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08/04/2011

LE VAL D'ENTRAUNES AUX ORIGINES

 

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LE VAL D'ENTRAUNES AU MOYEN AGE 

La haute vallée du Var ou Val d'Entraunes forme une entité géographique et historique qui, verrouillée dans son enceinte de monts et privée de moyens de communication commodes vers l'extérieur, restera jusqu'au XIXème siècle un petit monde à part.

Dans le passé, l'homogénéité des mœurs et des coutumes de ses habitants, parlant le gavouot (le dialecte provençal alpin) mais écrivant en Français, firent que les anciens Niçois appelaient le Haut Var la "França rustega" (la France rustique).

Ce particularisme apparaît dès le Moyen Âge lors de la fondation des premiers castra au nombre de quatre pour le Val d'Entraunes : Entraunes, Saint Martin, Villeneuve et Châteauneuf.

C'est en 948 que le Roi de Bourgogne, Conrad le Pacifique, installe le Comte Griffon à Apt pour gérer la montagne alpine. Il disparaît sans successeur et serait à l'origine de la souche des Rostaing du haut pays dont les possessions s'étendent d'Apt jusqu'à Glandèves (Entrevaux), le Haut Var, la Tinée et le Valdeblore. Parmi les grandes familles, on doit rattacher aux Rostaing du Haut Pays la lignée de Castellane.

Au XIme siècle, les seigneurs d'Entraunes règnent sur l'ensemble du Val peu habité. Les toponymes tels que Villeneuve et Châteauneuf révèlent un peuplement volontaire.

Si les divers châteaux médiévaux de ces localités ont aujourd'hui disparu, il subsiste de beaux édifices religieux datant de la même période. La présence des Templiers est prouvée par les droits de juridiction qu'ils exerçaient avant 1306 sur les hommes de Guillaumes et de Buey où  ils percevaient des redevances.

L'ordre hospitalier et militaire du Saint Sépulcre possédait une commanderie dont les ruines sont encore visibles sur l'éperon rocheux de Gourrées, sur la rive gauche du Var au-dessus d'Entraunes.

Paul Canestrier indique, d'après les archives que bien avant 1200 "les habitants y paissaient les troupeaux, coupaient des arbres pour leur usage, chassaient les oiseaux de proie, les loups, les ours et autres bêtes sauvages".

Les populations possédaient des terres qu'elles exploitaient sous réserve de payer le droit de lods et le trézain. Dans chaque localité, les chefs de famille se groupèrent de bonne heure en association (universitas hominum loci) pour fixer les coutumes par écrit et enrayer l'arbitraire des feudataires et des agents du Comte de Provence.

Lorsque Guillaumes bénéficia du régime communal, les quatre villages du Val d'Entraunes se liguèrent pour revendiquer un régime analogue et faire consigner leur droit dans la "charte des Entraunes".

Gioffredo signale une charte communale de Saint Martin d'Entraunes établie en 1187.

Lorsqu'en 1231 Raymond Bérenger IV accorda de nouvelles franchises à Barcelonnette, Guillaume et les communautés du Val d'Entraunes s'empressèrent de solliciter les mêmes faveurs.

Lors du passage de la Provence sous la souveraineté de la Maison d'Anjou, les communautés villageoises en profitèrent pour réclamer de nouvelles franchises.

Les communes d'Entraunes, Saint Martin et Villeneuve rachetèrent les biens et les droits de leurs feudataires.

Les quatre villages du Val d'Entraunes vont passer en 1388 sous la domination de la Maison de Savoie. Les représentants des communautés feront reconnaître leurs chartes communales par le vassal du Comte de Savoie, le Sénéchal Jean Grimaldi de Beuil dans son château de Péone : "Il approuva les articles de leur charte communale et accorda quelques avantages en don de joyeux avènement".

Alors que Saint Martin et Entraunes étaient rattachés à la Viguerie de Barcelonnette, également annexée par le Comte de Savoie, les autres communes savoyardes du Haut Var étaient englobées dans la Viguerie de Puget-Théniers.

 

D’après «Du Mistral sur le Mercantour» d'Edmond ROSSI (Editions Sutton),

En vente sur Internet http://www.editions-sutton.com

ou dédicacé, au prix de 21 euros, plus frais d’envoi, en téléphonant au

04 93 24 86 55

Les dieux se sont réfugiés au cœur des régions montagneuses, prédisposant les sommets à devenir de fascinants hauts lieux de l’étrange. A l’extrémité des Alpes du Sud, le « Parc naturel du Mercantour » confirme avec éclat cette vocation établie depuis les origines de l’humanité.

Accrochés à la caillasse au-dessus de gorges étroites et impénétrables, les villages perchés, maintenus à l’écart des bouleversements, ont su résister au temps et garder d’admirables témoignages du passé. Parmi ceux-ci, des récits originaux véhiculés jusqu’à nous par les bourrasques du mistral comme autant de feuilles d’automne. Edmond Rossi, originaire du val d’Entraunes, nous invite à pénétrer l’âme de ces vallées, grâce à la découverte de documents manuscrits inédits, retrouvés dans un grenier du village de Villeplane.

Si les « récits d’antan » présentent des histoires colportées aux veillées depuis la nuit des temps, les « faits divers » reflètent une réalité contemporaine d’une troublante vérité. Edmond Rossi est depuis son plus jeune âge passionné par l’histoire de sa région. Il signe ici son troisième ouvrage aux Editions Alan Sutton

 

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