom de l’édifice disparu, excepté un angle de maçonnerie surmonté d’une échauguette, près de l’église voisine.
D’après « Les Châteaux du Moyen-âge en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 20 € : téléphoner au
04 93 24 86 55
Le Moyen Âge a duré plus de mille ans, presque une éternité ! Aussi, les différences l’emportent largement sur les points communs.
Quel rapport entre la Provence romaine, soumise aux déferlements des hordes barbares et celle annexée au Royaume de France de Louis XI ?
Terre de passage et de partage, les Alpes Maritimes – ou Provence orientale – sans ignorer ces disparités, conservent les facteurs d’une unité enracinée dans le sol et dans les mentalités.
Qu’il s’agisse de la langue latine, de la religion chrétienne, de la construction des états modernes aux œuvres de l’intelligence, cette époque fournit en ce lieu tous les éléments nécessaires pour appréhender dix siècles de cataclysme et de grandeur.
La découverte des châteaux et des forteresses médiévales du « Pays d’Azur » (Alpes Maritimes), témoins authentiques des bouleversements de cette période clé n’est pas aisée ; elle constitue pourtant le meilleur moyen de retrouver ces temps disparus.
Les plus anciennes constructions datent d’un millénaire ; en parties détruites ou restaurées, elles offrent rarement leur visage primitif, laissant le plus souvent à l’imagination le pouvoir de les faire renaître.
L’archéologie de l’âme peut nous aider à retrouver l’image vivante de la chevalerie et des nobles hantant ces demeures oubliées.
Elle nous sera restituée grâce à de nombreuses anecdotes émaillant l’austère description des sites. Puisées dans les chroniques et les légendes, elles restituent une vision de valeurs fondées sur l’honneur et la foi.
Confronté à l’hostilité et à la violence d’un monde obscur, l’homme médiéval exprimera une part de ses ambitions et de ses craintes par des ouvrages défensifs. Ces orgueilleux édifices inscrivent dans le paysage les premières empreintes de l’histoire mouvementée des Alpes Maritimes.
Laissons-nous entraîner à la fabuleuse découverte de ces 140 châteaux et vestiges médiévaux présentés avec précision par Edmond Rossi, un niçois passionné par le passé et les traditions d’une région qu’il connaît bien. Il nous offre en plus la part d’imaginaire qui entoure ces vieilles pierres.
Rappelons qu’Edmond Rossi est l’auteur de plusieurs ouvrages traitant de l’Histoire des Alpes Maritimes et de la mémoire de ses habitants.
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18:11 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire
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