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14/08/2011

LA ROQUETTE SUR VAR, HISTOIRE D'UN VILLAGE MÉDIÉVAL

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Village perché sur la rive gauche du Var, la Roquette n’offre que de rares vestiges médiévaux.

Le Castel-Vieil présente les ruines d’un castrum, emplacement probable du village primitif.

De l’ancien château, situé derrière l’église du village, ne subsiste qu’un mur flanqué d’un escalier.

Le castrum de « Roquetta » apparaît dès 1232 (Liste des Castra) et dans l’Enquête de Charles 1er d’Anjou de 1251-52 et plus tard en 1325 dans la Viguerie de Nice.

L’histoire de la Roquette est liée au passage du Var, situé face au confluent de l’Esteron, ce qui explique l’intérêt porté à ce lieu par l’Ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem installé là dès 1209.

L’expansion foncière de l’Ordre va se poursuivre depuis ce point jusqu’à Nice, tout au long de la rive gauche du Var.

Tous les grands noms de l’aristocratie du Comté de Nice vont se succéder à la tête du fief dès le XIIIme siècle, les Bérenger, Ranulfi, Litti, Lascaris de la Brigue et même les Grimaldi de Beuil.

Anecdote :

Le village gardera un souvenir dramatique des Grimaldi de Beuil. En 1526, René et son frère Jean-Baptiste, seigneur d’Ascros, poursuivent une querelle particulière contre Honoré, seigneur des Ferres et  leur suzerain le Duc de Savoie, ravageant les campagnes par le fer et le feu. Ils s’emparent du château de Gilette, brûlent ceux de Levens et de la Roquette.

Après avoir tenu en respect les armées du Duc pendant plus de deux mois, ils sont battus et leurs biens confisqués. René trouve refuge chez son cousin le seigneur de Cagnes et Jean-Baptiste chez François 1er.

Ils ne seront amnistiés qu’au traité de Cambrai en 1529. Devenu baron, René achète Entrevaux et se tourne à nouveau vers la France.

Soudoyé par le Duc de Savoie, son valet de chambre, Florent de Goret le poignarde pendant la sieste alors qu’il lui enfile son pourpoint (1542).

Pour venger son frère, Jean-Baptiste d’Ascros se place au service de François 1er et reprend les hostilités portant la guerre dans le haut comté où  il pille et incendie villages et châteaux. Entraunes, Saint Etienne, Isola, Saint Sauveur, La Tour, Lantosque, Belvédère, La Bollène subissent ce triste sort.

Cet épisode explique la disparition du château médiéval de la Roquette.

D’après « Les Châteaux du Moyen-âge en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 20 € : contacter edmondrossi@wanadoo.fr

 

Le Moyen Âge a duré plus de mille ans, presque une éternité ! Aussi, les différences l’emportent largement sur les points communs.

Quel rapport entre la Provence romaine, soumise aux déferlements des hordes barbares et celle annexée au Royaume de France de Louis XI ?

Terre de passage et de partage, les Alpes Maritimes – ou Provence orientale – sans ignorer ces disparités, conservent les facteurs d’une unité enracinée dans le sol et dans les mentalités.

Qu’il s’agisse de la langue latine, de la religion chrétienne, de la construction des états modernes aux œuvres de l’intelligence, cette époque fournit en ce lieu tous les éléments nécessaires pour appréhender dix siècles de cataclysme et de grandeur.

La découverte des châteaux et des forteresses médiévales du « Pays d’Azur » (Alpes Maritimes), témoins authentiques des bouleversements de cette période clé n’est pas aisée ; elle constitue pourtant le meilleur moyen de retrouver ces temps disparus.

Les plus anciennes constructions datent d’un millénaire ; en parties détruites ou restaurées, elles offrent rarement leur visage primitif, laissant le plus souvent à l’imagination le pouvoir de les faire renaître.

L’archéologie de l’âme peut nous aider à retrouver l’image vivante de la chevalerie et des nobles hantant ces demeures oubliées.

Elle nous sera restituée grâce à de nombreuses anecdotes émaillant l’austère description des sites. Puisées dans les chroniques et les légendes, elles restituent une vision de valeurs fondées sur l’honneur et la foi.

Confronté à l’hostilité et à la violence d’un monde obscur, l’homme médiéval exprimera une part de ses ambitions et de ses craintes par des ouvrages défensifs. Ces orgueilleux édifices inscrivent dans le paysage les premières empreintes de l’histoire mouvementée des Alpes Maritimes.

Laissons-nous entraîner à la fabuleuse découverte de ces 140 châteaux et vestiges médiévaux présentés avec précision par Edmond Rossi, un niçois passionné par le passé et les traditions d’une région qu’il connaît bien. Il nous offre en plus la part d’imaginaire qui entoure ces vieilles pierres.

Rappelons qu’Edmond Rossi est l’auteur de plusieurs ouvrages traitant de l’Histoire des Alpes Maritimes et de la mémoire de ses habitants.

 

Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur

http://saintlaurentduvarhistoire.hautetfort.com 

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