Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10/10/2008

LE MONASTERE FORTIFIE DE LERINS

Le monastère fortifié de Lérins posé sur la mer, présente avec des tours de guet quadrangulaires avec mâchicoulis et créneaux qui servirent de refuge en cas d’attaque pour les moines.

Le monastère fondé en 410 par Saint Honorat devient au VIme siècle le phare de la chrétienté, sa renommée est telle que près de 500 moines y sont recensés. Mais cette prospérité est remise en question par les attaques des pirates sarrasins qui se succèdent jusqu’au XIIème siècle.

Le rayonnement de l’Abbaye se traduit au XIIIème siècle par la possession de 80 prieurés répartis dans toute l’Europe.

L’abbé Aldebert II dirigea la communauté pendant trente six ans, c’est à lui que l’on doit la construction du monastère fortifié, entreprise grâce aux offrandes des pèlerins. Commencés en 1073, après la dévastation de l’île par les pirates, les travaux s’achevèrent en 1175.

Attaqué et endommagé à plusieurs reprises par les invasions successives des pirates barbaresques, des Génois, des Espagnols, et des Autrichiens. Il est restauré, renforcé et agrandi au XIIIème siècle, modernisé en particulier au XIVème siècle, par des travaux importants qui lui ont donné son aspect actuel.

Comparable à une presqu’île baigné sur trois côtés par la mer, le bâtiment quadrangulaire de 25m sur 12m présente des murs de 1,95m atteignant même trois mètres à la base.

Avec d’étroites ouvertures, il offrait à l’origine plus d’étages, une terrasse supérieure servait de mirador, à 25m au dessus du niveau de la mer. Un souterrain reliait la forteresse à l’ancien monastère.

Les restes actuels ne donnent qu’une faible idée de l’importance et de la complexité de ce donjon refuge qui comptait jusqu’à 90 pièces.

En 1788, le monastère sera sécularisé par le pape, il ne renfermera plus que quatre religieux.

A l’époque de la Révolution en 1791, l’actrice Sainval, de la Comédie Française, acquit l’île Saint Honorat et y fixa sa résidence. Pour égayer la salle capitulaire, elle fit peindre au-dessus des portes des bergers et des bergères en conversation galante.

Après cette profane parenthèse, en 1869 une abbaye de cisterciens, installée dans un monastère moderne, possède l’île qui a retrouvé sa vocation première, elle compte actuellement une quarantaine de moines.

 

D’après « Les Châteaux du Moyen-âge en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 20 € : téléphoner au

 04 93 24 86 55

Le Moyen Âge a duré plus de mille ans, presque une éternité ! Aussi, les différences l’emportent largement sur les points communs.

Quel rapport entre la Provence romaine, soumise aux déferlements des hordes barbares et celle annexée au Royaume de France de Louis XI ?

Terre de passage et de partage, les Alpes Maritimes – ou Provence orientale – sans ignorer ces disparités, conservent les facteurs d’une unité enracinée dans le sol et dans les mentalités.

Qu’il s’agisse de la langue latine, de la religion chrétienne, de la construction des états modernes aux œuvres de l’intelligence, cette époque fournit en ce lieu tous les éléments nécessaires pour appréhender dix siècles de cataclysme et de grandeur.

La découverte des châteaux et des forteresses médiévales du « Pays d’Azur » (Alpes Maritimes), témoins authentiques des bouleversements de cette période clé n’est pas aisée ; elle constitue pourtant le meilleur moyen de retrouver ces temps disparus.

Les plus anciennes constructions datent d’un millénaire ; en parties détruites ou restaurées, elles offrent rarement leur visage primitif, laissant le plus souvent à l’imagination le pouvoir de les faire renaître.

L’archéologie de l’âme peut nous aider à retrouver l’image vivante de la chevalerie et des nobles hantant ces demeures oubliées.

Elle nous sera restituée grâce à de nombreuses anecdotes émaillant l’austère description des sites. Puisées dans les chroniques et les légendes, elles restituent une vision de valeurs fondées sur l’honneur et la foi.

Confronté à l’hostilité et à la violence d’un monde obscur, l’homme médiéval exprimera une part de ses ambitions et de ses craintes par des ouvrages défensifs. Ces orgueilleux édifices inscrivent dans le paysage les premières empreintes de l’histoire mouvementée des Alpes Maritimes.

Laissons-nous entraîner à la fabuleuse découverte de ces 140 châteaux et vestiges médiévaux présentés avec précision par Edmond Rossi, un niçois passionné par le passé et les traditions d’une région qu’il connaît bien. Il nous offre en plus la part d’imaginaire qui entoure ces vieilles pierres.

