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02/01/2008

LE CULTE MARIALE DANS LES ALPES MARITIMES

Nombreuses sont les traces du culte adressé à la Vierge Marie dans les Alpes-Maritimes, dans un ouvrage antérieur* nous avons répertorié les sanctuaires les plus célèbres, ceux qui succèdent, moins connus, bénéficient d’une ferveur tout aussi soutenue.

Au Nord de Nice, le charmant village de Blausasc, noyé dans la verdure, abrite la chapelle de Notre-Dame du Téron à 400m d’altitude, dans un cadre de pins et d’oliviers.

Ce sanctuaire fut construit par les habitants en 1642, au quartier du Castel, autrefois propriété de la famille Grimaldi de Monaco. Cette chapelle s’effondra au cours de violentes pluies et fut reconstruite en 1703. La Madone qu’elle abrite a sa légende qui naquit près de la chapelle, où venaient se laver et boire les malades. Jaloux, les habitants de l’Escarène auraient un jour emporté la statue à la Condamine. Mais la Madone, regrettant Blausasc, rejoignit son village en laissant sur son chemin la trace de ses pas et de son bâton encore visibles de nos jours ! Si le promeneur ne les voit pas en parcourant les marnes des alentours, il pourra cependant découvrir un large et magnifique panorama du Mont Agel au Cap d’Antibes.

La légende qui suit concerne la Madone d’Utelle ou Notre-Dame des Miracles, dont le sanctuaire se dresse à 1200m d’altitude sur une montagne pelée au-dessus du village d’Utelle, accessible depuis la basse vallée de la Vésubie.

En 850, au temps des pirateries sarrasines, des marins espagnols, surpris en mer par une violente tempête, firent vœu de bâtir un oratoire à la Vierge, s’ils échappaient au naufrage. C’est alors qu’une étoile extraordinaire piqua du ciel au-dessus du navire, indiqua la route et s’arrêta sur le mont qui domine Utelle.

Sauvés, les marins débarquèrent sur le rivage, suivirent l’étoile qui descendit comme une lueur grandiose sur le sommet de la montagne. Ils édifièrent un oratoire à cet endroit. Trois d’entre eux, les frères Olivarez, s’établirent définitivement dans les environs : l’aîné à Utelle, le deuxième au quartier Saint Jean d’Alloche (près de la Tour), le troisième à Figaret. L’oratoire fut d’abord appelé Miracles, à cause des guérisons miraculeuses qui s’y produisirent.

De plus, la nuit qui précède les pèlerinages, la Madone déverse à proximité du sanctuaire, sur un petit carré sablonneux, une pluie de minuscules étoiles de pierre noire aux branches finement striées. L’oratoire primitif fut agrandi en une chapelle complétée par une bâtisse pour abriter les pèlerins et la citerne. Les étoiles recueillies aux abords du sanctuaire ne sont que de minuscules fossiles pétrifiés d’animaux marins de la famille des oursins.

Plus haut, dans la vallée voisine de la Tinée, le bien nommé village de Marie, véhicule lui aussi le culte de la Vierge Mère.

« Maria », village cité en 1066, devrait son nom à un ermite qui y bâtit une chapelle, dédiée à la Vierge, d’où il opérait des guérisons miraculeuses.

L’Histoire indique que la célèbre abbaye de Saint Dalmas de Pédona possédait là un prieuré bénédictin, dédié à Saint Ferréol.

Une vieille statue de la Vierge, sculptée en bois d’olivier à Gênes, pesant 400 kg, trône dans l’église Saint Roch du XVIIème siècle. Elle a été transportée ici à dos d’hommes depuis le port de Nice et bénie en présence de 5000 personnes le 8 Septembre 1877. Ce témoignage pérennise un culte qui ne s’est pas démenti au cours des siècles.

A Beaulieu sur Mer, la chapelle de la Madone noire rappelle un épisode vieux de plusieurs siècles. Un 5 Août, on trouve au quartier des Serres une statue de la Vierge en bois dont le visage et les mains étaient très bruns ; chose surprenante pour une pareille saison, la neige se mit à tomber. On bâtit alors une chapelle sous le vocable de Notre-Dame des Neiges, mais la population s’accoutuma à l’appeler la Madone noire.

Ça et là, dans les vallées de l’Esteron et du Var, la protection de la Vierge du Rosaire, abritant de son manteau les fidèles menacés par des fléaux divers, perpétue dans des retables, des chapelles, de modestes oratoires, les vertus de sauvegarde qui lui sont attribuées. Largement répandu dans les Alpes-Maritimes depuis les origines de la chrétienté, le culte de la Madone reste aujourd’hui encore ancré dans les consciences et dans les cœurs.

 

 

D’après « Les Légendes et Chroniques insolites des Alpes Maritimes » (Equinoxe-éditions Saint Rémy de Provence), pour commander cet ouvrage dédicacé de 23 € : téléphoner au 04 93 24 86 55.

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17:30 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : HISTOIRE

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