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14/11/2007

LES TEMPLIERS A NICE: L'INSTALLATION

L’installation des Templiers à Nice au XII ème siècle fait suite à un accord entre le Pape et l’Empereur d’Allemagne, suzerain de la Provence. Il est admis que le Temple, ordre militaire et religieux, aurait été appelé dans les Alpes Maritimes (Provence orientale à cette époque) pour défendre les populations contre les incursions maritimes des Sarrasins. P. Gioffredo indique qu’en 1135, conjointement avec les Hospitaliers, les Templiers s’installent à Nice avec l’approbation du Pape et que l’évêque Pierre comble le Temple de ses libéralités et «lui fait de nombreux dons, tant dans la ville que dans ses environs ». Les Templiers sont alors présents à l’intérieur de la cité, sur les bords du Var et au quartier du Ray qui a conservé le nom de Temple. Durante précise : « Et nous lisons dans une autre chartre de 1154 que les Templiers occupaient dans l’intérieur de la ville, près de la rue nommée Saleya une grande maison appelée le Temple et deux autres établissements dans le territoire de Nice, jouissant en Provence d’une grande réputation, la première placée au voisinage du Var (sur la colline appelée « lei serroi sobranoi », les serres supérieures, on trouve encore les ruines de cet ancien édifice) était destinée à secourir les pèlerins qui traversaient ce fleuve, passage très périlleux à cause de la rapidité des eaux et des sombres forêts qui couvraient les deux rivages, la seconde située au quartier qui porte encore le nom de Temple entouré de jardins délicieux ». Ces lignes sont écrites au début du XIX ème siècle, E. Raynaud  mentionne encore en 1912, cette ancienne maison des Templiers, dans une propriété de notables niçois, avec son «oratoire, une portion de l’édifice en murailles très épaisses et de vastes souterrains dont on ne connaît pas la destination ». C’est en 1176 dans la maison des Templiers localisée au quartier des Sagnes, sur la rive gauche du Var que sera signé le traité par Alphonse 1er Comte de Provence et les consuls de Nice, mettant fin à la domination génoise sur cette ville. Hugues Geoffroi, maître du Temple est cité comme témoin capital de cette cérémonie. Personnage influent Hugues Geoffroi fut choisi comme arbitre dans un différent opposant le Comte  de Provence et le Comte de Toulouse. Installés au nord à l’ouest et au centre de Nice, les Templiers semblent affirmer une domination évidente  sur la cité. A l’occasion de sa seconde visite à Nice en 1188, Alphonse d’Aragon Comte de Provence honora de sa présence la maison templiere située au nord de la ville où il fut selon Durante «splendidement traités par les chevaliers ». Il est question à propos de la maison tenue par le Temple au centre de la cité, d’un hospice identique à celui mentionné au bord du Var. Cette demeure réservée à l’accueil des pèlerins et  voyageurs est citée tour à tour par les historiens locaux Gioffredo, Scaliero et Pastorelli, elle passera dans les mains des Hospitaliers à l’abolition de l’Ordre. Les archives révèlent ensuite les nombreuses acquisitions effectuées par les Templiers niçois. « En l’an 1193 au mois de mai, Pierre Riquier vend au commandeur deux terres situées à «Aube Sanne » dont  l’une confronte au levant la terre de Lanfrant Riquier, au couchant celle de Jourdan Rebuffel, au septentrion le chemin et au midi la terre de la maison du Temple du Var. L’autre confronte au levant la terre de Raimond Raibaut, au couchant celle de la maison du Var, au septentrion le rivage et au midi, la palud, pour le prix de 1300 sols génois ». Ces quelques détails topographiques permettent de situer avec précision la proximité évidente de la maison du Var. J.A. Durbec voit dans le montant élevé de cette transaction, la volonté des Templiers d’affirmer encore davantage leur installation dans leur maison du Var. Le 10 juillet 1202 Guillaume Geoffroi del Muoil, représentant de la Maison de Nice, apparaît avec le titre de commandeur dans une charte, à l’occasion d’un échange de biens avec l’abbé de Saint Pons de Cimiez : un jardin situé au quartier du Lympia, contre une partie du Puy Saint Martin, près de Saint Pons. L’abbé vend également au Temple une partie du Puy Saint Martin, pour 10 livres génoises. Le 3 décembre 1205, les consuls de Nice G. Raibaud, Milon, Badat et Guillaume Bermond remettent pour la durée de leur mandat à Raimond  « de Pamias », commandeur du Temple et à Jean Fita, commandeur de l’Hôpital, la Tour Bertrand Desa et Pierre Audebrand. Le document est signé par Perillon, Grand Prieur de l’Ordre  de Provence. Cet acte est significatif de l’affirmation du rôle militaire, assuré par les Templiers dans la surveillance et la défense de la cité. Les acquisitions du Temple vont se poursuivre autour de Nice, ainsi le 1er octobre 1206 lorsque Chabaud de Nice donne à la maison de l’Ordre de cette ville, tous les droits qu’il détient sur une terre et un jardin sis «in Aura ». L’engouement suscité par les Templiers est tel que le même jour Guillaume Ricard de Nice voue son fils Isnard à l’Ordre et le dote à cette occasion de la moitié de sa terre de  «Font Gairaut », l’acte est signé par Raimond «de Pamias », commandeur de la maison de Nice. Gioffredo indique un acte du 12 août 1210 où apparaissent comme commandeur Raimond de la maison du Var et Pons Fabre envoyé de la maison du Temple à Nice. Le 21 août 1210, le commandeur de la maison du Temple de Nice Pons Fabre est cité comme témoin d’une confirmation faite par Sanche, Comte de Provence, des privilèges octroyés à cette ville en 1176. Le frère Jean de Galluc est également présent lors de cette cérémonie qui se déroule dans la plaine «d’Arisano » (l’Ariane), au nord de la cité. A la lecture de ces deux actes il apparaît une nette distinction entre les commandeurs des deux maisons de l’Ordre situées à Nice : celle du Var et celle intra-muros, soulignant ainsi l’importance de la communauté templière niçoise. Selon L. Dailliez, en 1215, le commandeur de Nice accompagne le Comte et plusieurs seigneurs alors que la ville est envahie, manifestant de la sorte le soutien inconditionnel de la milice du Temple à la Maison catalane des comtes de Provence, dans le rétablissement de son autorité contestée.

Le 13 avril 1222, Nice s’étant à nouveau détachée de la couronne de Provence, Rostaing de Saint Laurent, précepteur de la maison de Nice et de Grasse est cité à propos d’une convention passée entre la milice du Temple et Bérenger d’Avignon.

 

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17:00 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : HISTOIRE

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