Rappelons qu’Edmond Rossi est l’auteur de plusieurs ouvrages traitant de l’Histoire des Alpes Maritimes et de la mémoire de ses habitants.

 

Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur

http://saintlaurentduvarhistoire.hautetfort.com

 

09:42 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

06/10/2008

LA GAUDE HISTOIRE

Les Alpes Maritimes ne s'identifient pas seulement à la Côte d'Azur, rivage surpeuplé et cosmopolite, métropole qui perd chaque jour sa propre originalité.
Ici plus qu’ailleurs, chaque village possède une histoire. Inscrite dans la mémoire de ses habitants, elle mêle souvent des faits anciens à l'imaginaire de la légende, si bien qu'il est devenu impossible de les séparer.

Passant tour à tour de la réalité des faits historiques à la pure fiction, Edmond Rossi, auteur local de différents ouvrages sur l’Histoire de la région, a recueilli et réuni dans un ordre chronologique, quelques moments singuliers du passé de La Gaude.
Les « riches heures » et la mémoire de cet attachant village, qui, bien que proche des grandes cités de la Côte d’Azur, a su conserver et épargner son âme, méritaient une reconnaissance digne de sa féconde Histoire.

Au sud du village, un sarcophage romain restauré, voisin de l'ancienne voie aurélienne témoigne d’une antique présence. La voie romaine passait près de l’actuel château.

Après les attaques sarrasines, au IXe siècle, les habitants redescendent de Saint Jeannet sur un plateau plus fertile. "La Gauda" est cité en 1075. Mais aussitôt la ville est incendiée, pour s’être convertie à l’hérésie cathare. Lorsque le Var devient frontière, elle est de nouveau détruite. Les pestes et les guerres ne favorisèrent pas sa résurrection tentée par un apport de colons génois.
Le village est ruiné par la peste au XVe siècle et déserté jusqu'à la fin du XVIe siècle. Quelques maisons réapparurent alors, devenant communauté indépendante en 1599 en se séparant de Saint Jeannet.

De nouveaux pillages en 1704 et 1707 n'entamèrent pas sa réhabilitation, le dernier dura cinq jours et cinq nuits.

Mais il semble, qu'un village plus important ait existé à l’origine dans le quartier de la Grande Bastide, autour d'une paroisse et d'un fabuleux château attribué aux Templiers, aujourd'hui sur la commune de Saint Jeannet

Au XXe siècle le visage de La Gaude se transforme avec l’arrivée de l’eau. Devenu un véritable jardin d’Eden, son pouvoir de séduction sera tel que Marcel Pagnol le choisira comme lieu de séjour, après y avoir acquis une propriété.

A la suite de la lecture de ces quelques pages, laissez-vous guider par les fantômes des personnages de ces relations, pour parcourir les vivantes ruelles du village et la riante campagne alentour. L’agréable découverte, de cet authentique bourg provençal, vous révélera bien d’autres trésors, dignes de ceux cachés là par les Sarrasins et les Templiers.

Ouvrage illustré, disponible au prix de 10 €, en téléphonant au 04 93 24 86 55

17:49 Publié dans HISTOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

01/10/2008

ET LE LOUP S’UNIT À LA CHIENNE…

La légende s’est souvent mêlée à l’histoire pour baptiser au cours des âges les noms de lieux et de rivières qui nous ont été transmis. Aujourd’hui devenus familiers, leur origine s’explique souvent par des événements que les spécialistes de la toponymie s’efforcent de retrouver à travers le passé.

L’appellation du petit fleuve Loup, qui s’étire à l’ouest du département des Alpes Maritimes sur plus de cinquante kilomètres, ne pouvait manquer d’attirer notre attention dans une chronique destinée à cet animal.

La rivière le Loup prend sa source sur les hauteurs d’Andon. Elle arrose au passage plusieurs communes à qui elle prête son nom: Bar­-sur-Loup, Pont-du-Loup, Tour­rettes-sur-Loup, La Colle-sur­-Loup, et même Villeneuve-Lou­bet.

Ce qui n'est au départ qu'un petit ruisseau devient bien vite un fleuve, grâce au concours de nom­breuses résurgences et petits affluents. Son débit intéressant permettra, au cours des siècles, le développement de certaines activités commer­ciales ou agricoles. Des cultures, des moulins, une papeterie, une production hydroélec­trique, la pêche, le tourisme et par-là même de quoi stimuler l'économie locale.

