14/01/2009
GREOLIÈRES ET SON CHATEAU CHARGÉ D'HISTOIRE
Gréolières situé au bord d’une voie d’accès conduisant vers le Haut-pays contrôle depuis l’Antiquité un carrefour qui explique son rôle stratégique. Il est cité pour la première fois en 1038.
Trois châteaux à l’origine de trois villages distincts sur trois sites différents surgissent au Moyen Âge : Majone, Gréolières Basses et Gréolières Hautes. Ces trois châteaux vont s’échanger et se confronter sur un fond de guerre de conquête, entreprise par les comtes de Provence.
Tout débute vers l’an mille, lorsque est fondé le « castellum » de Majone. Le site choisi est le baou de Saint Jean surplombant la vallée du Loup, face au hameau actuel de Saint Pons.
Mais en 1070, des raisons économiques et stratégiques incitent Rostang, seigneur de Gréolières à quitter Majone pour s’installer à l’ouest et faire bâtir un donjon défensif sur un promontoire qui domine l’actuel village de Gréolières et supporte encore les restes d’un château.
Le Comte de Provence entreprend en 1200 une campagne militaire destinée à maîtriser et vaincre la résistance de la noblesse locale.
La victoire du Comte de Provence n’est acquise qu’après la soumission définitive du château de Gréolières Basses.
Pour y parvenir le Comte de Provence dresse un troisième château, en 1220, ce sera celui de Gréolières Hautes.
Les restes du château de Gréolières Basses se dressent au-dessus du village actuel de Gréolières. Sa partie orientale a été remaniée aux XVIIème et XVIIIème siècles alors que subsiste à l’ouest une avancée datable du Moyen Âge.
Le château de Gréolières Hautes après des destructions est reconstruit en 1390. Cette construction est bâtie avec un appareil de pierres assemblées par lits réguliers. Des ouvertures percent le bas du rempart, alternant avec des archères.
La rampe d’accès grimpe le long de la façade orientale pour aboutir à l’ancienne poterne. Son orientation obligeait l’assaillant à s’aligner avec son bouclier à l’extérieur pour être plus vulnérable.
Au voisinage du château, l’église romane Saint Etienne, très dépouillée, surmontée d’un simple clocher à peigne, domine le champ désolé des ruines du village aujourd’hui abandonné.
D’après « Les Châteaux du Moyen-âge en Pays d’Azur » (Alandis-éditions Cannes), pour commander cet ouvrage illustré et dédicacé de 20 € : téléphoner au
04 93 24 86 55
Le Moyen Âge a duré plus de mille ans, presque une éternité ! Aussi, les différences l’emportent largement sur les points communs.
Quel rapport entre la Provence romaine, soumise aux déferlements des hordes barbares et celle annexée au Royaume de France de Louis XI ?
Terre de passage et de partage, les Alpes Maritimes – ou Provence orientale – sans ignorer ces disparités, conservent les facteurs d’une unité enracinée dans le sol et dans les mentalités.
Qu’il s’agisse de la langue latine, de la religion chrétienne, de la construction des états modernes aux œuvres de l’intelligence, cette époque fournit en ce lieu tous les éléments nécessaires pour appréhender dix siècles de cataclysme et de grandeur.
La découverte des châteaux et des forteresses médiévales du « Pays d’Azur » (Alpes Maritimes), témoins authentiques des bouleversements de cette période clé n’est pas aisée ; elle constitue pourtant le meilleur moyen de retrouver ces temps disparus.
Les plus anciennes constructions datent d’un millénaire ; en parties détruites ou restaurées, elles offrent rarement leur visage primitif, laissant le plus souvent à l’imagination le pouvoir de les faire renaître.
L’archéologie de l’âme peut nous aider à retrouver l’image vivante de la chevalerie et des nobles hantant ces demeures oubliées.
Elle nous sera restituée grâce à de nombreuses anecdotes émaillant l’austère description des sites. Puisées dans les chroniques et les légendes, elles restituent une vision de valeurs fondées sur l’honneur et la foi.
Confronté à l’hostilité et à la violence d’un monde obscur, l’homme médiéval exprimera une part de ses ambitions et de ses craintes par des ouvrages défensifs. Ces orgueilleux édifices inscrivent dans le paysage les premières empreintes de l’histoire mouvementée des Alpes Maritimes.
Laissons-nous entraîner à la fabuleuse découverte de ces 140 châteaux et vestiges médiévaux présentés avec précision par Edmond Rossi, un niçois passionné par le passé et les traditions d’une région qu’il connaît bien. Il nous offre en plus la part d’imaginaire qui entoure ces vieilles pierres.
Rappelons qu’Edmond Rossi est l’auteur de plusieurs ouvrages traitant de l’Histoire des Alpes Maritimes et de la mémoire de ses habitants.
Pour en savoir plus sur un village typique chargé d’anecdotes et d’images du passé : Cliquez sur
http://saintlaurentduvarhistoire.hautetfort.com
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