D’après des textes anciens, l’origine de ce nom viendrait de ce que cette vallée était connue pour être infestée de loups. Les attelages ou les bergers et leurs troupeaux à l'heure de la trans­humance évitaient donc de l'em­prunter, préférant se diriger vers Castellane en passant par Grasse. D'où ce nom donné à la rivière aux gorges profondes.

Pourtant, au-delà de cette explication traditionnelle, il faut remonter à l’Antiquité pour parvenir au contexte historique qui préluda à la désignation du fleuve Loup.

Voici la situation résumée par J.-R. Palanque, dans son  Histoire de la Provence (Privat, éditeur, 1969).

« Un ambassadeur romain débarqué à Aegitna (sans doute Cagnes) ayant été agressé et blessé par les Ligures de l’endroit, l'armée du consul Quintus Opimius vient le venger, après avoir franchi l'Apron (sans doute la Cagne, ou peut-être le Loup), elle livre bataille dans la plaine de la Brague en -154. Aegitna est prise d'assaut, les tribus ligures des Oxybiens et des Déciates sont soumises. Rome reconnut alors aux Marseillais la possession du territoire côtier, du rocher de Monaco à l'embouchure de l’Argens. »

En 1970, à l’occasion d’un colloque à Cannes relatif à cette bataille d’Aegitna décrite par Polybe, M. Le Bourdelles, spécialiste de l’Antiquité provençale, donne une opinion autorisée sur la topographie des lieux.

« Quant au Loup, on peut toujours s'amuser à dire que les Romains l'appelaient APRI-ONNA « la rivière», ou « le fleuve du sanglier » qu'après leur victoire, ils appelèrent « la rivière de la Louve romaine », Lupae-onna, à retrouver aussi dans Villeneuve-Loubet, connu par son château (84 m d'altitude) ».

Quant au  Loubet, de Villeneuve Loubet, selon Dauzat-Rostaing, (Dictionnaire. des noms de lieux de France, 1963), il procéderait également d'une modalité de lupus, comme le nom même du Loup.

Les multiples La Loubère (Htes-Pyrénées), La Loubière (Aveyron), Loubières (Ariège) etc... s'expli­quent par un primitif Lup-aria « endroit hanté par les loups ». Loubajac (Dordogne) vient de lupidiacum, Loubens (Ariège) du nom d'homme latin Lupus adopté par les Wisigoths et muni de suffixe germanique - ing. Loubersan, dans le Gers, est un ancien Lupercianum, Louvercy (Marne) est attesté sous la forme Lupercianum en 850. Enfin Loubeyrac (Puy De Dôme), Lobairac en 1154, vient de Luparius-acum, Lupariacum.

En Provence, il est vrai, de telles formations sont rares: signalons l’importante colline dominant la vallée du Loup et qui porte le nom de « colle loubière » en provençal ou colline aux loups.

Car, en provençal, la louve se dit « la louba », le gros mâle « le loubas » et le louveteau « le loubet ». (la terminaison des mots en « et » étant  diminutive).

On ne peut guère citer, avec la Loubière de Sauze (canton de Guillaumes) que le Loubet dans Villeneuve-Loubet ainsi que la Loubiane à Vence et Louve, commune de la Celle, canton de Brignoles,  cité par M. Ch. Rostaing (Toponymie de la Provence, 1945), selon lui, dérivée de LVPPO.

Précisons, que le Loubet apparaît dès 1152 dans les actes des évêques d’Antibes comme le « Castro Lobet », en 1155 « Castri Lupi », vers 1200 comme le Lobeto selon H. Bouche, puis en 1242 et 1251 comme le « Loubeto ».

En –154, selon l’historien grec Polybe, Opimius venu de l’Est avec sa troupe procède à un mouvement continu vers l'Ouest. Le premier cours d'eau important qu’il rencontra après le Var fut donc la Cagne, modeste rivière aujourd'hui rivière plus abondante, sans doute, il y a vingt et un siècles.

Cagne est aussi un hydronyme intéressant. Il ne faut point penser, comme certains que ce nom qu’il dériverait de « canne », « roseau», sous prétexte que, comme tous les torrents de cette côte, la Cagne se terminait par un estuaire maré­cageux.

Les Provençaux d'autrefois donnaient une autre explication.

Honoré Bouche nous apprend que ce petit fleuve, qui baigne à l'est le pied de la butte de Cagnes, fut baptisé par les premiers voyageurs qui remontèrent à sa source, laquelle, en sortant du flanc sud-est du Cheiron, vers Coursegoules, fait un bruit de chien, « la chienne ».

De fait, Can, Cagna, Cagnolo, Cagnoto sont les formes de langue d'Oc dérivées de canis. Le Cartulaire de Lérins mentionne ce cours d'eau dans un acte de 1012

«flumen Cagne ».

Cagna serait étymologiquement identique Nahr-el-Kelb, « le Fleuve du chien » de la Phénicie.

La table de Peutinger, première carte géographique de l’Antiquité, présente dans la partie actuelle des Alpes Maritimes un autre hydronyme dérivé d’un nom d’animal le flumen Vulpis, le fleuve du renard, lequel paraît être le Var dans sa partie supérieure, au nord de son confluent avec la Tinée. L’imprécision de la carte peut aussi laisser supposer qu’il s’agisse de la Vésubie ou de la Tinée ?

Pour la partie ouest du Var, il apparaît à la lumière de ces analyses que les deux fleuves suivants, la Cagne (la chienne des anciens) et le loup (baptisé ainsi par les Romains victorieux), s’unissent dans les eaux de la Méditerranée comme auraient pu le faire leurs éponymes. 

Le fleuve Loup prend sa naissance dans le massif de l’Audibergue, avant de progresser à l’est, pour poursuivre vers le sud en creusant de magnifiques gorges dans le massif calcaire des Préalpes de Vence.

Voici comment ce site est présenté avec un intérêt évident par les premiers guides touristiques. ( Baedeker, 1906 et Diamant, 1930).

-« On arrive dans la vallée du Loup, où la voie fait un circuit au N., traverse un petit tunnel et passe sur un viaduc de 310 m. de long et 55 m. de haut, en courbe de 200 m., à l'extrémité des gorges du Loup, situées à droite.

38 kil. Le Loup (231 m.), halte à l"extrémité O. du viaduc.

Les *gorges du Loup sont un défilé très pittoresque, de 4 kil. de lon­gueur, curieux par ses rochers et ses cascades. Route de voit. en construction. On y descend de la halte en passant sous le viaduc. Dans le bas, sur la route de Nice à Grasse, est Pont-du-Loup, groupe de maisons avec le Gr.-H. du Loup (Bertrand), l'hôt.-restaur. de la cascade (Gasagnaire; 10 ch. à 3 fr., déj. 3, dîn. 4) et deux autres restaurants (truites). On prend là, près du pont, un sentier généralement bon sur la rive g. du Loup, qui a sa source près de Thorenc. L'entaille que le torrent s'est creusée dans le calcaire atteint plus de 400 m. de profondeur et le sentier s'élève peu à peu entre des murailles de rochers à une grande hau­teur au-dessus du lit où il bouillonne. Dans la paroi O., à une grande hauteur, le canal du Foulon, taillé dans le roc. Une partie de ses eaux alimente l'usine électrique sous le viaduc; le reste est conduit à Grasse. On traverse deux fois le Loup (entre les deux ponts, sur la rive g., l'anc. ermitage de St-Arnoux). A env. 1 h. de la route, la cascade de Courmes (petit restaur. sous le surplomb), de 70 m. de haut et fort belle, où s'arrêtent la plupart des visiteurs. 1/2 h. plus loin, une autre cascade d'un accès moins facile (guide utile), le Saut du Loup, haut de 25 m.

Sur la hauteur à g., à l'entrée des gorges, est le village de Gourdon (760 m.), où l'on monte de Pont-du-Loup en 1 h. 1/2 par un sentier dit à la fin le chemin du Paradis. Belle vue de la place devant le château fort. De Pont-du-Loup, on fait aussi, en 2 h. 1/2-3 h. au N.-E. (guide, 10 fr pour l'excursion entière), l'ascension du Mont-Courmettes (1248 m.), d'où la vue est très étendue. Descente de là en 1 h. 1/4 à Courmes et retour par les gorges à la station (50 min.). » (Beadeker, 1906)

-« Gorges et cascade du Loup (ch. de fer de Provence, 11 k., jusqu'à la halte, du Loup, route 9 k. 5 jusqu'au Pont-du-Loup; - tram èlectr. jusqu'au Bar). - De la halte du ch. de fer, on descend à dr. après le viaduc et on aboutit sur la route au Pont du Loup ; groupe de maisons (hôtels et restau­rants) on franchit le Loup avec la route et au-delà. du pont on prend, à gauche sur la route de Vence, la nouvelle route qui passe sous le viaduc. Celle-ci remonte les magnifiques gorges du Loup, clues longues de 10 k., que les eaux du Loup, bondissant sur de gros blocs, ont lentement creusé dans un plateau calcaire.

Cette profonde entaille, que l'on voit des hauteurs environnant Cannes et Antibes, à plus de 20 k. à. vol d'oiseau, est l'une des curiosités naturelles les plus remarquables des Alpes-Maritimes et l'un des traits les plus saillants du relief de la contrée.

On passe (1 k. 250), sur le Pont de Baou-Bouyé, puis (1 k. 700) sous les encorbellements des Barres du Lauvas, et l'on arrive à. l'improviste (3 k.)en face de la Cascade du Pas de l'Echelle ou de Courmes, tombant d'un seul jet d’une paroi de 40 m.  On traverse alors un petit tunnel, puis (3 k. 100) le pont de Courmes (24 m. d'ouverture, arc élégant en maçonnerie à 35 m. au-dessus du torrent). Au-delà, sur la rive dr., on atteint (3 k. 700) le tunnel du Revest. A l'entrée de ce tunnel, remarquer les stalactites, et à la sortie à dr. la chute dite le" Saut du Loup" (restaurant Mi1lo).

-5 k. 200. Réservoir de l'usine hydro-électrique. - 5 k. 500. A dr. réservoir de Bramafan (alimentation de la ville de Cannes en eau de source). - 5 k 670. A dr. pont de Bramafan, et a g. chemin de gr. communication n' 12.

En franchissant le pont, et en continuant de remonter le Loup (cette partie des gorges est moins remarquable) on irait à Thorenc par Grèolières ou à Roquesteron. Pour aller à Grasse, il faut, avant le pont, tourner à g. et prendre la route qui, montant en corniche au-dessus des gorges passe au village de Gourdon, véritable nid d'aigles perché à 760 m.. au milieu d'un paysage calciné, sur une terrasse d'où la vue est surprenante. De Gourdon la route (descente sinueuse) rejoint la route Nice-Grasse à 6 k. de Grasse. »(Diamant, 1930)

Après ce pittoresque défilé, le Loup s’assagit pour franchir les gorges moyennes puis couler calmement vers la mer entre les sages collines de La Colle et Villeneuve-Loubet. Son estuaire qualifié de « Bouches » n’a rien de féroce, il se répand dans la mer pour mêler ses eaux à celles de la Cagne comme dans un accouplement légendaire.

D’après «Les Histoires de loups en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 18 € : téléphoner au 04 93 24 86 55

Le loup est de retour en France et plus exactement près de nous, dans le Parc du Mercantour et les Alpes du Sud.

Ce « grand méchant loup », cauchemar de nos nuits d’enfant, traînant dans la mémoire collective des générations de « mères-grand » et de « chaperons » dévorés tout cru, revient cette fois sur notre territoire nanti du statut intouchable d’espèce protégée par le Conseil National de la protection de la nature et la Convention de Berne.

Réhabilité et qualifié de « prédateur indispensable à la chaîne alimentaire et aux rétablissements des équilibres naturels », le voici blanchi de tous ses crimes passés et à venir et toléré aux portes de nos villages.

L’homme encore une fois a décidé du destin de la bête  avec sa propre logique.

Pourtant, les souvenirs laissés dans la mémoire de nos aïeux ne sont pas tendres et méritent qu’on s’y arrête.

Les Alpes Maritimes ou « Pays d’Azur », nées de la rencontre des Alpes et de la Provence, offrent un cadre exceptionnel fait de vallées aux forêts sauvages et de villages perchés aux traditions vivaces.

Edmond Rossi, auteur niçois de différents ouvrages sur le passé et mémoire de sa région, présente ici une trentaine de récits recueillis dans les annales de la Provence orientale et du Comté de Nice.

Témoignages authentifiés touchants de vérité, ces textes évoquent les péripéties du loup, dans ce vaste territoire.

Parfois issus d’une tradition orale qui se perpétuait jadis aux veillées, ces contes portaient le plus souvent sur des faits réels, auxquels nos anciens se trouvaient mêlés.

Partons sur la piste mystérieuse de ce grand perturbateur que l’imagination populaire a toujours travesti familièrement de ses propres fantasmes.

A travers les « Histoires de loups au Pays d’Azur » retrouvez les contes de jadis, cette vieille magie des mots qui vous emmène au pays du rêve et de l’insolite.

Pour un temps, laissez-vous emporter vers un passé troublant celui où nos ancêtres vivaient en compagnie du loup avec des rencontres riches d’émotion.

 

Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur

http://saintlaurentduvarhistoire.hautetfort.com

 

09:31 Publié dans MEMOIRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire